CONCLUSION
La problématique de l'abolition de la peine de mort est
une préoccupation qui a commencé d'exister depuis une nuit de
temps, dont tout Etat qui mettait en considération le caractère
de la sacralité de la vie humaine le voulait ardemment dans son droit
interne et nous avons trouvé que la majorité des pays qui sont
arrivés à ce niveau s'organisent pour que cet objectif devienne
celui de tous.
En effet, notre réflexion s'est basée autour de
la question de savoir comment l'abolition ou la rétention de la peine
au monde pourrait-il influencer la modification du droit pénal
congolais. Il était donc question pour nous d'avoir l'idée du
pourquoi il faut abolir la peine de mort, l'influence de cette abolition sur le
droit pénal congolais et les possibles conséquences sur la
société congolaise si cette abolition était effective.
A cet effet, pour répondre à ces questions,
quelques réponses ont été formulées provisoirement
en termes d'hypothèses :
Abolir la peine de mort trouvait sa cause à la
primauté que notre pays donne aux traités internationaux
ratifiés parmi lesquels aucun ne fait recours à la peine de
mort ; l'idée de la reconnaissance universelle de la vie humaine et
les conséquences qui naissent de l'exécution d'un condamné
à mort, la mise en considération que la justice humaine pourra
tuer un innocent et les efforts fournis pour trouver d'autres solutions que
d'exécuter le criminel, de l'idée de conformer le droit
pénal congolais aux traités internationaux ratifiés et la
constitution qui, tous proscrivent la peine de mort et l'influence sur le droit
pénal congolais se démontrait du fait que le droit pénal
congolais paraitrai contraire aux traités internationaux et
inconstitutionnel par rapport à la constitution en vigueur et les
conséquences sur la société étaient que si la
R.D.Congo arrivait à abolir la peine de mort, le pays connaitrai une
évolution de criminalité car c'est le criminel qui serai
sécurisé pour commettre ses forfaits et pour cause que la peine
de remplacement, celle de prison à perpétuité ne devait
pas être envisagée suite aux conditions carcérales et
l'état de nos prisons pour éviter les évasions laissaient
à désirer ; mais aussi que le système de
resocialisation était au niveau nul et la prise en charge des citoyens
par le gouvernement restant hypothétique.
Pour atteindre nos objectifs, nous avions fait usage des
méthodes juridique et comparative en l'appuyant par les techniques
documentaires contre ou pour l'abolition de la peine de mort, l'entretient avec
les praticiens de droit et la consultation des jugements dans des
différents tribunaux en cette matière.
Après la confrontation des différentes
positions, nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle il
faut à la R.D.Congo d'abolir la peine de mort et cela pour plusieurs
raisons : d'abord pour la raison la plus ultime qui est le droit à
la vie prôné par la constitution en ce qu'il est source de
beaucoup de droit, on ne peut donc pas réclamer un droit sans penser
à la vie et combattre pour la vie est un meilleur combat que nul ne peut
remettre en cause.
Parvenir à la justice absolue reste fiction et
impossible à réaliser car, tant que l'homme restera ce qu'il est,
il y aura toujours des crimes et lutter contre le crime n'est jamais synonyme
de l'éliminer dans notre société par ce que le plus grand
ennemi du bien, c'est le meilleur ; alors on doit penser plutôt de
le diminuer en prenant des mesures qui tiennent aussi bien compte de
l'humanité ; d'où l'abolition de la peine de mort tout en
visant l'amélioration des conditions qui évitent d'amener les
gens aux crimes.
Nous avions encore remarqué que la condamnation
à mort pourra apporter au condamné une autre intensité
criminelle pour une possible réitération de ses actes : dans
le couloir de la mort, le condamné à mort n'a peur de rien car
sûr de son sort, il peut facilement commettre des pires crimes dont
seule la peine de prison pourrait éviter et l'importance de la peine de
prison se fait aussi remarquer par la réadaptation du condamné et
comme on peut le dire, nul n'est perdu pour toujours. C'est encore à
cause de la peine de prison que le continent africain est aujourd'hui et sera
à jamais fière d'un de ses fils en la personne de Nelson MANDELA
qui avait risqué la peine de mort en Afrique du Sud pour cause de son
combat contre l'apartheid.
Eu égard à ce qui précède, nous
pensons que quelques recommandations et suggestions soient faites pour que
législateur congolais puisse éviter l'inconstitutionnalité
de ses lois et à l'Etat congolais d'améliorer le climat qui
évite l'accentuation des crimes:
Le législateur congolais ne doit toujours pas viser les
lois pour légiférer mais aussi les réalités du pays
car les lois sont et doivent toujours être relatives au physique du pays
(son climat, son terrain, sa superficie) et à la morale des habitants
(leurs religions, leurs inclinaisons, leurs moeurs ...) d'où la
différence de droit et si ces dernières ne reposent pas sur la
nature, toutes les vertues disparaissent.
L'Etat doit donner aux citoyens des conditions de vie
meilleurs, penser à améliorer les conditions carcérales
des institutions pénitentiaires du pays, penser à la
resocialisation des prisonnier et se servir des prisonnier pour la production
et l'amélioration des valeurs à promouvoir.
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