VI-1 : Traitement statistique et cartographique
Les donnees obtenues sur le terrain ont fait l'objet de
deux traitements :
Or Un traitement statistique : le logiciel Microsoft
Excel 2007 nous a servi d'outils de traitement. Les donnees ont dans un premier
temps fait l'objet de depouillement manuel, puis saisies dans Excel, a partir
du quel on a construit differentes figures (diagrammes de repartitions, courbes
d'evolutions etc.), montrant l'evolution ou la repartition des phenomenes
etudies.
(r Le traitement cartographique a consiste
a une spatialisation des realites observees au niveau de notre zone d'etude.
Ainsi sont realisees : une carte de localisation de la zone d'etude, une carte
des zones d'enquete, une carte de repartition spatiale du peuplement de la CR,
une carte du domaine foncier favorable au maraichage, une carte des flux
quotidiens de population en direction de la zone production, et enfin une carte
des zones de commercialisation des produits maraichers. Les logiciels Arc VieW
et Paint, ont facilite la realisation de ces differentes cartes. La redaction
du document est exclusivement realisee a l'aide du logiciel Microsoft Word
2007.
VI-2 : L'analyse des résultats
Nous avons procede a une analyse multi variee qui a
allie une analyse quantitative et qualitative. L'analyse quantitative est faite
a partir des donnees quantitatives recueillies sur le terrain. Elle nous a
permis d'elaborer et d'interpreter des diagrammes de repartition ou d'evolution
sur des differents phenomenes observes sur le terrain (repartition des
maraichers en fonction : des formes d'exploitations, de l'age ; repartition des
modes d'acces a la terre et des modes de faire valoir etc.).
31
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
L'analyse qualitative est une analyse de cause a
effet, elle nous a permis de comprendre les relations qui existent entre les
conditions physiques du milieu, les ressources humaines et le
développement de l'activité maraichere dans la zone.
Les resultats de ce travail d'etude et de recherche
s'articulent autours de deux grandes parties :
rUne premiere partie qui traite des facteurs favorisant
le developpement du maraichage dans la CRN ;
or Une deuxieme partie qui aborde les caracteristiques,
des contraintes et des
incidences socio-economiques et spatiales du maraichage
dans la CRN.
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PREMIERE PARTIE :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LES FONDEMENTS DE L'ACTIVITE MARAiCHERE DANS LA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CR DE NDIOB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La production agricole resulte de la combinaison et
des interactions de facteurs principaux que sont les facteurs agronomiques
(parametres climatiques et pedologiques), mais egalement les facteurs humains
(disponibilite de la main d'wuvre, experience et expertise des hommes), sans
lesquels elle ne saurait se developper. Au Senegal, la diversite des conditions
physiques a conduit a un zonage pedoclimatique du territoire national, en
fonction des types de sols mais egalement des isohyetes, en 7 regions
ecologiques specialisees chacune a une type de production plus adaptee a ses
conditions.
Dans la communaute rurale de Ndiob, jadis specialisee
dans la culture de l'arachide comme l'ensemble du bassin de l'arachide,
l'activite maraichere a pris forme. Le developpement de cette derniere est
tributaire d'un certain nombre de fondements qu'il s'agira d'analyser dans
cette partie : ce sont les facteurs physiques (agronomiques) et humains
favorables a l'activite.
Ainsi cette partie sera essentiellement constituee de
deux chapitres :
1rL'analyse des facteurs physiques et leur role sur le
developpement des cultures maraicheres;
1rL'etude des ressources humaines et leur
influence dans le developpement du maraichage dans la CR.
33
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
CHAPITRE 1 : DES FACTEURS PHYSIQUES FAVORABLES AU
DEVELOPPEMENT DU MARAICHAGE
La CR de Ndiob, située dans le
département de Fatick fait partie de la zone centre ouest du bassin
arachidier. Ses conditions écologiques, (climatiques ou agronomiques)
sont a peu pres les mêmes que celles de l'ensemble du bassin arachidier,
en particulier le facteur pluviométrique qui demeure une contrainte
générale et fondamentale. Les sols sont en grande partie
caractérisés par leur homogénéité, le
réseau hydrographique est largement dominé par des eaux
souterraines et la végétation présente un peuplement
lache.
