II.C.1. Apport des résultats obtenus et point de
vue de l'auteur du mémoire
Les résultats mettent en évidence des
divergences de point de vue sur la question du désir de la prise en
compte des IM à l'école.
Premièrement, en fonction du niveau des
élèves. Globalement, les secondes et les premières
présentent plus de besoins d'accompagnement et de guidage mais souffrent
de contenus imposés, les BTS quand à eux, apprécient plus
l'autonomie mais au contraire apprécient les contenus imposés. La
différence à ce niveau se situe plus sur les méthodes
d'enseignement que sur les programmes d'enseignement. On comprend aussi la
nécessité d'introduire du sens et une vision de long terme dans
l'esprit de l'élève à l'entrée au lycée, et
de conforter l'orientation des élèves post
baccalauréat.
Deuxièmement et quelque soit les niveaux de classe, les
avis sont unanimes sur les rythmes scolaires trop soutenus. La souffrance qui
en ressort se situe principalement sur la négation de la vie
privée de l'élève ou de l'étudiant. Cet état
de fait me fait déplorer d'une part le manque de considération de
la part de l'enseignant et plutôt du système d'enseignement
à travers lui, pour les besoins et rythmes fondamentaux des adolescents.
D'autre part, en provenance des enseignants strictement la négation
encore présente dans certains cas du poids des autres matières au
milieu de sa propre matière. Cela m'amène à accentuer mes
futures pratiques sur la prise en compte du travail d'équipe dans une
approche méthodologique modulaire et transversales de l'enseignement.
Enfin, le dernier point critique concerne à mon sens
l'évaluation, et je sais, la sensibilité de la question. Dans un
raisonnement logique, si l'élève ne sait pas pourquoi il apprend,
si ce qu'il apprend n'a pas de sens, alors nous pouvons imaginer les
dégâts psychologiques à évaluer ce qui n'a jamais
fait l'objet d'une appropriation. Pour aller plus loin, on peut évoquer
les notions de bachotages et apprentissage par coeur qui sont des moyens de
réussite scolaire ou d'apprentissage totalement inutile à la
mémorisation de long terme, l'être humain ne retenant que ce qu'il
souhaite apprendre.
Est-ce que les élèves aimeraient retourner
à l'école s'ils en avaient le choix ? En grande majorité
hormis les considérations sociales non. Quelles est l'école qui
fait rêver les élèves ? Celle où ils pourraient
exprimer chacune de leurs intelligences ou talents, (cf. question 9). Les
besoins exprimés sont de bon sens, bien manger, rire, danser (bouger le
corps), échanger, participer. A mon sens, aucune des requêtes
exprimées par les élèves n'est déraisonnable.
L'enseignant de leurs rêves : sympathique,
compréhensif, aimable, dynamique, présent.
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La position de l'élève oscille entre des mots
aussi forts que « rejet » et « rêve ». Leur position
d'adolescent justifie des raisonnements binaires, mais ils savent parfaitement
justifier leurs points de vue. Comment pourrait-je réagir en salle des
professeurs en entendant je cite : « Qu'est ce qu'il me demande celui la ?
Terminale S ? Avec 4 de moyenne ? Il a rien compris à la vie celui
là ! » Professeur principal à la lecture des fiches de
voeux. Et moi de lui rétorquer : « peut être qu'il a une
bonne moyenne en math ? » PP : « mais non il a rien compris à
la vie c'est tout ! » Les bras m'en tombent. Cet élève a
compris plus de choses à la vie que cet enseignant, il lui reste des
rêves. Cette violence du système scolaire se retourne contre les
élèves mais aussi envers des futurs enseignants qui entendent
souvent : « tu dis ça pour le moment... », « tu verras
avec quelques années d'enseignement dans les pattes ». Et
même des enseignants en poste qui n'osent pas toujours exprimer leurs
avis en conseil de classe. Les anecdotes de ce types sont nombreuses, conseil
de classe, orientations gâchées ou personnalités
ignorées.
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