2.2.1.5. Transports
Le système de transports
constitue le principal goulot d'étranglement de l'économie. La
République démocratique du Congo dispose d'un réseau
routier de 146.500 km (2.400 km bitumés) et d'un réseau
ferroviaire de 5.270 km. Les principaux aéroports sont Kinshasa,
Lubumbashi, Kisangani. Les principaux ports fluviaux sont Boma, Matadi,
Kinshasa, Kisangani, Ilebo.
Le Congo est comme on le sait, un pays semi enclavé du
fait qu'en plus de la faible densité de ses voies de communication
intérieures (0,074 km de voies de communication au km².), elle ne
possède qu'une façade maritime, sur l'océan atlantique, de
37 km alors que pour un pays aussi vaste (2 345 000 km²), les
infrastructures jouent un rôle majeur. Le réseau de transports
n'offrait plus aux secteurs économiques, les infrastructures et les
services qui puissent favoriser les échanges de toute nature
améliorant la mobilité des personnes et des biens. Cette carence
constituait un obstacle majeur à la croissance et au
développement économique, entravant les échanges
commerciaux, et restreignant l'accès des populations aux services
sociaux de base. Le rétablissement de système de transport est la
condition sine qua non pour la restauration de l'autorité de l'Etat et
de la sécurité à travers l'ensemble de la RDC, pour le
retour d'une croissance économique durable et pour l'accès aux
services sociaux de base.
c'est dans ce souci que le gouvernement a commencé
à prendre le taureau par les cornes à travers la
réhabilitation et l'aménagement des axes routiers et ferroviaires
à travers le programme de la révolution de la
modernité initié par le Chef de l'Etat, un peu partout dans
le pays pour les désengorger et inciter la reprise des activités
commerciales qui nécessitait absolument des bonnes conditions de
transport pour leur expansion.
2.2.2. Evolution économique
Déjà dans les années 90, tous les
indicateurs macroéconomiques affichaient une situation critique. Le taux
d'inflation mensuel moyen était de 25,06% entre 1994 et 1996. Le taux de
change de la monnaie nationale qui évolue souvent en étroite
relation avec le taux d'inflation, se dépréciait en moyenne de
l'ordre de 308% en rythme annuel. Cet état de l'économie
congolaise gangrenée avait certes conséquences
désastreuses. Les opérateurs économiques, incapables
d'opérer des choix stratégiques d'investissement, faute de
repère, ils choisissaient soit de désinvestir, soit de s'engager
dans des activités spéculatives. Résultat : le taux
de croissance du PIB est passé de 9,8% en 1970 à -13,5% en 1993.
Le pays s'appauvrissait donc inexorablement. Il s'en est suivi l'amenuisement
de l'assiette fiscale, privant l'Etat de moyens de sa politique. Le budget de
l'Etat a été en moyenne d'USD 925 millions entre 1990 et 1996.
Cela a conduit à des troubles sociaux notamment les
pillages. Cependant, cette situation a été renversée
à partir de 2002 grâce à une nouvelle vision des finances
publiques ; Le cadre Macroéconomique a commencé à se
stabiliser dès 2002, suite à la mise en oeuvre du Programme
Autonome du Gouvernement. En 2007, la croissance du PIB qui s'est
établit à 6,3%, traduit un retour de l'activité
pratiquement à son niveau de l'année 2004 (6,6%). Cette
évolution intervient après un recul observé en 2006, soit
5,6%.
Cette amélioration économique est due à
la viabilité du secteur minier et au dynamisme du commerce, de
l'agriculture et de la construction. Les efforts de stabilisation du cadre
macroéconomique se poursuivent à un rythme soutenu grâce
à la mise en oeuvre d'une politique budgétaire restrictive,
à l'assouplissement graduel de la politique monétaire et à
un rebond des recettes d'exportation. Au cours des deux dernières
décennies, la structure de la RD Congo n'a pas fondamentalement
changé ; restant tributaire de l'exploitation minière et de
l'agriculture. Les ressources publiques provenant de l'exploitation
minière sont dérisoires au regard du potentiel du pays.
La discipline affichée au niveau des finances publiques
et l'assouplissement de la politique monétaire ont permis une meilleure
maitrise de l'inflation. Afin d'améliorer la gouvernance, les
autorités ont adopté des outils de planification et une
programmation budgétaire dans les provinces. Des taxes superflues et
des perceptions illégales ont été supprimées en vue
d'assainir le climat des affaires.
En dépit du taux de croissance affiché et de la
baisse des pressions inflationnistes, La progression du pays vers les Objectifs
du millénaire pour le développement (OMD) demeure très
lente, La pauvreté touche 70.5 % de la population dans un pays qui ne
dispose pas de politique de protection sociale.
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