UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT AGROMANAGEMENT
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE EN VUE DE L'OBTENTION DU
DIPLOME
D'INGENIEUR AGRONOME
OPTION AGRO-MANAGEMENT
DIAGNOSTIC DES ENTREPRISES DE LA FILIERE LAIT
DEFIS, OPPORTUNITES ET PERSPECTIVES
- Cas Région d'Analamanga -
Présenté par Olinantenaina Miharisoa
RAKOTOARINOSY
Promotion AVANA (2007-2012)
Soutenu le :
23 Juin 2012
Membres du Jury :
· Président : Sylvain RAMANANARIVO, Professeur
Titulaire
· Tuteur : Docteur Herimandimby VESTALYS
· Examinateurs : Romaine RAMANANARIVO, Professeur
Titulaire
Docteur Noro Clotilde RAHELIZATOVO
i
REMERCIEMENTS
Ce mémoire de fin d'étude, étape finale
des cinq (5) années d'étude à l'Ecole Supérieure
des Sciences Agronomiques a été réalisé dans
l'abnégation de moi-même, mais aussi dans la foi en Dieu. Aussi,
je formule tous mes remerciements en ce Dernier pour sa grâce.
J'adresse, par ailleurs, mes vifs remerciements à
toutes les personnes bienveillantes qui, de près ou de loin, ont
sacrifié une partie de leur temps pour partager leur expérience
enrichissante, tout au long des années passées à l'ESSA.
Entre autres, à :
· Professeur Jean Emile RASOARAHONA, Directeur de l'Ecole
Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA).
· Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire et
Chef du Département Agro-Management de l'ESSA.
· Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire et
Responsable de la Formation Doctorale au sein du Département
Agro-Management de l'ESSA.
· Docteur Herimandimby VESTALYS, Enseignant Chercheur
à l'ESSA et Encadreur pédagogique.
· Docteur Noro Clotilde RAHELIZATOVO, Enseignant Chercheur
à l'ESSA et Examinateur.
· Tous les Enseignants du Département
Agro-Management de l'Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui
m'ont formé et m'ont transmis leurs connaissances.
En outre, je présente mes sincères
reconnaissances à Monsieur Haingotiana RAZAFINDRAIBE, Président
du Conseil d'Administration de Malagasy Dairy Board(MDB), qui a
soutenu la réalisation de ce stage, et a témoigné de tous
ses appuis et compréhension.
De même, mes gratitudes vont au Docteur Jean RANARISON,
Directeur du Malagasy Dairy Board, et Enseignant au sein du
Département Elevage de l'Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques (ESSA), pour ses précieux soutiens et conseils.
ii
RESUME
Suite à la crise socio-économique et à
la fermeture du « Géant » sur le marché des produits
laitiers, la filière lait a subi une perturbation depuis l'année
2009 à Madagascar. De ce fait, plusieurs acteurs inondent le
marché : des éleveurs, des transformateurs, et des collecteurs
nouvellement lancés ou déjà existants. Les entreprises
dans la Région d'Analamanga, une région qui jouit de l'avantage
du bon fonctionnement des services liés à la filière, ont
aussi connu cette perturbation. Cette dernière pourrait avoir des
répercussions positives et/ou négatives sur ces entreprises, sur
la filière toute entière, et sur l'ensemble de l'économie
du pays. De ce fait, un diagnostic a été effectué dans le
but d'identifier si l'environnement interne et externe dans lequel
évoluent ces entreprises de la filière lait dans la Région
d'Analamanga est favorable au développement de ces dernières.
Ainsi, il a été mis en évidence que ces entreprises,
dominées par des éleveurs et des transformateurs artisanaux, font
communément face à des problèmes de financements et de
matériels. Par ailleurs, de nombreuses institutions publiques et
privées interviennent activement dans la filière; bien que, en
vue du bon fonctionnement et du développement de ces entreprises et de
la filière lait, quelques points nécessitent encore d'être
considérés et renforcés. Malgré cela, tous les
acteurs et intervenants de la Région d'Analamanga font preuve de grande
volonté et initiative pour développer la filière, au
niveau de la région elle-même et dans tout le pays.
Mots clés : Entreprise,
filière lait, diagnostic, Région d'Analamanga, éleveurs de
bovin laitier, collecteur de lait.
iii
SUMMARY
Following the socio-economic crisis in Madagascar, in year
2009, and resulting in the closure of the "Giant" on the dairy products market,
the Malagasy dairy industry faces disturbances. As a result, several actors are
flooding the market: those are dairy firms managed by breeders, manufacturers
and/or collectors, already in business for some time or recently set up. Firms
evolving within the Analamanga Region, a region alleged to allow business run
smoothly, experience such disturbance. Positive and negative impacts may occur
on the dairy firms, the entire industry and the overall economy. Therefore, a
diagnosis of the internal and external environment within which the dairy firms
in the Analamanga Region evolve is performed. Results of the study underscore
that business led by breeders and small scale manufacturers usually face
financial and equipment problems. Moreover, many public and private
institutions are active within the sector; though, for a proper fuctioning and
stregthened. Despite all of that, actors and stakeholders within the Analamanga
Region are really motivated to develop the dairy industry at the level of the
region, and all over the country.
Keywords: Firms, dairy industry,
diagnosis, Analamanga Region, breeders, milk collector.
iv
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
RESUME
SUMMARY
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES INTRODUCTION
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Présentation de la zone d'étude : la
Région d'Analamanga
1.2 Démarches communes de vérification des
hypothèses
1.3 Démarche spécifique à chaque
hypothèse
1.4 Limites du travail
1.5 Chronogramme des activités
2 RESULTATS
2.1 Situation globale des entreprises dans la filière
lait
2.2 Principaux problèmes rencontrés par les
différents acteurs de la filière lait
2.3 Différents structures juridiques et
institutionnelles existantes
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 DISCUSSIONS
3.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Présentation administrative de la
Région d'Analamanga 7
Tableau 2 : Définition de la population 9
Tableau 3 : Chronogramme des activités 14
Tableau 4 : Tableau récapitulatif et comparatif des
trois typologies 20
Tableau 5 : Institutions et leurs interventions 29
Tableau 6 : Esquisse des chiffres d'affaires
générés par le yaourt et le fromage 37
vi
LISTE DES GRAPHES
Graphe 1: Corrélation entre les variables
caractéristiques des entreprises laitières 15
Graphe 2 : Typologie des entreprises 17
Graphe3 : Typologie 01(Entreprises de transformation)
18
Graphe4 : Typologie 02 (Entreprise d'Elevage) 18
Graphe5 : Typologie 03 (Entreprise de Collecte de lait)
19
Graphe6 : Types d'activités des entreprises
21
Graphe7 : Races de bovins laitiers 22
Graphe8 : Principaux problèmes rencontrés par
les éleveurs 25
Graphe 9 : Principaux problèmes rencontrés par
les collecteurs 26
Graphe 10 : Principaux problèmes rencontrés par
les transformateurs 27
Graphe11 : Diagramme de VENNE des institutions existantes
28
BNM
CDI CFD CHA CNIA
CODEX
COFACE COMESA COPILO CRCA CTD
CUA DRA DRDR DSV ESSA
FAO
FDA
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
ACM : Analyse des Composantes Multiples
ACP : Analyse des Composantes Principales
AFD : Association Française pour le
Développement
AR : Ariary
: Bureau des Normes de Madagascar
: Centre de Documentation et d'Information
: Caisse française de Développement
: Classification Hiérarchique Ascendante
: Centre National d'Insémination Artificielle
: Centerband Only Detection of EXchange
: Compagnie Française d'Assurance pour le Commerce
Extérieur
: Common Market of Esthern and Southern Africa
: Comité de Pilotage
: Cellule Régionale de Centralisation et d'Analyse
: Collectivités Territoriales
Décentralisées
: Commune Urbaine d'Antananarivo
: Direction des Ressources Animales
: Direction Régionale pour le Développement
Rural
: Direction des Services Vétérinaires
: Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques
: Food and Agriculture Organization
: Fonds pour le Développement Agricole
FIFAMANOR : FIompiana FAmbolena Malagasy NORveziana
FIDA FRDA FMI FIVEMA GIE
GRET IMF IDA
: Fonds International de Développement Agricole
: Fonds Régional pour le Développement Agricole
: Fond Monétaire International
: FIkambanan'ny VEtérinaires MAlagasy
: Groupement d'Interêt Economique
: Groupe de Recherche et Échanges Technologiques
: Institution de Micro Finance
: International Development Association
KRN : Couronne Norvégienne
LOL : Land O'Lakes
MADIO : MAdagascar Dial Instat Orstom
MAP : Madagascar Action Plan
MDB Malagasy Dairy Board
OPF : Organisation Paysanne Faitière
OPR PIB
PME PPRR PRN PSE
: Organisation Paysanne Régionale
: Produit Intérieur Brut
: Petites et Moyennes Entreprises
: Programme de Promotion des Revenus Ruraux
: Pie Rouge Norvégienne
: Programme Sectoriel Elevage
RGPH Recensement General de la Population et de l'Habitat
ROMA : ROnono Malagasy
ROMINCO : ROnono Malagasy INdustrie et Commerce
SADC South African Development Community
SARL : Société Anonyme à
Responsabilité Limitée
SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance
SRRA : Service Régional des Ressources Animales
SSA Service de la Statistique Agricole
SVR : Service Vétérinaire Régional
TTR : Tranoben'ny Tantsaha Régionale
TVA : Taxe sur les Valeurs Ajoutées
USD : United States Dollar
INTRODUCTION
Les entreprises de type micro-entreprise, Petite et Moyenne
Entreprise, Petite et Moyenne Industrie, Grande Industrie1, sont les
piliers principaux du développement économique et social d'un
pays. Leurs contributions sont très marquantes dans la création
d'emploi et la valorisation de toutes les ressources naturelles. Pour le cas de
Madagascar, en 2005, les entreprises formelles ont employé dans les
753353 personnes (INSTAT, 2006), ont réalisé un chiffre
d'affaires total de près de 7380 milliards d'Ariary, et ont
créé une valeur ajoutée d'environ 4336 milliards d'Ariary
; soit 58,7% de leur production (INSTAT, 2006) et 54.5% du PIB
2(INSTAT, 2010).
Pour Madagascar, un pays à vocation agricole et dont
l'activité économique de base demeure dans l'Agriculture, le
secteur primaire occupe 70% de la population (United Nations, 2011). A
côté, les entreprises spécialisées dans la
production, la valorisation et la transformation des produits agricoles ont
leur part importante dans le développement de l'économie. Elles
contribuent dans la satisfaction des besoins nationaux, l'amélioration
des recettes fiscales, la production de valeur ajoutée, la
rentrée de devises, la réduction du déficit de la balance
commerciale, la création d'emploi, et l'amélioration de la
filière agricole concernée.
Malgré toutes ces considérations, selon les
études effectuées en 2009, le secteur primaire est en
deuxième position derrière le secteur tertiaire en matière
de création de valeur ajoutée à l'économie. Sa part
de contribution au PIB n'est que 26,3%, contre 51,7% pour le secteur tertiaire
(INSTAT, 2010). Ce secteur est, ainsi, loin d'être un secteur moteur pour
le développement économique car il est encore
caractérisé par la prépondérance des
activités informelles (INSTAT, 2010). Aussi, la politique d'ouverture et
de libéralisation3 (libéralisation des marchés,
renforcement de l'économie régionale, privatisation,...), et du
désengagement de l'Etat adoptée par Madagascar depuis les
années 80, ne font que bloquer le
1Micro-entreprises : moins de 9
salariés; Petites et Moyennes Entreprises (PME) / Petites et
Moyennes Industries (PMI) : 10 à 199 salariés;
Grandes Entreprises : plus de 200 salariés (INSTAT,
2006).
2PIB : Somme des valeurs ajoutées
créées, à laquelle s'ajoutent les TVA et les droits de
douanes (Wikipédia, 2012).
3En économie, la
libéralisation consiste à rendre libre
l'accès à une activité économique pour
différents agents économiques, privés ou publics
(Wikipédia, 2012).
développement et l'épanouissement des
entreprises agricoles. La vision pour une autosuffisance alimentaire demeure
encore très loin, à cause du niveau de performance de ces
entreprises : faible technicité, faible productivité, faible
valorisation, etc. Ces lacunes constituent un handicap pour la conquête
des marchés régionaux ou internationaux. Ce qui donne prise
à l'importation de nombreux produits agroalimentaires comme le riz, la
farine, le sucre, et les produits laitiers (SSA, 2008).
Toutefois, la filière lait a commencé à
se démarquer de cette position du secteur primaire, et également
de celle du secteur secondaire. En marge des sociétés de
production, de collecte et de transformation, des petites ou micro-entreprises
ont vu le jour ne serait ce que pour satisfaire les besoins locaux. Plusieurs
actions ont, par la suite, suivi cette démarcation : des actions
menées par le Gouvernement, par des organismes nationaux et
internationaux. Elles portent sur l'amélioration de la race des vaches
laitières, le développement du service vétérinaire,
la multiplication des plantes fourragères, et la formation et l'appui
des éleveurs. Les organismes cités ci-après ont
été ou restent encore les acteurs principaux : le FIFAMANOR
(FIompiana FAmbolena Malagasy NORveziana)4 a été
implanté à Madagascar en 1972, le Programme Sectoriel Elevage ou
PSE (Cf. Annexe I) développé au cours de la période
1992-1999, le ROMA (ROnono MAlagasy)5, le ROMINCO (ROnono Malagasy
INdustrie et Commerce)6 mis en place en 1992, ..., le Malagasy
Dairy Board ou MDB7 initié en 2004(Cf. Annexe II), le
Land O'Lakes en 2008 (Cf. Annexe III), etc. Les coopérations
régionales, bilatérales, et internationales ont aussi leur part
de contribution non négligeable. La crise sociopolitique de 2009 n'a pas
aussi ménagé la filière lait: bouleversement de toutes les
structures qui lui sont liées tant en amont qu'en aval. Cette
circonstance a été accompagnée par la fermeture du «
Géant laitier »8 sur le marché de produits
laitiers. De ce fait, certaines entreprises ont disparu du marché ;
Alors que d'autres, nouvellement créées ou déjà
existantes, se sont lancées et/ou prospérées dans cette
filière. De même, plusieurs acteurs ont inondé le
marché, faisant que plusieurs marques et produits ont fait leur
apparition (Land O'Lakes, 2010).
4 Projet malgache norvégien de
développement de l'élevage et de l`agriculture.
5 Vulgarisation au sein du Triangle Laitier
6Transformation et commercialisation
7 Groupement d'Intérêt Economique
8Groupe TIKO
Particulièrement, la Région d'Analamanga a
toujours été considéré comme un grand centre de
consommation ; et, en même temps, le lieu où se concentre la plus
grande partie du secteur formel de la grande île (INSTAT, 2011). De plus,
selon une étude effectuée en 2005, cette région renferme
à elle seule 119 744 entreprises privées formelles, soit
près de 57% de l'effectif total des entreprises dans toute l'île.
En termes de chiffre d'affaires et de valeur ajoutée, le niveau atteint
respectivement la somme de 5 908 milliards d'Ariary et 3 426 milliards d'Ariary
; soit 80% et 79% du total de l'ensemble du pays (INSTAT, 2006).
La Région d'Analamanga, faisant partie du triangle
laitier9, connaît également cette perturbation
localisée au niveau de la filière lait. En effet, depuis
l'année 2009, l'apparition de nombreux acteurs dans la production, la
collecte, la vente de lait et produits dérivés dans chaque coin
de rue a été constatée. Celle-ci s'est accompagnée
d'une explosion du secteur informel. De même, des entreprises de vente et
de distribution de divers intrants ont vu le jour. Une telle situation pourrait
avoir des effets tant bénéfiques que négatifs pour la
filière, pour la région elle-même, et pour l'ensemble de
l'économie du pays. Tout de même, il faut noter qu'Analamanga
jouit l'avantage du bon fonctionnement des services liés à la
filière (semence fourragère, produits prophylactiques et
vétérinaires, matériels, services
vétérinaires, vente et distributions, etc.). En particulier, elle
bénéficie aussi de l'importance du nombre des consommateurs
(INSTAT, 2006). Et bien que ces problèmes, relatifs à
l'environnement interne et externe, ont été dénotés
d'une part, et, que la Région de Vakinankaratra ait toujours tenu la
première place dans la production de lait et de ses produits
dérivés (80% de la production lait de Madagascar y provient)
(FERT, 2008), voire, qualifiée de « Région
laitière par excellence »(MAEP, 2004), d'autre part,
les entreprises de la Région d'Analamanga tentent elles aussi de trouver
leur place dans la filière, d'assurer la satisfaction de la demande sur
le marché, et d'apporter leur part dans le développement
économique. L'avenir de cette filière demande de grand effort de
la part de tous les acteurs et opérateurs; et de considérations
particulières pour de diverses conditions. Ces dernières sont
à la fois externes et internes. Ainsi, la problématique qui se
pose est la suivante : « Est-ce que les conditions internes et externes
dans lesquelles évoluent les entreprises de la filière lait de la
Région d'Analamanga sont favorables à leur développement ?
».
Cette problématique suscite les trois questions de
recherches suivantes :
· QR1 : Comment se présente la
situation globale des entreprises de la filière lait de la Région
d'Analamanga?
· QR2 : Quels sont les principaux
problèmes auxquels font face les entreprises de la filière lait
de la Région d'Analamanga?
· QR3 : Est-ce que la politique et les
structures de gestion, et d'appui mises en place
motivent les entreprises de
la filière lait, et leur permettent d'en tirer largement profit?
Le présent rapport se propose d'effectuer
« Le diagnostic des entreprises de la filière lait :
Défis, Opportunités et Perspectives »; dont
l'objectif global est de « Déterminer les conditions internes et
externes dans lesquelles évoluent les entreprises de la filière
lait de la Région d'Analamanga, afin de proposer des axes
stratégiques d'amélioration de ce secteur et de ces entreprises
».
Cet objectif global occasionne trois objectifs
spécifiques ; A savoir :
· OS1 : Proposer une typologie et une
caractérisation des entreprises de la filière lait de la
Région d'Analamanga.
· OS2 : Evaluer les problèmes
principaux auxquels font face les entreprises laitières de la
Région d'Analamanga
· OS3 : Identifier les politiques et
structures actuelles de gestion, d'appui de la filière sur les
entreprises.
Parallèlement à cela, dans cette étude,
trois hypothèses sont formulées.
· H1 : Les activités des
entreprises de la filière lait de la Région d'Analamanga sont
dominées par la transformation semi-industrielle10.
· H2 : La majorité des entreprises
de la filière lait de la Région d'Analamanga n'ont pas
accès à des financements et rencontrent encore des
difficultés sur le marché.
· H3 : Les politiques et structures
actuelles de gestion, d'appui répondent aux attentes des entreprises de
la filière lait de la Région d'Analamanga et contribuent
efficacement à l'amélioration de leur performance et à
l'atteinte de leurs objectifs.
Les résultats attendus s'énoncent comme suit:
· RA1 : Une typologie avec une
caractérisation des entreprises de la filière lait de la
Région d'Analamanga est élaborée.
· RA2 : Les principaux problèmes
rencontrés par les différents acteurs de la filière seront
mis en évidence.
· RA3 : Les différentes structures
juridiques et institutionnelles existantes seront identifiées.
Ce rapport est organisé en trois (3) parties. La
première partie expose les différents matériels et
méthodes développés au cours de la recherche, ainsi que
les démarches communes et relatifs à chaque hypothèse
formulée. La deuxième partie présente tous les
résultats relatifs au diagnostic effectué; entre autres, par
rapport à la situation globale des entreprises de la filière lait
à Analamanga, aux problèmes rencontrés suivant le type
d'activité de ces entreprises, et aux différentes institutions
publiques et privées qui interviennent dans la filière. La
troisième et dernière partie porte sur l'analyse de ces
résultats et la proposition de quelques solutions, suivant des
discussions et des recommandations en vue de l'amélioration de ces
entreprises et de la filière.
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Présentation de la zone d'étude : La
Région d'Analamanga
La Région d'Analamanga est située au centre de
Madagascar et héberge la Capitale de Madagascar, Antananarivo. Cette
dernière constitue la principale porte d'entrée du pays par voie
aérienne, en disposant de l'Aéroport International d'Ivato.
Compte tenu de sa situation géographique, la région ne dispose
pas d'ouverture sur la mer. Elle est délimitée au Nord par la
Région de Betsiboka, à l'Ouest par celle de Bongolava et d'Itasy,
à l'Est par celle d'Alaotra Mangoro et au Sud par celle
Vakinankaratra.
Analamanga s'étend sur une superficie de 17445
km2, soit environ 3% de la superficie de Madagascar. Elle constitue
l'une des 22 régions de Madagascar. Elle est composée de huit (8)
Districts (Ex-Fivondronana) et 134 communes ; et, dont le Chef-lieu est «
Antananarivo Renivohitra ».
Avec ses 2800000 habitants11, la Région
d'Analamanga abrite les 14% de la population nationale. Ladite population est
fortement concentrée dans la Capitale, laquelle abrite 39% de la
population de la région, et environ 5% de la population nationale. La
densité
2
globale de la population de la région est de l'ordre de
166 habitants au km , si la densité
2
nationale n'est que de 29 habitants au km . La
répartition inégale de la population de la
2
Région d'Analamanga se traduit par une densité de
8687 habitants au Km à Antananarivo Renivohitra, représentant
plus de 300 fois la moyenne nationale (MAEP, 2004).