I-1-1 : Un climat favorable au maraîchage
La situation de la Communauté Rurale de Ndiob
dans le domaine tropical sahélosoudanien, d'apres le systeme de
classification de la FAO (pluviométrie inférieure ou égale
a 50o mm/an), a fait d'elle une zone principalement caractérisée
par deux saisons contrastées :
Une longue saison seche qui va de novembre a juillet et
subdivisée en trois sous saisons :
or Une sous saison appelée « seeck
0 s'étale d'octobre a janvier. Le début de cette
période est marqué par les récoltes et la fin de la
soudure dans la CR. C'est une période de transition entre l'hivernage et
la saison seche, elle se caractérise par une réduction des
précipitations et est favorable a la culture de la pasteque, et du
niébé de fourrage plantes peut exigeantes en eau et qui se
développent grace a la rosée et les traces d'humidité du
sol laissées par les précipitations. Pendant cette
période, les températures oscillent entre 25 et 30°C,
traduisant un taux d'évaporation faible, l'hygrométrie tourne
autour de 6o% (station météo de Diourbel). C'est une
période tres favorable au maraichage de contre saison, en raison des
faibles températures, mais aussi de la disponibilité de l'eau a
de faibles profondeur au niveau de la nappe phréatique, a l'image des
Niayes. En effet parmi les facteurs qui constituent le point fort de la
région des Niayes dans le domaine du maraichage, la
faiblesse
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
de la température et la proximité de la
nappe phréatique occupent une place centrale. La sous saison «
seeck )) marque la fin des grands travaux champêtres et le début
de l'activité maraichere dans la vallée de Ndiob.
cr La sous saison appelée «
ciid » qui va de février a avril est la période de
grande chaleur a cause de l'harmattan vent chaud et sec qui souffle plus ou
moins en permanence (8 mois sur 12) d'Est en Ouest. C'est un agent
érosif tres actif car emportant une bonne partie de la couche
superficielle du sol. Il constitue une véritable contrainte pour les
maraichers, car accentuant le taux d'évapotranspiration des cultures. Ce
vent desséchant les plantes, par l'accélération de leur
flétrissement est parfois a l'origine de faibles productions. Dans cette
période, les températures peuvent aller jusqu'à
40°C.
Or Et enfin la sous saison « varandam» va
généralement de fin avril a fin juin, il correspondant a la
période de régénération des arbres. Elle est
consacrée au défrichement et a la préparation des terres
de culture pluviales, marquant l'arrêt progressive de l'activité
maraichere au profit des grands travaux champêtres. Elle correspond
souvent a la récolte de certains produits maraichers comme la tomate,
l'oignon, l'aubergine, etc. C'est également la période de disette
chez les animaux, le tapis herbacé est quasiment disparu, le « saas
»ou Faidherbia albida tres prisé par les animaux commence a perdre
ses feuilles et les premieres pluies tardent de tomber. Le principal aliment du
bétail a cette période est le « nguer » ou guiera
senegalensis. Les températures tournent autours de 40° a 45°C,
en raison de la forte insolation.
La saison pluvieuse communément appelée
« Ndiig » s'étale sur 3 A 4 mois (juillet --
octobre)
C'est une période caractérisée
par l'arrivée des flux de mousson de l'anticyclone de
Sainte-Hélène. Ces flux constituent la principale source de
pluies pour la zone dans son ensemble. C'est un vent chaud et humide qui
progresse lentement du Sud au Nord, il atteint la CR de Ndiob vers fin juin-
début juillet.
35
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
Cette saison est la période pendant la quelle
se déroulent principalement les activités agricoles dans la
communauté rurale. L'activité maraichere y est peu
pratiquée. En effet certaines plantes comme la tomate, le piment etc. ne
sont pas adaptées aux conditions de l'hivernage : elles sont
vulnérables aux attaques des parasites et a la pluie qui est un
véritable facteur de destruction de leurs fleures ; l'oignon quant a lui
pourrit facilement avec la forte teneur en eau du sol. On note néanmoins
la culture de certains types de légumes comme l'aubergine, l'oseille, et
le gombo en association avec l'arachide ou dans les jardins de cases par les
femmes. Ces cultures ne sont pas destinées a la commercialisation, elles
servent a l'enrichissement de l'alimentation des ménages. Les
températures de cette période connaissent une relative baisse et
oscillent entre 25° et 30°.
