CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
Tableau I : Répartition des cas selon la
fréquence de la co-infection
Pathologies
|
Effectif
|
%
|
Tuberculose
|
217
|
47
|
VIH
|
97
|
21
|
Co-infection VIH-tuberculose
|
150
|
32
|
Total
|
464
|
100
|
Ce tableau montre que la fréquence de la co-infection
est de 32%.
Tableau II : Répartition des malades selon
l'âge
Tranche d'âge (années)
|
Effectif
|
%
|
18-24
|
31
|
20.7
|
25-31
|
48
|
32
|
32-38
|
28
|
18.7
|
39-45
|
23
|
15.3
|
46-52
|
9
|
6
|
53-59
|
4
|
2.6
|
60 et plus
|
7
|
4.7
|
Total
|
150
|
100
|
L'analyse de ce tableau montre que la tranche d'âge de
25 à 31 ans (soit en moyenne 28 ans) est la plus touchée par la
co-infection VIH-tuberculose avec 32% suivi de celle de 18 à 24 ans
avec 20.7%.
Tableau III : Répartition des malades
co-infectés selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
51
|
34
|
Féminin
|
99
|
66
|
Total
|
150
|
100
|
Il ressort de ce tableau que le sexe féminin est plus
touché par la co-infection que le masculin soit avec 66% contre 34.
Tableau IV : Répartition des malades
co-infectés selon leur niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Sans niveau
|
49
|
32.7
|
Primaire
|
34
|
22.7
|
Secondaire
|
64
|
42.6
|
Supérieur et universitaire
|
3
|
2
|
Total
|
150
|
100
|
La lecture de ce tableau montre que la majorité des
malades co-infectés sont du niveau secondaire avec 42.6% suivi de ceux
qui sont sans niveau avec 32.7%.
Tableau V : Répartition des malades
co-infectés selon la provenance
Provenance
|
Effectif
|
%
|
Bipemba
|
4
|
3
|
Dibindi
|
92
|
61
|
Diulu
|
0
|
0
|
Kanshi
|
7
|
5
|
Muya
|
41
|
27
|
Hors ville
|
6
|
4
|
Total
|
150
|
100
|
De ce tableau, nous constatons que la majorité de
malades co-infectés proviennent de la commune de Dibindi avec 61% de cas
suivi de ceux qui proviennent de la commune de la Muya avec 27%.
Tableau VI : Répartition des malades
co-infectés selon leur état civil
Etat civil
|
Effectif
|
%
|
Célibataires
|
45
|
30
|
Mariés
|
92
|
61.3
|
Divorcés
|
2
|
1.3
|
Veufs
|
11
|
7.3
|
Total
|
150
|
100
|
Au Regard de ce tableau, nous constatons que la co-infection a
beaucoup plus touchée les mariés avec 61.3% suivi des
célibataires avec 30%.
Tableau VII : Répartition des malades
co-infectés selon leur évolution
Evolution
|
Effectif
|
%
|
Amélioration
|
111
|
74
|
Décès
|
23
|
15
|
Abandon
|
10
|
7
|
Référés
|
6
|
4
|
Total
|
150
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la plupart des malades ont
évolués vers l'amélioration soit 74% suivi de ceux qui
sont décédés avec 15%.
Tableau VIII : Répartition des cas selon
le stade clinique
Stade clinique
|
Effectif
|
%
|
I
|
2
|
1.3
|
II
|
29
|
19.3
|
III
|
101
|
67.3
|
IV
|
18
|
12
|
Total
|
150
|
100
|
La lecture de ce tableau démontre que beaucoup des
malades sont co-infectés au 3ème stade clinique du VIH
avec 67.3% suivi de ceux qui sont co-infectés au 2ème
stade clinique avec 19.3%.
Tableau IX : répartition de cas selon le
traitement reçu
Traitement
|
Effectif
|
%
|
Antituberculeux
|
32
|
21.3
|
Antirétroviral
|
16
|
10.7
|
Antituberculeux + antirétroviral
|
102
|
68
|
Total
|
150
|
100
|
Ce tableau montre que la majorité de malades
co-infectés ont reçu le traitement combiné
d'antituberculeux et d'antirétroviraux avec 68% suivi de ceux qui n'ont
bénéficié que les antituberculeux avec 21.3%.