Le tableau 1 suivant résume la présentation
administrative de la région.
11Estimation de la population en 2004 selon le
Recensement General de la Population et de l'Habitat ou RGPH de l'année
1993. Depuis, aucun recensement n'a été effectué
Tableau 1 : Présentation administrative de la
Région d'Analamanga
CHEF LIEU
|
Antananarivo Renivohitra
|
PROVINCE D'APPARTENANCE
|
Antananarivo
|
DISTRICTS (EX- FIVONDRONANA)
COMPOSANTS LA REGION
|
Antananarivo Renivohitra, Antananarivo Avaradrano,
Ambohidratrimo,
Ankazobe,
Manjakandriana,
Anjozorobe,
Andramasina,
Antananarivo Atsimondrano.
|
SUPERFICIE
|
17445 km2
|
ESTIMATION DE LA POPULATION
|
2 811 490
|
DENSITE DEMOGRAPHIQUE
|
166,3 habitants/km2
|
REGIONS LIMITROPHES
|
Betsiboka,
Alaotra-Mangoro, Vakinankaratra, Itasy,
Bongolava.
|
Source : INSTAT, 2004
Par ailleurs, l'activité économique de la
région est dominée par l'importance des entreprises individuelles
(91%) dans toutes les branches d'activités. L'agriculture, comme dans
l'ensemble de l'île, constitue l'activité principale de la
population rurale de la région. Les élevages bovin, porcin et
avicole représentent respectivement 8%, 17% et 9% du cheptel total de
Madagascar. La Région d'Analamanga, avec ses 2,8 millions d'habitant, et
plus particulièrement la partie "GRAND TANA " occupe une place
importante en termes de zone de consommation. Le marché est le lieu de
transactions entre producteurs, collecteurs, détaillants et
consommateurs. Les transactions portent sur tous les produits (agricole,
textile, métallurgie, etc.). Pratiquement, chaque commune a son
marché hebdomadaire. Les places de marché, outre leur rôle
économique, constituent également des lieux de rencontre pour la
population environnante (INSTAT, 2011).
1.2 Justification du choix de la filière lait et de
l'entité MDB
Le bouleversement de la filière lait concerne les
différents acteurs et intervenants en amont et en aval de celle-ci. Les
enjeux sont de caractère économique, mais également social
et sanitaire. Les yeux sont en permanence rivés sur la situation de
cette filière; particulièrement sur les entreprises
laitières, formelles et informelles, qui constituent les acteurs
principaux. Effectuer un diagnostic de ces entreprises a permis d'apporter une
contribution à leur amélioration, et à celle de la
filière. Ainsi, la collaboration et les expériences du
Malagasy Diary Board, le seul Groupement d'intérêt
Economique dans la filière, ont été très
bénéfiques dans la réalisation de ce diagnostic.
1.3 Démarches communes de vérification des
hypothèses
Pour la vérification des hypothèses, plusieurs
démarches ont été adoptées.
1.3.1 Documentation
Dans cette étape ont été
effectuées des études bibliographiques et webographiques par le
biais de consultations de différents ouvrages et revues scientifiques
auprès du centre de documentation et d'information (CDI) de l'ESSA, du
CITE Ambatonankanga, de l'INSTAT, du centre de documentation du
Ministère de l'agriculture à Anosy , du centre de documentation
du Ministère de l'Elevage à Ampandrianomby, et des sites internet
concernés.
L'ensemble des documents porte sur la filière lait, les
activités d'élevage de bovins et de vaches laitières, de
collecte, de transformation, et de la commercialisation des produits laitiers.
Différentes études, politiques, etc. mis en oeuvre durant
plusieurs années y ont été également
consultées.
1.3.2 Echantillonnage
Tout d'abord, l'échantillonnage a touché
exclusivement les entreprises formelles dans la filière lait, dont la
liste disponible n'a été accédée qu'auprès
du Malagasy Dairy Board.
1.3.2.1 Définition de la population
étudiée
La principale population étudiée est
composée de trois types d'acteurs majeurs de la filière lait :
des éleveurs, des transformateurs et des collecteurs de lait (Cf. Annexe
IV). Ces entreprises ont été choisies parmi la liste des acteurs
membres du Malagasy Dairy Board (MDB) ; le seul Groupement
d'Intérêt Economique (GIE)12 existant, qui regroupe les
acteurs formels de la filière. Par ailleurs, d'autres entités et
personnes ressources ont été consultées pour l'obtention
d'informations complémentaires et supplémentaires sur tout ce qui
touche la filière (Cf. Annexe V).
Le tableau 2 suivant résume l'ensemble de
l'échantillonnage.
Tableau 2 : Définition de la
population
Problèmes posés
|
ELEMENTS D'ETUDE
|
Unité d'échantillonnage
|
Déterminer la situation et
les caractéristiques des entreprises
|
Chef de l'entreprise et/ou le Responsable de l'entreprise
|
Entreprises dans la filière
|
Obtenir des informations sur les entités d'appui
et d'encadrement existantes
|
Responsable des entités d'appui et d'encadrement : MDB,
LOL, Bureau de l'Elevage (BUREL), Direction Interrégionale de
l'élevage (DIREL), etc.
|
Entités d'appui et d'encadrement de la filière
|
Recueillir des informations sur les normes mises en place
et leur application
|
Personnes ressources sur la normalisation de la filière
lait et ses dérivés
|
Bureau des Normes de Madagascar (BNM), LOL, etc.
|
Source : Auteur, 2012
1.3.2.2 Méthode d'échantillonnage et
justifications
La population qui a fait l'objet de l'étude est
constituée par des entreprises formelles membres du Malagasy Dairy
Board (MDB) de la Région d'Analamanga.
12Un groupement d'intérêt
économique (GIE) est un groupement doté de la
personnalité morale qui permet à ses membres (qui doivent
être au minimum deux) de mettre en commun certaines de leurs
activités afin de développer, améliorer ou accroître
les résultats de celles-ci, tout en conservant leur
individualité. Il s'agit d'une structure intermédiaire entre la
société et l'association.
a. Choix de l'échantillon d'entreprises
Toutes les 35 entreprises fonctionnelles de la Région
d'Analamanga membres du MDB, composées d'éleveurs, de
transformateurs, d'éleveurs-transformateurs et de collecteurs, ont
été retenues à partir de la méthode de choix
d'échantillonnage de Benoît Le Maux13 basée sur
la formule suivante:
Où :
N : population mère.
n' : taille de l'échantillon finale, après
correction pour une population en deçà de 100.000. n : taille de
l'échantillon sans correction, avec :
2 p ( - p)
e2
???? =
e : marge d'erreur (e = 5%), à un seuil de confiance de
95%.
t : constante issue de la loi normale selon le seuil de
confiance (en général 95% et z=1,96). p : pourcentage d'individus
qui présentent le caractère observé. (Le Maux, 2009)
Ainsi, suivant ce formule, 35 entreprises sur les 35 membres
de la MDB de la Région d'Analamanga) a été retenu, dont 30
entreprises ont été pratiquement enquêtées
(généralement, du fait de l'indisponibilité du Responsable
de l'entreprise).
b. Choix de l'échantillon de personnes ressources
L'échantillonnage de jugement « A PRIORI
» a été adopté pour le choix des personnes
ressources. Cette méthode consiste à sélectionner des
individus dont on pense pouvoir être détenteurs d'informations
cruciales pour l'étude avant de les interroger. Pour ce faire, on peut
considérer des individus, apparemment représentatifs de la
population étudiée, ou encore des personnes supposées
« expertes » dans le domaine étudié. Cette
méthode d'échantillonnage est utile dans le cadre exploratoire.
Le fait d'utiliser des « experts » permet même une plus grande
richesse des informations obtenues.
13 Statisticien ayant développé une
méthode d'échantillonnage et d'enquête.
1.3.3 Enquête formelles
1.3.3.1 Elaboration des questionnaires
Des questionnaires ont été
préétablis avant de mener une descente sur terrain. Ils ont
été précisément élaborés en fonction
des types d'acteurs (éleveur, transformateur, collecteurs) et de la
nature de l'information requise, de manière à permettre un
entretien guidé (Cf. Annexe VI).
1.3.3.2 Descente sur terrain
Des entretiens renforcés par des descentes sur terrain
ont été effectués auprès des responsables des
entreprises, ainsi que sur les lieux d'implantation des fermes et/ou des
unités de transformation pour les éleveurs et les
transformateurs. Cette démarche a permis d'avoir une vision plus
synoptique sur ces entreprises. Ces dernières sont réparties dans
les Districts de la Région d'Analamanga.
1.4 Démarche spécifique à chaque
hypothèse
La vérification des trois hypothèses posées
au début de ce travail s'est concrétisée suivant des
démarches spécifiques.
1.4.1 Démarche de vérification de
l'hypothèse 01 : « Les activités des entreprises de la
filière lait de la Région d'Analamanga sont dominées par
la transformation semiindustrielle »
Pour la vérification de la première
hypothèse, deux démarches ont été menées.
1.4.1.1 ANALYSE DE DONNEES : Traitement sous XLSTAT
Les entreprises de la filière lait sont
catégorisées suivant une typologie, avec comme outil
utilisé l'analyse des données.
L'analyse de données sur XLSTAT permet de mettre sur
pieds une typologie des entreprises de la filière lait à
Analamanga. Les variables utilisées sont relatives au milieu interne
à l'entreprise, et à son milieu externe, à savoir le
statut juridique, le nombre d'employés, le chiffre d'affaires, les
Moyens de production, etc. (Cf. Annexe VII).
Ainsi, quatre traitements ont été
effectués.
a. Classification Hiérarchique Ascendante (CHA)
Il s'agit d'une méthode de classification automatique
qui vise à répartir n individus (à partir d'un
ensemble ?) caractérisés par p variables
X1, X2, ..., Xp en un certain nombre m de classes aussi
homogènes que possible. Un « dendrogramme » ou « arbre
» représentant la hiérarchisation des individus suivant des
classes, est construite à l'issue de ce traitement. Cette classification
se complète avec la méthode de K-means ci-après.
b. Nuée dynamique (K-means)
Le traitement en K-means permet également de regrouper
toutes les variables codées en classes. De ce fait, après avoir
obtenu la classification par la méthode de CHA, on procède au
classement14, afin de définir les typologies (type 1, type 2,
etc.) de chacun des individus.
c. Analyse Factorielle Discriminante (AFD)
Cette analyse a pour objectif de déterminer la
contribution des chacune des variables par rapport à d'autres. Le
traitement s'effectue de manière continue jusqu'à l'obtention
d'une matrice de confusion pour l'échantillon d'estimation avec un total
de 100%.
d. Analyse des Composantes Principales (ACP)
Il s'agit d'un traitement qui permet de mettre en valeur les
interdépendances entre les différentes variables sur un graphe.
Les corrélations peuvent être positives ou négatives.
e. Analyse des composantes multiples (ACM)
Elle traite les variables quantitatives et qualitatives.
L'objectif est de déterminer la typologie pour chaque variable
grâce à un graphe. Les variables qui se trouvent à
proximité d'une des typologies (type 1, type 2, type 3) appartiennent
à cette typologie elle-même.
1.4.1.2 Caractérisation selon le type
d'activitéCette partie permet de donner des informations de
manière complémentaire aux
typologies obtenues, mais suivant les types d'activité
principaux de la filière (élevage, transformation, collecte).
1.4.2 Démarche de vérification de
l'hypothèse 02 : « La majorité des entreprises de la
filière lait de la Région d'Analamanga n'ont pas accès
à des financements et rencontrent encore des difficultés sur le
marché »
Le diagramme de Pareto est un outil statistique qui permet
d'identifier l'importance relative d'une catégorie de
phénomènes dans une liste d'enregistrements, en comparant leur
fréquence d'apparition. Il permet de les classer par ordre d'importance,
et de déterminer par la suite les priorités d'actions à
mettre en oeuvre.
Un diagramme de Pareto est généralement
présenté sous forme d'histogramme en colonne. Les
catégories sont affichées en abscisses, par ordre
décroissant de fréquence. Le nombre d'apparition est
indiqué sur l'axe des ordonnées. Une courbe en ligne contenant
les valeurs cumulées complète le diagramme.
Pour la présente étude, le diagramme classe les
différents problèmes (auxquels font face les entreprises) par
type d'activité et suivant leur degré d'importance. Une
hiérarchisation de ces problèmes permettra alors de se consacrer
à l'essentiel.
1.4.3 Démarche de vérification de
l'hypothèse 03 : « Les politiques et structures actuelles de
gestion, d'appui répondent aux attentes des entreprises de la
filière lait de la Région d'Analamanga, et contribuent
efficacement à l'amélioration de leur performance et à
l'atteinte de leurs objectifs »
Le diagramme de Venne est un outil qui permet d'identifier les
différentes institutions (publiques et privées) qui
opèrent dans la filière lait et ont des impacts directs et/ou
indirects sur les entreprises. Ce diagramme se présente sous forme de
cercles dont chacun représente les différentes institutions et
leur domaine d'intervention.
1.5 Limites du travail
L'accomplissement de ce travail a fait face à quelques
problèmes relatifs aux entreprises elles-mêmes, d'une
manière générale. En effet, certaines d'entre elles font
preuve de grande méfiance en ce qui concerne les entretiens et/ou
visite, tout particulièrement au niveau de leur unité de
transformation (particulièrement, pour les transformateurs) pour
diverses raisons. Ainsi, quelques refus (de visite et/ou voire d'entretien) ont
eu lieu. Pour d'autres cas, quelques entreprises n'ont pas pu être
incluses dans l'enquête du fait de l'indisponibilité des
Responsables. Finalement, sur les 35 entreprises formelles membres du MDB, 30
ont été pratiquement enquêtées.
1.6 Chronogramme des activités
Les étapes et activités lors de
l'élaboration de ce présent rapport ont été
menées suivant un chronogramme bien défini.
Le tableau 3 suivant représente le chronogramme des
différentes étapes et activités
menées.
Tableau 3 : Chronogramme des
activités
Années
|
2011
|
2012
|
Activités
|
Nov.
|
Déc.
|
Jan.
|
Fév.
|
Mar.
|
Avr.
|
Mai
|
Jui.
|
Documentation
|
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|
Elaboration du protocole de recherche
|
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|
|
|
|
|
|
Elaboration des questionnaires
|
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|
|
|
|
|
Enquête auprès des Entités travaillant dans
la filière
|
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|
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|
|
|
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Descente sur terrain
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|
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Traitement
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Rédaction
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Correction
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|
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|
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Soutenance
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
2 RESULTATS
Trois (03) résultats ont été obtenus au
cours de la réalisation de ce travail (Cf. Annexe VIII).
2.1 Situation globale des entreprises dans la
filière lait
Le premier résultat révèle la situation
des entreprises formelles de la filière lait dans la Région
d'Analamanga. Ainsi, d'une part, une typologie est mise sur pieds à
partir des différentes variables déterminant les entreprises. Et,
d'autre part, conjointement à cette typologie, cette situation des
entreprises est décrite en fonction de chaque type d'activité
dont l'élevage, la transformation et la collecte. Mais avant de
présenter ces trois typologies, il importe de mettre en évidence
les relations existantes entre chaque variable.
2.1.1 Corrélations entre les variables
Afin d'avoir une idée sur les corrélations entre
les différentes variables caractéristiques des entreprises, le
traitement par ACP a donné le graphe 1 ci-dessous.
Graphe 1: Corrélation entre les variables
caractéristiques des entreprises laitières
(Les variables en abrégées sont
détaillées dans l'annexe VII.) Ainsi, d'après ce graphe
:
· Le recours aux financements extérieurs «
fin.ext », l'étendue du marché « Et.marC », la
pratique de l'activité de transformation « trsf », le nombre
de personnel « Nbpers », le niveau d'apprentissage de
l'activité « apprtg », le statut de l'entreprise « statu
», le chiffre d'affaires « CA », le fait de pratiquer
l'activité (élevage, transformation, collecte) comme une
activité principale « Act.p », la quantité quotidienne
de lait traité « litre » , et éventuellement la
présence de matériel de qualité sont fortement
corrélés.
· La pratique de l'activité d'élevage de
bovin laitier « Elv », la pratique de la culture fourragère
« Cult.f » et l'adhésion dans une association ou
coopérative « As/Coop » sont également en
corrélation positive.
· L'année à laquelle les entreprises ont
débuté leur activité «Ané » n'est en
corrélation positive qu'avec l'activité de collecte « Colct
».
· Les motivations « motv » pour la pratique des
activités (élevage, transformation, collecte) est en
corrélation négative avec le reste des variables.
2.1.2 Typologie des entreprises
Le traitement des variables (Cf. Annexe IX et Annexe X) a pu
classer les entreprises en trois types représentés par le graphe
2 ci-dessous.
Graphe 2 : Typologie des entreprises
Source : Auteur, 2012
(Les variables en abrégées sont
détaillées dans l'annexe VII.) Chacune des typologies a sa propre
caractéristique.
2.1.2.1 Typologie 01 : Entreprises de transformation Le
graphe 3 suivant illustre la première typologie.
Graphe 3 : Typologie 01(Entreprises de
transformation)
Source : Auteur, 2012
(Les variables en abrégées sont
détaillées dans l'annexe VII.)
La première typologie « TYPE 1 »
regroupe les entreprises orientées vers la transformation (Cf.
Annexe XI).
2.1.2.2 Typologie 02 : Entreprise d'Elevage
La seconde typologie est représentée par le graphe
4 suivant.
Graphe 4 : Typologie 02 (Entreprise
d'Elevage)
Source : Auteur, 2012
Cette deuxième typologie touche majoritairement les
entreprises qui pratiquent l'élevage (Cf. Annexe XI).
2.1.2.3 Typologie 03 : Entreprise de Collecte de lait
Enfin, la troisième typologie est définie par le
graphe 5 ci-dessous.
Graphe 5 : Typologie 03 (Entreprise de Collecte de
lait)
Source : Auteur, 2012
(Les variables en abrégées sont
détaillées dans l'annexe VII.)
Cette dernière typologie porte sur les entreprises de
collecte de lait (Cf. Annexe XI).
2.1.2.4 Récapitulation et comparaison des trois
typologies
Afin de mieux cerner les trois typologies, le tableau 4 suivant
relate les points essentiels et distinctifs de chacune d'elles.
Tableau 4 : Tableau récapitulatif et
comparatif des trois typologies
VARIABLES
|
TYPOLOGIES
|
Typologie I
|
Typologie II
|
Typologie III
|
Activités
|
Transformation
|
Elevage
|
Collecte
|
Quantité de lait traité
|
+++
|
++
|
++
|
Matériels de qualité
|
++
|
+
|
+++
|
Chiffre d'Affaires
|
+++
|
+
|
++
|
Marché
|
+++
|
++
|
++
|
Source : Auteur, 2012
Avec :
+ : Faible
++ : Moyen
+++ : Fort
Brièvement, la première typologie
(transformation) est caractérisée par la quantité de lait
traitée quotidiennement très élevée, par un chiffre
d'affaires élevé, et par un marché très
élargi. La seconde typologie (élevage) est définie par le
manque ou l'absence de matériels de qualité et par un faible
chiffre d'affaires. Et, la dernière typologie (collecte) est
marquée par un chiffre d'affaire très élevé.
2.1.3 Caractérisation selon le type
d'activitéLes activités, selon qu'elles soient élevage de
bovin laitier, transformation de lait et
ses produits dérivés, et collecte de lait, ont
leurs propres caractéristiques qui sont complémentaires aux
informations obtenues grâce aux trois typologies
précédentes. Bien que certaines entreprises pratiquent deux
activités à la fois (élevage et transformation), la
caractérisation se fera selon les trois types d'activités
pré-cités, afin de mieux mettre en évidence les traits
caractéristiques de chacunes des activités.
Le graphe 6 suivant donne une vision detaillée sur la
proportion des différentes activités exercées par les
entreprises enquêtées.
Graphe 6 : Types d'activités des
entreprises
10%
30%
Types d'activités des entreprises
27%
33%
Elevage
Transformation
Collecte
Elevage + Transformation
Source : Auteur, 2012
Les activités d'élevage et de transformation
sont à proportion plus ou moins égale (33% et 27%). 30% des
entreprises associent les deux activités. Enfin, celles qui pratiquent
l'activité de collecte de lait représentent les 10%.
2.1.3.1 Eleveurs
Les éleveurs (au nombre de 19), qui ont fait l'objet
d'étude, possèdent un cheptel variant de 1 à 130
têtes de bovin laitier15. Ils sont majoritairement
formés d'entreprises individuelles dans 95% des cas (excepté le
CFP Bevalala) ; et, pratiquent l'élevage du type semi-extensif. Les
races utilisées sont, en général, formées de Pie
Rouge Norvégienne (Cf. Annexe XII), d'Holstein (Cf. Annexe XIII), et de
demi-sang. Certains éleveurs se consacrent exclusivement à une
seule race (Holstein, Pie Rouge Norvégienne, ou Demi-sang), tandis que
d'autres possèdent des races variées.
Le graphe 7 ci-après résume la proportion des
races bovines au niveau de ces
éleveurs.
15 Le prix d'achat d'une vache laitière est de
3.000.000Ar en moyenne.