C'est une période marquée par des
fluctuations avec la tendance a une installation tardive des pluies au cours de
ces dernières années.
Tableau 4: Répartition des saisons dans le
calendrier climatiques sérère
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
Jllt
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Saison sèche
|
Hivernage
|
|
|
« Ciid »
|
|
« caradam »
|
« Ndiig 0
|
|
« Seeck »
|
: Mois de transition entre saisons. Source : Ndao
2009
Au plan pluviométrique, on note depuis les
années 1960 une tendance a la baisse et a une forte variabilité
interannuelle des pluies dans la zone (même si on constate une
légère remonté ces dernières années) et des
périodes de secheresse de plus en plus fréquentes. Il faut noter
aussi une variabilité intra-annuelle principalement liée au
dynamisme de l'équateur météorologique et par
conséquent au front intertropical (FIT) (DIOP 1996), cité par
FALL19. Cette variation s'est traduite par un glissement des
isohyetes du Nord vers le Sud de 80 a 100 km (BADIANE et al
2000 WP 14). Au niveau de la CR, il est difficile d'avoir des
données statistiques a cause de l'inexistence de pluviometre dans la CR
jusqu'en 2005. Ainsi les données existantes avant cette
année
19 Samba FALL, 2006 ; sécurité
alimentaire et changements climatiques : typologie d'adaptation des
ménages ruraux à la variabilité climatique dans le Nord du
bassin arachidier du Sénégal (Département de
Diourbel), mémoire de fin d'étude, économie rurale,
ENSA-Thiès, page 18
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
ont souvent été assimilées a
celles de la communauté rurale de Diakhao oil est localisé le
poste officiel. Les pluies sont regroupées sur une moyenne de 37 jours
pendant lesquels tombent en moyenne 500 mm, inégalement réparties
dans l'espace et dans le temps. La pluviométrie des dix (10)
dernières années est caractérisée par une
évolution en dents de scie avec des pointes de 638,2 mm et 38 jours de
pluies en 2001, hauteur jamais atteinte. Cependant, l'analyse des
données montre que les quantités de pluies reçues en 1996
ont été très faibles 300,1 mm tandis qu'en 2002 en 33
jours, la communauté rurale a reçu 376 mm alors que la moyenne en
nombre de jours de pluies est de 37 jours. Le tableau 5 et la figure 1 montrent
l'évolution et la variation de la pluie dans la CR ces dernières
années.
Tableau 5: Croisé dynamique de la
pluviométrie de la CR de Ndiob de 1998 à 2007
Nb jours
Années
|
32
|
40
|
44
|
38
|
33
|
37
|
32
|
22
|
32
|
25
|
Cumul En mm
|
1998
|
418,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1999
|
|
571,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2000
|
|
|
487,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2001
|
|
|
|
638,2
|
|
|
|
|
|
|
|
2002
|
|
|
|
|
376
|
|
|
|
|
|
|
2003
|
|
|
|
|
|
597,5
|
|
|
|
|
|
2004
|
|
|
|
|
|
|
510,2
|
|
|
|
|
2005
|
|
|
|
|
|
|
|
566,1
|
|
|
|
2006
|
|
|
|
|
|
|
|
|
384
|
|
|
2007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
425,17
|
|
Cumul
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4974,87
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
mm
|
Source : CADEL de Diakhao
37
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
Figure 1: Evolution de la pluviométrie de la CR de
Ndiob de 1998 à 2007
Hauteur des pluies (en mm)
|
700 600 500 400 300 200 100
0
|
|
hauteur
|
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
2007 Années
Source : CADEL de Diakhao
La variation annuelle des précipitations
conditionne le niveau de la nappe phréatique. En effet, les pluies
constituent la principale source d'alimentation de cette dernière. Une
bonne année pluviométrique traduit une recharge de la nappe et
donc un bon potentiel hydrique pour le maraichage. Cependant, en cas de
déficit, le niveau de la nappe est faible et l'acces a l'eau pose
parfois probleme.
