II. synthèses bibliographiques
1. L'évolution du système des médias en
Chine, Fang Hanqi, Zhang Zhihua
Selon les deux auteurs, la politique et les médias
s'influencent et dépendent l'un de l'autre. La relation entre les deux
évolue selon le contexte historique et le temps. La Chine était
encore une société très fermée il y a trente ans,
une société « totalité » qui est
représentée par une totalité de pouvoir. Dans ce contexte,
tout le pays, le gouvernement, les médias même la vie des gens
sont strictement contrôlés. Le gouvernement monopole toutes les
ressources et manipule tout le système politique, incluant tous les
médias. Cette société centralisée prend un grand
risque de blocus de l'information. Étant donné qu'une institution
est mise en place pour émettre et transmettre des informations, le
système de média est hautement politisée. La
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révolution culturelle lancée par l'extrême
politique a rendu la situation pire.24
La politique de « la réforme et l'ouverture »
a changé la situation. Toute réforme en Chine est de haut en bas
ce qui s'agit que la réforme doit partir de la politique
elle-même. Le but de la réforme de 1978 en vue de
décentraliser tout pouvoir et toutes les ressources dominés par
le gouvernement et le parti était de promouvoir directement le
développement de la Chine en économie, culture et
société. 25
Les médias sont les premiers bénéficiers
de cette politique, ils sont possédés de plus en plus de
façon autonome depuis la réforme. A cause de la
particularité du système politique chinois, nous n'arrivons pas
comprendre l'influence profonde de cette réforme sur le système
média en Chine sans comprendre deux termes : « Shi ye » et
« Qi ye ».26 Le premier terme fait référence
aux services ou oeuvres établis sous une grande responsabilité et
contrôle de l'Etat au profit collectif de l'État. Le
deuxième terme s'agit de « entreprise » qui assure
elle-même la responsabilité des gains et des pertes. La
réforme consiste à diminuer le support financier de
l'État, les médias sont passés de l'identité unique
de « shi ye » à l'identité de « qi ye » en
plus.27
Cette politique financière, avec l'objectif de diviser
le stress financier de l'État, divise également dans la
réalité le droit de décision, ce qui permet de
céder un grand espace libre au développement, dans une certaine
mesure évidement, aux médias. Les droit de chercher
l'intérêt dynamisent vivement le marché des médias
et libère leurs forces productrices.
Même si les médias sous le système
politique chinois ne peuvent jamais être reformés
complètement à cause de sa fonction idéologique, ils sont
capables de profiter de leur mieux de cette identité « entreprise
».28 Cet élargissement de la liberté des
médias entraine aussi le changement de la relation entre les
médias et le gouvernement. Il passe d'une manipulation totale à
une manipulation partielle des médias ce qui relève aussi le
passage d'un
24 Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P40-80
25 Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P63
26Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution du
système des médias en Chine, China Renmin University Press
Co. LTD, Beijing 1995 P68
27 Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P63.
28Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution du
système des médias en Chine, China Renmin University Press
Co. LTD, Beijing 1995 P63
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gouvernement omnipotent au gouvernement d'autorité,
cela représente la rupture du monopole des ressources par l'État.
29
Avant presque 80 % des informations sont sous le
contrôle de gouvernement et ne peuvent pas être publiées. Au
cours de ces dernières années, rendre l'information au public et
la partager est un des processus sociaux les plus importants en
Chine.30Les médias jouent un rôle clés dans ce
processus. Ils jouent un rôle d'intermédiaire qui établit
un canal entre le gouvernement et le public. Les médias profitent de
leurs droits limités même au-delà de ces limites pour
creuser plus d'informations à publier au public. Le système de
porte-parole est développé à grande vitesse après
le SARS en 2003 ce qui améliore la relation entre les médias et
le gouvernement.31 Les médias ne sont plus seulement des
instruments manipulés par l'Etat et ils peuvent favoriser l'image de
gouvernement face aux affaires publiques.
Le nouveau système confère aux médias une
pluralité de rôles avec un espace ouvert pour s'exprimer. Les
medias sont en charge de la supervision de l'opinion publique. Nous prenons
d'ici deux exemples de reportages par Southern Newspaper Media Group et par
CCTV (Chinese television network).32
Southern Weekly est considérée comme la
presse le plus franche en Chine. Elle est fortement recommandée par la
liberté intellectuelle. Il contribue à offrir au public des
débats démocratiques et aide à la formation de la
société civile. The New York Time le décrit comme Le
journal libéral qui a l'influence la plus forte.33 Parmi les
émissions dans une de dizaine chaines de CCTV, les reportages politiques
ne sont pas de formes différentes. Tous les reportages de « Xin Wen
Lian Bo » reposent sur l'idéologie du gouvernement, tout le contenu
du reportage promeut l'état.
29Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P64
30Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P65-69
31Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P68-69
32Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P70-89
33Fang Hanqi, Zhang Zhihua L'évolution
du système des médias en Chine, China Renmin University
Press Co. LTD, Beijing 1995 P92
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2.Le Journal télévisé. De
l'événement à sa représentation (Chapitre 3
Compétence informative), Thierry Lancien
En présentant la compétence informative,
l'auteur veut désigner la capacité que doit avoir un
téléspectateur à identifier, comprendre et saisir le
niveau informatif d'un JT. Dans cet ouvrage, on peut voir les traitements
communs des informations des JT mais d'un autre côté, se basant
sur ces caractéristiques communes, les JT vont encore être
variés selon les différentes cultures de chaque pays.
Ce chapitre 3 se déroule en 3 trois parties : les choix
de l'information, le découpage de l'information, les questions
concernant les faits ou les événements et les
informations.34
Dans la première partie, l'auteur introduit
principalement d'abord les différentes manières des sources de
l'information. Il y a essentiellement trois sortes de source.35 1.