Graphe 7 : Races de bovins laitiers
27%
RACES DES BOVINS LAITIERS
8%
65%
Pie Rouge Norvégienne Holstein
Demi-sang
Source : Auteur, 2012
Ainsi, les éleveurs sont plus tournés vers la
race Pie Rouge Norvégienne. La race Holstein tient la deuxième
place. Et, seuls quelques éleveurs disposent de la race « demisang
».
Par ailleurs, 95 % des éleveurs pratiquent la culture
fourragère. Toutefois, 53 % d'entre eux ont recours à l'achat de
fourrage (de façon permanente ou saisonnière) à un prix
qui varie de 50Ar à 200Ar le kilo ; dont la provenance est, en
générale, à proximité de l'implantation de leur
ferme, faisant l'objet d'une livraison ou de déplacement (rayon de 5km
au maximum ; sauf pour un seul éleveur qui se rends hebdomadairement
jusqu'à Ambatolampy pour en acheter).
En ce qui concerne les services vétérinaires,
certains éleveurs peuvent avoir accès soit à des
vétérinaires, inséminateurs, techniciens, etc. mandataires
(63%) ou privés (37%). La reproduction se fait souvent par
insémination artificielle (90%). Mais, un petit nombre d'éleveurs
optent quelque fois pour la monte naturelle (10%), indépendamment de la
race des bovins. En outre, les éleveurs ne font face à des
problèmes de maladies importants. Cependant, 68% des éleveurs
enquêtés affirment avoir recours à la pratique de soins et
services vétérinaires par eux-mêmes de temps en temps
(vaccination, soins et traitement).
Enfin, la production varie de 3 litres à 25
litres/vache/jour en moyenne. Cette production n'est pas forcement fonction de
la race ; mais, est plutôt dépendante de la situation de
l'entreprise elle-même (quelques éleveurs de Pie Rouge et/ou
d'Holstein ont une
production de 3 litres à 8 litres/vache/jour). Ainsi,
ces entreprises produisent une quantité de 10 à 650 litres par
jour ; dont 53% pratiquent, en même temps, la transformation de la
totalité ou d'une partie de leur production (parfois en yaourt et/ou en
fromage). Pour le lait (dont le prix de vente est en moyenne 1.200Ar), la
clientèle touche plus les consommateurs directs, les transformateurs et
les collecteurs. De ce fait, le marché reste local ; voire, la plupart
arrive à écouler leur produit juste dans leur village
d'implantation.
2.1.3.2 Collecteurs
Trois entreprises individuelles formelles membres du MDB dans
la Région d'Analamanga ont été enquêtées. Une
de ces entreprises arrive à collecter 600 litres/jour (à
Antsirabe et à Ambohibary, auprès de FIFAMANOR et quelques
éleveurs). Tandis que les deux autres effectuent une collecte de 150
litres et 300 litres/jour à Ambohibary et Manjakandriana (tous,
auprès des éleveurs). Le prix d'achat du lait varie de 900Ar
à 1.008Ar, dont la plupart des fournisseurs est fixe. Un contrôle
de la qualité du lait est constamment effectué par ces
collecteurs au moment de l'achat.
Par ailleurs, le lait est transporté soit dans des
bidons en aluminium d'une capacité de 25 litres chacun16 (par
le moyen de voiture personnelle), soit dans du camion frigorifique. Le type de
clientèle diffère selon l'entreprise. La plupart des cas, il est
constitué de client avec un fort pouvoir d'achat
(viennoiseries/pâtisseries/salons de thé/... de renom, grands
restaurants, grandes surfaces, etc.) ; et rarement, de gargotes, de
particuliers, de petits transformateurs, etc. Le prix de vente du litre du lait
se trouve, ainsi, entre la fourchette de 1300Ar à 1500Ar. Les
collecteurs se chargent eux-mêmes de la livraison du lait auprès
des clients.
Enfin, ces collecteurs sont équipés de
matériels plus modernes (bidons, voitures, tanks d'une capacité
de plus de 400 litres, camion frigorifique, etc.).
2.1.3.3 Transformateurs
Les entreprises qui pratiquent l'activité de
transformation sont composées d'entreprises individuelles à 84%;
dont, pareillement aux éleveurs précédents, 53% pratiquent
en même temps l'activité de l'élevage (en parallèle
avec l'activité de transformation). Ainsi,
16 Bidons vendus par MDB, qui ont fait l'objet d'une
réduction de prix.
ces « éleveurs-transformateurs » se suffisent
à utiliser le lait produit au niveau de leurs fermes dans la
transformation, sans avoir recours à l'achat de lait provenant de
l'extérieur.
Pour le reste des transformateurs, le lait traité est
d'origines variées : généralement d'éleveurs dans
les environs (rayon de 10 km), et de collecteurs (localisés à
Anosy ou de ceux du MDB). Le prix d'achat du lait varie entre 800Ar à
1400Ar par litre (fonction de la provenance et de la qualité du lait).
Pour cela, le responsable de l'entreprise effectue des déplacements pour
trouver le lait et/ou se fait livrer par des fournisseurs plus ou moins fixes.
Des tests (Cf. Annexe XIV) sont à chaque fois effectués pour
s'assurer de la qualité de lait.
En ce qui concerne la transformation, la quantité de
lait traité varie de 12 litres à 650 litres par jour ; les
produits de transformation sont très variés (lait
pasteurisé, yaourt fait maison, yaourt parfumé, yaourt à
boire, fromage à pâte dur, ricotta17,
mozzarella18, reblochon19, fromage fondu, beurre,
crème fraîche, glace, etc.). 75% de ces entreprises exercent la
transformation artisanale.
Enfin, le type de clientèle est aussi très
varié (selon l'entreprise et le type de produit) : consommateurs
directs, démarcheurs, épicerie, gargote, grande surface,
restaurant, pizzeria, etc. Le marché est, ainsi,
généralement limité dans la Région d'Analamanga.
Seules, 10% des entreprises arrivent à étendre leur marché
dans d'autres régions.
17Fromage (frais et à pâte fraîche)
italien.
18 Fromage de consistance molle et élastique
(frais et à pâte fraîche), d'origine italienne.
19 Fromage à pâte molle et à
croûte lavée de Savoie, en Rhône Alpes.
2.2 Principaux problèmes rencontrés par les
différents acteurs de la filière lait
Les entreprises de la filière lait font face à
des problèmes de nature diverse, qui entravent à leur
développement. Ces obstacles se diffèrent selon le type
d'activité des entreprises.
2.2.1 Eleveurs
Le graphe 8 ci-après illustre, de manière
hiérarchique, les problèmes auxquels font face les
éleveurs.
Graphe 8 : Principaux problèmes
rencontrés par les éleveurs
Diagramme de Pareto (Eleveurs)
Problèmes
Catégories Cumul Limite
Pourcentage cumule (%)
100
80
40
60
20
0
Source : Auteur, 2012
Ainsi, la question financière et celle qui a rapport
aux services vétérinaires sont les problèmes majeurs des
éleveurs de bovin laitier de la région (toutes les deux ont une
proportion de 23%). En effet, à part le problème de
trésorerie, 70% des éleveurs se suffisent à
l'autofinancement et affirment n'avoir jamais eu recours à des
financements extérieurs. Quant aux services vétérinaires,
certains font des réclamations sur les difficultés d'accès
à ces services, l'insatisfaction par rapport à ces services, et
le coût élevé des prestations. De ce fait, 80% des
éleveurs affirment prendre eux-mêmes l'initiative d'effectuer
certains soins vétérinaires (mesures prophylactiques et
vaccinations, traitement de maladies, etc.).
font appel à des fournisseurs de fourrage (ou optent
à la collecte de fourrage sauvage), de manière saisonnière
ou permanente. Pour les matériels, les problèmes touchent le plus
ceux pour le stockage et le transport du lait.
En troisième rang (11%) se trouvent les
difficultés liés au manque d'espace (pour l'élevage et la
culture de fourrage, particulièrement). Enfin, 9% des problèmes
concernent la non-maîtrise des techniques (surtout, zootechnique comme
l'alimentation, la conduite d'élevage, la détection de la
chaleur, etc.).
2.2.2 Collecteurs
Pour les collecteurs, trois problèmes majeurs sont mis en
évidence par le Diagramme de Pareto selon le graphe 9
ci-après.
Graphe 9 : Principaux problèmes
rencontrés par les collecteurs
Diagramme de Pareto (Collecteurs)
Pourcentage cumule (%)
|
100 80 60
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Catégories Cumul
Limite
|
|
|
|
|
40 20 0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Materiel Financement Concurrence
Problèmes
Source : Auteur, 2012
Ainsi, le premier problème se trouve au niveau des
matériels (50%). Effectivement, la capacité de collecte est
limitée du fait de l'insuffisance de matériels plus modernes,
malgré les efforts des collecteurs.
Enfin, la concurrence se trouve en dernier lieu (17%).
2.2.3 Transformateurs
Les transformateurs ont des problèmes spécifiques
à eux également. Le Diagramme de Pareto a donné le graphe
10 ci-après.
Graphe 10 : Principaux problèmes
rencontrés par les transformateurs
Diagramme de Pareto (Transformateurs)
Pourcentage cumule (%)
|
100
80
|
|
|
|
|
Catégories Cumul Limite
|
|
|
|
|
60 40 20 0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Financement Matériel Matière Concurrence Espace
première
Problèmes
Source : Auteur, 2012
En premier lieu, 43% des problèmes concernent le
financement (seulement, 37% des transformateurs affirment avoir eu recours
à des financements extérieurs comme les IMF, et Banque primaire).
La question des matériels se trouve en seconde place (30%).
Effectivement, faute de matériels plus modernes, la capacité de
production est limitée.
Par ailleurs, 11% des problèmes se trouve au niveau de la
matière première (lait surtout). Ces problèmes concernent
l'approvisionnement en quantité et en qualité de lait
quisont très variables suivant la saison et/ou le
fournisseur.
En outre, les difficultés face à la concurrence
occupent 8% des problèmes (surtout vis-à-vis de la
prédominance des acteurs informels). Enfin, pareillement, le
problème d'espace pour élargir l'activité est
dénoté (8%).
2.3 Différents structures juridiques et
institutionnelles existantes
Les différentes institutions publiques et privées,
ainsi que les différentes structures d'appui qui interviennent dans la
filière sont représentées dans le graphe 11 ci-dessous.
Graphe 11 : Diagramme de VENNE des institutions
existantes
Source : Auteur, 2012
Ainsi, plusieurs institutions publiques et privées
interviennent dans la filière lait actuellement. Les interventions de
chacune d'elles sont résumées dans le tableau 5 suivant.
Tableau 5 : Institutions et leurs
interventions
INTERVENTIONS
|
INSTITUTIONS
|
DESCRIPTIONS
|
Cadre général de la filière
|
Ministère de l'Elevage/
DIREL20/ BUREL21...
|
Intervention de l'Etat : effectuée par la Direction
Interrégionale de l'élevage ou DIREL, à travers le
BUREL.
|
BNM22
|
Entité oeuvrant dans la normalisation, dont celle de la
filière lait.
|
Appuis techniques
|
MBD
|
Groupement d'intérêt économique (GIE)
regroupant les acteurs de la filière lait
à Madagascar.
|
Land O'Lakes
|
Objectifs principaux: Amélioration de l'efficience de
la production lait et de la qualité du lait le long de la
filière - Renforcement du système de
commercialisation, des producteurs aux consommateurs.
|
CSA23
|
Raison d'être : Pallier au déficit de services
aux agriculteurs- Harmoniser les interventions dans le monde rural dans le
contexte du désengagement de l'Etat, de la décentralisation et de
la faiblesse actuelle de l'offre privée.
|
Vétérinaires
|
Services auprès des éleveurs par des
vétérinaires mandataires et privés.
|
Appuis financiers
|
FRDA24
|
Récemment, collaboration étroite avec le MDB
pour financer les activités des acteurs membres de la Région
d'Analamanga.
|
Banques, IMF, Etc.
|
Financement des activités Agricoles (dont celle de la
filière lait).
|
Appuis divers
|
Autres Projets, Organismes, Etc.
|
Intervention partielle ou en totalité dans la
filière lait (comme Le FIFAMANOR : procure des
semences fourragères et génétiques, des
formations, des services vétérinaires, etc.
aux éleveurs).
|
Source : Auteur, 2012
20Cf. Annexe XV 21Cf. Annexe XVI
22Cf. Annexe XVII 23Cf. Annexe XVIII 24 Cf.
Annexe XIX
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Devant ces résultats, il importe d'effectuer une
analyse de la situation existante et d'avancer des points de vue personnels par
rapport à différents points. Ainsi, cette partie consiste
à faire des discussions relatives à ces résultats et au
thème de cette étude ; et, par la suite, de présenter des
recommandations.
Toutefois, bien que la principale population a
été cadrée au niveau des membres du MDB de la
Région d'Analamanga, les entretiens auprès de plusieurs personnes
ressources (des Responsables au sein du MDB, du LOL, du BUREL, de la DIREL, du
Ministère de l'Elevage, etc.) ont permis d'élargir le champ de
discussions et de recommandations.
3.1 DISCUSSIONS
A partir de la situation globale des entreprises, les
problèmes rencontrés par les acteurs, et les institutions
travaillant dans la filière, il s'avère nécessaire
d'analyser les relations de causalité existantes avec ces
résultats.
3.1.1 Situation globale des entreprises
3.1.1.1 Domination des entreprises individuelles: Cas
typique des entreprises malagasy
La domination des entreprises individuelles dans la
filière lait (93%) constitue un cas similaire à la situation
globale des entreprises à Madagascar25. Souvent, le nombre de
personnel est limité à un effectif moyen de 5 salariés par
entreprise (sauf pour le CPF Bevalala et la Hutte Canadienne). Cependant, il
faut noter le statut de l'entreprise ne définit pas forcément sa
performance ni son professionnalisme (Cf. graphe 1) ; parce qu'il s'agit
seulement des lois et règlements qui régissent la
société. En effet, par exemple, 76% des entreprises tous statuts
confondus réalisent un chiffre d'affaires qui varie de 2 000 000Ar
à plus de 20 000 000Ar par mois.
3.1.1.2 Importance des Projets et des organismes d'appuiLa
spécialisation dans la filière est, par ailleurs, très
variée. A part la formation
octroyée par le MDB et le LOL,
l'apprentissage s'est fait soit grâce aux expériences
2598,2% des entreprises à Madagascar sont
inscrites en tant qu'entreprises individuelles.(INSTAT, 2006)
antérieures (60%), à documentation à 10%
(livre, internet), à des formations spécialisées à
30% (Bevalala, étude à l'extérieur, ESSA, etc.), ou
seulement à la formation du MDB et/ou LOL. Certes, les entreprises qui
ont bénéficié de formation spécialisée ont
normalement plus d'avantages ; Toutefois, la performance et le
professionnalisme de l'entreprise ne sont non plus forcément fonction de
cette nature de l'apprentissage. Du moins, les interventions du MDB et LOL ont
des impacts palpables sur la compétence26 et la
capacité27 de l'entreprise (apprentissage et/ou
renforcement).
Depuis le désengagement de l'Etat, l'économie
dépend en grande partie de l'efficacité du secteur privé ;
secteur qui constitue le moteur de développement. La présence de
nombreux projets et institutions (MDB, LOL, CSA,..., et récemment le
FRDA) représente des opportunités pour ces entreprises de la
filière lait.
3.1.1.3 Filière lait : une filière
rémunératrice
La plupart des entreprises pratique leur activité comme
source de revenu principale. Ceci explique surement que les activités de
la filière lait sont très profitables (génèrent un
chiffre d'affaires d'une valeur de 7100000Ar/mois/entreprise, en moyenne) ; du
moins, si l'on se réfère au Salaire Minimum Interprofessionnel de
Croissance ou SMIC28 actuel qui est à 100000Ar. Seulement 30%
des entreprises, dont la majorité pratique l'élevage : 78%,
exercent leur activité en second rang. Il s'agit, en grande partie,
d'Agriculteurs qui pratiquent l'activité agricole en premier lieu avant
l'élevage. La plupart des entreprises sont caractérisées
par un chiffre d'affaires largement inférieur à 1 000 000Ar.
Tout au moins, la majorité des entreprises de la
filière lait étudiée semble «
viable29 », si l'on se réfère
à la durée d'existence(en moyenne, 12 ans), à la
quantité quotidienne de lait traité (en moyenne, 169 litres/jour)
et aux chiffres d'affaires mensuels générés (en moyenne, 7
100 000Ar/mois). Et, bien que certaines d'entre elles rencontrent des
difficultés comme une très faible capacité de production,
des matériels rudimentaires, etc., elles continuent d'exercer
l'activité du fait de la perpétuelle demande sur le
marché. D'ailleurs, si ces entreprises ont affirmé, à
l'unanimité, ne pas avoir de problème à écouler
26Capacité à remplir une fonction ou
à effectuer certaines tâches.(Microsoft Corporation, 2009)
27 Potentiel de production. (Microsoft Corporation, 2009)
28Rémunération minimale garantie
à tout travailleur.
29De nature à se développer ou
prospérer de manière durable.(Microsoft Corporation, 2009)
leurs produits, c'est parce que leur capacité de
production est encore limitée pour satisfaire la demande (nombre de
cheptel limité, fourrage limité, faute de matériels de
qualité, etc.). Cette faible production par rapport à la
concentration des principaux consommateurs à Analamanga conduisent
à la restriction du marché au sein de cette région
elle-même (pour 93% des entreprises).
Enfin, la vue des sociétés
bénéficiaires ont poussé des opérateurs
économiques à s'aventurer ou à investir dans la
filière, espérant réussir en profitant de
l'opportunité.
3.1.1.4 Méfiance vis-à-vis des institutions
financières plus ou moins justifiée
Les entreprises (63% des entreprises étudiées)
font preuve de méfiance vis-à-vis des institutions bancaires ou
de microfinances. Cette méfiance s'explique, dans la plupart des cas,
par la méconnaissance de l'effet de levier30 que pourrait
occasionner le financement extérieur. Mais, également, la
lourdeur des procédures, les garanties excessives exigées, et
l'insolvabilité (manque de garantie pour l'hypothèque ou sur la
rentabilité de l'activité) auprès des banques primaires,
ainsi que le taux d'intérêt exorbitant pratiqué par les
IMF, démotivent les entreprises (MAEP, 2004). D'ailleurs, une
étude réalisée dans le cadre du Programme de Promotion des
Revenus Ruraux (ou PPRR) financé par le Fonds International de
Développement Agricole (ou FIDA) a démontré que les taux
d'intérêt pour des crédits la plupart du temps à
court terme oscille entre 40 et 120% annuel. Ces pourcentages sont
incompatibles avec le financement à long terme et le financement
d'activités agricoles sauf les cultures d'exportation (MAEP, 2004).
3.1.1.5 Besoin d'assurance dans la filière
Par rapport au Malagasy Dairy Board, 17% des
entreprises membres semblent ne pas avoir assez de connaissance et
d'information sur ce groupement et sa raison d'être. Le blocage
relève, probablement, d'un besoin d'assurance dans la filière de
ces entreprises ; une
30L'effet de levier mesure
l'impact de l'utilisation d'apports de capitaux de la part de tiers de
l'entreprise par rapport aux capitaux propres à l'entreprise. En effet,
les actionnaires et associés de l'entreprise attendent une certaine
rentabilité de l'entreprise. S'ils acceptent l'endettement, ils
attendent un retour encore plus important en bénéfice
relativement au risque supplémentaire pris. Cette différence de
bénéfice comparée au total des capitaux de l'entreprise
(endettement compris) est l'effet de levier attendu.
principale motivation qui les poussent à adhérer
dans cette entité. Pourtant, vue l'absence de structure stable qui
opèrent dans la filière depuis quelques années(à
part le MDB et/ le LOL), certaines entreprises témoignent des attentes
qui dépassent les attributions du MDB. Tandis que d'autres (la plupart
sont des membres inactifs), s'y sont inscrites en espérant une
activité qui répondent à leurs besoins particuliers.
3.1.2 Problèmes selon le type d'activitéCette
partie résulte de l'analyse qui se rapporte aux types d'activités
(élevage, transformation et collecte de lait).
3.1.2.1 Pour les éleveurs
Tout d'abord, la plupart des éleveurs optent pour des
bovins de race, du fait de leur production plus élevée. Ils sont,
ainsi, plus tournés vers la race Pie Rouge Norvégienne (PRN).
Effectivement, la Pie Rouge Norvégienne s'adapte mieux aux conditions
climatiques à Madagascar ; avec une production de lait d'une
quantité plus ou moins constante durant la période de traite. Par
contre, la race Holstein est plus exigeante, avec une production plus
élevée que celle de la PRN ; mais, qui chute plus ou moins
considérablement, au bout de 5 mois de traite (MAEP, 2008). Aussi, les
éleveurs de PRN bénéficient plus d'encadrement grâce
à la collaboration avec la PRN National. Tandis que ceux de la race
Holstein (dont une grande partie ont acquis leur cheptel à l'occasion de
l'importation de la race l'année 2006) n'ont pas, spécifiquement,
obtenu de l'appui ni de structure d'accompagnement.
