4.3. 1 Méthode de recherche
Chaque chercheur est libre dans le choix d'une méthode
de recherche. Pour le cas qui nous concerne, nous avons
privilégié l'approche qualitative. POISSON (1990, p.18-19),
l'explique en indiquant qu'«une recherche qualitative, contrairement
à une recherche de type positiviste, laisse beaucoup de place à
l'improvisation. Le devis de recherche n'est habituellement pas
élaboré à partir d'une hypothèse qu'il faut
confirmer en faisant appel à des stratégies déjà
établies avant même la cueillette des
données.»
Nous avons choisi la méthode qualitative en s'inspirant
des propos de AUBEL, (1984, p.19) qui indique qu' «une
étude est dite qualitative lorsque elle vise à comprendre les
situations et comportements d'une population à partir d'une analyse
subjective». Nous avons opté pour cette approche car elle
convient pour une investigation approfondie et d'explorer un champ
d'étude. La méthode qualitative ne comporte pas de dimensions
statistiques. Il s'agit d'une étude de cas comportant une investigation
approfondie portant sur une unité ou un petit nombre d'unités.
L'unité peut être un individu, une famille, une institution voire
une société.
4.3.2. Technique de
collecte des données : l'entretien semi-directif
En matière de recherche, aucune technique ou aucun
instrument n'est parfait. Cependant, il revient au chercheur de choisir un
instrument qui cerne le mieux les principaux aspects à son étude.
Selon LEON (1973, p. 380) : « le choix des techniques est
étroitement solidaire à la nature du problème
étudié et des caractéristiques des sujets que constituent
le groupe sur lequel porte l'étude ». Pour le
présent travail, nous avons opté pour l'entretien semi directif
comme technique de collecte des données. Pour LAGACHE (1967, p.33),
«Dans l'entretien semi directif, on pose des questions au départ et
par la suite, laisser parler l'enquêté ou l'aider par les
sous questions sans pour autant diriger ». Le même auteur
poursuit en disant que : « dans l'entretien semi directif, tout
comportement posé est observable; par exemple les silences, l'agitation,
les gestes mimiques, les tics, l'accoutrement du répondant, l'humeur,
etc. ». L'entretien semi-directif a permis de nous rendre compte
effectivement des attitudes, des réactions, des perceptions, des
comportements, du vécu psychosocial des fonctionnaires
divorcés.
L'entretien semi-directif consiste en une interaction verbale
animée de façon simple par le chercheur, celui-ci se laisse
guider par le flux de l'entretien abordant les thèmes
généraux sur lesquels il souhaite entendre
l'interviewé ; permettant ainsi de dégager une bonne
compréhension du phénomène à l'étude. Cette
technique nous a permis d'entrer en contact direct avec les fonctionnaires
divorcés. L'entretien semi directif permet un dialogue guidé vers
un objectif permettant ainsi de faire des relances et des reformulations quand
c'est nécessaire sans interrompre brusquement le sujet qui parle.
L'entretien semi-directif comme l'écrit NTUNAGUZA
(1994, p.70) : « est une interaction essentiellement verbale
entre deux personnes en contact avec un objectif préalablement
posé». Il continue en ajoutant que : « ce
dernier facilite la collecte des données en question que se pose
le chercheur sur un thème donné ». Un autre
avantage non négligeable est qu'il permet d'entrer en contact direct
avec les individus qui en ont l'expérience. Ensuite, il laisse parler
l'enquêté sans pour autant diriger le discours.
Cette technique est mieux indiquée comme le
précise MUCCHIELLI (1973, p.170), dans ses propos là où il
souligne que : « l'on cherche à déterminer les
attitudes fondamentales de la personne interviewée sur le
problème qui intéresse l'interviewer ». L'entretien
semi-directif est encore avantageux car il permet à l'enquêteur de
proposer des thèmes du guide d'entretien.
En définitive, l'entretien semi-directif est une
technique qui vise à recueillir des données essentielles sur une
question spécifique et qui se déroule dans une situation
d'interaction sociale entre deux personnes.
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