II.2.2- Analyse de la cointégration
Le point de départ de la théorie de la
cointégration réside dans le fait que de nombreuses séries
économiques et financières sont non stationnaires. Or, si l'on
applique les méthodes habituelles d'estimation, deux principaux
problèmes surgissent: le problème des régressions
fallacieuses mis en avant par Granger et Newbold (1974) et le problème
de la non validité de certaines lois asymptotiques. Par exemple, les
statistiques des tests de Dickey-Fuller ne suivent plus une loi habituelle.
L'analyse de la cointégration permet de traiter des
séries chronologiques non stationnaires et dont une combinaison
linéaire est stationnaire. Elle permet ainsi de spécifier des
relations stables à long terme tout en analysant conjointement la
dynamique de court terme des variables considérées.
Le test de cointégration nécessite la
réunion de deux conditions :
· Toutes les séries sont intégrées au
même ordre ;
· La combinaison linéaire des séries donne
une série d'ordre intégré inférieur ou égal
à la différence en valeur absolue de l'ordre
d'intégrité des séries à étudier.
Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET
ATTRACTIVITE TERRITORIALE DES ENTREPRISES : CAS DE LA VILLE DE
DOUALA
Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès
sciences économiques 80
Dans notre étude, étant donné que nous
avons à la fois des variables qui sont intégrées d'ordre 1
et des variables stationnaires en niveau, on est confronté à la
violation de la première condition du test de cointégration.
Donc, l'hypothèse nulle (Ho) selon laquelle il n'existe pas de relation
de cointégration entre les variables est retenue. Dans le cas contraire
l'hypothèse alternative (H1) serait retenue et la relation devait
être estimée au travers d'un modèle à correction
d'erreur (ECM).
Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET
ATTRACTIVITE TERRITORIALE DES ENTREPRISES : CAS DE LA VILLE DE
DOUALA
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