Par ailleurs, en se référant au Diagramme de
Pareto, l'obtention de ces problèmes
hiérarchisés est traduite par plusieurs points. Une relation de
causalité et un cercle vicieux existe, tout de même, entre ces
différents problèmes.
a. Par rapport au problème de financement
Tout d'abord, la question de financement s'explique de la
même façon que précédemment: méconnaissance,
insolvabilité, taux d'intérêt, etc.
b. Par rapport au problème vétérinaire
Les problèmes vis-à-vis des services
vétérinaires peuvent provenir de l'éleveur luimême.
En effet, par exemple, l'échec d'une insémination
génétique peut provenir de la non-
maîtrise de la détection de la chaleur. Il y a
également une confusion entre les attributions des techniciens,
inséminateurs, assistants vétérinaires, Docteurs
Vétérinaires, etc. Ces professions sont souvent appelées
sous le terme de « Vétérinaire ». Cette situation fait
que certaine association/coopérative se permet d'effectuer des services
vétérinaires elles-mêmes auprès du troupeau de leur
membre ; ce qui pourrait être à la fois bénéfique et
risqué.
c. Par rapport au problème de fourrage
Pour le problème de fourrage31, il
relève, en premier lieu, du manque de terrain pour la culture
fourragère. En effet, un bovin laitier requiert environ une surface de
1ha pour la culture fourragère. Alors, pour pouvoir élever
plusieurs têtes de bovin, il en faut plusieurs hectares. Pourtant,
Analamanga est une zone urbaine qui, normalement, n'est pas, ainsi,
destinée pour l'activité Agricole ; qui manque d'espace et
connaît une promiscuité marquante du fait de la perpétuelle
urbanisation. De ce fait, il est assez normal que l'élevage bovin
à Analamanga soit, généralement, répercutés
à un problème de fourrage. Ce qui limite le nombre de cheptel
à 14 têtes, en moyenne (1 tête à 21 têtes ;
sauf pour Bevalala : environ 130 têtes). Tout de même, beaucoup
d'éleveurs ne maîtrisent pas vraiment le fourrage (par exemple,
toute plante de couleur verte est dénommée fourrage), ne
s'investissent pas assez en matière de fourrage (achat, culture,
ensilage, foin, etc.) ; et, n'ont pas encore conscience de l'importance de la
culture fourragère (tant du point de vue qualité que
quantité et rentabilité).
d. Par rapport au problème de matériels
En ce qui concerne le matériel, les éleveurs
font face à des problèmes d'incapacité d'autofinancement
et de réinvestissement, et ne peuvent s'investir dans des
matériels de qualité. Ce problème touche plus les
matériels de transport et/ou de stockage de lait. En effet, les
éleveurs qui ont une capacité de production de lait plus
élevée ont du mal à transporter le lait auprès des
clients, sans que la qualité ne soit détériorée
quelquefois; ceci entrave la relation de confiance avec les clients.
31Fourrage : Plantes herbacées
utilisées pour nourrir les herbivores domestiques. Les fourrages sont
obtenus à partir de prairies naturelles ou artificielles. Certaines
cultures sont spécifiquement destinées à servir de
fourrage, tels le ray-grass, le maïs fourrager (graminées), la
luzerne, le trèfle, le sainfoin (légumineuses). Le fourrage peut
être utilisé frais ou après ensilage, fanage ou
déshydratation.(Microsoft Corporation, 2009)
e. Par rapport au problème d'espace
La question d'espace ramène au nombre de cheptel
limité, à la faible pratique de la culture de fourrage.
f. Par rapport au problème technique
Enfin, le problème technique, qui se place en dernier
lieu, concerne la zootechnie. Pour la conduite d'élevage, certains
éleveurs associent, par exemple, l'étable et poulailler ; ce qui
peut être à la cause des maladies. La plupart des éleveurs
reconnaissent aussi avoir des difficultés à maitriser la
détection de chaleur des vaches et l'alimentation. Pourtant, ce dernier
problème a aussi des répercussions sur la capacité de
production, et sur la qualité du lait (ce qui explique la
facilité de l'écoulement du lait).
3.1.2.2 Pour les collecteurs
La majorité des collecteurs formels exercent leur
métier de façon plus ou moins professionnelle : qualité,
quantité, ponctualité (de l'approvisionnement et de la
livraison), régularité (de la livraison, du paiement des
fournisseurs, etc.), matériels plus ou moins modernes, etc. Ces
avantages leur permettent de couvrir une clientèle
privilégiée et plus élargie (donc, plus exigeante), et de
maintenir une relation de confiance avec elles.
Par ailleurs, les problèmes prélevés
auprès de ces acteurs concernent 3 points.
a. Par rapport au problème de matériels
Le coût des investissements aux matériels
(véhicule de transport, tanks frigorifiques, camion frigorifique, etc.)
est élevé. Aussi, l'accès à certains
matériels nécessitent d'effectuer des commandes auprès des
concessionnaires pour en importer.
b. Par rapport au problème de financement
Le problème de financement perçu par les
collecteurs ne relève pas vraiment d'une insolvabilité; mais
plutôt, de leur méfiance vis-à-vis des institutions
bancaires, et de la difficulté financière pour s'investir dans
des matériels plus adéquats et modernes.
c. Par rapport au problème de concurrence
Enfin, le problème de concurrence repose en grande
partie sur la prépondérance des entreprises informelles. Il faut
noter que les collecteurs qui ne sont pas membres du MDB ne sont pas tous
forcément informels et/ou non professionnels. Tout de même,
pareillement, la qualité du produit et du service garantie la
fidélité de la clientèle.
3.1.2.3 Pour les transformateurs
Si l'on se rapporte tout de suite au Diagramme de Pareto,
a. Par rapport au problème de financement Le
problème de financement s'explique de manière analogique que pour
le cas précédent.
b. Par rapport au problème de matériel
La plupart de la transformation se fait de manière
artisanale, du fait du manque de matériel de qualité. Ainsi, la
capacité de production est également limitée.
En premier lieu, d'un côté, 63% des
transformateurs affirment se pencher pour l'association de l'élevage et
la transformation pour s'assurer de la quantité et de la qualité
de lait. Ainsi, pour la plupart, la production est fonction du lait disponible.
Il se trouve, en fait, que la régularité sur l'approvisionnement
en quantité et en qualité n'est pas toujours respectée par
les fournisseurs de lait. Par conséquent, pour les transformateurs qui
sont plus ou moins professionnels sur le marché, quand il s'agit d'une
commande assez importante des clients, l'hésitation se pose presque
toujours à cause du matériel et de la matière
première. Mais d'un autre coté, les éleveurs pratiquent en
même temps la transformation pour obtenir plus de valeur ajoutée.
Le tableau 6 ci-après donne une esquisse des chiffres d'affaires
obtenues sur quelques produits dérivés (le yaourt et le
fromage).
Tableau 6 : Esquisse des chiffres d'affaires
générés par le yaourt et le fromage
|
Pour 100 litres de lait
|
Prix unitaire (Ariary)32
|
Chiffre d'affaires(Ariary)
|
Lait en vrac
|
100 litres
|
1200
|
120000
|
Yaourt
|
800 pots de 12,5 cl 33
|
300
|
240000
|
Fromage
|
10kg 34
|
25000
|
250000
|
Source : Auteur, 2012
Mais, en second lieu, la production de lait est marquée
par une très forte saisonnalité : la consommation suit une
évolution inverse de la production. En saison des pluies, la production
est importante, mais la demande des consommateurs est faible. Au contraire, en
saison sèche, le lait se fait rare, alors que la demande sera
très importante (GRET, 2003). Ainsi, le problème
d'approvisionnement en lait se fait encore beaucoup plus ressentir pendant la
saison sèche.
c. Par rapport au problème de concurrence
Par ailleurs, le problème de la concurrence,
observé seulement par 3% des transformateurs étudiés,
repose sur la prépondérance des entreprises informelles.
Toutefois, ce sujet ne doit pas constituer un blocage si les exigences des
consommateurs sont assurées (qualité et quantité du
produit, présentation et emballage, rapport qualité/prix,
etc.).
d. Par rapport au problème d'espace
De même, 3% des transformateurs étudiés
affirment avoir des problèmes d'espace. En fait, la plupart de la
transformation s'effectue dans de l'enclos familiale (89%). Cette obstruction
dû à l'espace restreint est, particulièrement, ressentie
par les transformateurs qui travaillent dans une enceinte très petite ;
et par les transformateurs, déjà professionnels, mais qui veulent
agrandir un peu plus leurs entreprises.
3.1.3 Structures juridiques et institutionnelles
Dans cette partie, de prime abord, il importe de poser la
question « Est-il important de développer la filière lait,
en même temps ou plus que les autres filières du secteur
32Prix moyen de chaque produit. (Auteur, 2012)
33 Rendement : 7 à 8 pots de 12,5 cl soit
environ 0.9 l par litre de lait. (GRET, 2003)
34 Rendement : 1 kg de fromage pour 10 l de lait.
(GRET, 2003)
primaire ? Dans la Région d'Analamanga ? A Madagascar
?». La réponse est à priori « Oui » ; Seulement,
des conditions supposent d'être remplies.
3.1.3.1 Consommation intérieure extrêmement
faible : large débouché nécessitant une organisation de la
filière
La consommation du lait à Madagascar est de l'ordre de
5 litres/habitant/an, une consommation extrêmement peu
élevée. Les chiffres connus sur le continent africain soit,
pourtant, 25 litres/habitant/an. Mais, si l'on se réfère à
la consommation effective des malgaches, les besoins nationaux sont
évalués à 100 millions de litres de lait par an ; un
besoin qui est loin d'être satisfait (Land O'Lakes, 2009). L'un des
objectifs des différentes actions de LOL, par exemple, visent à
soutenir et à élever les statistiques de consommation du lait ou
produit laitier dans la Grande île. Vu ces besoins et suite à
l'intervention du Land O'Lakes (amélioration de l'efficience de
la production lait et de la qualité du lait le long de la
filière, etc.), il importe de poursuivre le développement de la
filière dans la Région d'Analamanga, de même, à
Madagascar.
3.1.3.2 Concurrence et invasion des produits
importés favorisées par la zone de libreéchange (SADC35 et
COMESA)
Par ailleurs, compte tenu de la libéralisation, il est
constaté que les importations de produits laitiers (fromage, beurre,
yaourt, lait, etc.) prennent de la place sur le marché. Jusqu'à
ce jour, les producteurs malagasy se limitent à la satisfaction des
besoins du marché intérieur pour diverses raisons citées
précédemment. Pour combler la demande du marché en lait et
produits dérivés (en qualité et en quantité),
l'importation joue un rôle en permanence. Entre l'année 2005
à 2008, aucune exportation de lait et ses dérivés n'ont
été recensée par rapport à une importation qui est
passée de 8 371 765Ar à 17 435 799Ar (SSA, 2008). Cette
importation, qui parfois nuit au développement des entreprises
productrices malagasy, est encore accentuée par l'adhésion de
Madagascar dans la zone de libre-échange de la SADC et du COMESA.
Certes, ces zones ouvrent à de vastes marchés et consommateurs
potentiels internationaux (environ 300 millions de consommateurs potentiels au
sein la SADC36) par la baisse de la protection tarifaire (une
opportunité qui devrait encourager les industriels et opérateurs
locaux à renforcer leur production en quantité et en
qualité). Mais des risques se
35 Madagascar a adhéré à la SADC
en Août 2005. 36Selon (3dmadagascar, 2012)
présentent au sein d'une zone de libre-échange.
Vue la capacité de production des entreprises malgaches, Madagascar est
envahie par des produits importés sans pouvoir exporter vers les
marchés des autres pays (3dmadagascar, 2012). En effet, 85 %
des produits issus de tous les secteurs, en provenance des 15 pays
membres de la SADC peuvent entrer sans payer de droit de douane. Les taxes
d'importation pour les 15 % restants (dont, les produits
laitiers) seront réduites progressivement pour atteindre
également le niveau zéro.
3.1.3.3 Réduction du droit de douane dans
l'importation des vaches laitières : Opportunitépour les
éleveurs
Les dispositions douanières dans la Loi de finances
2012 prévoit une suppression du droit de douane de 20% dans
l'importation des vaches laitières (TVA de 20% n'a pas subi de
modifications). Cette réduction du coût d'importation de vache
laitière pourra contribuer largement à la prolifération de
ce secteur, à l'amélioration du cheptel laitier ainsi qu'à
l'augmentation de la production de lait à Madagascar (Afriquinfos,
2012).
3.1.3.4 Enjeux de la normalisation des produits et de la
sécurisation des consommateurs
L'inondation de lait et produits dérivés sur le
marché nécessite des suivis pour la sécurité des
consommateurs. Le Ministère du Commerce a déjà
récemment pris l'initiative d'effectuer des contrôles de la
qualité des produits alimentaires sur le marché. L'information
sur les produits de qualité a également été
organisée à l'occasion de « la foire des produits de
qualité » ou « First Rate Fair » le début mois de
Mai 2012. Toutes ces dispositions tiennent aussi leur importance dans la
sensibilisation des producteurs à adhérer dans le
professionnalisme37 et la normalisation38 ; ainsi
qu'à l'information des consommateurs sur les produits de qualité.
Par ailleurs, pour le lait et ses produits dérivés, un
avant-projet de normalisation a été conçu auprès du
BNM, le mois de Mai 2011. La sensibilisation des producteurs sur le suivi de
ces normes est de rigueur.
37Compétence dans l'exercice du
métier.(Microsoft Corporation, 2009)
38Définition de spécifications
techniques concernant un produit ou une activité, à des fins de
qualité, de sécurité ou d'uniformisation / ensemble des
normes concernant un produit ou une activité, établies à
des fins de qualité, de sécurité ou
d'uniformisation.(Microsoft Corporation, 2009)
3.1.3.5 Répercussion du contexte sociopolitique de
Madagascar su la filière
La crise sociopolitique actuelle a engendré des effets
directs et indirects à la réalisation des activités
prévues par tous les acteurs au développement. Pendant cette
période, il n'existe pas de cadre macro-économique de
référence ; malgré cela, la majeure partie des
entités existantes ont toujours l'initiative de poursuivre
sérieusement leurs orientations stratégiques, pour bien mener les
actions qui se sont inscrites au sein de leur plan de travail annuel respectif
(Cellule Régionale de Centralisation et d'Analyse, 2010).
En outre, Madagascar est classé parmi les pays
où le climat de l'investissement est très risqué (COFACE,
2010). Aussi, le changement de dirigeant donc du pouvoir, est souvent synonyme
de changement de politique de l'Etat. Ainsi, à chaque fois, des
programmes/ projets sont avortés ou mort-nés (comme le Madagascar
Action Plan ou MAP). Sinon, aucune continuité sur les activités
entreprises auparavant n'a lieu. Ce problème, assez
répétitif, constitue un blocage aux investisseurs et acteurs de
la filière. En prenant un exemple particulier, les éleveurs qui
ont bénéficié de vaches laitières d'importation de
la race Holstein l'année 2006 se sont heurtés à des
problèmes d'insuffisance de structure d'accompagnement et d'appui suite
à la chute du régime précédent.
3.1.3.6 Impact de la fermeture du Groupe TIKO
L'arrêt de la production de la société
TIKO a entrainé la pénurie des produits laitiers sur le
marché (Land O'Lakes, 2010). Brièvement, plusieurs
phénomènes se présentent ; A savoir :
· Apparition de petits opérateurs;
· Orientation des investisseurs vers cette
filière;
· Importation formelle/informelle sauvage
(opportuniste);
· Non respect des règles de l'art dans la
production;
· Produits de mauvaise qualité : production à
la hâte pour inonder le marché (santé, intoxication
alimentaire,...).
3.1.3.7 Impact d'une éventuelle réouverture
du Groupe TIKO sur la filière
La réouverture du groupe TIKO, qui a été
récemment annoncée, pourrait avoir tant des impacts positifs que
négatifs sur la filière.
Mais, il faut noter que le groupe TIKO s'était
déjà tourné vers le marché extérieur,
à l'époque. Donc, son éventuelle réouverture ne
devrait pas constituer une gêne pour les nouveaux arrivants. Aussi, la
concurrence entraine de meilleurs produits ; une situation qui profite aux
consommateurs.
3.1.3.8 Perturbation de filière : Enjeu de la
présence des entreprises formelles et informelles
En comparant l'ancienne liste des entreprises membres du MDB
établie en 2009 à la liste actuelle mise à jour, et en
partant d'un constat du moins personne, même pour les autres entreprises
qui ne sont pas membres du MDB, nombreuses entreprises entrent dans la
filière depuis l'année 2009 , et d'autres disparaissent.
L'effectif des entreprises de la Région d'Analamanga est passé de
44 à 35 entreprises. Donc, il en découle que seul les acteurs
changent, mais la santé de la filière reste encore à
examiner. En fait, la perturbation de la filière lait demeure
prouvée jusqu'à ce jour. Effectivement, les entreprises
informelles sont partout; par exemple : beaucoup d'épiceries/
entreprises/... se lancent dans la fabrication du yaourt; chaque marché
est inondé par des vendeurs de lait de provenances différentes,
des distributeurs d'intrants et produits vétérinaires ont vu le
jour, etc. La plupart ne sont pas dans les règles de l'art en termes de
qualité, d'hygiène, d'efficacité, de prix, etc. D'autres
entreprises, la plupart formelles, font de leur mieux pour être plus
performantes et plus professionnelles en améliorant la qualité
des produits et du service, etc. Tout de même, la présence de
fournisseurs et collecteurs ambulants de lait en vrac, par exemple, joue un
grand rôle dans la satisfaction de la plupart de la demande des
consommateurs et de certains transformateurs: 10% des transformateurs
étudiés achètent régulièrement du lait
auprès des collecteurs à Anosy et à Andravoahangy. Chaque
jour, plus d'une centaine de petits collecteurs livre du lait soit de porte
à porte, soit dans des points de vente déterminé à
Anosy, à Andravoahangy, etc. La désorganisation de la
filière lait explique de telle situation.
3.1.3.9 Des exemples des problèmes issus de
désengagement de l'Etat
Le contexte du désengagement de l'Etat a confié
le développement entre les mains du secteur privé. Ceci a eu
toutefois des impacts positifs et négatifs sur l'économie et sur
le développement du pays.
Par exemple, la limitation de l'effectif des
vétérinaires publics a fait partie de la politique de
désengagement de l'Etat pour donner place aux privés
(RAZAFIMANARIVO, 2012). Actuellement, 13 Docteurs vétérinaires
mandataires interviennent dans la Région d'Analamanga où sont
recensées environ 272 820 têtes de bovins (INSTAT, 2011): un
Docteur vétérinaire s'occupe de 5 à 13Communes (RAVELOSOA,
2012). Ce contexte explique également le problème perçu
par les éleveurs au niveau des services vétérinaires dans
la partie précédente.
3.1.3.10 Blocage des associations et des
coopératives
Il importe de considérer les Associations et
Coopératives auxquelles certains acteurs sont membres ; donc, peuvent
avoir un impact direct ou indirect sur leur activité, et qui constituent
des bénéficiaires des différents projets et structures
d'appuis existants. Le regroupement dans des associations et
coopératives touchent plus l'activité d'élevage. Elles
font partie des bénéficiaires directs de LOL et MDB, ainsi que la
plupart des projets qui touchent la filière.
Tout d'abord, la libéralisation de l'économie,
le désengagement de l'Etat qui concerne également la gestion du
secteur agricole et les politiques d'ajustement proposées par certains
bailleurs de fonds, ont donné une place importante aux organisations
paysannes, telles que les associations et coopératives. Ces
dernières sont définies à la fois, comme étant le
lieu d'expression des intérêts de paysans et un moyen d'atteindre
les objectifs qu'ils se fixent. Ainsi, les organisations paysannes et rurales
sont amenées à jouer un rôle de plus en plus important dans
le développement rural des pays du Sud. Les associations et
coopératives sont également des instruments de mise en oeuvre de
politique de développement rural ; elles constituent une alternative au
désengagement de l'Etat et sont justifiées par les projets pour
mettre en place leurs actions (RANAIVOARISOA). Il s'agit également du
transfert de fonctions aux paysans organisés permettant de positionner
les producteurs comme acteurs et partenaires des programmes visant à
développer le secteur agricole. Madagascar est l'un des pays qui a
privilégié la mise en place et le développement de ces
organisations. Les associations et coopératives de la filière
lait rencontrent toutefois des problèmes communs à toute
organisation similaire.
Du fait du sevrage précipité de l'Etat, les
résultats qualitatifs ne sont pas à la mesure des
résultats quantitatifs (PESCHE, 1995).
Les approches adoptées ne sont pas
généralement adaptées ; les risques sont :
· Le temps préalable de maturation trop court et
tendance à prendre en compte des objectifs à court terme ;
· La forte dépendance vis-à-vis des
structures et des personnes qui leur procurent des appuis ;
· Les rapports de travail ambigus, en particulier, avec les
structures de l'Etat, ...
De nombreuses responsabilités par des «
transferts de compétences » ont été confiées
à ces associations et coopératives, alors qu'elles n'ont pas les
compétences nécessaires et appui adéquats pour y faire
face. Les méthodes d'intervention n'ont favorisé ni le
développement d'un esprit de responsabilité, ni des
préoccupations de transfert de compétences. Il n'est pas
surprenant que bon nombre de ces organisations aient disparu ou ont du mal
à survivre (PESCHE, 1995).
