Chapitre 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5.1. Conclusion
Il était question pour cette étude de
déterminer la situation initiale sur le plan socio-économique des
communautés d'Akak, Biboulemam et Tya'assono. Ceci a été
fait en identifiant les infrastructures socio-communautaires au sein de chaque
communauté, en analysant l'économie des ménages, en
déterminant les facteurs qui influencent le fonctionnement des
entités juridiques en charge des EFCs et en proposant des indicateurs
qui permettront de faire le suivi-évaluation au sein des
communautés.
Les infrastructures de base recensées sont les
habitations, les écoles, les centres de santé, les sources d'eau
potable, les sources d'électricité et l'état des
routes ; d'autres infrastructures ont également été
recensées telles que les églises, les stades de football, la case
éco touristique de Nkoélon, le foyer culturel de Biboulemam et le
logement pour enseignant de Tya'assono.
Les AGRs incluent l'agriculture, la chasse, la pêche, la
collecte des PFNLs, et l'activité salariale. Hormis les salaires et les
pensions retraites, les activités les plus rentables à Akak et
à Biboulemam sont le petit commerce et la chasse ; l'agriculture
vient en troisième position ; à Tya'assono c'est
l'agriculture et la chasse. Tya'assono dénombre le plus grand nombre de
salariés et de retraités. Les dépenses des ménages
sont plus orientées vers les acquis humains. Le produit d'élevage
dominant dans les trois communautés est le poulet. Le bois de chauffe et
le pétrole sont les sources d'énergie les plus
consommées.
Comme facteurs qui influencent le fonctionnement des
entités de gestion, le développement des initiatives
communautaires et l'esprit associatif sont de bons atouts pour la
communauté d'Akak ; l'interdiction aux populations de couper
certaines essences à Biboulemam est un atout pour préserver les
espèces en voie de disparition dans leurs forêts et
jachères ; le dynamisme du nouveau bureau de AFSONO et la
diminution de la coupe illicite du bois sont des atouts importants pour
Tya'assono.
L'évaluation des moyens d'existence a montré
qu'à Akak, les capitaux humain et physique ont une valeur passable, le
capital social est élevé, les capitaux financier et naturel sont
élevés. A Biboulemam, tous les capitaux ont une valeur assez
faible sauf le capital naturel qui est élevé et à
Tya'assono, tous les acquis sont assez élevés.
5.2. Recommandations
Au terme de ce travail, nous proposons les recommandations
suivantes :
Le WWF devrait:
- accentuer les formations sur l'esprit d'entreprenariat pour
renforcer les capacités des communautés ;
- encourager les différentes formes d'épargne
surtout dans les communautés de Biboulemam et Tya'assono afin d'orienter
les revenus issus des différentes AGRs ;
- encourager l'activité agricole et
l'élevage ;
- s'assurer que les besoins des femmes sont pris en compte
lors de la révision des PSGs ;
- encourager les initiatives communautaires ;
- renforcer les capacités des dirigeants et de
permettre à tous les volontaires d'assister aux diverses formations
organisées ;
- créer des activités parallèles comme
c'est le cas de la gestion de la case éco-touristique de Nkoélon
ou de la case de santé communautaire de Biboulemam ;
- encourager l'éducation sur la gestion durable des
ressources naturelles dès le cycle primaire et de renforcer
l'instruction primaire chez les Pygmées.
Les organisations locales d'appui devraient :
- encourager l'esprit associatif au sein de chaque
communauté ;
- travailler en collaboration rapprochée avec les
communautés ;
- accompagner les communautés dans toutes les
initiatives ;
- être plus présentes dans ces
communautés.
Les communautés d'Akak, de Biboulemam et
Tya'assono devraient:
- continuer à développer les initiatives
communautaires ;
- impliquer davantage les jeunes et les femmes dans la gestion
des EFCs ;
- favoriser la création d'une section pour les
activités des femmes (hormis la cuisine) et des jeunes qui pourrait
permettre à ceux-ci de se sentir plus concernés dans le
processus ;
- intégrer l'exploitation des PFNLs pour les femmes et
les enfants lors de la révision des PSGs ;
- alterner les réunions entre Biboulemam centre et
Awomo afin de contribuer à une meilleure intégration des
Pygmées au sein de l'unité de gestion ;
- quant aux populations d'Akak, d'assurer une meilleur
répartition des ouvriers au sein des villages ;
- les communautés doivent s'assurer que tous les
membres de l'organe de gestion ont une résidence permanente dans leur
communauté respective ;
- devraient se concentrer sur l'exploitation artisanale comme
le préconise la Loi N°94 et cibler le marché local.
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