L'impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne( Télécharger le fichier original )par Nixon Mbale Epambilo Université de Lubumbashi - Licence 2013 |
§.2. La part de l'ONUL'idée de la Société des Nations, puis l'organisation des Nations Unies s'enracine dans la philosophie des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment dans la notion de contrat social. Le pacte interétatique présente un certain nombre des similitudes avec le contrat social classiques débouchant sur la création d'un Etat arbitre des relations entre les individus ; ces similitudes éclairent le sens, mais aussi les limites, de la mission assignée à l'Organisation des Nations Unies106(*). Ceci étant, il convient donc de souligner que, les Nations Unies ont été créées dans la certitude que la paix ne pourrait perdurer et se consolider que dans le cadre d'une coopération entre les peuples, sur la base de l'indépendance et de l'égalité des Etats. Ainsi donc, la paix est perçue comme l'objectif fondateur de cette organisation internationale. Pour preuve, le premier article de la charte des Nations Unies dans son premier paragraphe stipule que; les Nations Unies ont pour buts entre autre, de maintenir la paix et la sécurité internationale, et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix et réaliser par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et de droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix »107(*). A cet effet, comment comprendre l'inaction de l'Organisation des Nations Unies ayant en charge le maintien de la paix et de la sécurité internationale face à la crise syrienne qui s'envenime de plus en plus. Cette inaction trouve explication dans le veto russe soutenu par son allié chinois. Toutefois il faut noter que les deux pays, privilégient une solution politique pour résoudre cette crise, contrairement à la solution militaire que proposent les Etats-Unis et ses alliés. Par ailleurs étant donné, le risque que peut apporter l'intervention militaire non seulement dans ce pays, mais aussi et surtout dans la région, l'Organisation des Nations Unies entant qu'arbitre des Etats doit prendre ses responsabilités, et surtout comprendre que chaque conflit doit trouver une issue pacifique, par voie diplomatique, politique, bref la négociation, la force ne mène nulle part, d'ailleurs, lorsqu'on regarde les conséquences des aventures militaires impériales à travers le monde, en Irak ou en Libye, on s'aperçoit en effet que les interventions pour soi-disant défendre la démocratie ou les populations civiles causent en réalité plus de dégâts et de victimes que le non interventionnisme. Ainsi donc, elle a cette lourde charge de mettre en place tous les acteurs au conflit syrien,internes ou externes pour trouver une issue pacifique. * 106 Moreau Déforces P., la Géopolitique pour le Nuls. Paris Editions First-Grund 2008, p. 205. * 107 La charte des Nations Unies, chapitre I, article 1, paragraphe 1. |
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