Ce transfert est loin d'être achevé. Et selon
les pays et les filières, la place des associations et
coopératives, existantes, en formation ou en gestation comme les
distributeurs, exportateurs, etc., n'est pas clairement précisée
face à d'autres opérateurs privés mieux organisés
et mieux dotés en moyens financiers et face aux résistances de
l'État.
La réalité est, qu'actuellement, ces
organisations maîtrisent mal les modes de fonctionnement de ces espaces
de concertation qui n'ont pas élaboré de stratégies
professionnelles communes et qui ont peu de projets construits à
défendre.
Les aspects organisationnels rencontrent des
défaillances dont les effets ne se manifestent que progressivement,
entraînant un lent, mais parfois irréversible,
dépérissement du groupement. Aussi, les principales causes de
fragilité des groupements, en particulier des groupements d'initiative
locale, tient au choix et aux résultats des actions.
Une autre cause possible de faiblesse des groupements
provient paradoxalement du mode de relation avec les organismes de financement
et d'appui quels qu'ils soient, comme les bailleurs de fonds, les
sociétés de développement, les ONG, etc. Il s'agit du
rapport
déséquilibré entre des groupements
presque toujours demandeurs et prêts à se soumettre aux
orientations qui accompagnent l'appui, et des organismes qui ont la
compétence pour élaborer un projet et le financement pour le
mettre en oeuvre. Il en résulte plusieurs conséquences
néfastes pour l'évolution du groupement. (PESCHE, 1995).
3.2 RECOMMANDATIONS
Afin d'apporter des solutions au développement des
entreprises de la filière lait et de la filière elle-même,
des recommandations seront soutenues dans cette dernière partie de
l'étude.
3.2.1 Sensibilisation des entreprises informelles
Une sensibilisation des entreprises informelles pour entrer
dans le formel est nécessaire. Cette action est bénéfique
tant pour la filière toute entière, que pour l'économie.
Par conséquent, la réforme du système fiscal au niveau
national et local est importante. Celleci doit se faire suivant une
méthode plus efficiente en termes de recouvrement fiscal,
d'amélioration du climat des investissements et de l'insertion de ces
informels dans le formels (MAP, 2007).
3.2.2 Renforcement des structures comme le MDB
Le groupement des acteurs dans une structure comme le MDB est
avantageux, dans le sens de leur professionnalisation et leur normalisation. De
telle structure promeut aussi l'orientation des activités vers le
marché (les informations sur les opportunités offertes par le
marché y sont effectivement, disponibles et accessibles pour mieux
guider les initiatives de développement), et optimise la
rentabilité de toutes les parties prenantes à travers les
échanges intra et inter régionaux (MAP, 2007). Ainsi, il importe
de renforcer cette entité : capacité et couverture dans tout
Madagascar.
3.2.3 Renforcement des contrôles des produits sur le
marchéLes actions visant à contrôler les produits sur le
marché et à faire connaitre les
consommateurs sur les produits de qualité, comme
l'initiative menée récemment, par le
Ministère du
Commerce, nécessitent d'être poursuivies
régulièrement. Ces actions conduisent
à une motivation
des producteurs dans le professionnalisme et la normalisation des produits,
à
une bonne gestion de la concurrence vis-à-vis des
produits d'importations, qui sont moins chers, pourtant de qualité
parfois douteuse, et à une sécurisation des consommateurs.
3.2.4 Sensibilisation des acteurs dans la suivie et le
respect des normes
La récente élaboration des normes sur le lait
et produits dérivés par le Bureau des Normes de Madagascar (ou
BNM) devrait être accompagnée d'une sensibilisation des acteurs
à son application. Les producteurs sont, en fait, les premiers qui
tirent bénéfice de la normalisation et la certification de leurs
produits.
3.2.5 Avantage de la mise en place de pôles de
collecte
Afin de mieux assurer les besoins en quantité et en
qualité de lait par les consommateurs et transformateurs, la mise en
place de point de collecte de lait constitue une solution appropriée. En
effet, ceci permet de motiver les producteurs à être
professionnels et formels, de contrôler la qualité et la
quantité du lait, et de rassurer les consommateurs et transformateurs. A
cette occasion, des cartes peuvent également être données
aux producteurs et collecteurs en guise de certification et en gage de leur
professionnalisme.
De tel projet d'installation de points de collecte a
déjà été envisagé par le Projet Sectoriel
Elevage (Cf. Annexe XX). Certes, ceci nécessite une grande organisation
; mais ce projet semble bien faisable (PSE, 1999).
3.2.6 Amélioration de l'accès au
financement
En se référant à Madagascar Action Plan
ou MAP, l'extension des réseaux de microfinance et bancaires, la
promotion et l'adaptation du système de crédit à caution
solidaire, et le développement des autres formes de financement
constituent des stratégies pour améliorer l'accès au
financement. Par ailleurs, il importe de développer un système
financier capable de répondre aux besoins de financement à court
et à long termes des secteurs privés à un taux
d'intérêt plus abordable (MAP, 2007). L'ajustement des conditions
plus avantageuses et des taux d'intérêts plus accessibles
favoriseront le financement des investissements à moyen et à long
termes.
De ce fait, les actions suivantes doivent être
entreprises :
· Améliorer la compétition dans le secteur
bancaire;
· Renforcer le cadre de régulation et de
supervision;
· Renforcer l'efficience et le réseau des
institutions de microfinances;
· Etablir les conditions pour le développement des
marchés financiers et la création de marché boursier;
· Encourager l'augmentation de l'épargne (MAP,
2007).
3.2.7 Information et sensibiisation sur la pratique de la
culture fourragère
Une prairie artificielle permet d'assurer par soi-même
le type de fourrage, sa qualité, et sa quantité. Aussi, la
culture de fourrage peut être adoptée comme une culture de
contresaison. D'ailleurs, les fourrages appartenant à l'ordre des
légumineuses39, comme la luzerne40, le
trèfle41, le sainfoin42, vont bien de concert
à la méthode d'enrichissement du sol après la riziculture.
Elles vivent en symbiose avec les bactéries fixatrices d'azote. Les
céréales comme le riz, épuisent le sol, tandis que les
végétaux du type des légumineuses les enrichissent.
Egalement, les fourrages comme les cultures de contre-saison peuvent être
conservés pour d'ultérieure utilisation durant la saison
sèche où la production de fourrage est faible. Mais, des
études restent encore à approfondir sur le rapport
coût/rentabilité de la substitution de la riziculture à la
culture fourragère pour l'élevage de bovin laitier, et, sur le
rapport besoin en fourrage et surface agricole disponible à Analamanga,
etc.
3.2.8 Spécialisation dans la culture, la production
et vente de fourrage
Encore dans cette optique, la sensibilisation des acteurs
à s'orienter dans la spécialisation dans la culture, dans la
production et/ou dans la vente de fourrage à l'instar de production de
provende et concentrés, peut constituer une autre option. Cette
dernière ne
39Légumineuses : Groupe de
plantes à fleurs (angiospermes) dicotylédones, dont le fruit est
une gousse, comptant environ 18 000 espèces de répartition
mondiale. Les légumineuses sont un groupe botanique à grand
intérêt économique, avec des espèces alimentaires
(pois, fèves, haricots), ornementales (arbre de Judée) et
fourragères (luzerne).(Microsoft Corporation, 2009)
40Luzerne : Plante herbacée
fourragère vivace, de la famille des légumineuses
papilionacées, à petites fleurs bleues réunies en
capitules.(Microsoft Corporation, 2009)
41Trèfle : Plante
herbacée de la famille des papilionacées, aux feuilles à
trois folioles et aux fleurs blanches, mauves ou rouges groupées en
épis ou en capitules, utilisée souvent comme plante
fourragère.(Microsoft Corporation, 2009)
42Sain foin : Plante herbacée
à fleurs roses de la famille des légumineuses, ressemblant au
trèfle et utilisée comme fourrage. (Microsoft Corporation,
2009)
devrait pas se limiter dans la Région d'Analamanga
mais pourrait s'étendre dans d'autres zones vue les grandes surfaces
agricoles non exploitées dans le pays. Les terres cultivables
représentent un potentiel de 36 milliers d'hectares, dont moins de 10 %
sont effectivement exploités (Banque Mondiale, 2009).
3.2.9 Amélioration et renforcement des associations
et des coopératives
Tout d'abord, pour la viabilité des associations et
coopératives, il importe d'apporter un appui en fonction de leurs
besoins et de les accompagner dans la définition d'une
stratégie.
Certains auteurs43 proposent aussi trois ensembles de
critères :
· La satisfaction des besoins à la base : besoins
matériels et individuels, besoins sociaux et collectifs.
· L'appropriation de l'expérience collective : le
degré d'initiative interne, la rentabilité économique, le
contrôle de la gestion par la base, la gestion des conflits.
· L'ouverture sur l'extérieur : la présence
d'un leader, ouverture à de nouveaux membres, recherche de nouveaux
partenaires, qualité de la relation avec l'encadrement.
Par ailleurs, il importe d'adapter l'appui à
l'exigence de nouvelles compétences dans les associations et
coopératives. Il est, par ailleurs, intéressant de voir comment
ces organisations et leurs dirigeants peuvent mobiliser des compétences
extérieures pour répondre à leurs besoins.
L'efficacité et l'utilité d'un programme de
formation peuvent dépendre de leur adaptation aux associations et
coopératives, et mieux encore, de leur définition par ou avec
elles.
L'appui-conseil aux associations et coopératives doit
être ajusté avec les besoins ressentis des organisations paysannes
et l'offre de formation qui leur est proposée.
3.2.9.1 Amélioration de la qualification des
personnels des associations et coopératives
Les qualifications des personnels des associations et
coopératives est un point essentiel. Tout d'abord,
l'alphabétisation est une des bases de la formation et du
développement. L'accès à une alphabétisation
réellement fonctionnelle permet de mieux gérer les relations avec
l'extérieur. Par ailleurs, la comptabilité/gestion est souvent
une entrée pour
l'appui et l'accompagnement au développement des
groupements, principalement dans les régions à cultures
commerciales. La maîtrise de la comptabilité
(comptabilité/gestion adéquate et adaptée à leur
niveau de compétence) par les producteurs est importante.
L'éducation des membres, la formation des membres du
comité de gestion, ainsi que l'éducation générale
des membres,... permettront considérablement à faciliter la
participation des membres aux prises de décision ; et, à la
longue, de réduire l'intervention de l'État au fur et à
mesure que les associations se développent en véritables
organisations sous le contrôle de leurs membres.
3.2.9.2 Financement des associations et
coopératives
Sur la question de financement, le financement de
l'agriculture est un des points névralgiques du développement
rural. Il convient de bien dissocier les financements utilisés pour la
réalisation d'activités auxquelles sont associées les
organisations (fonds pouvant être gérés plus ou moins
directement par ces organisations), des moyens financiers alloués
directement au financement du fonctionnement de la structure, et
d'activités propres à l'organisation. Néanmoins, il faut
une structure de financement adaptée à la situation des
associations et coopératives (associer appui techniques et au niveau des
compétences tout en accordant du financement correspondant à
l'évolution des associations et coopératives par exemple).
3.2.9.3 Accompagnement des interprofessions
Par ailleurs, l'accompagnement d'une interprofession (comme
le MDB) est toujours nécessaire pour maîtriser progressivement la
filière dans l'intérêt des producteurs. L'objectif est de
créer des cadres de concertation et de contractualisation se rapprochant
de formes interprofessionnelles. Une interprofession pourrait jouer un
rôle actif dans :
· L'information sur les cours des produits pour assurer une
plus grande transparence de la filière.
· L'évaluation du prix du produit aux
différentes étapes de la filière,
· La négociation des prix aux producteurs
· Les mécanismes de contrôle de la
qualité des produits.
? L'établissement de relations constantes et
étroites entre les acheteurs et les vendeurs de produits.
3.2.9.4 Renforcement des pouvoirs des associations et
coopératives
Il est aussi indispensable de renforcer les pouvoirs des
associations et coopératives. Il s'agit de la construction d'une
représentation dans la société civile, capable de peser
dans les décisions et les orientations prises pour la filière.
Elle pourrait s'appuyer sur des associations et coopératives multiples,
représentatives des intérêts des acteurs des
différentes régions et catégories sociales et
structurées à un niveau régional ou national. A cela peut
s'ajouter un appui spécifique aux coopératives
faîtières qui permettra de donner la possibilité de
participer à la formulation des politiques et de servir de protecteur
efficace des intérêts coopératifs. Les coopératives
faîtières ont besoin de perfectionner leurs capacités de
recherche, de planification et de suivi. (PESCHE, 1995)
CONCLUSION
Le diagnostic des entreprises par rapport à leur
environnement interne et externe a permis de mettre en évidence que les
entreprises et les intervenants de la Région d'Analamanga font preuve
d'une grande volonté et initiative pour développer la
filière lait, au niveau de la région elle-même et dans tout
le pays. Par ailleurs, la Région d'Analamanga dispose également
de plusieurs atouts qui attendent une meilleure exploitation, un renforcement
plus efficace, et une bonne gestion pour conquérir une place encore plus
prestigieuse par rapport à l'amélioration et au
développement de la filière lait. Cette dernière
possède un grand avenir dans le développement économique
de Madagascar. Mais, de telle action touche tous les intervenants tant en amont
qu'en aval.
Ainsi, la première hypothèse qui affirme que
« L'activité des entreprises de la filière lait de la
Région d'Analamanga est dominée par la transformation
semi-industrielle» a été infirmée. En effet,
l'activité d'élevage de bovins laitiers et l'activité de
transformation dominées par la transformation artisanale, sont
pratiquées à une proportion plus ou moins égale. Par
ailleurs, la deuxième hypothèse, qui avance que « La
majorité des entreprises de la filière lait de la Région
d'Analamanga n'ont pas accès à des financements et rencontrent
encore des difficultés à maîtriser le marché »,
a été partiellement vérifiée. La majorité
des entreprises font, effectivement, face à des problèmes de
financement. Mais, le marché est plus ou moins maitrisé, quoique
la demande n'est pas encore satisfaite (qualité et quantité).
Enfin, la dernière hypothèse, qui spécifie que « Les
politiques et structures actuelles de gestion, d'appui répondent aux
attentes des entreprises de la filière lait de la Région
d'Analamanga et contribuent efficacement à l'amélioration de leur
performance et à l'atteinte de leurs objectifs », a
été aussi partiellement vérifiée. En fait,
nombreuses institutions publiques et privées interviennent activement
dans la filière ; Seulement, quelques points nécessitent encore
d'être considérés et renforcés.
Par rapport à cette étude, la question qui se
pose est« Quelles stratégies adopter pour mettre en oeuvre et
maintenir une organisation efficace, stable et durable de développement
de la filière lait ? ».
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ANNEXES
Annexe I : Programme Sectoriel Elevage (PSE) II
Annexe II: Malagasy Dairy Board (MDB) III
Annexe III : Land O'Lakes V
Annexe IV : Liste des entreprises enquêtées
VI
Annexe V : Liste des personnes ressources VIII
Annexe VI : Questionnaires IX
Annexe VII : Liste des variables XXV
Annexe VIII: Caractéristiques des variables suivant
les individus XXVI
Annexe IX : Dendrogramme de la classification
hiérarchique Ascendante (CHA) XXVIII
Annexe X : Répartition des individus suivant les
classes XXIX
Annexe XI : Caractéristiques détaillées
des trois (3) typologies XXX
Annexe XII : Race Pie Rouge Norvégienne XXXIII
Annexe XIII: Race Holstein XXXIV
Annexe XIV : Méthodes de contrôle de la
qualité de lait XXXV
Annexe XV: Direction Interrégionale de
l'élevage ou DIREL XXXVII
Annexe XVI: BUReau de l'ELevage ou BUREL XXXIX
Annexe XVII: Bureau des Normes de Madagascar ou BNM
XL
Annexe XVIII: Centre de Service Agricole ou CSA XLII
Annexe XIX: Fonds Régional de Développement
Agricole ou FRDA XLIV
Annexe XX: Etude de faisabilité de mini-laiterie, de
points de collecte et de centre de collecte par le Programme Sectoriel Elevage
(PSE) XLVI
II
Annexe I : Programme Sectoriel Elevage (PSE)
Le PSE de 1992 à 1999 a été
considéré comme le maître d'oeuvre dans le processus du
désengagement de l'Etat. Il s'agit d'un programme multibailleurs
(Association Internationale pour le Développement ou IDA, Couronne
Norvégienne ou KRN, la Caisse française de Développement
ou CFD, etc.), dont le total global de son financement est de 53 802 620 USD
(Ministère de l'Elevage, 2010).
Les quatre composantes de ce programme sont :
· La réforme sectorielle et l'amélioration de
l'environnement économique ;
· Le renforcement des institutions et l'amélioration
de la couverture sanitaire ;
· Le développement de la production ;
· Le développement de la production
laitière.
Impacts
Le PSE aurait ainsi crée, depuis le début,
près de 24 000 emplois à temps plein.
Par rapport à croissance du PIB entre 1994 et 1999, la
valeur ajoutée supplémentaire générée par le
PSE représente :
· Près de ses 18%, pour le secteur
Elevage/Pêche ;
· Près de ses 6%, pour le secteur primaire ;
· Près de 1,5% du PIB national.
III
Annexe II: Malagasy Dairy Board (MDB)
Malagasy Dairy Board ou MDB, un Groupement
d'Intérêt Economique composé d'associations,
coopératives et entreprises travaillant dans la filière lait
à Madagascar, a été créé en 2004 sous
l'initiative du ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche de l'époque et en collaboration avec la FAO ou Food and
Agriculture Organization. Il a pour objet de promouvoir et de coordonner
le développement de la filière lait dans le pays. Des bureaux
Malagasy Dairy board ont été mis en place au niveau des
Districts et des Régions en 2009. Ils sont 16 MDB de District et un MDB
régional actuellement. Depuis peu, Malagasy Dairy Board a
élargi sa zone d'intervention dans la Région d'Alaotra Mangoro,
notamment à Moramanga. Il veut répondre aux soucis de
différentes échelles de la filière, de la production
à la consommation, afin que le lait soit une source de revenu durable. A
part la défense des intérêts de ses membres, Malagasy
Dairy board participe au processus de définition de la politique
nationale laitière par le ministère concerné. MDB est
consulté systématiquement pour tout projet de
développement laitier. Il est également l'interlocuteur
privilégié du ministère en ce qui concerne les
propositions de textes visant à améliorer la qualité et
les performances des activités de la filière lait. Il assure
aussi la diffusion et la vulgarisation de ces textes. Malagasy Dairy
Board sert d'interface (échange d'informations et commerciaux) aux
acteurs laitiers auprès de l'Etat et des différents
partenaires.
Il compte, actuellement, plus de 110 entités
composées plus de 3500 membres réparties dans quatre pôles
; à savoir :
· Le pôle des producteurs regroupant les
associations, les coopératives et entreprises individuelles de
production laitière ;
· Le pôle des collecteurs de lait et transformateurs
de produits laitiers ;
· Le pôle des prestataires de service
réunissant les ingénieurs géotechniciens, les docteurs
vétérinaires et inséminateurs, celui des distributeurs et
importateurs d'intrants et équipements pour la filière ;
· Le pôle des consommateurs.
Services du MDB
· En tant que plateforme, sert d'interface entre les
acteurs laitiers et l'Etat, ainsi que les partenaires.
· Oriente les acteurs laitiers pour les rendre
professionnels dans leurs secteurs d'activités.
· Met en contact les professionnels laitiers avec les
fournisseurs et clients potentiels.
· Diffuse les informations sur la filière
auprès des membres et au public par le biais des fiches techniques et
par la presse (journaux et émissions
télévisées).
· Aide les professionnels laitiers à respecter
les normes et la qualité en leur vendant à prix compétitif
des matériels de contrôle qualité laitier, des
matériels pour le transport de lait, des kits d'insémination
artificielle.
· Organise des formations de renforcement de
capacité pour les professionnels laitiers.
Vocation
La vocation du MDB est d'être une institution
incontournable dans la définition, la coordination et la mise en oeuvre
des politiques laitières ; et, de défendre l'intérêt
de ses membres.
En fonction d'objectifs globaux liés aux objectifs
stratégiques, les activités du MDB sont axées à
renforcer son positionnement, à améliorer le système de
communication entre ses membres et les partenaires, ainsi qu'à son
autofinancement.
Annexe III : Land O'Lakes
A travers la loi américaine « Food for
Progress », Land O'Lakes - International Development
Division a été par le gouvernement des Etats-Unis pour
l'exécution à Madagascar d'une initiative de développement
intitulée « Projet de Développement de la
filière Lait » pour une durée de quatre ans (2008
à 2012). Le projet est mis en oeuvre dans le cadre d'un protocole
d'accord entre Land O'Lakes et le Ministère de l'Agriculture,
de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) de Madagascar (Emile RAKOTOARISOA,
2008).Son financement, à hauteur de 6 millions USD, par l'USDA
(Département de l'Agriculture Américain), provient d'un
système de monétisation des dons, selon l'Ambassadeur des USA,
Niels Marquardt.
Les Objectifs du projet sont principalement :
1. L'amélioration de l'efficience de la production
laitière,
2. L'amélioration de la qualité du lait le long de
la filière, et
3. Le renforcement du système de commercialisation, des
producteurs aux consommateurs.
