2.2.2.
L'administration du questionnaire
L'administration du questionnaire a débuté
le 25 Juin 2010 et s'est terminée le 05 Octobre de la même
année, soit au total trois mois dix jours. Cette durée assez
longue est due en partie à la faiblesse de nos moyens financiers surtout
durant cette période où les subventions allouées aux
mémoires n'étaient pas encore sorties et nous étions
obligés d'utiliser nos propres moyens de bord pour se payer les
photocopies, le transport et le téléphone. C'est une
période coïncidant également avec le mois de Juin qui
constitue celui des dépôts des états financiers pour
contrôle à la Direction de la Réglementation et de la
Supervision des Structures Financières Décentralisées
(DRS / SFD) du Ministère de l'Economie et des Finances. Cette
situation a provoqué des refus de réponses à certaines de
nos questions mais aussi des rendez-vous assez longs.
Compte tenu de la nature de notre questionnaire et en
prenant en compte l'organisation interne des IMF au Sénégal en
l'occurrence celles de notre échantillon, nous jugeons opportun
d'adopter le mode d'administration direct (de face à face) du
questionnaire.
Cette méthode d'administration nous permet de
répondre directement aux interrogations que peuvent se poser les
répondants sur la nature même des questions et donc
d'éviter les biais d'incompréhension du questionnaire surtout
avec les gérants dont le niveau d'instruction n'est pas assez
élevé ou ceux qui ont parfois des problèmes avec
l'échelle de Lickert. Cette faiblesse du niveau de formation de certains
gérants est confirmée par le sociologue Aminata Ndiaye
(2006) en ces termes : « Les PME au Sénégal
ont pour la plupart pris racine dans le secteur informel. Autrement dit les
acteurs sont très peu formés et maitrisent très peu les
règles de gestion et les exigences de la conduite d'une entreprise. Cet
état de fait limite beaucoup leur expansion. Ce déficit de
formation se traduit dans l'établissement de dossiers de crédit
peu bancables. Souvent, il se solde par des échecs au niveau des banques
et de certains réseaux mutualistes.»
La méthode d'administration directe permet en
outre un meilleur contrôle de l'échantillon et une persuasion du
répondant. Cependant, ce mode d'administration du questionnaire a
néanmoins quelques limites. En dehors des coûts
élevés lié à la méthode, s'y ajoute surtout
la peur des répondants qui doutent parfois de la finalité de
l'étude. Pour contourner ce gap, nous avons dés le début
mentionné sur le questionnaire un en-tête (voir annexe) permettant
de rassurer les répondants mais également en leur expliquant
l'objectif de l'étude ainsi que le cadre de sa réalisation.
Malgré cette note d'assurance formulée à l'en-tête
du questionnaire, certains gérants se montrent toujours réticents
et refusent catégoriquement de fournir les informations
nécessaires ; ce qui nous a valu une réduction de notre
échantillon réparti dans les régions de Dakar et de
Fatick. Les détails des taux de réponse et de non réponse
selon les régions sont mis en exergue dans le chapitre IV.
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