La zone dans son ensemble affiche une
hygrométrie avec des valeurs tres faibles presque toute l'année.
Les valeurs minimales de l'ordre de 4o a 6o% sont observées au mois de
février, mars et avril, tandis que les valeurs maximales de l'ordre de
90 a 98% parfois sont observées de juin a octobre. Cependant, ces
valeurs s'estompent sit8t l'hivernage passé. Une secheresse climatique
sévit durant presque toute la moitié de l'année et ne fait
place a une recharge hydrique consistante de l'air que vers la fin du mois de
juin. L'insolation dans la zone peut atteindre o9h/jour en saison des pluies et
ioh/jour en saison seche. Cette insolation suffisante est un atout
considérable pour le développement des cultures
légumières, floristiques et fruitières etc. En effet ces
types de cultures ne peuvent se développer qu'en pleine lumière,
elles appartiennent a la famille des héliophiles. L'insolation entre en
jeux dans la photosynthese, processus qui permet aux plantes d'utiliser
l'énergie solaire pour fabriquer a partir du gaz carbonique, les
glucides qui constituent leur matière
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
premiere. « La forme et la production des plantes
dependent fort de la quantite de lumieres qu'elles recoivent20
0.
I-1-2 : Les ressources pédologiques,
réservoir en eau et nutriment pour les cultures
Pour determiner les aptitudes pedologiques de la
communaute rurale de Ndiob, il est necessaire de connaitre les caracteristiques
des sols, autrement dit leur texture, leur structure et leur composition
chimique. L'etude pedologique de la CR de Ndiob nous permettra de deceler et
d'expliquer les types de sols favorables a l'activite maraichere et leur
localisation.
Les materiaux geologiques de la CR de Ndiob, comme
l'ensemble du pays serere, sont des calcaires marneux de l'Ypresien et du
Lutecien inferieur recouverts d'un manteau sableux quaternaire (LERICOLLAIS A.,
1999, p121). D'apres cet auteur, le micro relief de la zone s'est faconne dans
ce manteau sableux et les sols s'y sont developpes.
La communaute rurale de Ndiob a l'image du bassin
arachidier dans son ensemble, presente une diversite pedologique
caracteristique de la zone tropicale a climax climatique avec des sols
appartenant en grande partie a la famille des sols ferrugineux tropicaux ainsi
que des sols hydro morphes.
Les travaux de PELISSIER P. (1966) et A. LERICOLLAIS
(1999) sur les caracteristiques principales des sols dans le bassin arachidier,
et du Ministere de l'environnement et de la protection de la nature en (Aofit
1999), intitulee Plan d'amenagement et de gestion des terroirs dans la
communaute rurale de Ndiob, nous ont permis d'identifier quatre types de sols
dans la CR de Ndiob :
Or Les sols « Dior » :
Les sols dior sont derives de sables quartzeux
relativement grossiers, ils apparaissent sous forme de dune ou d'epais matelas
de sable et presentent differents facies de sols ferrugineux tropicaux dont les
nuances relevent d'un lessivage plus ou moins accentue en fonction de la
pluviosite, et de la situation topographiques (P. PELISSIER
1966, P54).
20 H. DUPRIEZ et PH. LEENER, 1986 : Agriculture
tropicale en milieu paysan africain, terre et vie, l'harmattan p. 115
39
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
De texture sableuse, les sols « dior » ou
sols ferrugineux tropicaux lessives presentent en surface (o a 5cm) un profil
caracterise par des sables delies, gris-beige avec quelques debris organiques
non decomposes. Au- dessous, l'horizon humifere brun-claire de texture sableuse
avec des agregats faciles a ecrase, presente une epaisseur de 5 a 25 cm. Un
horizon plus rouge lui succede, de 25 a 17o cm d'epaisseur, avec des sables
recouverts d'une pellicule ferrugineuse. Cet horizon est d'une texture
legerement argileuse et comporte des agregats dont la cohesion reste faible. En
fin des sables rose-pales font la jonction avec le materiau originel (A.
LERICOLLAIS 1999).
Ces sols sont pauvres en matieres organiques et leur
structure meuble tres poreuse fait qu'ils ont une faible capacite de retention
d'eau, l'espace entre les grains laisse passer facilement l'eau. Ils couvrent
19% de la superficie de la CR et constituent neanmoins un domaine
specifiquement propice a la culture du mil « sauna 0, de l'arachide mais
egalement de la pasteque. Cependant, leur texture sablonneuse les rend legers
et permeables, leur structure instables traduit en grande partie leur
vulnerabilite a la deflation eolienne et au lessivage vertical des
precipitations, qui occasionne la migration en profondeur des elements
chimiques, accentuant leur pauvrete.
r Les sols « deck-dior » :
Les sols « deck- dior » constituent une
transissions entre les sols « dior » et les sols « deck ».
Ils sont de texture sablo-argileux et riche en matières organiques, ces
types de sol sont propice a la culture du mais et du sorgho mais surtout de
l'arachide. Ils sont localises dans la partie sud-est et au Nord de la
communaute rurale. Ils s'etendent sur une superficie 7980 ha soit 65% des
terres de la CR.
cr Les sols deck et les sols
de bas fond:
Ces sols revêtent plus d'interêt pour
notre etude car ils constituent le domaine de l'activite maraichere dans la CR.
On les reconnait par leur couleur noirâtre due a une forte teneur en
argile « les pedologues les qualifient de sols bruns parce qu'ils sont
humifies de maniere homogène sur tout le profile21 0. Ils ont
une repartition morcelee coincidant avec les vallees de la CR, les depressions
inter dunaires, les bas
21 R. MAIGNIEN, 1959, cité par P PELISSIER,
1966 dans : les paysans du Sénégal : les civilisations agraires
du cayor à la Casamance, Imprimerie FABREGUE, p56.
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
fonds ou généralement les axes de drainage
local, même tres légères. Ils couvrent une superficie de
1710 ha soit 15% de la surface communautaire.
Ce sont des sols hydro morphes un peu lessivés
au niveau des « cuvettes d'inter dune 0. L'érosion éolienne
des dunes environnantes et le ruissellement en hivernage leur procurent un taux
important en humus et toute sorte de matière organique, une forte
proportion de limon et une teneur en argile d'autant plus forte que leur
topographie est plus basse.
De 0 à 20 cm de profondeur, ils
présentent un horizon humidifié recouvert par place d'une
litière formée de débris de matières organiques, et
d'une fine couche de sable gris-beige déliées sans structure ;
puis jusqu'à 20 cm, l'horizon est faiblement poreux, ce qui traduit sa
très bonne capacité de rétention d'eau. De 20 à 70
cm, on a un horizon de couleur brun plus soutenue qu'en surface,
légèrement marbrée de beige et un peu plus argileux
jusqu'à 50 cm, frais et assez meuble au-dessous, de structure nuciforme
et de bonne cohésion (A.
LERICOLLAIS 1999 p 122 a
123).
Ces sols sont chimiquement plus fertiles que les sols
dior. Leur forte teneur en argile, limon et humus fait qu'ils sont plus
nourrissants pour les plantes que tout autre type de sols ( H. DUPRIEZ et P H.
LEENER, 1986 p.84). Ce mélange leur procure une structure grumeleuse
facilement pénétrable par les racines des plantes, par
conséquent nécessitant peu d'effort pour les opérations de
labour. « Les analyses des pédologues, révèlent
d'autres part que les sols deck bénéficient en particulier d'une
teneur plus estimable en chaux échangeable * (PELISSIER P. 1966, p56).
La différence de texture de l'horizon de surface a une importante
incidence agronomique. Ils ont une réserve en eau utile (réserve
facilement utilisable par les plantes) tres importante.
