Chapitre I : Présentation et Etat des lieux
du jatropha
I. Etat des lieux des biocarburants
I.1Définition et types de biocarburants
Les agro carburants ou biocarburants désignent
les carburants d'origine agricole. En effet Il existe trois catégories
de biocarburants exploités aujourd'hui à savoir les
alcools, les huiles végétales pures (HVP) ou le
biodiesel et le biogaz.
v Les alcools proviennent de la fermentation
du sucre ou de l'amidon des plantes, notamment les betteraves, le maïs, le
blé et la canne à sucre. Le produit final appelé
bioéthanol, n'est pas utilisé purement mais en mélange
avec de l'essence dans des proportions de 5 à 85%. Cependant, au
delà de 20% d'éthanol dans le mélange les véhicules
nécessitent une adaptation spécifique. Cet éthanol peut
être synthétisé avec une base pétrolière,
l'iso butène, pour produire de l'éthyle tertio butyle
éther (ETBE) ;
v Les huiles végétales pures (HVP) ou le
biodiesel. Les huiles végétales pures sont obtenues par
simple pression à froid des graines oléagineuses, notamment le
colza et le tournesol, selon les mêmes techniques que pour produire de
l'huile de cuisine. La simplicité du processus de transformation permet
d'économiser 5 à 8 fois plus d'énergie que la fabrication
du gazole ou de l'éthanol de maïs(CIRAD) ; le biodiesel est produit
par estérification d'huile végétale en présence
d'alcool qui nécessite obligatoirement un procédé
industriel. Il est destiné à tout type de moteur diesel
(transport) ayant des caractéristiques physico-chimiques très
proches de celles du gasoil. Il peut se substituer à ce dernier à
100% sans problème pour le moteur (CIRAD). Les HVP peuvent être
utilisées directement, pures ou en mélange, dans la plupart des
moteurs Diesel moyennant quelques adaptations (filtre, pompe de
surpression,...) ;
v Le biogaz résulte de la fermentation anaérobie
ou méthanisation de composés organiques comme la fraction
fermentescible des déchets ménagers, les boues de stations
d'épuration, les cultures d'herbacées,... Le gaz obtenu est
essentiellement constitué de méthane (CH4) et de dioxyde de
carbone (CO2). Ce combustible gazeux renouvelable a les mêmes
caractéristiques physico-chimiques que le « gaz naturel »
d'origine fossile. Il peut donc servir pour les mêmes usages à
savoir la cuisine, l'eau chaude sanitaire, le chauffage, et comme carburant
pour les véhicules.
I.2 Présentation et historique du
jatropha
Le jatropha Curcas appelé `pourghère' en
français ou `physic nut' en anglais est une plante non alimentaire qui a
la capacité d'évoluer aussi bien en milieu humide qu'en zone
aride ou semi aride. C'est une plante caractérisée par de
nombreux aspects positifs dans les domaines écologique,
énergétique et économiques. Le jatropha
est une plante originaire de l'Amérique centrale et plus
précisément du Mexique. Le jatropha Curcas Linn a
été introduit en Afrique au XVIe siècle par les
navigateurs portugais, dans les îles du Cap Vert et en Guinée
Bissau. Aujourd'hui, on le retrouve de façon spontanée dans
toutes les régions du continent Africain. « Le jatropha
introduit au Burkina Faso durant la colonisation se retrouve
présentement sur tout le territoire national » Zan, (1995)
cités par M.OUEDRAOGO (2000).
Figure 01 : Photo de Plante de jatropha
curcas L
Source : http//wikipedia.org.
On rencontre au Burkina Faso quatre (4) espèces
de jatropha. Il s'agit des espèces Curas Linn, Gossypiifolia,
Podagricias H et Inttégerrima J.
Le Curcas est l'espèce la plus connue, suivie du
gossypiifolia utilisées comme haie vive. Le Podagricias et
l'intégerrima est généralement utilisées comme
plante ornementale.
I.3 Classification du jatropha et le choix de celui-ci
par rapport aux autres biocarburants.
De nombreuses plantes alimentaires et non alimentaires
sont disponibles et/ou sont déjà cultivées au Burkina Faso
pour la production de biocarburants. Compte tenu du contexte
pédoclimatique prévalent, les plantes potentiellement
intéressantes pour la production d'HVB sont le jatropha, le coton, le
tournesol, l'arachide et le soja.
