3.1.2.3- Analyse du nombre de délinquants et criminels
déférés par la brigade de gendarmerie d'Abomey-Calavi en
2009 et en 2012
A travers le tableau IX, il se remarque une évolution
des délinquants et des criminels déférés par la
brigade de gendarmerie de Calavi.
Tableau IX :
le nombre de délinquants déférés par la brigade de
gendarmerie d'Abomey-Calavi en 2009 et en 2012
Années
|
le nombre de délinquants déférés
par la Brigade de gendarmerie d'Abomey-Calavi
|
2009
|
570
|
2012
|
715
|
Source : donnée de la brigade de
gendarmerie d'Abomey-Calavi
L'analyse du tableau IX montre que l'insécurité
dans la commune d'Abomey-Calavi n'est pas encore maîtrisée. Cette
non maitrise se traduit par le nombre de plus en plus élevé de
personnes déférées pour cause d'actes antisociaux.
Selon les informations recueillies sur le terrain
auprès des autorités en charge de la sécurité, les
infractions commises par les personnes déférées jeunes de
moins de 25 ans sont généralement les infractions contre les
biens, certaines contre les personnes (viols, violences et voies de faits) et
la consommation de drogue. Les adultes déférés sont plus
versés dans les attaques à mains armées, le trafic de faux
billets de banque, les fausses pièces d'identité, l'ivresse
publique, le recel, etc. Les non identifiés sont auteurs de l'ensemble
des violences que commettent les jeunes et les adultes
déférés. Mais ils sont généralement auteurs
des cas de meurtre comme le montre la photo 4
Photo 4 :
Malfrats arrêtés dans la commune d'Abomey-Calavi
Prise de vue : Cliché
Commissariat central d'Abomey-Calavi, octobre 2011
La photo 4 permet de soutenir que les violences contre les
personnes sont en grande partie des violences liées à la
consommation de drogue.
Ces divorcés sociaux n'épargnent aucune catégorie sociale.
En effet, les victimes des attaques à mains armées et vols par
effraction sont les piétons, les motocyclistes, les opérateurs
économiques (propriétaires de grandes surfaces commerciales), les
lieux privés sont aussi visités par les bandits comme les
pharmacies, les complexes hôteliers et les domiciles privés.
Même les lieux publics tels que les églises, les mosquées,
les écoles, l'université d'Abomey-Calavi et les hôpitaux
n'échappent à la furia des délinquants. Tout cela
témoigne de l'échec ou l'inexistence d'une politique
sécuritaire.
Alors pour mieux s'attaquer au phénomène de
l'insécurité, il est important de connaître les forces et
faiblesses du système de sécurité pour proposer des
solutions de résolution.
|