WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Importance de l'analyse du risque dans la démarche du commissaire aux comptes

( Télécharger le fichier original )
par Kozoloa Coulibaly
ESCA- Ecole Supérieure de Commerce d'Abidjan - Master 2- Audit et Contrôle de Gestion 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy
III- EVALUATION DES CONTROLES

Nous avons vu combien l'appréciation du contrôle interne était importante dans notre démarche d'audit. L'auditeur devra donc porter un oeil critique sur l'adéquation de ces procédures au risque d'audit qu'elles sont censées couvrir, tester leur caractère effectif et permanent, et indiquer s'il convient de s'appuyer sur ces procédures pour obtenir une assurance raisonnable ou s'il est nécessaire d'effectuer des travaux complémentaires pour obtenir un niveau d'assurance d'audit suffisant pour émettre notre opinion.

1-DEFINITION ET METHODE D'IDENTIFICATION DES CONTROLES

Les contrôles sont les politiques et les procédures qui aident à assurer le management que les processus sont correctement maîtrisés. Il faut entendre par processus une suite d'actions qui a pour but la réalisation d'une tâche et ainsi l'atteinte des objectifs.

Par exemple le processus de vente est la suite logique d'actions et de transactions qui orientent les ventes au sein de l'entité, ces actions partent de la production des marchandises et produits à vendre à ses Clients à la comptabilisation des ventes et le règlement des créances Client.

Sur un Business Process particulier, L'auditeur doit, afin de comprendre le processus et auditer les activités de contrôle relatives à ce processus,

- Obtenir la description (décrire) du processus et les contrôles en place à travers la rédaction des narratifs descriptifs de procédures.

- Bien comprendre cette description et identifier les contrôles clés d'audit. Il est à noter qu'un contrôle clé est un contrôle, mis en palace par l'entreprise qui permet d'atteindre ses objectifs, qui peut être testé par nous (ce qui sous-entend qu'ils sont formalisés par le Client), qui ont un impact sur les assertions du cycle de transactions dans lequel ils sont établis permettant ainsi d'alléger les tests substantifs que l'auditeur va mettre en oeuvre.

Exemple de contrôle qui n'est pas un contrôle-clé :

Quand on confirme une commande client, le système prévoit un blocage automatique si la quantité commandée n'est pas disponible en stock dans les délais demandés par le client. Ceci est un contrôle (permet de s'assurer du respect des délais et de la satisfaction client), mais ne constitue pas un contrôle-clé car n'a pas d'impacte réel sur les assertions d'audit liés au cycle ventes.

Exemple de contrôle-clé :

A l'inverse, le rapprochement des Bons de Commande/Bons de livraison/Factures est un contrôle-clé parce qu'il nous permet de valider l'assertion

-Réalité : " les ventes existent " : à chaque facture correspond un bon de commande externe émanant d'un client

- Mesure (exactitude) :"les ventes sont exactes" : le rapprochement quantité/prix est correct.

Il existe plusieurs catégories de contrôles à savoir :

- Les contrôles purement manuels : ces contrôles sont effectué manuellement tant dans leur mis en oeuvre que dans leur matérialisation. Exemple : Le visa d'un responsable habilité sur le bon de commande pour s'marquer l'autorisation d'acquisition d'un matériel.

- Le Contrôle manuel dépendant de l'informatique et de la technologie : Ce type de contrôle est liés à l'informatique et la technologie, sa matérialisation est faite par le biais d'un support informatique ou technologique mais la mis en oeuvre est effectué manuellement. Exemple : La validation, par le responsable de la trésorerie d'une banque, pour des opérations de change initié par le Back office ; après la vérification arithmétique et la capacité financière de la banque ; ce contrôle est matérialisé en appuyant les touches Shift+F5 dans du logiciel de gestion de la banque.

- Les contrôles applicatifs : Ce type de contrôle est liés à l'informatique et la technologie, sa matérialisation est faite par le biais d'un support informatique ou technologique mais la mis en oeuvre est effectué automatiquement. Exemple : Vérification par le système de la concordance quantité bon de livraison/ Bon de commande lors de la réception de biens au sein l'entreprise acquéreuse.

Source: GAMx Handbook 2009, ERNST & YOUNG copyright 2009.

2-TEST SUR LES CONTROLES CLES

Après l'identification des contrôles principaux (ceux que nous devons examiner), l'équipe d'audit doit distinguer quelle stratégie à employer entre ce qui suit:

- La stratégie contrôle: consistant à identifier et évaluer les commandes

- La stratégie substantive: consistant à ne pas identifier et évaluer les contrôles

Indépendamment de la stratégie choisie pour les classes significatives des transactions, identifiez et évaluez les contrôles qui atténuent les WCGWs liés à un risque significatif.

Pour les risques pour lesquels les procédures substantives d'audit seules ne fournissent pas d'évidence suffisante d'audit, employer la stratégie de contrôles pour la classe significative relative des transactions.