Le jatropha curcas est la plante la plus
plébiscitée et principalement mise en culture pour la grande
majorité des projets bioénergies dans le pays. En effet,
l'insécurité alimentaire chronique du pays et les débats
qui ont nourri l'actualité ces dernières années poussent
les porteurs de projet à exclure les oléagineux alimentaires des
plantes potentielles pour la production de biocarburant. En outre, les vertus
avancées du jatropha (régénération de sols
dégradés, culture sous pluviométrie faible, etc.) militent
pour cette plante dans la lutte contre la désertification du pays. Le
jatropha possède une grande teneur en huile comme nous le
présente le tableau ci-dessous.
Tableau 01 : Teneur en huile des
biocarburants à base d'huile
Huile végétale
|
Jatropha
|
Tournesol
|
Arachide
|
Coton
|
Soja
|
Productivité en m3 /ha
|
0,14 à 0,8
|
0,53 à 0,66
|
0,35
|
0 ,1à 0,125
|
0,28
|
Source : Ministère des Mines, des
Carrières et de l'Energie en 2008.
II. Diagnostic de la filière jatropha
II.1 Définition de la filière
La filière est un enchaînement des
étapes suivies par un produit depuis sa production jusqu'à sa
distribution pour satisfaire un besoin issu de la consommation.
Le terme produit utilisé dans cette définition
désigne une spéculation ou une denrée et par extension
tout produit sous ses différentes formes de transformation. Notons
cependant qu'il existe trois types de filière jatropha qui sont :
la filière locale paysanne, la filière locale agro-commerciale et
la filière nationale agro-industrielle. Deux types de filière
semblent aujourd'hui privilégiés.
La première « locale ou paysanne » a
les faveurs des acteurs de solidarité internationale et humanitaire. Il
s'agit d'une filière courte, avec une production paysanne, valorisant
l'huile végétale brute extraite des graines de jatropha par
pressage artisanal pour des usages domestiques, soit pour l'éclairage,
soit pour de petites activités artisanales et commerciales à
proximité par la création des plateformes multi fonctionnelles.
C'est elle qui présente la finalité sociétale la plus
évidente et devrait apporter une contribution sensible à
l'amélioration des conditions de vie par un renforcement de l'autonomie
énergétique et une réduction des dépenses. Elle ne
présente pas de difficultés majeures de mise en oeuvre, ni
agronomiques, ni financières, ni politiques. Elle présente
également un bon profil environnemental (réduction de la coupe de
bois) et politique (faible risque de mainmise foncière) sans
nécessité de cadre législatif important.
La deuxième filière « locale
agro-commerciale » nécessite des investissements et une
structuration professionnelle plus importante et implique, en outre, une action
régulatrice de la part des pouvoirs publics (nature des contrats
d'approvisionnement, nature de statuts d'occupation foncière). Les
sociétés commerciales qui l'animent ont pour finalité
première, la fourniture d'huile végétale brute pour la
motorisation et l'électrification locale et régionale, tout en
cherchant la meilleure rentabilité économique à la
différence de la filière « locale paysanne ».
Quant à la dernière filière «
nationale agro-industrielle », sa mise en place et sa rentabilité
nécessite des investissements énormes.
II.2 Enjeu de la pourghère
Avec une superficie de plus de 5 millions d'hectare
emblavés en 2010 soit plus de la moitié des terres cultivables (9
millions d'hectare); le Burkina Faso épuiserait ses terres cultivables
à l'horizon 2030 si cette tendance de progression de superficie et de la
démographie se poursuivent; par conséquent, le ministère
de l'agriculture et de l'hydraulique est dans une lancée
d'intensification de l'agriculture burkinabè afin d'augmenter
considérablement les rendements agricoles. Cette intensification ne
pourrait se faire sans une mécanisation dans les cultures pluviales, ce
qui demanderait une consommation intermédiaire en hydrocarbures
principalement importées. En plus, au Burkina Faso, en dehors du bois et
le charbon de bois, les hydrocarbures représentent la première
source d'énergie avec une dépendance totale du pays de
l'extérieur. Les principaux secteurs consommateurs d'hydrocarbures au
Burkina étant : le transport avec 61% des volumes mis en consommation,
la production d'électricité avec 26 %, l'éclairage, les
applications thermiques et le transport aérien avec 13%. Selon les
statistiques de la direction des hydrocarbures, les quantités de gasoil
et de Super consommées à l'échelle nationale ont
respectivement été multipliées par 4 et 2 au cours des
quinze dernières années et de 25% en moyenne par an entre 2008 et
2009. Les projections montrent que les besoins en super augmenteraient de
20,38% entre 2010 et 2020. Quant au gasoil, les besoins augmenteraient de
41,45%.