Les zones d'actions se situent dans le « Triangle Laitier
», à savoir les Régions d'Amoron'i Mania, de Vakinankaratra,
d'Analamanga, d'Itasy, de Bongolava et de Matsiatra Ambony. Land
O'Lakes collabore avec les producteurs laitiers individuels et
regroupés, les coopératives, les associations, les vendeurs de
lait, les transformateurs et tous les acteurs pour la mobilisation de chacun.
Le partenariat étroit avec le Ministère de l'Agriculture et de
l'Elevage, et les Directions Régionales du Développement Rural
(DRDR) mérite une mention particulière, depuis même la
formulation du projet (Emile RAKOTOARISOA, 2008).
VI
Annexe IV : Liste des entreprises
enquêtées
La liste des trente (30) entreprises, suivie de leurs
localisations et leurs activités sont représentés dans le
tableau ci-dessous.
|
Responsables
|
Nom de l'entreprise
|
Localisation
|
Activités*
|
idv1
|
Ramahefa Faratiana
|
FIOMPIANA VOHITSARA
|
Andoharanofotsy
|
3
|
idv2
|
Razafindrakoto Fanja
|
Razafindrakoto Fanja
|
Manjakavaradrano
|
3
|
idv3
|
Ramilison André
|
Ramilison André
|
Ankazobe
|
3
|
idv4
|
Andrainasolo Fidèle
|
TITI
|
Tsarahonenana
|
2
|
idv5
|
Ravaonindriana Maria
|
Ravaonindriana Maria
|
Alasora
|
3
|
idv6
|
Razafindralambo Harris
|
Razafindralambo Harris
|
Ambohitsoa
|
2
|
idv7
|
Razamazava Vonifanja
|
YGREK
|
Analamahintsy
|
2
|
idv8
|
Andrianjatovo Miarinjato
|
DATOO
|
Imeritsiatosika
|
2
|
idv9
|
Rasendra Manampisoa
|
SOAN'IMANGA
|
Ambatomanga
|
2
|
idv10
|
Randriamiaramanana Nivoarisoa
|
Randriamiaramanana Nivoarisoa
|
Ambohimangakely
|
3
|
idv11
|
Ralaivao Pierre
|
Ralaivao Pierre
|
Ambohitrarahaba
|
1
|
idv12
|
Rasolofoniaina Liliane
|
Rasolofoniaina Liliane
|
Fenoarivo
|
1
|
idv13
|
Ramanandray Tsiory
|
Ramanandray Tsiory
|
Imerinafovoany
|
1
|
idv14
|
RavaoarisoaVero
|
RavaoarisoaVero
|
Alarobia
|
3
|
idv15
|
Falisoa Mbola
|
Falisoa Mbola
|
Ambohidrapeto
|
1
|
idv16
|
Rabary Richard
|
IARIVO
|
Ambohimalaza
|
4
|
idv17
|
Rasolonjatovo Désiré
|
Rasolonjatovo Désiré
|
Manjakandriana
|
3
|
idv18
|
Randriamanana Landy
|
TSIKY
|
Ambatomanga
|
2
|
idv19
|
Rakotomavo Jaona
|
Rakotomavo Jaona
|
Ambatolaona
|
3
|
idv20
|
Randrianarison Benjamin
|
LYS d'AMBATOMANGA
|
Ambatomanga
|
2
|
idv21
|
Rafaralahy Jean Paul
|
Rafaralahy Jean Paul
|
Ambohimangakely
|
1
|
idv22
|
Andrimanelina Hary
|
Andrimanelina Hary
|
Ambohimangakely
|
3
|
idv23
|
Rakotovelomanana Nirina
|
Rakotovelomanana Nirina
|
Ambohimangakely
|
1
|
idv24
|
Randriamanjaka Fano
|
Randriamanjaka Fano
|
Ambohimangakely
|
1
|
idv25
|
Raharinirina Gaston
|
Raharinirina Gaston
|
Ambohimangakely
|
3
|
idv26
|
Ramiliarison Patrick
|
Ramiliarison Patrick
|
Antanetibe Mahazaza
|
1
|
idv27
|
Joelle Robert
|
La HUTTE CANADIENNE
|
Ivato
|
2
|
idv28
|
Père Rakotoarisoa Hilarion
|
CFP Bevalala
|
Bevalala
|
3
|
idv29
|
Rasolofosoa Georges
|
Rasolofosoa Georges
|
Ambohimanarina
|
4
|
idv30
|
Rabemananarivo Lalaina
|
Rabemananarivo Lalaina
|
Manjakandriana
|
4
|
Source : Auteur, 2012
*Dans la colonne « Activités », les nombres 1
à 4 représentent chacun les différentes activités
exercées par les entreprises. Avec,
1 : Eleveur
2 : Transformateur
3 : Eleveur-Transformateur
4 : Collecteur
Annexe V : Liste des personnes ressources
Le tableau ci-après résume les personnes ressources
ainsi que les informations obtenues en fonctions de l'entité à
laquelle elles appartiennent.
NOMS
|
ENTITES
|
FONCTIONS
|
INFORMATIONS
|
Haingo RAZAFINDRAIBE
|
MDB
|
Président du Conseil d'Administration
|
Sur le MDB et sur la filière en générale
|
Pr Jean RANARISON
|
MDB
|
Directeur Général du MDB et enseignant
au Département Elevage de l'ESSA
|
Sur le MDB et sur la filière en générale
|
Blandine RAZAFIMANARIVO
|
DIREL/BUREL
|
Chef de Service Vétérinaire
Régional- Analamanga
|
Sur l'intervention de l'Etat dans la filière, sur la
situation
globale de l'élevage à Madagascar et dans la
Région
d'Analamanga
|
Saholiniaina Mbolatiana RAVELOSOA
|
BUREL
|
Chef BUREL
|
Sur la situation de l'élevage à Analamanga
|
Rija RAFENOMANJATO
|
LOL
|
Responsable de l'Alimentation animale
|
Sur l'intervention de LOL dans la filière en
général.
|
Joséa RAHARISON
|
LOL
|
Responsable de la Production animale (LOL)
|
Sur l'intervention de LOL dans la filière en
général.
|
Source : Auteur, 2012
Annexe VI : Questionnaires
QUESTIONNAIRE POUR LES ELEVEURS (ENTREPRISE
INDIVIDUELLE)
Questionnaire N°: Date : ..
Fokontany : Tanàna:
Nom du
Responsable/de l'enquêté :
I/ SITUATION GENERALE DE L'ENTREPRISE 1. ENTREPRISE
Nom de l'entreprise : Année de création:
Activité principale :
Activité secondaire :
Première source de revenu pour la famille :
Exercice de l'activité de production laitière :
Permanent
|
|
|
|
|
|
|
|
Saisonnier
|
|
Autre
|
|
|
Raisons :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Raisons du choix de l'activité de l'élevage de
bovin et de production laitière :
2. PERSONNELS
Effectif total des personnels :
Apprentissage de l'activité de l'élevage (chef de
l'entreprise)
Famille amis
|
expérience
|
|
antérieur
|
formation
|
Autres
|
(Si autre :
|
|
|
|
|
|
|
)
|
Personnels de l'entreprise :
|
Propriétaire
|
|
Membre de la famille
|
|
Salarié
|
|
Effectif
|
|
Effectif
|
|
Effectif
|
3. ELEVAGE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Type d'élevage :
|
Extensif
|
|
Semi-extensif
|
|
Intensif
|
|
Effectif total du troupeau :
|
|
|
|
|
|
|
Fourrages
Concentres
BOEUFS
|
Destination
|
Race (Zébu, Brahman,.../Rana, Pie noire frisonne,
Normande, Pie rouge norvégienne,...)
|
effectif
|
Boeufs
|
Traction
|
|
|
Reproduction
|
|
|
Viande
|
|
|
Vaches
|
Viande
|
|
|
Reproduction
|
|
|
utilisation
Production
Oui
(+frequence)
non
Mode d'acquisition du troupeau en général:
|
héritage
|
|
achat
|
|
autres
|
|
|
(Autres :
|
|
|
|
|
|
)
|
Mode d'acquisition des vaches laitières :
|
héritage
|
|
achat
|
|
autres
|
|
|
(Autres :
|
|
|
|
|
|
)
|
4. ALIMENTATION
|
|
|
|
Oui
(+frequence)
Disponibilité :
Fourrages concentrés
Permanente
Saisonnière
Alimentations
Quantite
journaliere/mensu
elle consommee
Quantite produite
(kg/mois)
achat
Quantite
journaliere/me
nsuelle achetee
XI
5. PRODUCTION
Production laitière : à litres/jour/vache
Effectif des vaches traites
|
Quantité totale de lait produite (litres/jour)
|
Destinations (litres/jour)
|
veaux
|
consommation
|
vente
|
|
|
|
|
|
6. SERVICE/MATERIELS
6.1. SERVICES VETERINAIRES Accès à des services
vétérinaires : OUI
|
|
|
|
|
|
|
NON
|
|
Si oui, fréquence ?
|
|
|
|
|
Accessibilité :
|
|
Facile
|
|
|
|
|
|
Moyenne
|
Difficile
|
|
Raisons :
|
|
|
|
|
|
|
|
Satisfaction
|
par
|
rapport
|
aux services
|
Pas
|
|
Moyennement
|
|
|
offerts :
|
|
|
|
satisfait
|
|
satisfait
|
|
Satisfait
|
Raisons :
|
|
|
|
|
6.2. REPRODUCTION
Mode de reproduction
|
Pratique
|
Recours à des services extérieurs
|
Coût unitaire (Ariary)
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Saillie
|
|
|
|
|
|
Insémination
|
|
|
|
|
|
Si OUI,
|
|
Accessibilité :
|
Facile
|
Moyenne
|
Difficile
|
Saillie
|
|
|
|
|
Insémination
|
|
|
|
|
Raisons :
|
|
|
|
|
|
Satisfaction par rapport aux services Pas
|
|
Moyennement
|
|
|
offerts : satisfait
|
|
satisfait
|
|
Satisfait
|
Raisons :
|
|
|
|
|
6.3. MATERIELS ET EQUIPEMENTS
Type de matériels: Traditionnel
Semi traditionnel
Moderne
Matériels de qualité : Présence
Absence
Adhésion LOL
|
|
|
MDB
|
|
|
Autres
|
|
Année d'adhésion :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
II - MARCHE ET FINANCEMENT MARCHE
Produits
|
Type de clientèle
|
Points de vente
|
Ecoulement des produits (Facile/ Difficile)
|
Etendu du marché
|
Sources d'informations
|
Lait frais
|
|
|
|
|
|
Stratégie de vente (Approche par demande/ par offre, vente
sur place, livraison, etc.)
FINANCEMENT
Structures de financement (Usuriers/IMF/
Autofinancement/ Tontine/etc.)
|
Année
|
Raisons
|
|
|
|
|
|
|
Remarque
III- POLITIQUES ET STRUCTURES D'APPUI STRUCTURE D'APPUI
Motivation à adhérer à ces structures
(défense des intérêts de la profession ? la mise
en
relation avec des partenaires ? l'écoulement de leurs produits ?et
l'accès à des formations ?
etc.)
Appréciation des services de ces organisations (font
-elles confiance à ces organisations,
trouvent-elles ces
organisations efficaces ?
etc.)
Avantages
Contraintes
Remarque
QUESTIONNAIRE POUR LES TRANSFORMATEURS
(ENTREPRISE
INDIVIDUELLE)
Questionnaire N°: Date : ..
Fokontany : Tanàna:
Nom du
Responsable/de l'enquêté :
I/ SITUATION GENERALE DE L'ENTREPRISE 1. ENTREPRISE
Nom de l'entreprise : Année de création:
Activité principale :
Activité secondaire :
Première source de revenu pour la famille :
Exercice de l'activité de production laitière :
Permanent
|
|
|
|
|
|
|
Saisonnier
|
|
Autre
|
|
Raisons du choix transformation :
2. PERSONNELS
Effectif total des personnels :
Apprentissage de l'activité de l'élevage (chef de
l'entreprise)
Famille amis expérience antérieur formation
Autres
(Si autre : )
Personnels de l'entreprise : Propriétaire Membre de la
famille Salarié
Effectif Effectif Effectif
3. TRANSFORMATION
Produits
|
Lait frais
|
yaourt
|
fromage
|
...
|
Forme de présentation
|
|
|
|
|
Fréquence de production
|
|
|
|
|
Quantité de lait traité (l/j)
|
|
|
|
|
Quantité produite
|
|
|
|
|
Marché, clients
|
|
|
|
|
Prix de vente (Ar/Unité)
|
|
|
|
|
Stratégie de vente
|
|
|
|
|
4. MATIERE PREMIERE
MP1
|
Origine
|
Disponibilité (rare/abondante)
|
approvisionnement
|
Contrôle qualité
|
Prix (Ar)
|
Lait
|
|
|
|
|
|
Perception des matières premières sur le
marché (qualité, prix,..)
Mode d'approv
|
Fréquence d'approv
(régulière/ irrégulière)
|
Provenance du
lait (éleveur proche, collecteurs, etc.)
|
Fournisseurs (fixe/non)
|
Quantité mensuelle achetée
(litres)
|
Prix d'achat (Ar/litre)
|
|
|
|
|
|
|
Critère de choix du lait : qualité prix Autres
Critère de choix des fournisseurs: Qualité du lait
prix distance Autres
Raisons :
Contrôle de la qualité du lait ?
5. MATERIELS ET EQUIPEMENTS Type de matériels:
Traditionnel Semi traditionnel Moderne
Matériels de qualité : Présence Absence
Unité de fabrication : Coin familial Salle combinée
Salle isolée Autres
Source de froid : glacière+glace
réfrigérateur congélateur Autres
II - MARCHE ET FINANCEMENT MARCHE
Type de clientèle
|
Points de vente
|
Ecoulement des produits (Facile/ Difficile)
|
Etendu du marché
|
Sources d'informations
|
|
|
|
|
|
Stratégie de vente (Approche par demande/ par offre, vente
sur place, livraison, etc.)
FINANCEMENT
Structures de financement
(Usuriers/IMF/
Autofinancement/
Tontine/etc.)
Année
Raisons
Remarque
MDB
III- POLITIQUES ET STRUCTURES D'APPUI
STRUCTURE D'APPUI
Autres
Adhésion LOL
Année d'adhésion :
Motivation à adhérer à ces structures
(défense des intérêts de la profession ? la mise
en
relation avec des partenaires ? l'écoulement de leurs produits ?et
l'accès à des formations ?
etc.)
Appréciation des services de ces organisations (font
-elles confiance à ces organisations,
trouvent-elles ces
organisations efficaces ?
etc.)
Avantages
Contraintes
Remarque
QUESTIONNAIRE POUR LES TRANSFORMATEURS (SARL)
Questionnaire N°: Date : ..
Fokontany : Tanàna:
Nom du
Responsable/de l'enquêté :
I/ SITUATION GENERALE DE L'ENTREPRISE
Nom de l'entreprise : Année de création:
Exercice de l'activité de transformation du lait :
Permanent
|
|
|
|
|
|
|
|
Saisonnier
|
|
Autre
|
|
|
Raisons :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Raisons du choix de l'activité de transformation :
Autres activités de l'entreprise :
2. PERSONNELS Effectif total des personnels :
3. TRANSFORMATION
Produits
|
Lait frais
|
yaourt
|
fromage
|
...
|
Forme de présentation
|
|
|
|
|
Fréquence de production
|
|
|
|
|
Quantité de lait traité (l/j)
|
|
|
|
|
Quantité produite
|
|
|
|
|
Marché, clients
|
|
|
|
|
Prix de vente (Ar/Unité)
|
|
|
|
|
Stratégie de vente
|
|
|
|
|
4. MATIERE PREMIERE
MP1
|
Origine
|
Disponibilité (rare/abondante)
|
approvisionnement
|
Contrôle qualité
|
Prix
|
Lait
|
|
|
|
|
|
Perception des matières premières sur le
marché (qualité, prix,..)
Mode d'approv
|
Fréquence d'approv
(régulière/ irrégulière)
|
Provenance du
lait (éleveur proche, collecteurs, etc.)
|
Fournisseurs (fixe/non)
|
Quantité mensuelle achetée
(litres)
|
Prix d'achat (Ar/litre)
|
|
|
|
|
|
|
Critère de choix du lait : qualité prix Autres
Critère de choix des fournisseurs: Qualité du lait
prix distance Autres
Raisons :
Contrôle de la qualité du lait ?
5. MATERIELS ET EQUIPEMENTS
Type de matériels: Traditionnel Semi traditionnel
Moderne
Matériels de qualité : Présence Absence
Unité de fabrication : Coin familial Salle combinée
Salle isolée Autres
Source de froid : glacière+glace
réfrigérateur congélateur Autres
Matériels de réception du lait : Fût en
plastique/bidons/seaux en plastiques/bouteilles en plastiques/Autres
II - MARCHE ET FINANCEMENT MARCHE
Type de clientèle
|
Points de vente
|
Ecoulement des produits (Facile/ Difficile)
|
Etendu du marché
|
Sources d'informations
|
|
|
|
|
|
Stratégie de vente (Approche par demande/ par offre, vente
sur place, livraison, etc.)
FINANCEMENT
Structures de financement
(Usuriers/IMF/
Autofinancement/
Tontine/etc.)
Année
Raisons
Remarque
MDB
III- POLITIQUES ET STRUCTURES D'APPUI
STRUCTURE D'APPUI
Adhésion LOL
Année d'adhésion :
Motivation à adhérer à ces structures
(défense des intérêts de la profession ? la mise
en
relation avec des partenaires ? l'écoulement de leurs produits ?et
l'accès à des formations ?
etc.)
Appréciation des services de ces organisations (font
-elles confiance à ces organisations,
trouvent-elles ces
organisations efficaces ?
etc.)
Avantages
Contraintes
Remarque
QUESTIONNAIRE POUR LES COLLECTEURS (ENTREPRISE
INDIVIDUELLE)
Questionnaire N°: Date : ..
Fokontany : Tanàna:
Nom du
Responsable/de l'enquêté :
I/ SITUATION GENERALE DE L'ENTREPRISE 1. ENTREPRISE
Nom de l'entreprise : Année de création:
Activité principale :
Activité secondaire :
Première source de revenu pour la famille :
Exercice de l'activité de production laitière :
Permanent
|
|
|
|
|
|
|
|
Saisonnier
|
|
Autre
|
|
|
Raisons :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Raisons du choix de l'activité de Collecte de lait :
2. PERSONNELS
Effectif total des personnels :
Apprentissage de l'activité de l'élevage (chef de
l'entreprise)
Famille amis expérience antérieur formation
Autres
(Si autre : )
Personnels de l'entreprise : Propriétaire Membre de la
famille Salarié
Effectif Effectif Effectif
3. COLLECTE
Mode
de collecte (déplacement, livraison, etc.)
|
Fréquence de collecte
|
Moyen de déplacement
|
Provenance
du lait
(éleveur
proche,
éleveur loin, etc.)
|
Fournisseurs (fixe/non)
|
Quantité mensuelle collectée (litres)
|
Prix d'achat (Ar/litre)
|
|
|
|
|
|
|
|
Critère de choix du lait : qualité prix Autres
Critère de choix des fournisseurs: Qualité du lait
prix distance Autres
Raisons :
Perception de l'offre
4. VENTE
Produits
|
Contrôle qualité (O/N)
|
VENTE
|
Fréquence de vente
|
Prix de vente (Ar/litre)
|
Quantité vendue
|
Disponible par vente
|
Lait frais
|
|
|
|
|
|
5. MATERIELSET EQUIPEMENTS
Type de matériels:
|
Traditionnel
|
|
Moderne
|
|
Semi traditionnel
|
|
|
|
|
|
|
Matériels de qualité :
|
|
Présence
|
|
Absence
|
|
Source de froid :
|
glacière+glace
|
|
|
réfrigérateur congélateur
|
Autres
|
Matériels de réception du lait : Fût en
plastique/bidons/seaux en plastiques/bouteilles en plastiques/Autres
II - MARCHE ET FINANCEMENT MARCHE
Type de clientèle
|
Points de vente
|
Ecoulement des produits (Facile/ Difficile)
|
Etendu du marché
|
Sources d'informations
|
|
|
|
|
|
Stratégie de vente (Approche par demande/ par offre, vente
sur place, livraison, etc.)
FINANCEMENT
Structures de financement
(Usuriers/IMF/
Autofinancement/
Tontine/etc.)
Année
Raisons
Remarque
III- POLITIQUES ET STRUCTURES D'APPUI
STRUCTURE D'APPUI
Adhésion LOL
|
|
|
MDB
|
|
|
Autres
|
|
Année d'adhésion :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Motivation à adhérer à ces structures
(défense des intérêts de la profession ? la mise
en
relation avec des partenaires ? l'écoulement de leurs produits ?et
l'accès à des formations ?
etc.)
Appréciation des services de ces organisations (font
-elles confiance à ces organisations,
trouvent-elles ces
organisations efficaces ?
etc.)
avantages
contraintes
Annexe VII : Liste des variables
Seize variables ont été prises en compte dans cette
étude. Des amples détails sur ces variables sont donnés
dans le tableau suivant.
