CONCLUSION
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que la
violence est naturelle et existe en tout lieu, en toute personne. C'est de
l'énergie accumulée qui peut être libérée
dès que les conditions sont réunies. Et malheureusement, ces
conditions sont réunies à l'Université. Cette violence a
atteint un niveau jusque là insoupçonné qu'elle est
devenue un grave fléau qui mine notre Université. Mais, elle est
loin d'être une fatalité. Il suffit d'y porter une
réflexion nourrie pour bien la cerner et y appliquer des solutions
capables de la réduire, faute de pouvoir l'éradiquer.
Notre réflexion, bien que non exhaustive, nous aura
permis, dans la quête d'une meilleure compréhension de ce
phénomène de la violence à l'Université, d'en faire
un diagnostic. Grâce à cette analyse, nous avons pu dégager
les sources et les manifestations de celle-ci. Alors que les causes de la
violence en milieu universitaire sont liées au dysfonctionnement de
l'Université et à la conjoncture sociale, ses manifestations,
quant à elles, s'expriment essentiellement en termes de violations des
droits de l'Homme.
Etant arrivé à un tel diagnostic, il
était maintenant possible de proposer des solutions en mesure de
réduire la violence à l'Université. C'est ainsi que tant
des reformes que l'instauration d'un observatoire ont été
retenues.
Mais, il ne suffit pas de proposer des solutions pour
réduire la violence en milieu universitaire. Quelque soit leur
pertinence, si ces solutions ne sont pas mises en oeuvre, elles ne seront pas
d'une très grande utilité dans le combat contre la violence
à l'Université. Il faut, en plus, une véritable
volonté politique de l'Etat en général, impulser par le
ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique en particulier, dans une synergie d'efforts de tous les
partenaires du secteur éducatif.
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BIBLIOGRAPHIE
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