II.3 Les atouts et les opportunités du
jatropha
Ø Les acteurs de la filière
Quatre types d'acteurs ont jusqu'alors
favorisé sa diffusion : les élites urbaines politiques, les
agents de développement, les promoteurs agro-industriels, les mouvements
associatifs. Les premiers sont sans doute ceux dont la mobilisation, les
discours ont le plus de portée. Il en est ainsi du Larlé Naaba
Tigré, Ministre du Mogo Naaba, député à
l'Assemblée nationale. Il déclare avoir fait planter près
de 67.000 hectares par des petits producteurs familiaux. Cela représente
un potentiel de production estimé entre 12.000 et 48.000 m3, soit entre
5 et 18% de la consommation de gasoil burkinabè de 2007 et par la mise
en place d'une usine de transformation du jatropha dénommée
BELWET (Belem Wend Tiga). Des mouvements associatifs s'investissent pour la
promotion de la filière comme A.PRO.J.E.R (Association pour la Promotion
du Jatropha et de l'Energie Renouvelable) qui à travers son projet de
développement du jatropha a planté 3.500 hectares, `Vivre au
village' avec son projet «autonomie des énergies des PTF `'plates
formes multi fonctionnelles'', le projet communal de Boni. Des Organisations
Non Gouvernementales (ONG) ont également développé des
actions communautaires en direction des communautés villageoises
(Fondation Dreyer, Service Laïque de Coopération au
Développement) avec des objectifs plus modestes.
Enfin il convient de mentionner les
sociétés commerciales comme AGRITECH et la Manufacture
Burkinabè de Cigarette (MABUCIG).
Ø Exigence et rendement de la plante
Les principales études (et les discours) mettent
en avant la rusticité de la plante : peu exigeante en eau (sa culture
peut être réalisée avec moins de 600 mm de pluies
annuelles) et en nutriments. Elle aurait donc une bonne capacité (et
vocation) à s'adapter aux sols pauvres, dégradés ou
halophiles sahélo-soudaniens. Enfin, elle ne demanderait qu'un faible
entretien une fois mise en terre. C'est ce discours « agro-vertueux »
qui a été, en un premier temps, tenu aux acteurs institutionnels
et aux petits producteurs avant d'être infléchi. Car, le constat
agronomique est quelque peu différent. De fait, les rendements
exigés pour une exploitation agro-industrielle plaident pour une mise en
culture de sols ayant de meilleures potentialités : sols calcaires,
relativement profonds à texture légère sablo-argileux et
argilo-sableux. D'ores et déjà, certaines structures
d'encadrement appuient la diffusion du Jatropha en milieu paysan par un appui
technique similaire à celui dont bénéficient les
coton-culteurs par une fourniture de graines sélectionnées, de
plants bouturés, labour des sols, taille des arbres tout en incitant
à irriguer pour améliorer les rendements .Par ailleurs, les
agronomes rappellent que cette capacité de résistance au stress
hydrique n'est pas intrinsèque à la plante et dépend aussi
de son mode de culture : elles est plantée de manière extensive
sous forme de haie. Pour G. WAITILINGOM, chercheur au CIRAD elle est plus
résistante qu'en verger où « l'entretien nécessaire
à la plupart des cultures s'impose aussi pour le Jatropha : arrosage,
engrais, protection contre les insectes ravageurs... ». Les entretiens de
terrain avec de futurs producteurs comme avec les promoteurs agro-industriels
montrent également que le jatropha, au cours des deux premières
années, est très sensible aux attaques des termites ou même
de criquets en fin de saison sèche lorsque la biomasse est insuffisante.
Les perspectives de rendement agronomiques du Jatropha en milieu
sahélo-soudanien ne sont pas encore parfaitement
étalonnées en raison de la grande variabilité des modes de
cultures (irrigation, fertilisation,...); et des potentialités des sols.
Ce sont eux qui, en fin de compte, conditionnent le plus fortement la
productivité. Les chiffres les plus couramment avancés, par les
entrepreneurs agro-industriels, les chercheurs du CIRAD au Burkina Faso sont de
l'ordre de 1,2 à 1,5 tonnes de graines non transformées à
l'hectare en culture pure (environ 2 kg par arbuste), dès la
cinquième année et ce pendant 40 à 50 ans. Cela correspond
environ à 0,5 litre d'huile par arbre, soit 0,15 à 0,80 m3
à l'hectare selon la densité des pieds. Ces annonces sont
à comparer avec les chiffres plus optimistes fournis pour le Mali et
l'Amérique Centrale (3,0 tonnes/ha). Les chiffres de production moyenne
par pied fournis par le Professeur Makido OUEDRAOGO sont un peu
inférieurs pour la zone sahélo-soudanienne (1,5 kg).