La caractéristique de ces sols leur donne une
allure proche de celle du sol des Niayes. C'est d'ailleurs ce qui traduit leurs
immenses atouts pour le maraichage de contre saison.
Or Les sols latéritiques :
Localisés au Nord Ouest de Ndiob et a quelques
endroits a l'Est (Ndodie et Soupa sérere), ils se
caractérisent par leur texture hétérogène et leur
composition chimique tres riche en oxyde de fer. Ainsi ils sont incultes et
servent souvent de zone de
41
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
pasturage en hivernage. Ces sols couvrent une superficie
de 114 ha soit 1% de l'espace communautaire.
Figure 2: Répartition des différents
types de sols de la CR de Ndiob
Deck- dior Dior
Deck Latéritiques
Types de sols
Frequences
40%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
Source : CADEL de Diakhao
I-1-3- : Les ressources en eaux : le facteur principal de
l'activité maraîchère
La communauté rurale de Ndiob, a l'image d'une
bonne partie de la région de Fatick, a un réseau hydrographique
essentiellement tributaire d'un climat sahélo-soudanien qui se
caractérise par une saison pluvieuse de courte durée. Les
ressources en eau de la CR peuvent 8tre classées en deux groupes
:
41' Les eaux de surface :
La CR de Ndiob fait parti des collectivités
locales n'ayant ni littoral, ni cour d'eau permanent. Ses eaux superficielles
sont essentiellement composées :
De bas fonds inondables durant la saison des pluies et
qui sont localisés dans la zone de la vallée morte du Sine,
principale zone d'exploitation du maraichage dans la CR. Cette vallée
remonte au Nord vers la région de Diourbel ; c'est une des
vallées qui ont été intégrées par le projet
« Vallées Fossiles 0 ;
Des mares ou marigots souvent précaires
(sambame, soul, khalakh, etc.) localisées dans des zones
dépressionnaires et de certains axes de drainages secondaires. Ces
dernières peuvent conserver de l'eau jusqu'en mi-novembre.
Elles
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
sont d'une grande utilité pour la culture de
pasteque partout dans la CR, en novembre: en effet les paysans utilisent ces
eaux pour l'arrosage de cette culture a cette période oil les pluies ont
pratiquement cessé. Elles servent également a l'abreuvement du
bétail surtout pendant l'hivernage.
Les eaux souterraines :
La communauté rurale de Ndiob appartient au
bassin sédimentaire du secondaire et du tertiaire. L'analyse de son
hydrogéologie a été faite par extrapolation, en tenant
compte des données disponibles au nord de la région de Diourbel
(notamment le département de 'Tivaouane). En effet, les aquiferes qui se
situent dans cette partie de la région de 'Thies sont rencontrées
au niveau de la région de Diourbel et au nord de la région de
Fatick, oil se trouve la CR de Ndiob. Les eaux souterraines de la CR sont
captées a travers deux principales nappes dont la plus importante
intéresse l'étendue du territoire national ; il s'agit de la
nappe maestrichtienne qui mesure entre 200 et 500 m de profondeur, avec une
potabilité relativement bonne a médiocre. Cette nappe avec ses
eaux saumatres est la source d'alimentation des forages et puits de la CR, elle
assure également l'alimentation en eau du bétail en saison
seche.
La nappe phréatique se localise dans la partie
Ouest de la communauté rurale, notamment au niveau de la vallée.
C'est un aquifere qui repose sur la premiere couche imperméable
rencontrée a partir de la surface du sol. Sa profondeur varie suivant
les zones ; elle est atteinte entre 4-5-10 m. On peut dire que cette
différence de profondeur, a l'image de celle de la plus part des nappes
phréatiques obéit aux différents niveaux que
présente le relief de la vallée. En effet selon M. POIREE et CH.
OLLIER (1957, p 47), « les nappes phréatiques présentent
sensiblement les mêmes ondulations que celle de la surface du sol mais
avec une certaine atténuation *. Cette nappe phréatique par sa
faible profondeur représente le facteur le plus déterminant du
développement de l'activité maraichere dans la vallée de
Ndiob. Elle présente une eau de qualité piégée
entre les sables quaternaires et joue un role similaire a celui de l'aquifere
des Niayes dans la zone. L'acces a son eau ne demande pas beaucoup de moyens.