ABREVIATIONS
|
SIGNIFICATIONS
|
REMARQUES
|
Indv
|
Individu
|
-
|
Statu
|
Statut de l'entreprise
|
Entreprise individuelle (1) ou SARL (2)
|
Ané
|
Année d'entrée de l'entreprise dans la
filière
|
1 = Avant 2009
2 = Après 2009
|
Motv
|
Motivation dans la pratique de l'activité
|
1=travail
2=opportunité 2009 3= autres
|
Apprtg
|
Apprentissage de l'activité
|
1= documentation (internet, livre)
2 = Expériences antérieures
3 = Formation spécialisée (CFP Bevalala,
étude à l'extérieure, ESSA,...)
|
NbperS
|
Nombre de personnel
|
1 : Personnels = à 5
2 : 5 < Personnels = 10
3 : 10 < Personnels
|
Act.p
|
Le fait de pratiquer l'activité en tant
qu'activité principale ou non
|
1 = Oui, 0 = Non
|
Elv
|
Pratique de l'élevage
|
1= Oui, 0 = Non
|
Trsf
|
Pratique de la transformation
|
1= Oui, 0 = Non
|
Cult.f
|
Pratique de la culture de fourrage
|
1= Oui, 0 = Non
|
Colct
|
Pratique de la collecte de lait
|
1=Oui, 0=Non
|
CA (en Ariary)
|
Chiffre d'Affaires
|
1 : CA = 1 000 000
2 : 1 000 000 < CA = 2 000 000
3 : 2 000 000 < CA = 10 000 000
4 : 10 000 000 < CA = 20 000 000
5 : 20 000 000 < CA
|
Mat2qlT
|
Présence ou non de matériel de
qualité
|
1=Oui, 0=Non
|
Et.marC
|
Etendu de marché
|
1= Analamanga / 2 = Régional
|
fin.ext
|
Financement extérieur
|
1=Oui,0=Non
|
As/Coo
|
Adhésion dans une association/coopérative
|
1=Oui,0=Non
|
Litre
|
Quantité de lait traité quotidiennement
|
1 = litres = 50l
2 = 50l < litres = 150l
3 =150l < litres = 300l
4 = 300l < litres
|
Source : Auteur, 2012
Annexe VIII: Caractéristiques des variables
suivant les individus
ID
|
Statu
|
Ané
|
Motv
|
Apprtg
|
NbperS
|
Act.p
|
Elv
|
Trsf
|
Cult.f
|
Colct
|
CA
|
mat2qlT
|
Et.marC
|
fin.ext
|
As/Coo
|
litre
|
idv1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
4
|
1
|
1
|
0
|
1
|
3
|
idv2
|
1
|
1
|
3
|
2
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
1
|
1
|
0
|
1
|
2
|
idv3
|
1
|
1
|
1
|
3
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
4
|
idv4
|
2
|
2
|
2
|
3
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
idv5
|
1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
1
|
1
|
0
|
1
|
2
|
idv6
|
1
|
1
|
1
|
3
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
idv7
|
1
|
2
|
2
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
idv8
|
1
|
2
|
2
|
3
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
4
|
1
|
2
|
1
|
1
|
4
|
idv9
|
1
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
4
|
1
|
1
|
0
|
0
|
3
|
idv10
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
0
|
1
|
0
|
1
|
2
|
idv11
|
1
|
1
|
1
|
3
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
3
|
0
|
1
|
0
|
1
|
2
|
idv12
|
1
|
1
|
3
|
2
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
idv13
|
1
|
2
|
2
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
idv14
|
1
|
1
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
1
|
1
|
1
|
1
|
3
|
idv15
|
1
|
1
|
3
|
2
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
idv16
|
1
|
1
|
1
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
1
|
1
|
0
|
0
|
4
|
idv17
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
idv18
|
1
|
1
|
3
|
2
|
2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
idv19
|
1
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
idv20
|
1
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
idv21
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
idv22
|
1
|
1
|
1
|
2
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
3
|
0
|
1
|
0
|
1
|
2
|
idv23
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
2
|
idv24
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
idv25
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
idv26
|
1
|
1
|
1
|
2
|
2
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
3
|
1
|
1
|
1
|
1
|
3
|
idv27
|
2
|
1
|
1
|
3
|
3
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
5
|
1
|
1
|
1
|
0
|
4
|
idv28
|
2
|
1
|
1
|
3
|
3
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
5
|
1
|
2
|
1
|
0
|
4
|
idv29
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
4
|
idv30
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
3
|
Source : Auteur, 2012
Annexe IX : Dendrogramme de la classification
hiérarchique Ascendante (CHA)
La classification ascendante hiérarchique est dite
ascendante car elle part d'une situation où tous les individus sont
seuls dans une classe, puis sont rassemblés en classes de plus en plus
grandes. Le graphe suivant représente la répartition des
individus dans les trois classes obtenues.
Dissimilarite
40
60
50
30
20
10
0
idv17
idv25
idv24
idv21
idv23
idv12
idv13
idv15
idv2
idv19
idv9
idv20
idv7
idv18
idv29
idv16
idv30
idv8
idv4
idv6
idv27
idv28
idv3
idv14
idv26 idyl
idv5
idyll
idv10
idv22
Dendrogramme
Source : Auteur, 2012
Ce graphe représente l'arbre hiérarchique portant
sur les trente (30) individus. Le trait horizontal mixte indique un niveau de
troncature définissant une partition en trois classes.
Annexe X : Répartition des individus suivant les
classes
Le tableau ci-après donne la répartition des
individus selon les 3 classes obtenues, grâce à la classification
K-means.
Classe
|
1
|
2
|
3
|
Objets
|
9
|
10
|
11
|
Somme des poids
|
9
|
10
|
11
|
Variance intra-classe
|
3,806
|
3,233
|
3,800
|
Distance minimale au Barycentre
|
0,853
|
0,995
|
1,382
|
Distance moyenne au Barycentre
|
1,747
|
1,639
|
1,841
|
Distance maximale au Barycentre
|
2,699
|
2,364
|
2,296
|
|
idv1 idv3 idv5
idv10
idv14 idv22
idv26
idv27
idv28
|
idv2
idv11
idv12
idv13
idv15 idv17
idv21
idv23
idv24
idv25
|
idv4
idv6
idv7
idv8
idv9
idv16
idv18
idv19
idv20
idv29
idv30
|
Source : Auteur, 2012
Annexe XI : Caractéristiques
détaillées des trois (3) typologies
1- Typologie I
Elle présente les caractéristiques suivantes :
· Elle regroupe les entreprises plus tournées vers
l'activité de transformation « Trsf-1 » ;
· L'activité est pratiquée en tant
qu'activité principale « Act.p-1 » ;
· Cette typologie touche plus les entreprises à
statut de Société à Responsabilité Limité
(S.A.R.L) « Statu-2 » ;
· Ces entreprises ont déjà eu recours
à des financements extérieurs au moins une fois « Fin.ext-1
» ;
· Les Responsables de l'entreprise ont suivi (en plus
des différentes formations obtenues grâce à MDB, LOL, etc.)
des formations spécialisées dans l'apprentissage de
l'activité « Apprtg-1 » (ils sont issus d'école
spécialisée comme le Centre de Formation de Bevalala, ESSA,... ;
certains ont même suivi des formations à l'étranger) ;
· L'effectif du personnel est plus de 10 salariés
« NbperS-3 »;
· La plupart de ces entreprises occupe un marché qui
s'étend jusqu'à l'échelle régionale «
Et.marC-2 » ;
· Ces entreprises traitent quotidiennement une
quantité de lait de plus de 300 litres « litre-4 » ;
· Leurs chiffres d'affaires peuvent atteindre
jusqu'à plus de 20.000.000 Ariary « CA-4 »;
· Enfin, ces entreprises possèdent plus ou moins de
matériels de qualité « mat2qlT-1 ».
2- TYPOLOGIE II
Pour les entreprises de la deuxième typologie «
TYPE 2 », les caractéristiques sont :
? Il s'agit d'entreprises plus orientées vers
l'activité d'élevage de bovin laitier « Elv-1 », qui
pratiquent plus ou moins la culture fourragère « Cult.f-1 »,
rarement la transformation « transf-0 », jamais l'activité de
collecte de lait « Colct-0 », et dont la plupart sont membre d'une
association44 ou d'une coopérative45 «
As/Coop »;
· La typologie est dominée par des entreprises
individuelles « Statu-1 » ;
· La majorité de ces entreprises ont
débuté leur activité avant l'année 2009 «
Ané-1 » ;
· Ces entreprises emploient un effectif de personnels
inférieur ou égal à 5 salariés « NbperS-1
» ;
· Leurs chiffres d'affaires se trouvent soit
inférieure ou égal 1.000.000Ar « CA-1 » soit entre
1.000.000Ar à 2.000.000Ar « CA-2 » ;
· La pratique del'activité se trouve en second rang
« Act.p-0 » ;
· Pour certains, la motivation pour la pratique de
l'activité est principalement pour en faire un métier «
Motiv-1 ». Tandis que, pour d'autres, diverses raisons leur ont
poussé à pratiquer l'activité « Motiv-3 »(comme
l'opportunité de l'acquisition de vache Holstein en 2006, la
prospérité de l'activité dans la zone46, tout
simplement la « passion », etc.).
· Les Responsables d'entreprises ont appris le
métier (en plus des différentes formations obtenues grâce
à MDB, LOL, etc.), soit grâce à des expériences
antérieures « Apprtg2 » (la plupart, grâce à des
parents qui ont déjà pratiqué l'activité
auparavant), soit par des documentations grâce à des livres et/ou
à l'internet « Apprtg-1 » ;
· Ces entreprises traitent quotidiennement une
quantité de lait inférieure ou égale à 50 litres
« litre-1 », pour la majorité ; et, pour certains variant de
50 à 150 litres « litre-2 »;
· Le marché est très limité au niveau
local dans la Région d'Analamanga, dont la plupart dans un rayon de 10
km en moyenne au maximum « Et.marC-1 » ;
· La majorité de ces entreprises n'ont jamais eu
recours à des financements extérieurs « fin.ext-0 »
;
· Enfin, grand nombre de ces entreprises manque et/ou ont
des problèmes de matériels (matériels adéquats ou
de qualité) « Mat2qlT-0 ».
3- Typologie III
La troisième typologie « TYPE 3 » est
définie par les points suivants :
· Elle est dominée par les entreprises qui sont
tournée vers l'activité de collecte de lait « Colct-1
», (ne pratiquent pas l'activité d'élevage de bovin laitier
« elv-0 », ni de culture fourragère « Cult.f-0 » et
ne sont pas membres d'une association ou d'une Coopérative «
As/Coo-0 ») ;
45Groupement économique associatif
caractérisé par l'égalité des droits de chacun de
ses membres quant à sa gestion et par une répartition
égalitaire de ses bénéfices.(Microsoft Corporation,
2009)
46Ambatomanga
· Ces entreprises, majoritairement, ont le statut
d'entreprise individuelle « statu-1 », et emploient
généralement 5 à 10 salariés « NbperS-2 »
;
· Leurs motivations pour la pratique de l'activité
ont été conduites par l'opportunité qu'a
représenté l'année 2009 « motiv-2 » ;
· Toutefois, l'activité est pratiquée en tant
qu'activité principale « Act.p-1 » ; bien que la plupart ont
débuté l'activité à partir de l'année 2009
« Ané-2 » ;
· La quantité de lait traité est environ 150
à 300 litres « litre-3 » par jour ;
· Leurs chiffres d'affaires sont compris entre 2.000.000
à 10.000.000 Ar « CA-3 », ou entre 10.000.000 à
20.000.000Ar « CA-4 » ;
· Le marché est plus concentré au niveau de
la Région d'Analamanga elle-même, dans un rayon de 10 km en
moyenne au maximum ;
· Enfin, ces entreprises sont dotées, en majeure
partie, par des matériels de qualité « mat2qlT-1 ».
Annexe XII : Race Pie Rouge Norvégienne
Il s'agit d'une race d'origine norvégienne. Elle porte
une robe pie rouge. Les cornes sont en lyre haute et les muqueuses sont
rosées. C'est une race de grande taille. La vache mesure 130 cm au
garrot et pèse 575 kg. Le taureau mesure 140 cm pour 1000 kg.
Aptitudes
Elle est classée laitière. Elle donne en moyenne
5800 kg d'un lait riche apte à la transformation en fromages. Les plus
efficaces atteignent 16 000 kg sur une lactation. Elle doit sa grande diffusion
à un programme de sélection intense qui a porté sur la
résistance aux mammites, la bonne fertilité, et la
facilité de vêlage. (Wikipédia, 2012). La figure suivante
illustre la race PRN.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pie_rouge_de_Norv%C3%A8ge
A Madagascar, la production de lait en 10 mois et en bonne
condition d'élevage atteint 6.500 litres à 8.000 litres. La race
PRN survit difficilement au-dessous de 800 m d'altitude, mais peut être
élevé sur les zones côtières à condition de
les préserver de l'excès de chaleur. (MAEP, 2008)
Annexe XIII: Race Holstein
La race Holstein est originaire de Pays Bas et d'Allemagne. Sa
robe est généralement Pie noire et parfois Pie rouge (Red
Holstein). Les cornes sont courtes en forme de croissant. Cette race a
été introduite en Amérique du Nord où elle est
nommée Holstein. En France, d'abord nommée Hollandaise, puis
Française Frisonne ; elle change de nom en 1990 et devient
Prim'Holstein.
Elle a été sélectionnée
très tôt sur ses aptitudes laitières et a donné la
race la plus efficace au monde. Elle atteint une production moyenne qui
frôle les 10 000 kg avec ponctuellement des individus qui
dépassent les 17 000 kg (Wikipédia, 2012).
La race Holstein est plus exigeante en alimentation et entretien
(Ministère de l'Elevage, 2010).
Source : http///F:/Holstein_%28race_bovine%29
Annexe XIV : Méthodes de contrôle de la
qualité de lait
Pour s'assurer de la qualité du lait, différents
types de tests peuvent être effectués.
1- Test à l'ébullition
Prendre un échantillon de lait et le porter à
ébullition. Si le lait tourne (formation de grumeaux), le transformateur
doit refuser de prendre ce lait car il tournera lors de la pasteurisation et ne
pourra donc pas supporter les températures nécessaires à
l'élimination des germes.
2- Test à l'alcool
Prendre un échantillon de lait à 10 centilitres
et le mélanger avec 10 centilitres d'alcool à 60°.
Mélanger l'ensemble. Si des grumeaux se forment (« coagulation
»), il faut refuser le lait car cela indique la présence probable
de germes. Néanmoins, il est possible que le lait qui coagule au test
à l'alcool supporte la pasteurisation. Ce n'est donc pas
complètement fiable.
3- Test de densité
Prendre un échantillon de lait de 0,5 litre, le
refroidir à 20°C, puis le mettre dans l'éprouvette
livrée avec le lactodensimètre ; et enfin, plonger le
lactodensimètre dans l'éprouvette.
On peut aussi relever la température du lait et,
après avoir lu la valeur, faire les corrections nécessaires en
fonction de la température (tables de corrections fournies avec le
lactodensimètre). Les valeurs de référence sont, en effet,
données pour un lait à 20°C.
Pour éviter des erreurs de lecture, il est
nécessaire de se mettre bien en face du lactodensimètre, les yeux
à la hauteur de la zone de lecture.
La valeur lue sur le lactodensimètre (colonne lait
entier) doit être comprise entre 1,030 et 1,034 (20°C). Un lait dans
lequel on aurait rajouté de l'eau aura une valeur inférieure
à 1,028 (par exemple 1,025).
XXXVI Le contrôle de la densité permet donc de
vérifier que le lait n'a pas été mouillé.
4- Test d'acidité
La mesure de l'acidité permet de savoir si les
réactions d'acidification ont commencé (indicateur de
l'activité des bactéries lactiques, fermentation). Ce test a
l'avantage d'être très facile à mettre en oeuvre, peu
coûteux et de donner un résultat immédiat.
A la sortie de la mamelle, le lait sain a une acidité
naturelle comprise entre 15° et 21° Dornic47.
A l'arrivée dans la laiterie, la mesure de
l'acidité du lait permet de vérifier que la fermentation n'a pas
commencé et que la charge microbienne n'est pas trop
élevée.
Au cours du procédé de transformation, il est
également utile de surveiller l'augmentation de l'acidité. Dans
les procédés de fabrication des yaourts, des caillés, des
crèmes, la mesure de l'acidité Dornic est utile pour
vérifier la bonne activité des ferments lactiques et stopper les
fermentations au bon moment.
L'augmentation de l'acidité du lait lorsqu'elle est
involontaire est un signe de mauvaise hygiène et d'un
développement intense de micro-organismes (mauvais refroidissement,
mauvaise pasteurisation, durée trop longue du transport, par exemple).
(GRET, 2003)
47Le degré Dornic est une
unité de mesure d'acidité du lait du nom de M. Dornic, ancien
directeur de l'école nationale d'industrie laitière de Mamirolle
: 1 °D correspond à 0,1 g d'acide lactique par litre de
lait.(Wikipédia, 2012)
Annexe XV: Direction Interrégionale de
l'élevage ou DIREL
Tout d'abord, pour mieux comprendre cette direction de
l'élevage, voicil'organigramme du Ministère de
l'élevage représenté par la figure ci-dessous.
Source :(Ministère de l'Elevage, 2010)
Mission
Les services déconcentrés du Ministère de
l'élevage assurent la mise en oeuvre de la politique du Ministère
au niveau des 22 régions administratives, suivant les objectifs
fixés, en tenant compte des spécificités de chaque
région.
Attribution
· Proposer des éléments de la politique
nationale en matière de développement de l'élevage et la
définition des stratégies qui en découlent.
· Coordonner les activités des Services
Régionaux des Ressources Animales (SRRA) et des Services
Vétérinaires (SVR).
Organisation
· Les SRRA sont les
représentants de la Direction des Ressources Animales (DRA) au niveau
régional. Leurs activités sont axées sur
l'amélioration de l'habitat des animaux, l'amélioration de
l'alimentation, l'amélioration génétique, la gestion de
l'exploitation, et l'envoi périodique des rapports
d'activités.
· Les SVR sont les représentants
des la DSV ou Direction des Services Vétérinaires au niveau
régional. Leurs activités techniques sont axées sur les
contrôles des vétérinaires officiels, des animaux dans
l'exploitations, de l'identification animale, de la traçabilité
et des mouvements des animaux, des médicaments
vétérinaires, des autres intrants vétérinaires, des
animaux vivants à l'exportation, de la sécurité sanitaire
des aliments, de la traçabilité des denrées alimentaires
d'origine animale, des importations et des exportations, etc.(Ministère
de l'Elevage, 2010)
XXXIX
Annexe XVI: BUReau de l'ELevage ou BUREL
Le BUREL exerce des activités d'appui techniques
(formations, services vétérinaires, alimentations, etc.) en tant
qu'agent de l'Etat, dans les 7 Districts. Ainsi, chaque District a son
intervention.
Il travaille en collaboration avec des
vétérinaires mandataires (réunis dans le FIVEMA ou
Fikambanan'ny VEtérinaires MAlagasy), le Land O'Lakes, le CSA,
le MDB, et les Responsables de zone (il y en a deux pour la Région
d'Analamanga). (Cellule Régionale de Centralisation et d'Analyse,
2010)
Mais, d'une manière globale, le BUREL se fixe les
objectifs suivants :
· La rencontre des acteurs du développement de
l'élevage laitier ;
· La formation technique en élevage laitier
(alimentation, qualité du lait, culture fourragère,...) ;
· L'orientation des éleveurs selon leur besoin ;
· L'administration de vaccins bovins ;
· La mise en place de Centre d'insémination
artificielle ;
· L'augmentation de la production laitière.
Ainsi, le secteur élevage met l'accent sur la :
· Sensibilisation et la professionnalisation du Secteur
;
· Sécurité sanitaire des produits
d'élevage ; et,
· Normalisation des activités.
XL
Annexe XVII: Bureau des Normes de Madagascar ou BNM
1. Description
Le Bureau des Normes de Madagascar est l'Organisation
Nationale de Normalisation chargée de la mise en oeuvre de la Politique
Nationale en matière de Normalisation/Qualité à
Madagascar.
2. Principales activités
Dans le contexte de compétitivité, le BNM a
été créé pour réaliser les travaux de
normalisation et d'assurance qualité, afin d'appuyer et accompagner les
entreprises et les opérateurs à maitriser et gérer la
qualité des produits, biens et services.
2.1.La normalisation
Une norme est un document établi par consensus par
l'ensemble des acteurs d'une filière bien définie composés
de producteurs/fabricants, utilisateurs, Administration, laboratoires d'essai,
consommateurs, etc. réunis au sein des Comités Techniques de
Normalisation.
2.2.L'assurance qualité
L'assurance qualité est un processus proactif et continu
visant à surveiller le système de reproductibilité et de
faisabilité :
· En établissant des normes et en désignant
la responsabilité ;
· En définissant des mesures correctives qui doivent
être prises lorsqu'on ne satisfait pas aux critères ;
· En prenant des mesures dans un climat de confiance.
2.3.La gestion de la documentation normative
Le BNM gère la documentation normative comprenant :
· Les normes nationales
· Les normes étrangères
· Les normes régionales
· Les normes internationales
· Les revues et périodiques
· Les autres publications
2.4.La formation
Le BNM organise de la formation se rapportant à la
Normalisation/Qualité. La formation peut être d'ordre
général ou spécifique selon des besoins précis.
