CHAPITRE
QUATRIEME
ANALYSES DES DONNEES
CLIMATOLOGIQUES
INTRODUCTION
Le bassin du Kasaï comptait à l'époque
coloniale 29 postes météorologiques comme nous pouvons le
constater sur la carte 3. Le tableau de ces stations
météorologiques se trouve en annexe 1.
Plusieurs de ces stations ne fonctionnent plus depuis 1970.
Pour rappel, nous n'avons pu disposer que des données de quatre postes
opérationnelles et encore en contact avec la Direction
Générale de la METTELSAT à Kinshasa / BINZA. Il s'agit des
postes suivants : Bandundu, Inongo, Kananga et Kikwit dont les
données sont repris en annexe 3.
IV. 1. POSTE DE BANDUNDU
Cette station est considérée comme celle de base
et de référence pour le bassin du Kasaï. Elle a une
série qui s'étend sur une longue période (1968-2006) et
qui fonctionne normalement par rapport aux autres stations qui ont des
données discontinues.
IV. 1.1. LES PLUIES
Les pluies sont toutes les eaux météoriques qui
tombent sur la surface de la terre sous forme liquide.
Elles sont provoquées par un changement de
température ou de pression. La vapeur d'eau de l'atmosphère se
transforme en liquide lorsqu'elle atteint le point de rosée par
refroidissement adiabatique ou isobarique.
IV. 1. 1. 1. PRESENTATION BRUTE
DES SERIES
La présentation brute d'une série permet d'en
visualiser l'évolution chronologique des données. Cette approche
est aussi l'une des démarches de la loi normale de Laplace-Gauss en vue
des tests d'ajustement. Pour ce faire, nous analysons ces données sur
le plan saisonnier à travers les courbes et parfois des tests
statistiques.
Il ressort de cette courbe des pluies qu'au cours de la
première décennie de ces années hydrologiques (1968 - 1969
à 1977 - 1978), les hauteurs de pluies annuelles ont fluctué
entre 1800mm et 1300mm avec un pic de plus de 2000mm en 1971-1972 avant de
chuter à 1300mm en 1977-1978. Cette décennie a été
marquée tout simplement par une tendance à la baisse des pluies.
Néanmoins, les pluies ont fluctué davantage au-dessus de la
moyenne annuelle.
La deuxième décennie (1977-1978 à
1986-1987) quant à elle pourrait être subdivisée en deux
parties dont la première débute en 1978-1979 et se termine
en 1983-1984. La lame d'eau avait baissé sensiblement durant ce
quinquennat avec une pluviométrie la plus basse en 1983-1984
(1125,1mm). La deuxième partie (1983-1984 à 1988-1989) a
été marquée par une distribution sensiblement
aléatoire de la pluviométrie. Cette deuxième
décennie a été aussi marquée par un
rééquilibre net de la pluviométrie grâce à
l'augmentation des pluies à la seconde partie de la décennie par
rapport à la moyenne annuelle.
La troisième décennie (1986-1987 à
1995-1996) de cette série a connu une situation tout à fait
particulière par rapport à celle de la deuxième
décennie. Les hauteurs des pluies ont fluctué entre 1350mm et
1600mm, avec notamment un pic de 1791,7mm vers la fin de la décennie en
1994-1995 et un point le plus bas de 1341,8mm en 1992-1993. Cette
décennie a été marquée par une faible tendance
à la hausse, c'est - à -dire la situation est restée au
moins équilibrée dans cette tranche avec peu de hauteurs des
pluies en deçà de la moyenne annuelle.
La dernière décennie (1995 - 1996 à 2005
- 2006) connaît une nette diminution de la pluviométrie avec une
prédominance des hauteurs des pluies en deçà de la moyenne
annuelle et de la normale de la station de Bandundu qui est de 1600mm (BULTOT,
1971).
L'évolution de cette courbe en dents de scie
suggère une tendance à la baisse de la pluviométrie. Pour
confirmer ou infirmer cette assertion à la station de Bandundu, nous
faisons appel à un test statistique.
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