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Valorisation de résidus de transformation industrielle de tomates: extraction et caractérisation de l'huile de graines de tomates

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par Martin AHISHAKIYE, Mohand AITAMOUR
Université Saad Dahlab de Blida - Ingénieur Agronome, Spécialité Sciences alimentaires 2010
  

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Introduction générale

Introduction générale

La gestion des déchets est une question importante pour l'industrie alimentaire qui est un secteur important de l'économie mondiale. Au-delà de la manipulation des produits frais, les nouvelles biotechnologies permettent une réutilisation des résidus afin d'obtenir des bioproduits à valeur ajoutée élevée. Les tonnes de tomates sont traitées chaque année dans le monde par l'industrie agro-alimentaire (Rosales et al. 2002; Tommonaro et al. 2008). La dessiccation des résidus solides de tomate produite représente une approche importante pour produire des engrais ; le but de la récupération des ces résidus solides est d'extraire des bio-polymères, du lycopène, de l'huile et la production d'aliments pour le bétail et du compost. Cette approche est une excellente alternative pour une exploitation adaptée à la nouvelle philosophie du développement durable (Leoni, 1992; Tommonaro et al. 2008).

Les premiers travaux concernant l'utilisation des coproduits de la tomate datent des années 1960, travaux menés dans les pays où la production et l'utilisation industrielle de ce fruit dégagent des volumes de résidus très important (Chine, les pays d'Amérique du Sud, Italie, Espagne, Iran etc.). Ces travaux visaient avant tout l'utilisation de ces résidus dans l'alimentation du bétail plus particulièrement les ruminants, du fait de la forte teneur en fibre des pelures, même si quelques expérimentations ont eu lieu sur les porcs et les volailles (Cotte, 2000).

Les travaux récents menés par différents chercheurs visent à exploiter les propriétés fonctionnelles ou extraire des molécules contenues dans ces résidus. C'est le cas de l'étude Réalisée par les chercheurs iraniens (Fahnaky et al. 2008). Les résultats de ce travail ont montré que la poudre de pelures de tomate peut être utilisée en petite quantité (1-2%) comme un agent épaississant pouvant remplacer des hydrcolloïdes comme la gomme guar, la gomme de xanthane ou la gomme de caroube. Cette utilisation satisferait la demande croissante en ingrédients naturels à la place des additifs synthétiques.

L'élimination des graines, des peaux et des parties gélatineuses lors de la transformation de tomate, entraine une diminution en certains constituants biofonctionnels du concentré de tomate comme la cellulose, les pectines et le lycopène ; leur réincorporation sous forme de poudre signifie le retour de ces ingrédients dans le produit (Fahnaky et al. 2008).

Le projet EUTOM coordonné par Sijmom dont le but est de créer de nouveaux additifs à partir de résidus de la transformation de tomate, prévoit de transformer près de 4 millions de tonnes de sous produits de tomate en protéines, sucres, fibres et huiles. Le centre de recherche espagnol AZTI affirme que l'huile provenant des résidus de tomates est intéressante du fait de sa teneur en acides gras polyinsaturés (AGPI) (Anonyme (c), 2009).

Une étude menée par des chercheurs italiens visait à isoler à partir des résidus issus de la transformation industrielle de tomates, des polysaccharides naturelles à application industrielle ayant une activité antigénique utilisé dans l'industrie pharmaceutique pour la formulation des vaccins, ainsi que leur utilisation comme additifs alimentaires grâce à leurs propriétés émulsifiantes, viscoélastiques, polyélectrolytiques, adhérentes, biocompatibilité, stabilisantes, etc.

(Tommonaro et al. 2008).

Sur le continent africain, les travaux visant la valorisation des résidus de tomates ont été effectués en Egypte (El-Tamimi et al. 1982). Le but de cette étude était de déterminer le profil en acide gras, l'hydrogénation et la stabilité de l'huile de grains de tomates en comparaison avec l'huile de coton.

En Algérie la production de tomate est de 1 092 270 tonnes en 2004 (FAQ-STAT, 2007) dont 276 000 tonnes sont transformés industriellement (Anonyme (f), 2006), ce qui représentent environ 8 280 tonnes de déchets. Ces résidus constituent une excellente source en nutriments tels que les caroténoïdes (lycopène, â--carotène, etc), les protéines, les sucres, les fibres, les cires et l'huile qui peuvent être utilisés pour des applications industrielles, alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques (Elvira et al. 2006).

Ce travail a pour but d'estimer la faisabilité et l'exploitation économique des résidus de transformation industrielle des tomates produites en Algérie ; évaluer le rendement en huile de tomates extractible à partir des graines ; et la caractérisation physico-chimiques de l'huile ainsi extraite.

La méthodologie adoptée pour la réalisation de ce travail comporte 5 étapes, il s'agit :

- Prétraitements : la récupération, le séchage des résidus et la séparation des graines et des pelures

- Extraction par solvants de l'huile des graines de tomates

- Caractérisation physico-chimiques des graines de tomates

- Caractérisation physico-chimiques de l'huile des graines de tomates

- Détermination du profil en acides gras de l'huile des graines de tomates.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld