La taudification de la commune de Lingwala : causes, conséquences et perceptive de rénovation en quartier durable( Télécharger le fichier original )par Jean Pierre BWAZU DUNGIA Institut supérieur d'architecture et d'urbanisme(I.S.A.U):Kinshasa/RDC - Licence 2012 |
CHAPITRE II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE, METHODES ET TECHNIQUESIl est question dans ce chapitre, de parler du cadre physique et humain, de l'habitat et du logement dans la commune de Lingwala ainsi que des méthodes et techniques utilisées pour le présent travail.II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUENous situons ou localisons géographiquement Lingwala, ensuite nous passons en revue l'historique de la commune ; puis il sera suivit du cadre biophysique : les éléments du biotope de la commune c'est-à-dire le climat, l'hydrographie, le sol et la végétation, l'évolution démographique, les infrastructures et équipements de la commune. II.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUELa commune de Lingwala, anciennement appelée Saint Jean, a été créée par un décret-loi de 1957, complété par celui du 13 octobre 1959, portant organisation des communes, villes et conseils des provinces. Ce décret fut abrogé par l'ordonnance-loi n°88/68 du 01 janvier 1968, laquelle a été complétée par l'arrêté ministériel n°68/26 du 30 mars 1968, portant création et dénomination de nouvelles communes dans la ville de Kinshasa et fixant leurs limites. Actuellement, cette municipalité est régie par l'ordonnance-loi n°082/008 du 25 février 1982, portant statuts de la ville de Kinshasa. Située dans le district de la Lukunga, la commune de Lingwala couvre une superficie de 2,88 km2. Elle est délimitée (carte II.1.) : Ø Au Nord, par la commune de la Gombe ; Ø Au Sud, par la commune de Kasa-vubu ; Ø A l'Est, par la commune de Kinshasa ; Ø A l'Ouest, par les communes de la Gombe et de Bandalungwa. CARTE. II.1. LOCALISATION DE LA COMMUNE DE LINGWALA DANS LA VILLE DE KINSHASA II.1.2 HISTORIQUE35(*)Baptisée en 1957 du nom de « Saint Jean », à l'occasion de son institution en tant que comme, Lingwala, qui s'implante vers les années 30, forme avec Barumbu et Kinshasa un ensemble compact de cités anciennes, reliées par de grandes artères (Kabinda, Kabambare, Kalembelembe, Kabalo, Kato, Itaga,...), qui partent du premier quartier, « Citas-Bruxelles », à l'Est, pour aboutir ici, à l'Ouest. L'origine du nom « Saint Jean » n'est pas totalement expliqué. Mais pour un notable de la commune, cette appellation serait liée à la recherche d'une église « au milieu du village », comme Saint Pierre à Kinshasa (1933) et Saint Paul à Barumbu (1946). Mais ici il n'y a pas d'église catholique. L'absence d'une institution est ressentie par les habitants de ce quartier comme des laissés-pour-compte, car les missions, dans ce monde colonial dominé par l'Eglise catholique, jouent le rôle de centres d'animation culturelle et sociale. Les habitants d'ici ne se satisfont pas de dépendre de Saint Pierre, situé hors de leur quartier. Ainsi, « Saint Jean », est institué en commune avec Pierre CANON comme son premier bourgmestre. Mais ici, l'ironie du sort, l'on ne verra jamais naitre une église ou une paroisse s'appelant « Saint Jean ». Par contre, en 1948, le quartier se voit offrir une mission catholique du nom de « Sainte Marie » qui, une année après, bâtit une église. Pas n'importe laquelle : la cathédrale Notre-Dame du Congo. Comme pour éloigner cette présence paroissiale, Notre-Dame est située en dehors des limites de la commune. Qu'importe ! En 1958, Saint Jean de Léopoldville jumelle avec la commune Molenbeek-Saint-Jean de Bruxelles. Avec la politique du recours à l'authenticité décrétée en 1971 et marquée par l'abandon des noms étrangers, Saint Jean devient LINGWALA et Notre-Dame du Congo est débaptisé Notre-Dame de Lingwala. Ce nouveau toponyme est tiré du nom de LUNGWAL, chef Humbu, décédé en 1923 et enterré dans son village au Sud de l'actuelle commune de Bandalungwa. * 35 FUMUNZANA MUKETA, 2008, Kinshasa un quartier à l'autre, Harmattan, Kinshasa, P118 |
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