En décidant quelle stratégie à employer (substantif contre des commandes), considérez:

- la quantité de travail que chaque stratégie exige avec la qualité de l'évidence de chaque stratégie,

- l'effet de la ségrégation des fonctions,

- d'autres facteurs de contrôles niveau de l'entité (tels que l'évidence d'une politique écrite de contrôle à chaque gestionnaire des processus liés à ces contrôles, processus documentés de contrôles surveillant ultérieur d'exception démontré par le client, etc.).

Quand la stratégie d'une commande est choisie, identifiez les commandes qui fournissent l'assurance raisonnable que des erreurs /WCGWs liés à chaque affirmation appropriée sont empêchés ou que toutes erreurs qui pourraient se produire pendant le traitement sont détectés et corrigés sur une base opportune. Les commandes identifiées devraient être un mélange de empêchent et détectent des commandes. En outre, les commandes peuvent être manuelles ou automatisées ou une combinaison de tous les deux. Il est utile d'identifier les commandes qui sont suffisamment sensibles par elles-mêmes ou en combinaison avec d'autres commandes pour atténuer les risques d'une déclaration erronée matérielle.

Nous devons examiner ces commandes dans l'ordre pour employer la conclusion de l'essai en définissant notre stratégie d'audit. En choisissant des commandes pour examiner, il est important d'examiner une combinaison de empêchent et détectent les commandes qui soutiennent les affirmations appropriées pour adresser le plus efficacement le risque de déclaration erronée matérielle.

Ampleur minimum des tests de contrôles

La table ci-dessous récapitule notre ampleur de base des conseils d' essai pour de pleins essais des commandes et essais limités des commandes pour une commande spécifique dans les situations où nous examinons plus d'une commande liée à une affirmation appropriée, et nous ne comptons pas trouver des exceptions dans l'opération de la commande.

TABLEAU DE DEFINITION DES PROPORTIONS A TESTER

Source: GAMx Handbook 2009, ERNST & YOUNG copyright 2009.

SECTION 4 : IMPACT DE L'EVALUATION DU RISQUE DANS LA DEFINITION DE LA STRATEGIE D'AUDIT

L'objectif premier de l'évaluation du risque est de donner à l'auditeur un vision claire de zone ou section à risque dans le processus d'élaboration des états financiers et d'orienter sa stratégie d'audit en conséquence pour lui permettre d'émettre une opinion fiables sur ceux-ci.

L'apport de l'analyse du risque ne se résume pas en un éclaircissement de la compréhension de l'activité de l'entreprise mais elle guidera l'équipe d'audit dans la détermination des travaux substantifs d'audit à mettre en oeuvre lors du contrôle des comptes.

CHAPITRE 1: ELABORATION DU CRA (L'EVALUATION COMBINEE DES RISQUES)

Il s'agira ici de d'effectuer une analyse des risques identifiés au cours de la phase précédente et de procéder à une évaluation combinée de ces risques pour aboutir à une stratégie d'audit pour le contrôle des comptes.

Le CRA se rapporte à une évaluation combinée du risque inhérent et du risque de contrôle pour chacune des assertions appropriées comptes significatifs des Etats Financiers.

L'équipe d'audit doit faire l'évaluation des risques combinée pour chaque affirmation appropriée des Etats Financiers en évaluant le risque inhérent et le risque de contrôle. L'évaluation des risques combinée est employée comme base pour déterminer la nature, la durée et l'ampleur des procédures substantives d'audit.

I-Mode d'élaboration du CRA

L'outil d'élaboration de du CRA se fait sous la tutelle du logiciel d'audit utiliser chez ERNST & YOUNG.

Pour élaborer le CRA, l'équipe d'audit doit choisir un compte/classes de transactions significatives et les affirmations pour ce compte/classes de transactions significatives choisies sont définies par le logiciel. Alors après avoir passé en revu WCGWs, les contrôles et les risques liés à chaque assertion, l'équipe évalue le risque de contrôles et le risque inhérent (voir le tableau ci-dessous). Cette évaluation mise en oeuvre peuple dans le logiciel GAMx automatiquement l'évaluation des risques combinée CRA.

Pour l'affectation du niveau de CRA aux comptes ou classes de transactions significatives, il existe un certains nombre de critère qui orientera l'auditeur dans la mise en oeuvre de l'évaluation combinée des risques à savoir :

Pour le risque inhérent : (voir le tableau suivant) :

Source: GAMx Handbook 2009, ERNST & YOUNG copyright 2009.

Source: GAMx Handbook 2009, ERNST & YOUNG copyright 2009.

Comme décrit ci-dessus, le jugement professionnel joue une partition importante dans la détermination du niveau de Risque Inhérent RI. Il est à noté que les facteurs recensés plus haut constituant la base sur lesquelles l'équipe d'audit fonde son jugement sont à obtenir à partir d'informations claires et fiables. Ces informations peuvent être issues de l'entreprise auditée, des données provenant des précédentes missions audits et aussi de celles provenant du secteur d'activité dans lequel évolue le entreprise auditée. La combinaison de ces facteurs donnera un niveau de RI Bas ou Elevé dans la mesure où respectivement l'équipe d'audit estimera que les informations collectés lui donne une certaine assurance sur la pertinence sur les procédures au sein de l'entité aboutissant à l'élaboration des états financiers ou plutôt qu'elle estimera que ces procédures sont inefficaces et ne donnent aucune ou peu d'assurances sur la fiabilité des états financiers.