Elle peut être programmée par le BNM ou suite à des
demandes faites par les opérateurs. La formation est destinée
à tous les intéressés.
Annexe XVIII: Centre de Service Agricole ou CSA
Le CSA constitue :
· L'outil technique privilégié pour le
développement des services aux agriculteurs.
· Des structures décentralisées,
pilotées par les acteurs locaux et au service des stratégies
locales de services aux agriculteurs.
Objectifs
· Accomplir toutes actions et opérations en vue
de mettre en place un outil au service de la profession agricole pour
répondre à des besoins en services en vue de la promotion du
développement agricole et durable, selon les principes de la bonne
gouvernance;
· Contribuer au développement de la production et de
la productivité agricoles, en devenant un des leviers de la
Révolution Verte.
Principe et approche
· L'approche par la demande;
· La contractualisation des services et leur maîtrise
d'ouvrage par les producteurs;
· La non-gratuité des services.
Secteur d'intervention et domaines
couverts
· Agriculture, Elevage et Pêche ;
· Les intrants (engrais, semences, produits
phytosanitaires, alimentation animale, ...) et l'équipement ;
· L'appui-conseil (technique, économique gestion,
organisation, juridique...), incluant la formation ;
· L'information technico-économique et la diffusion
des nouvelles techniques.
Cinq (5) grandes fonctions au service des
producteurs
· Mettre en relation les demandes des producteurs et des
offres de services (sans fournir directement les services);
· Appuyer la recherche de financement, avec la
participation du demandeur au coût du service (sans être un
organisme de financement);
· Appuyer la maîtrise d'ouvrage des agriculteurs
dans la formalisation de la contractualisation et le suivi-évaluation
des prestations fournies (sans devenir un écran entre producteur et
prestataire);
· Structurer la demande et contribuer au
développement de l'offre de service par l a promotion des dossiers
structurés, cohérents, crédible, pertinents en
quantité et en qualité (sans que le CSA rentre dans la
structuration paysanne);
· Informer et mettre à disposition des
agriculteurs des référentiels techniques, des informations
économiques, les résultats de recherche et développement
`sans produire lui-même l'information).
Une entité autonome, piotée par les
acteurs locaux
· Un dispositif de proximité implanté au
niveau district;
· Un statut indépendant d'ONG (Décret
834-2006);
· Un Comité de Pilotage (COPILO) élu au
niveau local présidé par un producteur;
· Une équipe exécutive légère,
d'environ 3 techniciens salariés du CSA, dirigée par un
coordonnateur.
Relations avec les acteurs du développement
rural
· DRDR : les CSA sont indépendants et
complémentaires des DRDR, ils appuient le développement des
services aux agriculteurs par le secteur privé, tandis que le DRDR se
recentrent sur leurs missions régaliennes de pilotage,
contrôle,...
· Producteurs et organisations Paysannes : peuvent
s'appuyer sur les CSA pour rechercher les services dont ils ont besoin, ainsi
que leur financement;
· Prestataires privés : Les CSA facilitent la
mise en relation des prestataires privés (opérateurs
économiques, ONG, OP offrant des services, ...) avec les producteurs
intéressés;
· Collectivités Territoriales
Décentralisées (CTD) : les CSA prennent en compte les plans
régionaux et communaux de développement et contribuent à
l'atteinte de leurs objectifs.
Annexe XIX: Fonds Régional de
Développement Agricole ou FRDA
Le dispositif FDA/FRDA fait partie intégrante des
moyens mis en oeuvre pour le financement du monde rural dans le cadre du
Madagascar Action Plan (MAP), et plus particulièrement au niveau de
l'engagement 4 et du défi 2 qui prévoit d'améliorer
l'accès à un financement rural abordable.
Le FDA a vocation de financer toutes les actions visant
à améliorer le revenu des populations rurales. Il finance
l'essentiel des coûts des prestations de services demandées par
les producteurs et leurs organisations pour améliorer leurs productions
et leurs revenus, dans le cadre du programme CSA. (MAEP, Rapport sur le projet
AROPA, 2004)
Le FDA assure plusieurs fonctions essentielles :
· La mutualisation des ressources, celles des bailleurs,
celles de l'Etat, et celles des filières, qui doivent permettre
d'échapper à l'inconvénient majeur de la perte des acquis
à la fin des projets, et de construire des politiques durables;
· La concertation entre tous les acteurs du
développement agricole, en assurant l'affectation des ressources par un
Conseil d'Administration réunissant les représentants de
l'Administration, des producteurs et de leurs filières;
· Un processus de décision et de gestion
décentralisé, dans l'esprit du Programme National de
Décentralisation et de Déconcentration (PN2D);
· La souplesse d'un instrument à gestion
pluriannuelle, permettant d'échapper aux difficultés de la
gestion des ressources budgétaires courantes de l'Etat.
Les missions du FRDA concernent :
· Le besoin d'un mécanisme pérenne et global
de financement du secteur agricole.
· La mutualisation des ressources financière.
· Un instrument de concertation, régionale et
nationale.
· L'efficacité de gestion d'un outil distinct de
l'Administration.
· La priorité au développement des services
aux agriculteurs.
Les secteurs d'activités touchent :
· L'Agriculture,
· L'Elevage,
· La Pêche,
· Et, les activités transversales
Ainsi, les acteurs éligibles sont :
· Agriculteurs,
· Association des Agriculteurs,
· Coopérative Agricole,
· Organisation Paysanne Faitière (OPF)
· Organisation Paysanne Régionale (OPR),
· Tranoben'ny Tantsaha Régionale (TTR),
· Plateforme filière,
· Institution de Micro Finance (IMF).
Annexe XX: Etude de faisabiité de
mini-laiterie, de points de collecte et de centre de collecte par le Programme
Sectoriel Elevage (PSE)
I. INTRODUCTION
Les impacts du projet d'implantation de centres de collecte et
de mini-laiteries peuvent être distingués en trois
catégories :
· Les effets macro-économiques ;
· Les impacts sur les secteurs/régions
d'implantation des unités ;
· Et, les impacts sur les unions/associations des
producteurs.
1. Les effets macro-économiques
Le projet de centres de collecte et de mini-laiteries est
destiné principalement à accroître la production
laitière nationale. Les mini-laiteries contribueront à une
meilleure satisfaction de la demande croissante de produits laitiers. Leur
production va s'ajouter aux quantités disponibles sur le marché
intérieur ; et concourra ainsi à réduire le déficit
de l'offre sur le marché.
2. Les impacts sur les secteurs/régions
d'implantation du projet
En plus des effets sur le plan national, l'implantation des
centres de collecte et de mini-laiteries contribueront à
l'amélioration du revenu des secteurs/zones bénéficiaires.
Cette amélioration résulte de trois éléments :
· De l'exploitation du potentiel de production
non-exploité, dont la traite du soir qui, si
effectuée,
procurera un revenu supplémentaire pour l'ensemble des
secteurs/régions.
· De la création d'emploi lié au
fonctionnement des mini-laiteries et des centres de collecte. Chaque
mini-laiterie emploiera neuf(9) salariés permanents ; ce chiffre
étant de un (1) pour les centres de collecte qui recourront
également à des salariés auxiliaires.
· De l'effet de redistribution locale, résultant
de l'utilisation des revenus réalisés par le projet. Les
dépenses ainsi effectuées peuvent susciter le
développement de petites activités de production et de services,
dans les secteurs/régions, tels les centres d'approvisionnement en
provende, semences fourragères, ou médicaments. Ces
dépenses engendreront des revenus pour d'autres agents locaux.
L'utilisation locale de ces revenus entrainera un nouveau cycle de revenu pour
le secteur/région.
En somme, la croissance de la production laitière
exploitée stimulera le développement économique des
secteurs/régions bénéficiaires.
3. Les impacts sur les unions/associations des
producteurs
La réalisation des centres de collecte et de
mini-laiteries procurera d'autres avantages supplémentaires pour les
unions/associations.
Ces avantages sont :
· Le développement ou renforcement du sens de
responsabilité, de coopération et de l'initiative des
unions/associations, les centres de collecte, comme les mini-laiteries
étant prévus d'être administrés par les
unions/associations des producteurs. Ces dernières doivent assurer la
rentabilité des centres de collectes et des mini-laiteries, et affronter
la concurrence des autres intervenants dans la collecte et la transformation de
la production laitière.
· La possibilité de s'intégrer dans le
circuit du crédit rural. Dans la recherche d'une assurance de
remboursement et d'une gestion plus efficace des prêts, les institutions
du crédit rural privilégient les groupement/associations de
paysans producteurs.
· La possibilité de disposer d'un fonds propre qui
peut être affecté à des investissements d'extension de
leurs activités ; et, éventuellement, de diversifier leurs
activités.
En somme, l'impact du projet de mini-laiterie et de centre de
collecte sur le plan macro-économique peut apparaître très
limité. Mais, l'existence de ces unités représente un
stimulant pour le développement de la production laitière et des
secteurs/régions de leur implantation.
II. LES POINTS DE COLLECTE
Dans certaines zones productrices, la collecte de lait
présente des défaillances de structure, de transport et de
débouchés. Dans ce cas, le projet propose des installations
simplifiées de simples abris permettant de maintenir les
récipients à l'ombre, avec un bac à eau froide.
1. Les principes généraux
Le traite de lait sera fait par les paysans, afin
d'éviter la dépendance vis-à-vis du trayeur-collecteur.
Les associations s'organiseront pour désigner une
personne (de préférence, membre de l'association) qui assure la
réception de lait.
Le transport de lait au centre de réfrigération
sera effectué par une ou des personnes payées par les
associations.
La durée de transport du point de collecte au centre de
collecte ne devra pas excéder deux heures, pour assurer une
qualité de lait acceptable.
2. Organisation du personnel
Le personnel sera composé essentiellement d'une personne.
Il assurera :
· La réception du lait tant en quantité qu'en
qualité,
· L'entretien des matériels et leur conservation,
· L'enregistrement sur carnet des mouvements des
matériels,
· Le contrôle de qualité,
· Les paiements et les recettes, ainsi que leur suivi.
3. Liste des matériels
Ce sont essentiellement des matériels de conditionnement,
de contrôle et de transport.
3.1.Les matériels de conditionnement
Ils comprennent :
· Des bidons en aluminium avec couvercle, dont le nombre
varie selon la capacité allouée au point de collecte en litres
par jour, selon le tableau ci-après.
Bidons
|
Capacité du point de collecte (litre/j)
|
|
60
|
80
|
100
|
Capacité 40l
|
01
|
01
|
02
|
02
|
Capacité 20l
|
-
|
01
|
-
|
01
|
|
Source : (PSE, 1999)
· Des matériels de réception, dont le nombre
est invariable, quelque soit la capacité : - 01 seau gradué en
plastique avec une capacité de 12litres,
- 01 mesure plastique de 1litre,
- 01 filtre à lait en plastique.
3.2.Les matériels de contrôle Ils
sont composés de :
· 01 lactothermodensimètre48,
· 01 éprouvette,
· 01 caisse en bois pour transporter les matériels
de contrôle (Longueur = 30 cm, largeur = 20 cm, hauteur = 10 cm),
· Etc.
Des réactifs accompagnent ces matériels.
3.3.Les moyens de transport
Il s'agit de bicyclette notamment.
L'alizarol49 reste le réactif principal au
point de collecte. La consommation est de l'ordre de 2ml par échantillon
de lait.
48 Matériel pour mesurer l'acidité du
lait.
49Pour déterminer le degré
d'acidité du lait, l'Acidimètres (sous forme de
tube) est plongé dans le lait. Un échantillon de 2 ml d'alizarol
(réactif) est mélangé dans le réservoir de
l'acidimètre. Ce mélange coule dans le récipient d'essai
et est évalué par la décoloration. L'acidité du
lait est, ainsi, mesuré en « degré Dornic ».
L
III. LES CENTRES DE COLLECTE
Pour une meilleure efficacité, le projet propose des
centres de collecte avec tank de réfrigération. Ceci permet
d'assurer au niveau du paysan :
· Une possibilité de traite plus souple à
toute heure, plus fréquenté matin et soir ;
· Une conservation plus longue des produits ;
· Et, une diminution du trajet à parcourir jusqu'au
point de collecte.
Elles seront accessibles par voiture, dans une maison avec un
point d'eau à proximité, près d'un village. En cas
d'absence d'électricité, le site sera doté d'un groupe
électrogène.
L'utilisation de la capacité du tank de
réfrigération sera optimisée en tenant compte des
capacités actuelles et futures dans 5 ans.
1. Organisation du personnel
Une seule personne peut assurer les activités du centre
de collecte ; A savoir :
· La réception du lait tant en quantité qu'en
qualité ;
· L'enregistrement sur carnet des mouvements des
matières ;
· L'hygiène et la propreté des
matériels et du centre ;
· L'entretien et la conservation des matériels ;
· La maintenance et la sécurité du centre
;
· Et, le paiement des producteurs.
2. Schéma d'implantation
Le site comprendra :
· Un terrain et un bâtiment dont les superficies
varieront selon les capacités de traitement requises. Le tableau suivant
donne quelques mesures indicatives de la surface de terrain et de
bâtiment.
Désignation
|
Surface fixe (m2)
|
Surface variable selon la capacité du tank
(m2)
|
|
Plus de 1000litres
|
Terrain nu
|
60
|
-
|
-
|
Bâtiment principal
|
16
|
-
|
+ 16
|
|
Source : (PSE, 1999)
· Certains éléments de servitude, à
savoir
- Un puits avec un diamètre de 1 à 2,5m et une
profondeur variable ;
- Une fosse à eau de lavage avec un diamètre de 2
à 3m, et une profondeur de 3 à 4m ; - Des toilettes sur
3m2.
3. Liste des matériels
Les matériels comprennent :
· Des matériels de réception ;
· Des matériels de stockage ;
· Des matériels d'analyse et de contrôle.
Le tableau suivant montre la liste des matériels pour
un centre de collecte de 500 litres/jour « entrant ». L'augmentation
de la capacité à 1000 litres/jour ne nécessite que
l'acquisition d'un tank de réfrigération supplémentaire et
de ses accessoires. Le volume traité s'accroît proportionnellement
avec la rotation de l'enlèvement.
DESCRIPTION
|
NOMBRE
|
Matériels de réception
|
1 1 1 1 1 1
1
|
- Bidon à lait en aluminium avec couvercle capacité
40litres
- Seau gradué en plastique
- Mesure en plastique de 1litre
- Filtre à lait en plastique
- Remueur-brasseur ou mouvette
- Fût plastique d'une capacité de 200litres pour le
stockage d'eau
- Bac de lavage : fût métallique de 200 litres
divisé en deux suivant
la longueur
|
Matériels de stockage
|
1 1
|
- Tank de réfrigération à double paroi en
acier inox, avec couvercle
muni d'un agitateur et de groupe compresseur
générateur de froid, capacité 500 litres
- Groupe électrogène de puissance correspondante
à la performance
du tank de réfrigération (site sans
électricité) puissance = 5KVA
|
Matériels de contrôle
|
1 1 1
|
- Thermolactodensimètre
- Eprouvette
|
Réactif
|
2 ml/ échantillon
|
- Alizarol
|
Source : (PSE, 1999)
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS i
RESUME ii
SUMMARY iii
SOMMAIRE iv
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES GRAPHES vi
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES vii
INTRODUCTION 1
1 MATERIELS ET METHODES 6
1.1 Présentation de la zone d'étude : La
Région d'Analamanga 6
1.2 Justification du choix de la filière lait et de
l'entité MDB 8
1.3 Démarches communes de vérification des
hypothèses 8
1.3.1 Documentation 8
1.3.2 Echantillonnage 8
1.3.2.1 Définition de la population étudiée
9
1.3.2.2 Méthode d'échantillonnage et justifications
9
a. Choix de l'échantillon d'entreprises 10
b. Choix de l'échantillon de personnes ressources 10
1.3.3 Enquête formelles 11
1.3.3.1 Elaboration des questionnaires 11
1.3.3.2 Descente sur terrain 11
1.4 Démarche spécifique à chaque
hypothèse 11
1.4.1 Démarche de vérification de
l'hypothèse 01 : « Les activités des entreprises de
la filière lait de la Région d'Analamanga sont
dominées par la transformation semi-
industrielle » 11
1.4.1.1 ANALYSE DE DONNEES : Traitement sous XLSTAT 11
a. Classification Hiérarchique Ascendante (CHA) 12
b. Nuée dynamique (K-means) 12
c. Analyse Factorielle Discriminante (AFD) 12
d. Analyse des Composantes Principales (ACP) 12
e. Analyse des composantes multiples (ACM) 12
1.4.1.2 Caractérisation selon le type d'activité
13
1.4.2 Démarche de vérification de
l'hypothèse 02 : « La majorité des entreprises de la
filière lait de la Région d'Analamanga n'ont pas
accès à des financements et rencontrent encore des
difficultés sur le marché » 13
1.4.3 Démarche de vérification de
l'hypothèse 03 : « Les politiques et structures
actuelles de gestion, d'appui répondent aux attentes
des entreprises de la filière lait de la Région d'Analamanga, et
contribuent efficacement à l'amélioration de leur performance et
à l'atteinte de leurs objectifs » 13
1.5 Limites du travail 14
1.6 Chronogramme des activités 14
2 RESULTATS 15
2.1 Situation globale des entreprises dans la filière
lait 15
2.1.1 Corrélations entre les variables 15
2.1.2 Typologie des entreprises 17
2.1.2.1 Typologie 01 : Entreprises de transformation 17
2.1.2.2 Typologie 02 : Entreprise d'Elevage 18
2.1.2.3 Typologie 03 : Entreprise de Collecte de lait 19
2.1.2.4 Récapitulation et comparaison des trois
typologies 19
2.1.3 Caractérisation selon le type d'activité
20
2.1.3.1 Eleveurs 21
2.1.3.2 Collecteurs 23
2.1.3.3 Transformateurs 23
2.2 Principaux problèmes rencontrés par les
différents acteurs de la filière lait 25
2.2.1 Eleveurs 25
2.2.2 Collecteurs 26
2.2.3 Transformateurs 27
2.3 Différents structures juridiques et institutionnelles
existantes 28
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 30
3.1 DISCUSSIONS 30
3.1.1 Situation globale des entreprises 30
3.1.1.1 Domination des entreprises individuelles: Cas typique
des entreprises
malagasy 30
3.1.1.2 Importance des Projets et des organismes d'appui 30
3.1.1.3 Filière lait : une filière
rémunératrice 31
3.1.1.4 Méfiance vis-à-vis des institutions
financières plus ou moins justifiée 32
3.1.1.5 Besoin d'assurance dans la filière 32
3.1.2 Problèmes selon le type d'activité 33
3.1.2.1 Pour les éleveurs 33
a. Par rapport au problème de financement 33
b. Par rapport au problème vétérinaire
33
c. Par rapport au problème de fourrage 34
d. Par rapport au problème de matériels 34
e. Par rapport au problème d'espace 35
f. Par rapport au problème technique 35
3.1.2.2 Pour les collecteurs 35
a. Par rapport au problème de matériels 35
b. Par rapport au problème de financement 35
c. Par rapport au problème de concurrence 36
3.1.2.3 Pour les transformateurs 36
a. Par rapport au problème de financement 36
b. Par rapport au problème de matériel 36
c. Par rapport au problème de concurrence 37
d. Par rapport au problème d'espace 37
3.1.3 Structures juridiques et institutionnelles 37
3.1.3.1 Consommation intérieure extrêmement
faible : large débouché nécessitant
une organisation de la filière 38
3.1.3.2 Concurrence et invasion des produits
importés favorisées par la zone de
libre-échange (SADC et COMESA) 38
3.1.3.3 Réduction du droit de douane dans
l'importation des vaches laitières :
Opportunité pour les éleveurs 39
3.1.3.4 Enjeux de la normalisation des produits et de la
sécurisation des
consommateurs 39
3.1.3.6 Impact de la fermeture du Groupe TIKO 40
3.1.3.7 Impact d'une éventuelle réouverture du
Groupe TIKO sur la filière 40
3.1.3.8 Perturbation de filière : Enjeu de la
présence des entreprises formelles et
informelles 41
3.1.3.9 Des exemples des problèmes issus de
désengagement de l'Etat 41
3.1.3.10 Blocage des associations et des coopératives
42
3.2 RECOMMANDATIONS 44
3.2.1 Sensibilisation des entreprises informelles 44
3.2.2 Renforcement des structures comme le MDB 44
3.2.3 Renforcement des contrôles des produits sur le
marché 44
3.2.4 Sensibilisation des acteurs dans la suivie et le respect
des normes 45
3.2.5 Avantage de la mise en place de pôles de collecte
45
3.2.6 Amélioration de l'accès au financement 45
3.2.7 Information et sensibilisation sur la pratique de la
culture fourragère 46
3.2.8 Spécialisation dans la culture, la production et
vente de fourrage 46
3.2.9 Amélioration et renforcement des associations et des
coopératives 47
3.2.9.1 Amélioration de la qualification des personnels
des associations et
coopératives 47
3.2.9.2 Financement des associations et coopératives 48
3.2.9.3 Accompagnement des interprofessions 48
3.2.9.4 Renforcement des pouvoirs des associations et
coopératives 49
CONCLUSION 50
BIBLIOGRAPHIE 51
ANNEXES I
TABLE DES MATIERES LIII