Le rendement d'huile végétale pure est
de l'ordre de 1 à 4 : le pressage de 4 kilos de graines produisant au
mieux 1 litre d'huile avec un matériel d'origine chinoise ou indienne
(les presses européennes permettant d'extraire un litre de 3 kg de
graines étant trop coûteuses et difficiles à rentabiliser).
La teneur en huile est comprise entre 30 et 35%, les deux-tiers des
résidus de pressage servent à la fabrication de tourteaux
utilisés, soit comme engrais après compostage, soit comme
briquettes pour la cuisson des aliments. La productivité en huile
végétale brute d'un hectare de plants de Jatropha serait donc
très variable : proche de 1.000 litres en cas de monoculture intensive
(avec engrais, irrigation complémentaire sur de bons sols),
inférieure à 300 litres dans les conditions
sahélo-soudaniennes de production paysanne.
Ø L'amélioration
socio-économique
Le jatropha pourrait améliorer
l'accessibilité financière des populations rurales aux produits
alimentaires à travers les revenus supplémentaires qu'il pourrait
apporter aux populations. En effet, une analyse des comptes d'exploitations des
producteurs en système associé montre une augmentation de leur
revenu que les céréales en culture pure avec un revenu net de
l'ordre de 73.760 FCFA(CIRAD) sur un hectare de parcelle. Cette somme n'est pas
négligeable surtout si l'on ne perd pas de vue, le seuil relatif de
pauvreté fixé à 82.672 FCFA en 2003 au Burkina. La vente
des graines ou de l'huile ou du savon apporte un revenu supplémentaire
aux ménages ruraux qui sont parmi les plus pauvres au Burkina. Aussi,
grâce au jatropha au Burkina Faso des emplois ont été
créés ; chez les promoteurs plus de 200 emplois directs ont
été recensés sans compter les producteurs. Au Burkina des
études sont en cours pour déterminer les meilleurs
systèmes d'association et les interactions possibles dans un
système de culture alimentaire en association avec le jatropha. De
même, le jatropha dans son rôle de haie vive protège les
cultures contre les animaux et les vents violents, facteurs de pertes des
productions. Le jatropha s'adapte à des conditions
pluviométriques peu favorables et à des sols marginaux
c'est-à-dire dégradés. Il participe donc à la lutte
contre la désertification et l'érosion des sols et pourrait donc
être utilisé efficacement pour la récupération des
terres dégradées, toute chose pouvant favoriser la
sécurité alimentaire. En plus, les tourteaux des graines de
jatropha après l'extraction de l'huile constituent un engrais organique
de haute qualité, qui a une composition minérale comparable
à celle de la fiente de poule.
II.4 Les risques liés à la
filière jatropha
Les différents risques susceptibles liés
à la production agricole du jatropha, à la transformation de ses
graines en huile, au rachat de l'huile par la SONABHY, au conditionnement et
mélange de l'huile de jatropha avec le gasoil au sein de la SONABHY
sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 02 : Les risques liés
à la substitution
Rubrique
|
Risques
|
Production agricole (culture et
cueillette)
|
Ø Mauvaise maîtrise de la nouvelle
plante ;
Ø Risque de spécialisation des paysans dans la
culture jatropha pour la production d'énergie
.
|
Transformation des graines en huile
|
Ø Pas de réels verrous technologiques, faible
disponibilité des presses ainsi que des filtres pour leur coût
élevé ;
Ø Insuffisance de filières depuis la collecte
des graines jusqu'à l'approvisionnement de la SONABHY ;
Ø Risque d'intoxication des consommateurs d'huile
alimentaire en cas de mélange d'huiles de plante comestible et non
comestible
|
Rachat de l'huile par la SONABHY
|
Ø Risque de prix de rachat en concurrence avec les
huiles végétales alimentaires ;
Ø Risque de prix de rachat trop bas alors les
producteurs seront faiblement rémunérés.
|
Conditionnement et mélange de l'huile de
jatropha avec le gasoil au sein de la SONABHY
|
- Manque d'équipements et de savoir faire pour
incorporer, stocker les huiles dans le fuel oïl et pour attester de la
qualité des carburants.
|
Source : Ministère des Mines des
Carrières et de l'Energie
Chapitre 2 : Les importations
d'hydrocarbures au Burkina Faso et les politiques de
biocarburants.
