4.1.2.2. Le paludisme
Etiologie et manifestations
Le paludisme est du a l'infestation des hématies par
des protozoaires appartenant au genre Plasmodium. Ces
hématozoaires sont inocules chez l'hôte humain par
l'anophèle femelle lors d'un repas sanguin. Les quatre espèces de
Plasmodium qui infestent l'homme sont les suivantes : P.
falciparum, P. vivax, P. ovale et P. malariae. Il arrive
parfois que l'on rencontre des infestations par des hématozoaires
infestant habituellement le singe, tel P. knowlesi. La maladie est
endémique à la région Afrique sub-saharienne (90% des cas)
et le Burkina Faso constitue une zone d'endémie au Plasmodium
falciparum.
Les premiers symptômes du paludisme ne sont pas
spécifiques et ressemblent aux symptômes d'une maladie virale
systémique mineure. Ce sont : des céphalées, une lassitude
ou de la fatigue, un gène abdominale et des douleurs musculaires et
articulaires, suivies de fièvre, de frissons, de transpiration,
d'anorexie, de vomissements et d'une aggravation du malaise. Il s'agit la du
tableau typique d'un paludisme simple(...). Mais si l'on donne des
médicaments inefficaces ou en cas de retard du traitement d'un paludisme
a falciparum, la charge parasitaire continue à augmenter et il
peut s'en suivre un paludisme grave. Un malade présentant les
symptômes mineurs peut évoluer en quelques heures vers un
paludisme grave. Celui-ci se manifeste habituellement par un ou plusieurs des
signes suivants : coma (neuropaludisme), anémie sévère,
hypoglycémie et, chez l'adulte, insuffisance rénale aigue ou
oedème aigu du poumon. En l'absence de traitement, le paludisme grave
est presque toujours mortel (OMS, Directives pour le traitement du
paludisme).
Exposition et prévention
Par son climat et sa position géographiques, la
population du Burkina Faso est exposée dans entièreté et
de façon endémique au paludisme. Au niveau local, les
données sanitaires confirment la récurrence de la pathologie et
le classe comme première cause de consultations au CSPS de Goulgountou
(Annexe 2), courant premier semestre de 2010 (Rapport semestriel, janvier-juin
2010, Essakane Sa)
La courbe d'évolution de la maladie montre une
variabilité saisonnière qui s'explique principalement par le
cycle de vie de l'anophèle, vecteur du plasmodium. Comparativement aux
autres périodes des deux années pris en compte (2010 et 2011), la
fréquence de la maladie est presque multipliée par cinq entre
juillet et septembre qui constitue le mois pendant laquelle la
prévalence du paludisme atteint son taux maximal. En effet l'abondance
de l'eau disponible pendant cette période de saison pluvieuse est
l'explication la plus évidente en permettant la multiplication accrue
des moustiques. Les oeufs âpres une phase de maturation
nécessitant du sang, sont pondus dans les eaux surtout stagnantes. Les
larves qui en sortiront sont aquatiques pendant les premières phases de
leur vie avant de devenir des insectes aériens.
Il est pratiquement impossible d'établir une
corrélation positive entre l'activité minière et cette
pathologie uniquement à partir de cette étude même si les
grands bassins de rétention d'eau, les nombreuses crevasses
disséminées un peu partout sur le site pourraient servir en
saison pluvieuse de nid pour le développement des moustiques et
entrainer une recrudescence de la maladie. L'état physiologique est
aussi un élément considérable dans le processus de
déclenchement du paludisme car la maladie se manifeste plus facilement
chez les personnes diminuées physiquement (Des études
comparatives peuvent être effectuées dans ce sens). En tout
état de cause, la prévention reste le meilleur moyen de lutte
contre cette maladie et pour cela il faut initier des campagnes de
sensibilisation pour une utilisation permanente des moustiquaires au service et
a domicile.
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