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Patrimoine hanséatique et emergence d'une région baltique : Brème, Gdańsk et Riga

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par Nicolas Escach
Ecole Normale Supérieure - Master STADE 2001
  

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3.2 Quelle forme de réseau économique autour de la Baltique ?

Si l'on cherche à faire la synthèse de ces éléments, au regard de la question de la régionalisation, la réponse doit être nuancée et en réalité deux types d'échanges maritimes se profilent : des lignes entre les ports de la Baltique et les ports de la rangée Nord européenne dont surtout Rotterdam, Hambourg, Brème/Bremerhaven et Anvers. Ces lignes, dévouées au trafic de conteneurs s'insèrent dans une logique de « hub and spoke ». Les conteneurs en provenance de l'Amérique, du Sud-est asiatique sont transportés par des porte-conteneurs vers les grands ports de la « Northern Range ». Dans ces ports, les biens sont chargés sur des navires plus petits et transportés vers les ports de la Baltique comme Riga ou Gdynia ou vice-versa et plus loin par rail ou par route vers les pays d'Europe centrale ou de l'est. Le pré et le post acheminement sont donc effectués par « feedering » entre la Baltique et ces ports pivots situés en mer du Nord et prenant le titre de « hub » (Serry, 2006). Soit ce « feedering » se fait par axes, soit il prend la forme d'une rotation, les feeders passant alors dans plusieurs ports et dessinant une boucle. Dans ce premier type de liaison, les marchandises ne font que « transiter » par la Baltique. Les autres liaisons les plus présentes sont, quant à elles, des relations « intra-baltiques » et qui sont essentiellement de type ferry ou « ro-ro ». Ces

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relations connectent véritablement les espaces riverains et les échanges se font entre des « Suds » (Pologne, Pays Balte) et des « Nords » (Suède, Finlande, Allemagne, Danemark). Dans cette seconde situation, le poids de l'Allemagne n'est plus aussi fort.

Ce point est essentiel pour déterminer si, en Baltique se dessine ou non un réel réseau de villes et plus encore une véritable régionalisation. Tom Schumacher insiste sur l'importance de la politique étrangère de l'Allemagne dans l'espace baltique mais précise que « d'un point de vue géographique, l'espace baltique ne présente pas un intérêt primordial pour la politique étrangère allemande. L'Allemagne diffère en cela de la plupart des autres pays riverains de la Baltique surtout de la Suède »230. Bien que pour beaucoup de voisins, l'Allemagne soit le plus important ou le deuxième plus important partenaire commercial, il n'est pas contesté que les intérêts de l'Allemagne les plus importants se trouvent hors de la Baltique. Seuls des petits pays comme les pays baltes sont fortement dépendants du commerce régional. Or « la mer Baltique ne peut pas exister comme une entité économique cohérente si son principal acteur n'est pas complètement intégré à la région231 ». Cet élément est essentiel pour comprendre la différence qui existe entre Brème et Gdansk, Riga. Au-delà de cet élément, peut-on véritablement parler de réseaux des flux baltiques au regard des cartes autrement qu'en utilisant la notion de réseau « polaire » ou éventuellement en « arbre » et en parlant de faible connectivité ? En réalité, cela est partiellement vrai : le trafic de conteneurs suit cette logique et fait de la Baltique le support d'axes et non d'un réel réseau mais il ne représente que 7% du volume des échanges en Baltique. Il révèle cependant la restructuration actuelle des échanges dans les ports baltiques. Mais il faut nuancer et le système des rotations permet déjà une forme de liaison intra-baltique. Les trafics ferries ou de type ro-ro sont véritablement la forme la plus aboutie de régionalisation. Or dans ce type de transport, il apparaît que Brème est relativement exclu.

230 SCHUMACHER, T., « La politique étrangère de l'Allemagne dans l'espace baltique », in : AUCHET, M., BOURGUIGNON A. (2001), Aspects d'une dynamique régionale: Les pays nordiques dans le contexte de la Baltique, Nancy ,Presses Universitaires de Nancy, pp.281

231 GOTZ, N., HACKMANN, J., HECKER-STAMPEHL, J. (dir.), (2006), Op.Cit., pp.87 : «Die Ostseeregion kann nicht als eine kohärente wirtschaftliche Einheit existieren, wenn ihr Hauptakteur nicht voll innerhalb des Gebietes integriert ist»

Carte n°8 (Chorème) : Quelle forme de réseau économique autour de la Baltique ?

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