Pour le risque de contrôle le tableau suivant illustre la démarche à suivre :

Le Risque de contrôle est un élément continu qui est évalué soit étant 'minimum'; 'modéré' ou 'maximum' tenant compte des facteurs dans le tableau suivants :

Source: GAMx Handbook 2009, ERNST & YOUNG copyright 2009.

Après avoir définie les différents niveaux de `Risque Inhérent' RI et de `Risque de contrôle' RC affecté à des solde de comptes ou classes significatives de transactions selon les tableaux ci-dessus, il sera procédé à la combinaison de ces deux types de données pour aboutir à la évaluation combiné du risque `CRA' au niveau du compte ou de la classe significative de transaction. Le CRA peut avoir quatre 4 niveaux à savoir Minimal, Bas, Modéré et Elevé. (Voir ci-dessous)

Ci-dessous la méthodologie pour la combinaison de ces deux risques RI et RC :

Source: GAMx Handbook 2009, ERNST & YOUNG copyright 2009.

Cette table ci-dessous prouve que par exemple, si l'évaluation du risque inhérent IR est basse et l'évaluation du risque de contrôle CR soit minimum le CRA sur ce compte ou la classe des transactions est minimal.

Alors après l'évaluation du CR et IR l'équipe d'audit peut affecter un niveau de CRA au compte ou à la classe de la transaction. Le niveau de CRA a un impact spécifique sur les procédures substantives qui doivent être exécutées pour obtenir le niveau désiré d'évidence sur un compte ou une classe de transaction.

Les procédures substantives sont des procédures conçues pour obtenir l'évidence directe quant à l'existence, à la perfection, à l'exactitude et à la validité des données, et quant au caractère raisonnable des évaluations et de toute autre information contenues dans les Etats Financiers.

L'équipe d'audit doit concevoir des procédures substantives d'audit pour les assertions appropriées des comptes significatifs sur la base de l'évaluations des risques combinées CRA et pour tout comptes non significatifs.

Et en élaborant les procédures substantives et en déterminant la durée et l'ampleur des procédures substantives primaires, considérez les évaluations des risques combinées et ce qui a été renseigné sur le client par des procédures exécutées jusqu'ici.

Il faut considérez en outre:

- les changements significatifs de l'activité du client

- les changements de l'évaluation du contrôle interne et de la fraude au sein d'entité

- les résultats de l'analyse globale d'information financière et non financière

- les sujets identifiés lors de le compréhension des exigeances des services du client

- les jugements au sujet de la matérialité de planification et de l'erreur tolérable

- les risques significatifs

- les secteurs principaux d'audit qui doivent être adressés

Les procédures substantives d'audit sont une combinaison des procédures substantives primaires, des procédures analytiques et des tests des détails

L'équipe d'audit doit exécuter les procédures substantives primaires PSP (sur tous les engagements d'audit pour toutes les affirmations appropriées, indépendamment des évaluations des risques combinées CRA) L'évaluation des risques combinée n'influence pas la nature des procédures substantives primaires mais a des influences sur la durée et l'étendue des travaux à mettre en oeuvre.

Nous devons noter que nous pouvons compter sur les revues analytiques en fonction du niveau de la confiance, dans nos espérances et notre précision désirée:

- les situations à fort niveau de risque (par exemple, l'inefficacité des contrôles ou détérioration dans les activités du client) a comme conséquence un niveau plus bas de confiance dans les procédures, et augmente la nature et (ou) l'ampleur de nos tests des détails.

- les situations à bas niveau de risque (par exemple, des contrôles identifiées et examinées) augmentent notre confiance dans les procédures analytiques qui sont complétées avec les essais limités des détails.

Quelque soit le niveau de CRA, ce sont des procédures complémentaires qui doivent être exécutées pour gagner l'évidence suffisante et appropriée. Ces procédures sont généralement des procédures analytiques et des tests de détails

Cette table ci-dessous

Source: GAMx Handbook 2009, ERNST & YOUNG copyright 2009

Selon donc ce tableau, pour un compte significatif donné dont le CRA est bas en plus des procédures substantives d'audit, l'équipe d'audit doit mettre en oeuvre des procédures analytiques et des tests de détails pour obtenir l'évidence d'audit en relation avec un niveau de CRA bas.

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE :

La méthodologie établie par les cabinets d'audits est mise en places sur la base des normes d'audits applicables. Ces normes reprises donnent à chacun de ces cabinets d'orienter son approche d'audit selon les moyens à sa disposition.

Comme nous venons de le voir, la méthodologie chez ERNST & YOUNG est bien structurée autour d'une démarche claire facilitant son application.

Aussi nous verrons par ce qui suit l'implémentation de cette méthodologie et les effets de cette mise en oeuvre pratique sur les travaux du Commissaire aux comptes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard