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Cultures maraà®chères et dynamiques socio-économiques et spatiales dans la communauté rurale de Ndiob (département de Fatick)

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par Aliou NDAO
Université Gaston Berger de Saint-Louis - Master II 2009
  

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VI-1 : Traitement statistique et cartographique

Les donnees obtenues sur le terrain ont fait l'objet de deux traitements :

Or Un traitement statistique : le logiciel Microsoft Excel 2007 nous a servi d'outils de traitement. Les donnees ont dans un premier temps fait l'objet de depouillement manuel, puis saisies dans Excel, a partir du quel on a construit differentes figures (diagrammes de repartitions, courbes d'evolutions etc.), montrant l'evolution ou la repartition des phenomenes etudies.

(r Le traitement cartographique a consiste a une spatialisation des realites observees au niveau de notre zone d'etude. Ainsi sont realisees : une carte de localisation de la zone d'etude, une carte des zones d'enquete, une carte de repartition spatiale du peuplement de la CR, une carte du domaine foncier favorable au maraichage, une carte des flux quotidiens de population en direction de la zone production, et enfin une carte des zones de commercialisation des produits maraichers. Les logiciels Arc VieW et Paint, ont facilite la realisation de ces differentes cartes. La redaction du document est exclusivement realisee a l'aide du logiciel Microsoft Word 2007.

VI-2 : L'analyse des résultats

Nous avons procede a une analyse multi variee qui a allie une analyse quantitative et qualitative. L'analyse quantitative est faite a partir des donnees quantitatives recueillies sur le terrain. Elle nous a permis d'elaborer et d'interpreter des diagrammes de repartition ou d'evolution sur des differents phenomenes observes sur le terrain (repartition des maraichers en fonction : des formes d'exploitations, de l'age ; repartition des modes d'acces a la terre et des modes de faire valoir etc.).

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Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de géographie, 2008/2009

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Rurale de Ndiob (département de Fatick)

L'analyse qualitative est une analyse de cause a effet, elle nous a permis de comprendre les relations qui existent entre les conditions physiques du milieu, les ressources humaines et le développement de l'activité maraichere dans la zone.

Les resultats de ce travail d'etude et de recherche s'articulent autours de deux grandes parties :

rUne premiere partie qui traite des facteurs favorisant le developpement du maraichage dans la CRN ;

or Une deuxieme partie qui aborde les caracteristiques, des contraintes et des

incidences socio-economiques et spatiales du maraichage dans la CRN.

Cultures maraîchères et dynamiques socio-économiques et spatiales dans la Communauté
Rurale de Ndiob (département de Fatick)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

PREMIERE PARTIE :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LES FONDEMENTS DE L'ACTIVITE MARAiCHERE DANS LA

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CR DE NDIOB

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La production agricole resulte de la combinaison et des interactions de facteurs principaux que sont les facteurs agronomiques (parametres climatiques et pedologiques), mais egalement les facteurs humains (disponibilite de la main d'wuvre, experience et expertise des hommes), sans lesquels elle ne saurait se developper. Au Senegal, la diversite des conditions physiques a conduit a un zonage pedoclimatique du territoire national, en fonction des types de sols mais egalement des isohyetes, en 7 regions ecologiques specialisees chacune a une type de production plus adaptee a ses conditions.

Dans la communaute rurale de Ndiob, jadis specialisee dans la culture de l'arachide comme l'ensemble du bassin de l'arachide, l'activite maraichere a pris forme. Le developpement de cette derniere est tributaire d'un certain nombre de fondements qu'il s'agira d'analyser dans cette partie : ce sont les facteurs physiques (agronomiques) et humains favorables a l'activite.

Ainsi cette partie sera essentiellement constituee de deux chapitres :

1rL'analyse des facteurs physiques et leur role sur le developpement des cultures maraicheres;

1rL'etude des ressources humaines et leur influence
dans le developpement du maraichage dans la CR.

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CHAPITRE 1 : DES FACTEURS PHYSIQUES FAVORABLES AU DEVELOPPEMENT DU MARAICHAGE

La CR de Ndiob, située dans le département de Fatick fait partie de la zone centre ouest du bassin arachidier. Ses conditions écologiques, (climatiques ou agronomiques) sont a peu pres les mêmes que celles de l'ensemble du bassin arachidier, en particulier le facteur pluviométrique qui demeure une contrainte générale et fondamentale. Les sols sont en grande partie caractérisés par leur homogénéité, le réseau hydrographique est largement dominé par des eaux souterraines et la végétation présente un peuplement lache.

I-1-1 : Un climat favorable au maraîchage

La situation de la Communauté Rurale de Ndiob dans le domaine tropical sahélosoudanien, d'apres le systeme de classification de la FAO (pluviométrie inférieure ou égale a 50o mm/an), a fait d'elle une zone principalement caractérisée par deux saisons contrastées :

Une longue saison seche qui va de novembre a juillet et subdivisée en trois sous saisons :

or Une sous saison appelée « seeck 0 s'étale d'octobre a janvier. Le début de cette période est marqué par les récoltes et la fin de la soudure dans la CR. C'est une période de transition entre l'hivernage et la saison seche, elle se caractérise par une réduction des précipitations et est favorable a la culture de la pasteque, et du niébé de fourrage plantes peut exigeantes en eau et qui se développent grace a la rosée et les traces d'humidité du sol laissées par les précipitations. Pendant cette période, les températures oscillent entre 25 et 30°C, traduisant un taux d'évaporation faible, l'hygrométrie tourne autour de 6o% (station météo de Diourbel). C'est une période tres favorable au maraichage de contre saison, en raison des faibles températures, mais aussi de la disponibilité de l'eau a de faibles profondeur au niveau de la nappe phréatique, a l'image des Niayes. En effet parmi les facteurs qui constituent le point fort de la région des Niayes dans le domaine du maraichage, la faiblesse

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de la température et la proximité de la nappe phréatique occupent une place centrale. La sous saison « seeck )) marque la fin des grands travaux champêtres et le début de l'activité maraichere dans la vallée de Ndiob.

cr La sous saison appelée « ciid » qui va de février a avril est la période de grande chaleur a cause de l'harmattan vent chaud et sec qui souffle plus ou moins en permanence (8 mois sur 12) d'Est en Ouest. C'est un agent érosif tres actif car emportant une bonne partie de la couche superficielle du sol. Il constitue une véritable contrainte pour les maraichers, car accentuant le taux d'évapotranspiration des cultures. Ce vent desséchant les plantes, par l'accélération de leur flétrissement est parfois a l'origine de faibles productions. Dans cette période, les températures peuvent aller jusqu'à 40°C.

Or Et enfin la sous saison « varandam» va généralement de fin avril a fin juin, il correspondant a la période de régénération des arbres. Elle est consacrée au défrichement et a la préparation des terres de culture pluviales, marquant l'arrêt progressive de l'activité maraichere au profit des grands travaux champêtres. Elle correspond souvent a la récolte de certains produits maraichers comme la tomate, l'oignon, l'aubergine, etc. C'est également la période de disette chez les animaux, le tapis herbacé est quasiment disparu, le « saas »ou Faidherbia albida tres prisé par les animaux commence a perdre ses feuilles et les premieres pluies tardent de tomber. Le principal aliment du bétail a cette période est le « nguer » ou guiera senegalensis. Les températures tournent autours de 40° a 45°C, en raison de la forte insolation.

La saison pluvieuse communément appelée « Ndiig » s'étale sur 3 A 4 mois (juillet -- octobre)

C'est une période caractérisée par l'arrivée des flux de mousson de l'anticyclone de Sainte-Hélène. Ces flux constituent la principale source de pluies pour la zone dans son ensemble. C'est un vent chaud et humide qui progresse lentement du Sud au Nord, il atteint la CR de Ndiob vers fin juin- début juillet.

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Cette saison est la période pendant la quelle se déroulent principalement les activités agricoles dans la communauté rurale. L'activité maraichere y est peu pratiquée. En effet certaines plantes comme la tomate, le piment etc. ne sont pas adaptées aux conditions de l'hivernage : elles sont vulnérables aux attaques des parasites et a la pluie qui est un véritable facteur de destruction de leurs fleures ; l'oignon quant a lui pourrit facilement avec la forte teneur en eau du sol. On note néanmoins la culture de certains types de légumes comme l'aubergine, l'oseille, et le gombo en association avec l'arachide ou dans les jardins de cases par les femmes. Ces cultures ne sont pas destinées a la commercialisation, elles servent a l'enrichissement de l'alimentation des ménages. Les températures de cette période connaissent une relative baisse et oscillent entre 25° et 30°.

C'est une période marquée par des fluctuations avec la tendance a une installation tardive des pluies au cours de ces dernières années.

Tableau 4: Répartition des saisons dans le calendrier climatiques sérère

J

F

M

A

M

J

Jllt

A

S

O

N

D

Saison sèche

Hivernage

 
 

« Ciid »

 

« caradam »

« Ndiig 0

 

« Seeck »

: Mois de transition entre saisons. Source : Ndao 2009

Au plan pluviométrique, on note depuis les années 1960 une tendance a la baisse et a une forte variabilité interannuelle des pluies dans la zone (même si on constate une légère remonté ces dernières années) et des périodes de secheresse de plus en plus fréquentes. Il faut noter aussi une variabilité intra-annuelle principalement liée au dynamisme de l'équateur météorologique et par conséquent au front intertropical (FIT) (DIOP 1996), cité par FALL19. Cette variation s'est traduite par un glissement des isohyetes du Nord vers le Sud de 80 a 100 km (BADIANE et al 2000 WP 14). Au niveau de la CR, il est difficile d'avoir des données statistiques a cause de l'inexistence de pluviometre dans la CR jusqu'en 2005. Ainsi les données existantes avant cette année

19 Samba FALL, 2006 ; sécurité alimentaire et changements climatiques : typologie d'adaptation des ménages ruraux à la variabilité climatique dans le Nord du bassin arachidier du Sénégal (Département de Diourbel), mémoire de fin d'étude, économie rurale, ENSA-Thiès, page 18

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ont souvent été assimilées a celles de la communauté rurale de Diakhao oil est localisé le poste officiel. Les pluies sont regroupées sur une moyenne de 37 jours pendant lesquels tombent en moyenne 500 mm, inégalement réparties dans l'espace et dans le temps. La pluviométrie des dix (10) dernières années est caractérisée par une évolution en dents de scie avec des pointes de 638,2 mm et 38 jours de pluies en 2001, hauteur jamais atteinte. Cependant, l'analyse des données montre que les quantités de pluies reçues en 1996 ont été très faibles 300,1 mm tandis qu'en 2002 en 33 jours, la communauté rurale a reçu 376 mm alors que la moyenne en nombre de jours de pluies est de 37 jours. Le tableau 5 et la figure 1 montrent l'évolution et la variation de la pluie dans la CR ces dernières années.

Tableau 5: Croisé dynamique de la pluviométrie de la CR de Ndiob de 1998 à 2007

Nb jours

Années

32

40

44

38

33

37

32

22

32

25

Cumul En mm

1998

418,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1999

 

571,7

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2000

 
 

487,5

 
 
 
 
 
 
 
 

2001

 
 
 

638,2

 
 
 
 
 
 
 

2002

 
 
 
 

376

 
 
 
 
 
 

2003

 
 
 
 
 

597,5

 
 
 
 
 

2004

 
 
 
 
 
 

510,2

 
 
 
 

2005

 
 
 
 
 
 
 

566,1

 
 
 

2006

 
 
 
 
 
 
 
 

384

 
 

2007

 
 
 
 
 
 
 
 
 

425,17

 

Cumul

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4974,87

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mm

Source : CADEL de Diakhao

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Figure 1: Evolution de la pluviométrie de la CR de Ndiob de 1998 à 2007

Hauteur des pluies (en mm)

700 600 500 400 300 200 100

0

 

hauteur

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Années

Source : CADEL de Diakhao

La variation annuelle des précipitations conditionne le niveau de la nappe phréatique. En effet, les pluies constituent la principale source d'alimentation de cette dernière. Une bonne année pluviométrique traduit une recharge de la nappe et donc un bon potentiel hydrique pour le maraichage. Cependant, en cas de déficit, le niveau de la nappe est faible et l'acces a l'eau pose parfois probleme.

La zone dans son ensemble affiche une hygrométrie avec des valeurs tres faibles presque toute l'année. Les valeurs minimales de l'ordre de 4o a 6o% sont observées au mois de février, mars et avril, tandis que les valeurs maximales de l'ordre de 90 a 98% parfois sont observées de juin a octobre. Cependant, ces valeurs s'estompent sit8t l'hivernage passé. Une secheresse climatique sévit durant presque toute la moitié de l'année et ne fait place a une recharge hydrique consistante de l'air que vers la fin du mois de juin. L'insolation dans la zone peut atteindre o9h/jour en saison des pluies et ioh/jour en saison seche. Cette insolation suffisante est un atout considérable pour le développement des cultures légumières, floristiques et fruitières etc. En effet ces types de cultures ne peuvent se développer qu'en pleine lumière, elles appartiennent a la famille des héliophiles. L'insolation entre en jeux dans la photosynthese, processus qui permet aux plantes d'utiliser l'énergie solaire pour fabriquer a partir du gaz carbonique, les glucides qui constituent leur matière

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premiere. « La forme et la production des plantes dependent fort de la quantite de lumieres qu'elles recoivent20 0.

I-1-2 : Les ressources pédologiques, réservoir en eau et nutriment pour les cultures

Pour determiner les aptitudes pedologiques de la communaute rurale de Ndiob, il est necessaire de connaitre les caracteristiques des sols, autrement dit leur texture, leur structure et leur composition chimique. L'etude pedologique de la CR de Ndiob nous permettra de deceler et d'expliquer les types de sols favorables a l'activite maraichere et leur localisation.

Les materiaux geologiques de la CR de Ndiob, comme l'ensemble du pays serere, sont des calcaires marneux de l'Ypresien et du Lutecien inferieur recouverts d'un manteau sableux quaternaire (LERICOLLAIS A., 1999, p121). D'apres cet auteur, le micro relief de la zone s'est faconne dans ce manteau sableux et les sols s'y sont developpes.

La communaute rurale de Ndiob a l'image du bassin arachidier dans son ensemble, presente une diversite pedologique caracteristique de la zone tropicale a climax climatique avec des sols appartenant en grande partie a la famille des sols ferrugineux tropicaux ainsi que des sols hydro morphes.

Les travaux de PELISSIER P. (1966) et A. LERICOLLAIS (1999) sur les caracteristiques principales des sols dans le bassin arachidier, et du Ministere de l'environnement et de la protection de la nature en (Aofit 1999), intitulee Plan d'amenagement et de gestion des terroirs dans la communaute rurale de Ndiob, nous ont permis d'identifier quatre types de sols dans la CR de Ndiob :

Or Les sols « Dior » :

Les sols dior sont derives de sables quartzeux relativement grossiers, ils apparaissent sous forme de dune ou d'epais matelas de sable et presentent differents facies de sols ferrugineux tropicaux dont les nuances relevent d'un lessivage plus ou moins accentue en fonction de la pluviosite, et de la situation topographiques (P. PELISSIER

1966, P54).

20 H. DUPRIEZ et PH. LEENER, 1986 : Agriculture tropicale en milieu paysan africain, terre et vie, l'harmattan p. 115

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De texture sableuse, les sols « dior » ou sols ferrugineux tropicaux lessives presentent en surface (o a 5cm) un profil caracterise par des sables delies, gris-beige avec quelques debris organiques non decomposes. Au- dessous, l'horizon humifere brun-claire de texture sableuse avec des agregats faciles a ecrase, presente une epaisseur de 5 a 25 cm. Un horizon plus rouge lui succede, de 25 a 17o cm d'epaisseur, avec des sables recouverts d'une pellicule ferrugineuse. Cet horizon est d'une texture legerement argileuse et comporte des agregats dont la cohesion reste faible. En fin des sables rose-pales font la jonction avec le materiau originel (A. LERICOLLAIS 1999).

Ces sols sont pauvres en matieres organiques et leur structure meuble tres poreuse fait qu'ils ont une faible capacite de retention d'eau, l'espace entre les grains laisse passer facilement l'eau. Ils couvrent 19% de la superficie de la CR et constituent neanmoins un domaine specifiquement propice a la culture du mil « sauna 0, de l'arachide mais egalement de la pasteque. Cependant, leur texture sablonneuse les rend legers et permeables, leur structure instables traduit en grande partie leur vulnerabilite a la deflation eolienne et au lessivage vertical des precipitations, qui occasionne la migration en profondeur des elements chimiques, accentuant leur pauvrete.

r Les sols « deck-dior » :

Les sols « deck- dior » constituent une transissions entre les sols « dior » et les sols « deck ». Ils sont de texture sablo-argileux et riche en matières organiques, ces types de sol sont propice a la culture du mais et du sorgho mais surtout de l'arachide. Ils sont localises dans la partie sud-est et au Nord de la communaute rurale. Ils s'etendent sur une superficie 7980 ha soit 65% des terres de la CR.

cr Les sols deck et les sols de bas fond:

Ces sols revêtent plus d'interêt pour notre etude car ils constituent le domaine de l'activite maraichere dans la CR. On les reconnait par leur couleur noirâtre due a une forte teneur en argile « les pedologues les qualifient de sols bruns parce qu'ils sont humifies de maniere homogène sur tout le profile21 0. Ils ont une repartition morcelee coincidant avec les vallees de la CR, les depressions inter dunaires, les bas

21 R. MAIGNIEN, 1959, cité par P PELISSIER, 1966 dans : les paysans du Sénégal : les civilisations agraires du cayor à la Casamance, Imprimerie FABREGUE, p56.

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fonds ou généralement les axes de drainage local, même tres légères. Ils couvrent une superficie de 1710 ha soit 15% de la surface communautaire.

Ce sont des sols hydro morphes un peu lessivés au niveau des « cuvettes d'inter dune 0. L'érosion éolienne des dunes environnantes et le ruissellement en hivernage leur procurent un taux important en humus et toute sorte de matière organique, une forte proportion de limon et une teneur en argile d'autant plus forte que leur topographie est plus basse.

De 0 à 20 cm de profondeur, ils présentent un horizon humidifié recouvert par place d'une litière formée de débris de matières organiques, et d'une fine couche de sable gris-beige déliées sans structure ; puis jusqu'à 20 cm, l'horizon est faiblement poreux, ce qui traduit sa très bonne capacité de rétention d'eau. De 20 à 70 cm, on a un horizon de couleur brun plus soutenue qu'en surface, légèrement marbrée de beige et un peu plus argileux jusqu'à 50 cm, frais et assez meuble au-dessous, de structure nuciforme et de bonne cohésion (A.

LERICOLLAIS 1999 p 122 a 123).

Ces sols sont chimiquement plus fertiles que les sols dior. Leur forte teneur en argile, limon et humus fait qu'ils sont plus nourrissants pour les plantes que tout autre type de sols ( H. DUPRIEZ et P H. LEENER, 1986 p.84). Ce mélange leur procure une structure grumeleuse facilement pénétrable par les racines des plantes, par conséquent nécessitant peu d'effort pour les opérations de labour. « Les analyses des pédologues, révèlent d'autres part que les sols deck bénéficient en particulier d'une teneur plus estimable en chaux échangeable * (PELISSIER P. 1966, p56). La différence de texture de l'horizon de surface a une importante incidence agronomique. Ils ont une réserve en eau utile (réserve facilement utilisable par les plantes) tres importante.

La caractéristique de ces sols leur donne une allure proche de celle du sol des Niayes. C'est d'ailleurs ce qui traduit leurs immenses atouts pour le maraichage de contre saison.

Or Les sols latéritiques :

Localisés au Nord Ouest de Ndiob et a quelques endroits a l'Est (Ndodie et Soupa
sérere), ils se caractérisent par leur texture hétérogène et leur composition chimique
tres riche en oxyde de fer. Ainsi ils sont incultes et servent souvent de zone de

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pasturage en hivernage. Ces sols couvrent une superficie de 114 ha soit 1% de l'espace communautaire.

Figure 2: Répartition des différents types de sols de la CR de Ndiob

Deck- dior Dior

Deck Latéritiques

Types de sols

Frequences

40%

70%

60%

50%

30%

20%

10%

0%

Source : CADEL de Diakhao

I-1-3- : Les ressources en eaux : le facteur principal de l'activité maraîchère

La communauté rurale de Ndiob, a l'image d'une bonne partie de la région de Fatick, a un réseau hydrographique essentiellement tributaire d'un climat sahélo-soudanien qui se caractérise par une saison pluvieuse de courte durée. Les ressources en eau de la CR peuvent 8tre classées en deux groupes :

41' Les eaux de surface :

La CR de Ndiob fait parti des collectivités locales n'ayant ni littoral, ni cour d'eau permanent. Ses eaux superficielles sont essentiellement composées :

De bas fonds inondables durant la saison des pluies et qui sont localisés dans la zone de la vallée morte du Sine, principale zone d'exploitation du maraichage dans la CR. Cette vallée remonte au Nord vers la région de Diourbel ; c'est une des vallées qui ont été intégrées par le projet « Vallées Fossiles 0 ;

Des mares ou marigots souvent précaires (sambame, soul, khalakh, etc.)
localisées dans des zones dépressionnaires et de certains axes de drainages
secondaires. Ces dernières peuvent conserver de l'eau jusqu'en mi-novembre. Elles

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sont d'une grande utilité pour la culture de pasteque partout dans la CR, en novembre: en effet les paysans utilisent ces eaux pour l'arrosage de cette culture a cette période oil les pluies ont pratiquement cessé. Elles servent également a l'abreuvement du bétail surtout pendant l'hivernage.

Les eaux souterraines :

La communauté rurale de Ndiob appartient au bassin sédimentaire du secondaire et du tertiaire. L'analyse de son hydrogéologie a été faite par extrapolation, en tenant compte des données disponibles au nord de la région de Diourbel (notamment le département de 'Tivaouane). En effet, les aquiferes qui se situent dans cette partie de la région de 'Thies sont rencontrées au niveau de la région de Diourbel et au nord de la région de Fatick, oil se trouve la CR de Ndiob. Les eaux souterraines de la CR sont captées a travers deux principales nappes dont la plus importante intéresse l'étendue du territoire national ; il s'agit de la nappe maestrichtienne qui mesure entre 200 et 500 m de profondeur, avec une potabilité relativement bonne a médiocre. Cette nappe avec ses eaux saumatres est la source d'alimentation des forages et puits de la CR, elle assure également l'alimentation en eau du bétail en saison seche.

La nappe phréatique se localise dans la partie Ouest de la communauté rurale, notamment au niveau de la vallée. C'est un aquifere qui repose sur la premiere couche imperméable rencontrée a partir de la surface du sol. Sa profondeur varie suivant les zones ; elle est atteinte entre 4-5-10 m. On peut dire que cette différence de profondeur, a l'image de celle de la plus part des nappes phréatiques obéit aux différents niveaux que présente le relief de la vallée. En effet selon M. POIREE et CH. OLLIER (1957, p 47), « les nappes phréatiques présentent sensiblement les mêmes ondulations que celle de la surface du sol mais avec une certaine atténuation *. Cette nappe phréatique par sa faible profondeur représente le facteur le plus déterminant du développement de l'activité maraichere dans la vallée de Ndiob. Elle présente une eau de qualité piégée entre les sables quaternaires et joue un role similaire a celui de l'aquifere des Niayes dans la zone. L'acces a son eau ne demande pas beaucoup de moyens. La plus part des maraichers exploitent cette eau a partir de séanes ou de puits traditionnels de 4 a 6 m de profondeur. Son importance est

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capitale du fait de ses multiples fonctions : en plus de l'activite maraichere, elle sert a l'alimentation en eau des villages riverains de la vallee et du betail en saison seche.

1-1-4 : Les ressources vegetales creent un micro climat et ameliore la qualite du sol

Cette etude se limitera aux ressources vegetales de la vallee du fait de leurs caracteres speciaux et de leur role dans le domaine du maraichage. La vallee presente une vegetation claire semee essentiellement constituee de deux strates :

or Une strate arborée, formee d'un peuplement tres important de « neew *, arbre dont les fruits sont tres convoites par les populations en periode de soudure (cf. photo 1). C'est un arbre que l'on trouve uniquement au niveau de la vallee, cela s'explique sans doute par les conditions physiques particulieres qui caracterisent la zone. A cote du « neew *, on note Faidherbia albida (Kadd) qui constitue la plus importante source de fourrage pour les animaux en saison seche. Les especes secondaires sont Adansonia digitata, Tamarindus indica (Dakhaar), Balanites aegyptiaca (Soump), Acacia radiana (Seung), etc.

Photo 1: Végétation importante de « neew v

Cliche : Ndao 2009

En outre, on note une vegetation artificielle constituee de d'eucalyptus ou filao, et des arbres fruitiers comme l'acajou, les citronniers etc. Ces formations artificielles sont essentiellement localisees au niveau des perimetres maraichers, elles jouent dans la plus part des cas le role de brise vent et de haie.

or Une strate arbustive, dominee par combretum glutinosum (rat) et Guiera

senegalensis (Nguer), tres convoite par les petits ruminants au milieu de la

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saison seche. A cote de ces deux especes, on note une espece communement appelee « celaan , en Wolof, c'est une espece introduite dans la vallee par les maraichers. Cette vegetation diversifiee est d'une importance capitale pour le developpement du maraichage dans la vallee. Son role peut etre percu a travers trois fonctions principales :

or Atténuation de l'énergie des rayons solaires sur les terres de culture : en creant l'ombrage, les arbres empechent que le sol se rechauffe fortement, ce rechauffement entraine le dessechement de la terre suite a une forte evaporation. Ce role est surtout joue par l'eucalyptus, le « neew , et l'acajou qui ont un feuillage assez dense.

or Les arbres brisent l'énergie du vent : l'harmattan, faut-il le rappeler, est un puissant facteur d'erosion et accentue le taux d'evaporation du sol mais surtout l'evapotranspiration des cultures. Les formations vegetales, artificielles ou naturelles contribuent a diminuer la force de ce vent. Ainsi ils protegent les cultures contre ses effets dessechant et diminuent les dangers de l'erosion du sol. Les especes comme prosopus gelufloral, guiera senegalensis et le « celann , servent essentiellement de cloture, de haie et de brise vent (cf. photo 2). La cloture de l'ensemble des exploitations visitees est formee de ces especes, donnant l'allure d'un paysage bocager a travers une multitude de parcelles fermees.

Photo 2: Clôture et brise vent construites avec des « célaan »

Clôture et brise-vent

Cliché : Ndao 2009

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cr. La préservation et la transformation du sol : pour bien comprendre les effets des arbres sur les sols et par la, sur les cultures, qui leurs sont associées, il est nécessaire de savoir comment, oil et de quoi se nourrissent les cultures. En effet la plus part des cultures saisonnières puisent leur nourriture dans les couches peu profondes du sol (DUPRIEZ H. 1986, p74). Sur ces couches superficielles doivent donc se concentrer les aliments de ces cultures, autrement dit les matières minérales (provenant de la roche) et les éléments organiques dérivés de la décomposition des matières vivantes. Les arbres, par la chute de leurs feuilles contribuent fortement a enrichir et a renouveler ces couches superficielles du sol. « La richesse naturelle du sol depend beaucoup de l'activité des arbres et des nombreux petits animaux et micro-organismes qui vivent dans la litiere formée de feuille et de déchets deposes sur le sol 220. Le Faidherbia albida joue tres bien ce role. Cet arbre symbolique du paysage sérere a de fortes propriétés fertilisantes, a travers la capacité de ses racines a fixer l'azote au sol, mais également la chute de ses feuilles en début d'hivernage. « L'ombrage de l'arbre en feuilles pendant la saisons seche, la litière azotée qu'il depose juste avant l'hivernage se traduisent par une amelioration en profondeur de toute les variables de la fertilité23 0. Les cultures sont plus serrées et plus belles sous le couvert de cette espece que dans l'espace découverte. L'influence du Faidherbia albida sur le sol est unanimement soulignée par les agronomes et les forestiers (A. LERICOLLAIS, 1999, p. 128).

Les paysans séreres en sont également conscients, c'est ce qui explique la sélection et la préservation de cette espece dans tous les paysages agraires dans le Sine. Un proverbe sérere disant : « deux Faidherbia albida dans un champ equivalent a un grenier de mil 0, traduit l'importance accordée a cette arbre dans la culture sérere.

L'ombrage important de ce couvert végétal et ses multiples fonctions, combinée au bas relief de la vallée crée un micro climat relativement doux. La vallée est la zone la plus fraiche dans l'ensemble de l'espace communautaire, c'est ce qui explique son appellation de « boubaan 0 (fraicheur) par les populations.

22 H. DUPRIEZ et PH. LEENER, 1986, op. Cit. P 75

23 CHARREAU, 1970 cité par A. LERICOLLAIS, 1999, P. 128

46

Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de géographie, 2008/2009

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Malgré un certain nombre d'insuffisances de certaines conditions du milieu les facteurs physiques témoignent largement des potentialités favorables au maraichage.

Cependant l'activité maraichere n'est pas seulement tributaire de ces parametres agronomiques. L'homme y occupe une place centrale, lui qui conditionne les modes de production mais également la commercialisation des produits. Le role de la ressource humaine dans la filière maraichere s'apprécie sur trois domaines : la disponibilité, la mobilisation et l'organisation des acteurs, l'expérience des paysans, mais également la demande qui constitue un débouché important au niveau des marchés ruraux et urbains.

