Section II : Notions sur la finance islamique.
1. Les sources de la finance islamique
1.1. Sources primaires
Les sources primaires se subdivisent en deux (2). Il s'agit du
Coran et de la Sunna :
· Coran : Le droit islamique
est d'abord issu du Coran, texte qui aborde tous les comportements de
la vie du fidèle dans une approche à la fois globale et
détaillée. Sur plus de six mille versets, six cents environ
contiennent des règles de droit, ceux qui sont spécifiquement
relatifs à l'économie et à la finance n'étant
qu'une dizaine (Guéranger, 2009). Ce sont des textes pragmatiques
abordant des cas d'espèces plutôt que des principes
théologiques. Ils font appel à l'équité et au bon
sens, à la faculté d'adaptation. La seconde source primaire
(Sunna) vient pour apporter plus de détails sur la
précédente.
· Sunna : La Sunna est
un recueil des traditions établies à partir du comportement et
des paroles (hadith) du Prophète Muhammad (PSL) et
rapportées par ses compagnons. C'est aussi une source de la Charia
en ce qu'elle fournit des réponses à des questions non
abordées par le Coran.
1.2. Sources secondaires
Elles sont multiples et permettent de trouver des
réponses aux questions sur lesquelles les
sources primaires ne se sont pas prononcées. Elles
évoluent et s'adaptent selon le temps et l'espace permettant ainsi
à la législation islamique d'être dynamique. Les plus
importantes sont:
· L'Ijma : ce terme signifie
littéralement « décider » ou « être
déterminé à faire quelque chose ». Mais dans la
terminologie du Fiqh, ce dernier désigne le consensus des
savants musulmans après la mort du Prophète (PSL) sur une
question de la Charia.
· Le Qiyas : veut dire
littéralement « évaluer une chose d'après la valeur
de son équivalent ». Il s'agit, dans le sens technique du
raisonnement par analogie. Cette méthode consiste donc à
rattacher une affaire pour laquelle il n'existe pas de jugement dans les trois
(3) premières sources, à une affaire pour laquelle il existe un
texte pour son jugement parce que les deux (2) affaires ont en commun la cause
qui a motivé ce jugement.
· L'Istihsan : au sens
littéral, Istihsan signifie « considérer quelque
chose comme bien ». le sens technique quant à lui veut dire
préférer un jugement exceptionnel à un jugement universel
à cause d'une preuve qui lui est apparue et qui justifie cette
préférence. Il ne s'agit pas de l'intégralité des
sources secondaires. Mais la plus part des principes en
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Licence 3 Finance - Comptabilité Année
académique 2013 - 2014
La finance islamique : Réglementation et financement des
PME dans l'espace UEMOA
SOUMANA ILLIASSOU Mounkaila
finance islamique sont tirés de ces dernières,
majorées évidemment des sources primaires.
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