Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès
sciences économiques 81
CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE
Ce chapitre a été consacré à la
modélisation des déterminants de l'attractivité des
entreprises dans la ville de Douala.
Nous avons dans un premier temps mis le point sur l'analyse
de l'évolution des créations d'entreprises dans la ville de
Douala. Il ressort de nos développements que la ville de Douala occupe
une place de choix dans la localisation des entreprises au Cameroun. Elle
concentre près de 35,1% des entreprises du pays. Cette situation
illustre bien la position dominante de cette ville sur l'économie
Camerounaise et la forte attraction qu'elle exerce sur les créateurs de
richesse. Toutefois, la grande majorité des entreprises de Douala sont
très jeunes, avec près de la moitié des unités de
production crées durant les huit dernières années. Les
entreprises installées il y a moins de 10 ans représentent 81% du
total, contre 0,5% pour celles créées avant 1960. Par ailleurs,
l'indice de localisation calculé nous a permis de cerner
l'inégale répartition des entreprises et le profil sectoriel des
arrondissements de Douala. En effet, la répartition des entreprises par
activités dans la ville de Douala confirme le poids dominant des
arrondissements centraux (Douala 1er et Douala
2ème), avec une préférence pour les
activités de commerces, les activités de Banques et assurances et
les activités de transport. Par contre dans les arrondissements
périphériques, les activités industrielles dominent.
Après avoir dressé l'état de
l'évolution et la tendance des créations d'entreprises dans la
ville de Douala, nous avons ensuite réalisé une analyse
statistique suivie d'une analyse des données relatives aux
variables37 susceptibles d'expliquer l'attractivité de la
ville de Douala pour les entreprises.
Les tests de racines unitaires appliqués sur les
différentes variables du modèle montrent que toutes les
séries ne sont pas stationnaires en niveau. L'application d'un filtre
aux différences premières a permis de les rendre stationnaires.
Par ailleurs, L'hypothèse nulle (Ho) selon laquelle il n'existe pas de
relation de cointégration entre les variables est retenue car certaines
séries sont stationnaires en niveau et d'autres intégrées
d'ordre un.
Globalement, les résultats statistiques des variables
du modèle sont satisfaisants pour que la régression par les
moindres carrés ordinaires (MCO) soit effectuée. Nous
présenterons les résultats des estimations et leurs
interprétations dans le chapitre suivant.
37 Nous avons retenu une batterie de neuf variables explicative
pour notre fonction d'attractivité
Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET
ATTRACTIVITE TERRITORIALE DES ENTREPRISES : CAS DE LA VILLE DE
DOUALA
Chapitre 4 :
ANALYSE DES RESULTATS DU MODELE ET RECOMMANDATIONS
DE POLITIQUES ECONOMIQUES POUR LA VILLE DE DOUALA
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