CHAPITRE 2 : FONDEMENTS HUMAINS ET ORGANISATION DES ACTEURS DU MARAICHAGE DANS LA CR DE NDIOB

Le peuplement de la CR de Ndiob remonte au xlveme, avec sa provincialisation par la cour royale de Diakhao sous le regne de Bour Sine Sankhaye Fama Marone24. Comme l'ensemble des communautés rurales du département de Fatick, cette collectivité est largement occupée par les séreres qui représentent 70% de la population. Ces derniers, originaires de la vallée du fleuve Sénégal seraient les premiers a débarquer sur la zone d'apres les données historiques. A leur suite, on note les Wolofs venus du Baol voisin en rapport avec la culture de l'arachide, ils font 18% de la population. Les peuls (io%) et les autres ethnies (2%) sont progressivement installés dans la zone de faRon occasionnelle. La figure 3 fait état de la répartition ethnique de la population de Ndiob.

24

NDIAYE I, 2000, la situation économique de la CR de Ndiob, rapport de stages, ANCAR, 25p

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Figure 3: Répartition ethnique de la population de Ndiob

Source : CADEL de Diakhao 2007

Cette population diversifiée, a dynamique sans cesse croissante constitue un facteur capital dans le développement de l'activité maraichere au niveau de la vallée de Ndiob.

I-2-1 : La démographie : dynamique, structuration et répartition spatiale.

Au cours de cette dernière décennie, la dynamique de la population de Ndiob est marquée par une croissance spectaculaire. En 1988, la communauté rurale comptait 11185 habitants. Depuis cette date, l'accroissement démographique se fait a un rythme élevé (cf. fig. 4). Apres l'analyse des projections de la DRPS de Fatick, on a constaté que la population, a un taux d'accroissement annuel de 3,7% (avec des taux partiels de 3% pour les femmes et 2,4% pour les hommes), devait atteindre 14990 habitants en 2004. Cependant a partir des recensements administratifs, effectués pour recouvrer la taxe rurale, elle est estimée a 14.297 habitants en 2004. Cette légère baisse par rapport aux projections peut s'expliquer a travers la minimisation des recensements par les chefs de ménage dans le but de limiter la charge de la taxe rurale ou en liaison avec les phénomenes migratoires. D'apres le dernier recensement administratif effectué en 2007 par le conseil rural de Ndiob, la population est actuellement estimée a environ 17245 habitants.

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Figure 4: Accroissement de la population de Ndiob, de 1998 à 2007

20000
18000

Population

16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000

0

population

1998

 

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

1149

1213

1277

1341

1405

1469

1533

1596

1660

1724

Années

Source : CRN 2009

Cette forte croissance démographique est marquée par une nette prédominance des jeunes, avec 70% pour les moins de 30 ans (dont un taux partiel de femmes tournant autour de 54%). Le rapport de masculinité donne un ratio de 84%, soit 100 femmes pour 80 hommes. La forte représentativité des jeunes constitue un atout important pour le maraichage, en matière de main d'oeuvre. La figure 5 montre la répartition de la population en fonction de l'age.

Figure 5: Répartition par âge de la population de Ndiob en 2007

67%

30%

3%

Enfants Adultes Vieux

70%

60%

Frequences

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Enfants Adultes Vieux

Ages

Source : CRN 2007

Par ailleurs la répartition spatiale de la population cache de fortes disparités (cf. carte
3). La densité estimée a 94 habitants /km2 en 1988 est aujourd'hui a 151
habitants/km2, si on considere le recensement de 2007. Les densités les plus fortes

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sont enregistrees au niveau des villages sereres de la vallee, a l'ouest de la communaute rurale.

Carte 3: Répartition spatiale de la population de Ndiob

Cette population inegalement repartie dans l'espace communautaire de Ndiob, a
comme principales activites : l'agriculture et l'elevage, avec des activites secondaires

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comme le commerce et l'artisanat. Les actifs représentant un taux de 57,66% sont occupés a 60% pour l'agriculture, 30% pour l'élevage et 10% pour le commerce et l'artisanat (cf. fig. 6).

Figure 6: Répartition socioprofessionnelle de la population de Ndiob

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Frequences

Agriculteurs Eleveurs Commerçants Artisants

Professions

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