4.2.5. Le climat d'investissement
et reforme des entreprises
Publiques
La crise financière s'est aussi traduite par la
diminution des investissements directs étrangers (IDE) et celles des
aides publiques au développement (APD). Mais à cela il conviendra
d'ajouter que la RDC durant ces dernières décennies se classe
toujours parmi les pays qui attirent les moins d'investisseurs privés.
Ceci est dû à l'insécurité au niveau tant
réglementaire que judiciaire ; D'où la
nécessité d'améliorer le cadre réglementaire, le
suivi de sa mise en oeuvre et la consolidation de la reforme du secteur
financier. L'accélération pour adhérer à l'OHADA
peut être une solution.
Dans le même temps, il faudrait déployer des
efforts nécessaires pour veiller à ce que les entreprises
publiques contribuent à la croissance économique, du moins ne
l'entravent pas. En ce qui concerne la reforme des entreprises publiques, outre
la transparence il conviendrait de procédé par la
préparation d'un processus réforme à moyen terme, des
mesures immédiates à l'égard de certaines entreprises
clés susceptibles d'entraver la reprise économique du pays
(notamment l'OCC, la SNEL, l'ONATRA etc.).
4.3. Politique et Reforme
Compte tenu de la possibilité limitée
d'utilisation de la politique monétaire, il nous ait convenus de nous
appesantir sur une bonne utilisation de la politique budgétaire, d'abord
comme un instrument de stabilisation, puis comme un instrument qui permet de
promouvoir la croissance en recourant à certains aménagements
à moyen terme et à long terme.
4.3.1. Application d'une
politique budgétaire adaptée
A. Court terme
La mise en place d'une politique visant l'adoption du
« budget-programme » pour éviter la mauvaise
pratique des dépenses improvisées créant à la fin
des écarts négatifs et une politique budgétaire
expansionniste peuvent être les solutions appropriées à
court terme, mais cela n'est pas tout car pendant ce temps le pays doit tenir
compte de la transition entre le court et le moyen terme c'est-à-dire
préparer le retour pour réaliser les objectifs du moyen terme
(fiscal). A court terme, nous devons déterminés le temps
nécessaire pour l'application d'une politique budgétaire
incitative (ou expansionniste) pour que celle-ci ne conduise pas à un
accroissement de déficit et risque ainsi la viabilité de la
dette.
En plus de ce qui précède l'emprunt ne doit
être effectué que dans le cas d'extrême urgence pour
permettre de compter le déficit de la balance de paiement, riposter
contre le ralentissement cyclique et réduire l'impact de la crise
financière et économique sur les plus pauvres. La
rapidité de la reprise dépendra de la proportion de l'impact et
de la spécificité de chaque pays dit le gouverneur de la
banque centrale J.C MASANGU, et dans notre travail nous avons pu
démontrer précédemment c'est-à-dire dans le
3ème chapitre que la crise à surtout frappé le
secteur minier notamment par la diminution des cours. D'où ce passage de
la période de crise et la reprise dépendra non seulement des
moyens mis en oeuvre à court terme mais aussi ceux à moyen terme.
B. Moyen terme
A moyen terme, il y a nécessité de
procédé à certains aménagements institutionnel
comme la gestion de finances publique, la gestion de la dette et la politique
fiscale et administrative :
a. Un système efficient de gestion de finance publique
peut permettre à un gouvernement d'obtenir des informations sur la
manière dont le budget évolue et permet de pouvoir mieux
gérer les recettes c'est-à-dire d'une manière plus
consistante. Une bonne gestion des finances publiques s'accompagne
d'amélioration des soldes budgétaires et d'une réduction
de la dette ;
b. Une stratégie claire de la gestion de la dette peut
permettre aux pays de mieux évaluer les arbitrages possibles en termes
de coûts et de risque en ce qui concerne l'accumulation et la composition
de la dette. Fondée sur le cadre budgétaire à moyen terme
et le cadre de la viabilité de la dette, une stratégie solide de
cette nature aiderait à préserver la viabilité de la dette
en gérant les risques inhérents au portefeuille des titres de la
dette, tels que les engagements découlant des garanties de l'Etat et des
véhicules d'investissements novateurs comme les partenaires
publiques-privés, ainsi que les fluctuations éventuelles du
coût du service de la dette et ses conséquences
budgétaires ;
c. En ce qui concerne la politique et l'administration
fiscale, les initiatives engagées pour accroître les recettes
doivent être poursuivies, notamment l'expansion de la base d'imposition
et le renforcement de l'administration de l'impôt.
Ainsi, d'une part la croissance des dépenses de
programmes doit être bien contrôlée pour éviter le
retour à des déficits budgétaires structurels et une
accumulation encore plus importante de la dette. D'autre part, le gouvernement
doit prioriser ses interventions compte tenu des ressources disponibles
limitées.
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