III.2. DISCUSSION
Notre travail a consisté à estimer la
fréquence ainsi que décrire l'évolution de la co-infection
VIH-Tuberculose chez les adultes à l'hôpital presbytérien
de Mbujimayi. A l'issue de nos investigations nous sommes arrivés aux
résultats ci-après :
La fréquence de la co-infection VIH-Tuberculose est de
32% (tableau I). Ces résultats sont supérieurs à ceux
trouvés par MALANDALA MUKANAYI (2013) selon lesquels la fréquence
de l'infection à VIH chez les malades tuberculeux était de
13.2%.Ces résultats vont dans le même sens avec la
déclaration du projet pilote IHC, selon laquelle chez les tuberculeux
laséroprévalence varie entre 13 et 47% ceci serait dû
à la taille de l'échantillon de MALANDALA MUKANAYI qui est
inférieur à la nôtre.
Quant à l'âge, nous voyons que la tranche
d'âge de 25 à 31 ans (soit en moyenne 28 ans) est la plus
touchée par la co-infection VIH-tuberculose avec 32% (tableau II). Ces
résultats sont inférieurs à ceux trouvés par
HYGENS.R (2012)selon lesquels la co-infection VIH-Tuberculose prédomine
dans la tranche d'âge de 25 à 35 ans avec 39%
Concernant le sexe, le sexe féminin est plus
touché par la co-infection VIH-tuberculose avec 66% (tableau III) ces
résultats sont inférieurs à ceux de MALANDALA MUKANAYI
(2013) selon lequel le sexe féminin était le plus touché
avec 76.9% ces résultats sont appuyés par l'observation nette de
HYGENS. R (2012) selon laquelle la co-infection VIH-Tuberculose
prédomine chez les femmes avec 57.8%. Ceci serait un fait du hasard,car
aucune raison scientifique ne justifie ceci.
Pour ce qui est du niveau d'étude, nous avons
trouvé que la majorité des malades co-infectés sont du
niveau secondaire avec 42.6% (Tableau IV) alors que la majorité des
malades co-infectés proviennent de la commune de Dibindi avec 61%
(tableau V). Ceci se justifie par le fait que notre milieu d'enquête est
implanté dans cette commune. Ceci permet l'accessibilité facile
aux habitants de cette dernière.
61.3% des malades co-infectés sont des maries (tableau
VI). Ceci se justifie par la prostitution élevée qui
caractérise les pays en développement comme le nôtre et en
rapport avec l'âge des personnes actives aux rapports sexuels.
En ce qui regarde l'évolution des malades
co-infectés, 71% ont évolué vers l'amélioration
(tableau VII). Ceci serait dû aux effets des ARV qui, une fois le
traitement instauré, améliorent la qualité de
défense immunitaire et réduisent la prévalence des
infections opportunistes, ainsi l'évolution vers le stade maladie est
retardée.
67.3% des cas de la co-infection sont survenus au
3ème stade de l'évolution de l'infection à VIH
(tableau VIII). Ces résultats sont supérieur à ceux de
MALANDALA MUKANAYI (2013) selon lesquels 54.4% de cas de la co-infection
VIH-Tuberculose étaient survenus au 3ème stade
clinique de l'infection à VIH. Ceci serait dû à la
destruction massive des éléments de défense de l'organisme
par le VIH à ce stade, ce qui entraine la vulnérabilité
aux infections opportunistes comme la tuberculose pour le contexte actuel.
En fin, la majorité des malades co-infectés soit
68% ont bénéficié d'un traitement combiné d'ARV et
d'antituberculeux (tableau IX). Ceci est appuyé par les résultats
de l'étude de FLORIAN et CALMY (2011) selon lesquels pour des
stratégies combinées le risque de décès a
été réduit à 5.45% par rapport au groupe
traité de manière séquentielle avec un risque de 12.1%.
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