IV. 1. 2. EVAPORATIONS
L'évaporation est
définie comme étant le passage de l'eau de la phase liquide
à la phase vapeur. Il s'agit de l'évaporation physique.
Les climatologues disent qu'il pleut certes de haut vers le
bas mais que le phénomène commence de bas vers le haut. Cela
étant, la source principale de l'évaporation sur le bassin du
Kasaï reste incontestablement la couverture végétale qu'il
porte, d'où quand nous parlons de l'évaporation, il est en
réalité sous entendu surtout l'évapotranspiration.
L'analyse approfondie des hauteurs de ces évaporations s'avère
impérieuse sur plusieurs plans. La navigabilité et l'agriculture
dépendent de la pluviométrie qui est en partie tributaire de
l'évaporation.
IV. 1. 2. 1. PRESENTATION BRUTE
DE LA SERIE
L'allure générale de la courbe annuelle des
évaporations dont la forme est en dents de scie, montre une
évolution tendant à la baisse au cours de deux premières
décennies, c'est-à-dire de 1968-1969 jusqu'aux alentours de
1990-1991. Les hauteurs des évaporations ont fluctué entre 1150mm
et 850mm et ce, en majorité au - dessus de la moyenne annuelle. La
hauteur la plus grande a été enregistrée en 1978-1979
(1186,4mm) et après la baisse s'en est suivie le reste des
années. Cette baisse peut s'expliquer dans ce sens que la nappe, les
rivières et la végétation ayant pompé une grande
quantité de ces réserves en une année seulement,
étaient obligées d'emmagasiner plus d'eau pour alimenter
l'écosystème et de renvoyer à l'atmosphère peu
d'évaporations.
La dernière décennie (1990-1991 à
1996-1997) de cette série marque une légère tendance
à la hausse, mais ses hauteurs ne fluctuent que très peu
au-dessus de la moyenne annuelle.
IV. 1. 3. ANALYSE COMPARATIVE
DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS
La conception de ce graphique avait comme but de comparer
l'évolution saisonnière simultanée des pluies et
évaporations, deux paramètres ayant la même unité de
mesure et jouant un rôle complémentaire ou
d'interdépendance dans l'environnement.
Nous constatons ici que la courbe des pluies ne correspond pas
avec celle des évaporations. Une discordance totale se dégage
dans cette analyse. Lorsque les précipitations augmentent, les
évaporations se contractent et vice-versa. Nous pouvons les constater
aux années hydrologiques suivantes: 1980-1981 ;
1981-1982 ;1985-1986 ;1988-1989 ;1992-1993 ;1994-1995 ;1996-1997,
pour ne citer que celles-là.
Normalement, les pluies qui tombent sur la terre ferme
dépendent ipso facto des évaporations, à telles
quantités d'évaporations devraient correspondre telles
quantités des pluies. Cette situation ne peut pas se reproduire
forcément à la verticale des lieux d'évaporation à
cause de la circulation de l'air dans la basse troposphère.
Il reste à démontrer ici, si la plupart des
précipitations qui déferlent sur le continent, prennent
réellement naissance à partir des évaporations
émises in situ. Il s'ensuit une discordance totale qui reste à
démontrer entre les hauteurs des pluies et celles des
évaporations. Nous passons à une approche statistique
inférencielle ou décisionnelle pour voir cette discordance.
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