5.1. Statistiques descriptives
5.1.1. Caractéristiques des
bénéficiaires enquêtés > Lieu de résidence
:
La répartition des bénéficiaires selon le
lieu de résidence nous a permis de constater que dans notre
échantillon de 55 bénéficiaires, 38 sont en zone rurale
(soit 69,09%) et 17 seulement sont en zone urbaine (soit 30,91%). Cette
répartition confirme bien la règle selon laquelle les
MC2 se trouvent en grande partie dans les zones rurales où
l'on trouve véritablement des personnes pauvres.
Figure 5: Répartition des
bénéficiaires selon le lieu de résidence
> Genre :
L'analyse de la figure 6 nous permet de constater que la
participation des femmes se situe seulement à 32,73%, contre celle des
hommes qui se situe à 67,27%. Cela nous permet de comprendre que les
femmes sont encore très réticentes en ce qui concerne les
services financiers. Pour cette raison, les EMF et plus
précisément les MC2 doivent développer des
services financiers donnant plus de visibilité aux femmes afin
d'atteindre les objectifs qu'elles se sont assignés, qui est d'atteindre
les couches les plus vulnérables à savoir les femmes et les plus
jeunes.
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Figure 6: Répartition des
bénéficiaires selon le genre
> Age :
Tableau 8: répartition des
bénéficiaires par âge
|
Nombre d'enquêtés
|
Age minimal
|
Age
maximal
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Coef de variation
|
Statistiques 55 30
|
66
|
45,11
|
8,073
|
17,89%
|
De ce tableau, il ressort que l'âge moyen des
bénéficiaires enquêtés est de 45,11 ans. On constate
ainsi que les jeunes ne sont pas trop représentés dans cet
échantillon. Ceci serait peut être du au fait qu'ils ne sont pas
assez informés des services qui leurs sont offerts, compte tenu du fait
que les établissements financiers ont toujours été
perçu comme des services réservés à une certaine
catégorie de personnes appartenant à une certaine classe sociale.
Le coefficient de variation, établi à 17,89% est sensiblement
faible. Cela nous permet de soupçonner une certaine
homogénéité de la distribution, c'est-à-dire une
distribution dans laquelle les âges sont plus proches de l'âge
moyen.
> Niveau d'instruction :
La lecture de la figure 7 ci-dessous nous permet de constater
que les bénéficiaires de notre échantillon ont en
majorité un niveau d'instruction secondaire que ce soit du premier ou du
second cycle, soit 60%. Ensuite viennent les niveaux primaire (21,82%) et
supérieur (18,18%).
68
Figure 7 : Répartition selon le niveau
d'instruction
> Type de logement :
On constate à travers la figure ci-dessous que la
majoritaire des bénéficiaires de notre échantillon sont
logés dans une maison familiale (soit 38,18% de la population
étudiée). Les locataires à ce niveau sont peu nombreux, et
cela témoigne bien le fait que la plupart des
bénéficiaires se trouve en zone rurale où les gens sont
soit propriétaires, soit habitent dans des concessions familiales.
Figure 8 : Répartition selon le type de
logement.
69
> Activité du bénéficiaire au
moment de la demande du microcrédit :
La figure 9 ci-dessous nous fait remarquer qu'au moment de la
demande du microcrédit, la plupart des populations de notre
échantillon s'organise autour du petit commerce et de l'agriculture avec
des proportions de 32,73% et 29,09% respectivement. Les chômeurs sont peu
nombreux et représentent seulement 3,64%. Nous pourrons expliquer cela
par le fait que ces derniers n'ont peut être pas de garantie ou manquent
même parfois d'apport personnel, d'où leur réticence envers
les microcrédits.
Figure 9 : Répartition selon
l'activité du bénéficiaire
> Niveau de pauvreté des
bénéficiaires :
D'après les résultats des enquêtes, il
ressort de la figure 10 ci-dessous que les populations dont le revenu moyen par
personne est inférieur au seuil de pauvreté sont
évaluées à 45, soit 81,82% de l'échantillon, contre
18,18% seulement représentant celles dont ce revenu est supérieur
au seuil de 22 454FCFA/mois.
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Figure 10: Répartition selon le niveau de
pauvreté
> Niveau d'instruction et genre
Tableau 9: Relation entre genre et niveau
d'instruction
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Total
|
Homme
|
7
|
21
|
9
|
37
|
Femme
|
5
|
12
|
1
|
18
55
|
Total
|
12
|
33
|
10
|
L'analyse du tableau 9 nous fait remarquer que des 32,73% que
la population féminine de notre échantillon, 5,56% seulement ont
un niveau supérieur, contre 66,67% et 27,77% pour les niveaux primaire
et secondaire respectivement. On peut également noter que la
majorité de ces femmes enquêtées ont arrêté
leurs études avant la classe de seconde. Au regard de l'âge moyen
qui est de 45 ans, on peut affirmer sans risque de se tromper qu'à une
certaine époque, l'école n'était pas trop la chose des
femmes, elles étaient juste « femme au foyer » et
participaient très peu à la prise de certaines
décisions.
> Niveau de revenu mensuel :
Tableau 10: Niveau de revenu mensuel du
répondeur
|
Nombre d'enquêtés
|
Revenu minimal
|
Revenu maximal
|
Revenu moyen
|
Ecart-type
|
Coef de
variation
|
statistiques 55 18 000
|
350 000
|
100 072,73
|
86 398,409
|
86,34%
|
En observant le tableau ci-dessus, et vu le revenu moyen
évalué à près de 100 073FCFA, d'aucuns pourront
être tentés à dire qu'il n'est pas aussi faible que
ça pour la
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population étudiée, et ceci compte tenu d'une
appartenance dominante à la zone rurale. Mais en allant plus loin
analyser le coefficient de variation, établi à plus de 86%, on
constate dès lors qu'il est trop élevé et dénote
dans ce sens une forte dispersion de la distribution. Ceci se traduit par le
fait qu'il existe pour cet échantillon des individus avec des revenus
très élevés et d'autres avec des revenus très
faibles ; d'où des revenus très éloignés du revenu
moyen.
> Niveau de pauvreté et niveau d'instruction
:
Tableau 11: Relation entre niveau d'instruction
et niveau de pauvreté
|
Très pauvre
|
Pauvre
|
Moyen
|
Total
|
Primaire
|
11
|
0
|
1
|
12
|
Secondaire
|
17
|
9
|
7
|
33
|
Supérieur
|
0
|
4
|
6
|
10
55
|
Total
|
28
|
13
|
14
|
Le tableau 11 nous montre que des 18,18% des individus ayant
un niveau d'étude supérieur, 60% ont un niveau de vie moyen et
40% sont pauvres. Il n'existe donc pas d'individus très pauvres pour ce
niveau d'étude, et ceci nous amène à dire qu'il existe une
relation positive entre le niveau d'instruction et le niveau de
pauvreté. De même, on remarque que des 12 individus du niveau
primaire, 91,67% sont très pauvres, contre 8,33% seulement pour
autre.
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