4. 7. Déroulement de
l'enquête
4. 7. 1. Pré
enquête
Dans toute recherche surtout en sciences sociales, la
pré enquête est très importante. A ce sujet, NISABWE
(2007-2008) indique que : « la préenquête est une
reconnaissance ou une familiarisation du terrain et permet la reformulation des
questions du guide d'entretien ».
Le pré enquête a été pour nous une
étape qui nous a permis d'être au courant des
réalités de notre terrain d'enquête. Pour le cas qui nous
concerne, avant de nous lancer dans la pré enquête, un guide
d'entretien a été élaboré d'avance.
Ainsi, nous avons mené la pré enquête sur
trois cas (un couple et un homme) que nous avons rencontrés par le biais
de nos connaissances. Lors des premières rencontres, nous avons
commencé par l'introduction de notre entretien par des questions d'ordre
général sous forme de causerie pour une mise en confiance.
4.7.2. Enquête proprement
dite
Durant la période d'enquête, nous avions dans
nos mains une autorisation de la part de l'administration locale et d'une
attestation de recherche délivrée par le Doyen de la
Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education de
l'Université du Burundi.
Avant la descente sur terrain, nous avons d'abord
commencé à lire et à relire le guide d'entretien afin
d'éviter les tâtonnements le moment venu de notre entretien. Avant
d'entamer l'entretien, nous commencions par nous présenter à nos
enquêtés et leur préciser l'objet de notre recherche. Ces
contacts se passaient de façon douce et naturelle dans le but de gagner
et de garder leur confiance et leur collaboration.
Durant l'entretien avec nos enquêtés, nous
laissions le sujet s'exprimer librement sans pour autant diriger et interrompre
son discours. Nous avons donc essayé de suivre les propos de PINTO &
al (1964, p.815), là où ils ont donné des conseils qui
disent qu' « A partir du moment où l'enquêté
commence à parler, l'enquêteur ne doit pas l'interrompre ou le
questionner mais demeure dans une attitude de compréhension.»
Toutefois, cette position de PINTO est à relativiser
car pour les cas enquêtés, nous avons fait recours à la
reformulation de nos questions et à poser d'autres questions
liées aux informations livrées par les enquêtés.
Tenant compte de la nature de notre sujet d'enquête qui
est « le vécu psychosocial chez les fonctionnaires
divorcés », nous laissions l'enquêté
s'exprimer librement sur sa situation de divorce car comme le précise DE
LANDSHEERE (1976, p. 83), « ...cette méthode permet de
mieux comprendre les motivations, les conflits, les attitudes des sujets qui,
une fois mis en confiance, relèvent petit à petit leur
anxiété, leurs frustrations, leurs sentiments, leur espoir, leurs
préjugés ».
En ce qui concerne la conduite de l'interview, nous avons
préféré nous entretenir avec chaque cas à part,
dans le but d'éviter des résistances éventuelles. Nous
tenions en considération la disponibilité de nos
enquêtés. Nous nous fixions chaque fois un rendez-vous avec les
interviewés tandis que les entretiens se déroulaient soit sur
leur lieux de travail, soit au domicile des enquêtés, soit dans
n'importe quel lieu qui garantissait la sécurité et le calme
à l'endroit des enquêtés.
Afin de recueillir le maximum possible d'informations, un
seul cas pouvait nous prendre trois occasions ou plus en fonction de la
disponibilité de nos enquêtés. Signalons en passant que la
durée moyenne des entretiens est légèrement
inférieur à trente cinq minutes et cela dans le but de ne pas
fatiguer nos enquêtés.
L'enquête a duré presque un mois et une semaine,
c'est-à-dire du 22 août au 18 septembre 2010, alors que nous
avions prévu uniquement trois semaines, cela étant dû
à l'indisponibilité des enquêtés et aux distances
à parcourir. L'enquête a concerné huit cas auxquels nous
sommes entretenu successivement en date du 22 août pour BISO; du 24
août pour DONI; du 26; 28 et 29 août pour SECI; du 3 et 5 septembre
pour BIBI; du 7 septembre pour SIFI; du 10 septembre pour GAGA; du 15 septembre
pour MAMI et enfin du 18 septembre 2010 pour BAJU.
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