III.2.4. LES MOLLUSQUES
Encore très abondants, les mollusques jouent un
rôle non négligeable dans la protection de l'ichtyofaune et de la
flore aquatique. Les agglomérats des mollusques constituent de
sérieuses barrières pour les pêcheurs. Là où
leur agglomération est considérable, les poisons sont plus ou
moins sécurisés. A cause de leur coquille tranchante, Ils
abîment facilement les filets et occasionnent beaucoup de blessures aux
pêcheurs.
IV.2.5. LES LAMANTINS
IV.2.5.1. PORTRAIT DU
LAMANTIN
Le lamantin est un animal de grande taille (il peut mesurer
jusqu'à 4 mètres voire plus). Ses membres antérieurs sont
transformés en nageoires avec des ongles rudimentaires servant à
manoeuvrer dans les eaux peu profondes et aussi à porter la nourriture
à leur bouche, avec une lèvre supérieure fendue. La queue
du lamantin plate et puissante, sert de propulseur. Son corps est cylindrique,
avec une tête sans oreilles externes ni défense. Sa peau est
grise, épaisse, presque glabre. Il est nu à l'exception des poils
raides qui se trouvent sur son museau.
Il est encore désigné sous le nom de
« femme marine » ou « poisson femme »,
surtout la femelle, dite aussi « vache marine » tandis que
le mâle est appelé « boeuf marin »
« poisson boeuf ». Son corps ressemblerait à celui
d'une femme, d'où son appartenance à l'ordre des
sirénien. En Afrique, le Trichechus senegalensis occupe la côte
occidentale, zone comprise entre l'embouchure du Sénégal et le
fleuve Kwanza (Angola). Il se rencontre (ou se rencontrait) non seulement sur
les côtes et dans les estuaires de toute cette région, mais aussi
à l'intérieur des terres, dans les cours de grands fleuves et
même dans les principaux tributaires du Lac Tchad, le Chari, le Bamingui,
Barh Keïta etc. La forme du bassin du Tchad a été
distinguée du nom de Trichechus senegalensis Vogelii Heuglin
(BOUVEIGNES, 1952). Les locaux l'appellent en moundang « N??
bii » qui veut dire « animal de
l'eau », le lamantin est aussi connu sous le nom de
« Lemar » dans la région du Joal (Senegal)
et de « Ngulu-maza » qui veut dire
« cochon d'eau » chez les kikongo dans les
Bas-Congo en République Démocratique du Congo (RDC).
L'ordre de sirénien comprend deux familles dont celle
du lamantin et de son cousin, le dugong, qui représente à lui
seul la deuxième famille. En effet, les dugongs sont, tout comme les
lamantins des siréniens qui partagent plusieurs critères
d'identification communs. Cependant, la queue des dugongs est largement
échancrée en forme de pattes d'ancre pendant que celle des
lamantins est arrondie. De plus la forme du museau est aussi un critère
de différenciation.
![](Gestion-des-lamantins-des-lacs-de-Lere--entre-conservation-des-ressources-naturelles-et-survie-d16.png)
Photo 5 :
les lamantins. (Cliché
Béakgoubé à travers l'Internet)
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