Hormis les ressources ligneuses qui sont quasi
exclusivement utilisées sous forme de bois de chauffe (usages
domestiques), les hydrocarbures sont la première source
énergétique utilisée au Burkina Faso (MMEC). Le pays
n'étant pas détenteur de réserves d'hydrocarbures, la
totalité des produits pétroliers sont importés.
L'approvisionnement en hydrocarbures est assuré par une compagnie
nationale la SONABHY à partir de Cotonou, Lomé et Abidjan
où cette dernière a ses dépôts côtiers. Les
hydrocarbures commercialisés sur le marché national se
déclinent en 7 produits principaux : Le super 91, le gasoil, le DDO, le
fuel oil, le pétrole lampant, le gaz butane et le
kérosène.
I. La situation énergétique du Burkina
Faso et la consommation d'hydrocarbures.
En 2007 la consommation énergétique
totale du pays a été estimée à 3,2 millions de
tonnes équivalent pétrole (TEP), soit une consommation moyenne
par habitant de 240 kilogramme équivalent pétrole. Traduite en
unités plus familières, cette consommation correspond à
l'énergie de 2 à 3 stères de bois ou de 275 litres de
super.
En terme de répartition entre les types
d'énergie, le bois garde une place privilégiée dans la
balance énergétique avec 2,6 millions de TEP, soit 83% de toutes
les énergies primaires, suivi des importations d'hydrocarbures avec
522.000 TEP, soit 17% de la balance.
I.1. L'utilisation de ces hydrocarbures en
2007
Le gasoil constitue 31% des importations (94% est
utilisé pour le transport des véhicules diesel légers et
poids lourds et 5% de la production d'électricité en centrales
thermiques) suivi du Super de 30%(100% transport des véhicules
légers de type essence), du Fuel oïl 16% (100% de la production
électricité dans les centrales thermiques), du DDO (Distillat
Diesel Oil) de 11% (80% production d'électricité dans les
centrales thermiques 20% dans le transport ferroviaire), le pétrole
lampant de 5% (100% éclairage) surtout en milieu rural, du gaz butane 4%
et enfin du Kérosène Jet A1 3% (100% du transport dans
l'aviation).
I.2 L'évolution des importations
d'hydrocarbures
Tableau 03 : L'évolution des
importations d'hydrocarbures
Produits
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
Super
|
160.015
|
163.415
|
166.815
|
170.215
|
173.615
|
177.015
|
180.415
|
183.815
|
187.215
|
190.615
|
Gasoil
|
176.965
|
184.965
|
192.965
|
200.965
|
208.965
|
216.965
|
224.965
|
232.965
|
240.965
|
248.965
|
DDO
|
74.869
|
78.598
|
41.289
|
43.309
|
45.524
|
48.366
|
55.553
|
63.548
|
63.548
|
70.097
|
Fuel-oil
|
74.362
|
84.515
|
15.954
|
17.206
|
18.804
|
19.646
|
30.550
|
42.994
|
37.616
|
46.735
|
Pétrole
|
25.498
|
25.498
|
24.498
|
23.498
|
22.498
|
20.998
|
19.498
|
17.998
|
16.498
|
14.498
|
Kérosène
|
13.676
|
14.018
|
14.368
|
14.727
|
15.095
|
15.473
|
15.860
|
16.256
|
16.662
|
17.079
|
Gaz
|
22.445
|
23.585
|
24.783
|
26.042
|
27.365
|
28.755
|
30.216
|
31.750
|
33.363
|
35.058
|
Total
|
547.830
|
574.594
|
480.673
|
495.963
|
511.866
|
527.217
|
557.056
|
589.327
|
595.979
|
623.047
|
Source : Ministère des Mines des
Carrières et de l'Energie.
Le tableau montre une évolution et une
perspective d'évolution des différents produits d'hydrocarbures
qui pourrait être en hausse de 13,72%.
Figure 02 : Courbe d'évolution des
importations d'hydrocarbures
Source : Ministère des Mines des
Carrières et de l'Energie.
La courbe montre que le gasoil est l'hydrocarbure le
plus importé et sa perspective de croissance sera plus
élevée que les autres hydrocarbures.
|