L'agence : les grandes agences qui sont seulement quatre ou cinq
délivrent à presque 80% des informations dans les médias
du monde. Ils appartiennent à des pays riches occidentaux. (Tandis que
la Chine, pour les JT chinois privilégie Xinhua News Agency
dominé par l'État, la plus grande presse nationale chinoise
comme) 2. Les journalistes de la chaîne : les différentes
chaînes de télévision vont envoyer des correspondants dans
des pays étrangers pour suivre des événements importants,
à la fois dans leur instantanéité et dans leur processus.
3. L'environnement médiatique immédiat : les informations sont
dans la plupart des cas les mêmes d'un journal à un autre, les
similitudes sont d'autant plus fortes quand il s'agit de la politique nationale
ou étrangère ou l'économie, mais concernant les
actualités jugées moins importantes, les choix des
rédactions peuvent être différents.
Pour les critères de choix, l'auteur suit les analyses
de Gérard Leblanc36 : si un fait va se transformer en
information, il faut avoir besoin de quelque chose qui est
considéré comme anormal. Il faut aussi qu'il ait un ordre
présenté comme normal par rapport au monde qui est
bouleversé. L'actualité doit être liée à l'
« infraction » qui présuppose un ordre du monde.
34Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 P31-40
35Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 32-34
36 Gérard Leblanc, le monde en suspens,
Treize heures, vingt heures, Paris, Hizeroth, 1987, p7-53
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L'idée de l'auteur est que les informations
télévisées se caractérisent par « la
répétition, le retour du même»37, on
va passer un processus de normal à anormal et enfin retourner au normal.
En même temps, il faut encore suivre le critère selon lequel
donner le maximum d'informations en un minimum de temps, va influencer les
choix opérés par l'information télévisée.
Enfin, en parlant du public cible, l'auteur explique que le JT
français, par exemple «20h »,va toujours chercher à
attirer de plus en plus de téléspectateurs. Via la comparaison le
JT de « 20h » de France 2 et Soir 3 pour voir comment les choix
d'information montrent que les journaux du début de soirée ne
visent pas les mêmes publics que ceux programmés plus
tard.38
Dans la deuxième partie, l'auteur va expliquer le
découpage de l'information. Premièrement, la description des
rubriques, selon les pays différents, les différents JT peuvent
adopter les différentes façons dont cella peut être
annoncé. Selon l'auteur, « Il peut s'agir de vignettes
apparaissant à l'écran, de bandeaux que l'on fait clignoter.
Lorsque ces moyens technologiques ne sont pas convoqués, le rubricage
peut être signalé par le présentateur dans une transition
ou dans le lancement d'un reportage »39
Deuxièmement les hiérarchisations, pour
l'auteur, celui concerne des titres du JT,40 des modes de traitement
retenus et de l'ordre du sommaire. Le rôle des titres au début de
JT (leur nombre est variable selon les différents types de JT et les
éditions) est considéré comme une première
hiérarchisation. Dans une autre perspective, pour l'auteur les modes de
traitement utilisés peuvent aussi correspondre à une
hiérarchisation des informations. L'auteur illustre les critères
de mode de traitement que les JT peuvent probablement adopter quand on traite
de la compétence discursive. 41 A : l'exposition de
l'information brève sans image par le présentateur. B :
l'information illustrée avec des images commentées par le
présentateur ou le
37Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p37
38Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p38-40
39Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p40-41
40Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p 41-43
41Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p42
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journaliste spécialisé. C : l'information
présentée via le reportage, la correspondance, le duplex ou
direct, et le commentaire.
Dans la troisième partie, l'auteur va mettre l'accent
sur la relation entre l'événement et l'information.42
Il prend les points de vue de Maurice Mouillard en considérant que
l'événement et l'information comme « deux
modalités de la même instance signifiante
»43. Encore selon l'analyse de Maurice, l'auteur pose la
question de l'interdépendance et de la complication des rapports entre
l'événement et l'information.
Premier point : c'est l'information qui détermine en
partie les événements. Pour Maurice, il existe le « standard
du fait » qui désigne qu'afin de devenir une information,
l'événement doit obéir un « paradigme factuel »
et les règles canoniques de mise en forme (Qui, quoi, où etc.)
qui a tendance à présenter une forme d'interprétation de
toute expérience. Un autre aspect est le « cadrage » qui
effectue une transformation de l'événement.44
Deuxième point : il s'agit de la catégorisation
de l'événement selon son degré de préconstruction.
Les événements qui prennent des formes vont faciliter leurs
représentations médiatiques. Les événements vont
présenter des caractéristiques qui vont conclure à des
traitements informatifs et former des scripts. Dans la pluparts des cas, les
événements, se présentent soit comme une crise de la
sécurité sociale qu'on appelle « une situation de
problème », soit comme une « réforme
»45 (nouvelle régime, nouvelle règles), la
présence médiatique s'installe en principe autour de la
dénomination des changements, la comparaison entre les
éléments anciens et les éléments nouveaux.
Dans ce chapitre, les auteurs nous expliquent les diverses
sources de l'information et donne les différentes manières de
traitement de l'information, les différents critères de choix,
certaines formes de rubriques, les relations de l'événement et
les informations. Toutes ces méthodologies vont participer à ce
mémoire de la comparaison entre les JT de différents pays parce
que le JT va selon leurs différentes situationset leurs propres
cultures, adopter les différentes manières pour présenter
les informations.
42Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p45-46
43Mouillaud M., Tétu J-F,. Le journal
quptidien, op.cit
44Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p46
45Thierry Lancien, Le Journal
télévisé. De l'événement à sa
représentation, Presses universitaires de Bordeaux, coll. Parcours
universitaires, 2011 p47
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