La plus part des maraichers exploitent cette eau a partir de séanes ou
de puits traditionnels de 4 a 6 m de profondeur. Son importance est
43
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
capitale du fait de ses multiples fonctions : en plus de
l'activite maraichere, elle sert a l'alimentation en eau des villages riverains
de la vallee et du betail en saison seche.
1-1-4 : Les ressources vegetales creent un micro climat
et ameliore la qualite du sol
Cette etude se limitera aux ressources vegetales de la
vallee du fait de leurs caracteres speciaux et de leur role dans le domaine du
maraichage. La vallee presente une vegetation claire semee essentiellement
constituee de deux strates :
or Une strate arborée, formee d'un peuplement
tres important de « neew *, arbre dont les fruits sont tres convoites par
les populations en periode de soudure (cf. photo 1). C'est un arbre que l'on
trouve uniquement au niveau de la vallee, cela s'explique sans doute par les
conditions physiques particulieres qui caracterisent la zone. A cote du «
neew *, on note Faidherbia albida (Kadd) qui constitue la plus importante
source de fourrage pour les animaux en saison seche. Les especes secondaires
sont Adansonia digitata, Tamarindus indica (Dakhaar), Balanites aegyptiaca
(Soump), Acacia radiana (Seung), etc.
Photo 1: Végétation importante de «
neew v
Cliche : Ndao 2009
En outre, on note une vegetation artificielle
constituee de d'eucalyptus ou filao, et des arbres fruitiers comme l'acajou,
les citronniers etc. Ces formations artificielles sont essentiellement
localisees au niveau des perimetres maraichers, elles jouent dans la plus part
des cas le role de brise vent et de haie.
or Une strate arbustive, dominee par combretum glutinosum
(rat) et Guiera
senegalensis (Nguer), tres convoite par les petits
ruminants au milieu de la
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
saison seche. A cote de ces deux especes, on note une
espece communement appelee « celaan , en Wolof, c'est une espece
introduite dans la vallee par les maraichers. Cette vegetation diversifiee est
d'une importance capitale pour le developpement du maraichage dans la vallee.
Son role peut etre percu a travers trois fonctions principales :
or Atténuation de l'énergie des rayons
solaires sur les terres de culture : en creant l'ombrage, les arbres empechent
que le sol se rechauffe fortement, ce rechauffement entraine le dessechement de
la terre suite a une forte evaporation. Ce role est surtout joue par
l'eucalyptus, le « neew , et l'acajou qui ont un feuillage assez
dense.
or Les arbres brisent l'énergie du vent :
l'harmattan, faut-il le rappeler, est un puissant facteur d'erosion et accentue
le taux d'evaporation du sol mais surtout l'evapotranspiration des cultures.
Les formations vegetales, artificielles ou naturelles contribuent a diminuer la
force de ce vent. Ainsi ils protegent les cultures contre ses effets dessechant
et diminuent les dangers de l'erosion du sol. Les especes comme prosopus
gelufloral, guiera senegalensis et le « celann , servent essentiellement
de cloture, de haie et de brise vent (cf. photo 2). La cloture de l'ensemble
des exploitations visitees est formee de ces especes, donnant l'allure d'un
paysage bocager a travers une multitude de parcelles fermees.
Photo 2: Clôture et brise vent construites avec
des « célaan »
Clôture et brise-vent
Cliché : Ndao 2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
cr. La
préservation et la transformation du sol : pour bien comprendre les
effets des arbres sur les sols et par la, sur les cultures, qui leurs sont
associées, il est nécessaire de savoir comment, oil et de quoi se
nourrissent les cultures. En effet la plus part des cultures
saisonnières puisent leur nourriture dans les couches peu profondes du
sol (DUPRIEZ H. 1986, p74). Sur ces couches superficielles doivent
donc se concentrer les aliments de ces cultures, autrement dit les
matières minérales (provenant de la roche) et les
éléments organiques dérivés de la
décomposition des matières vivantes. Les arbres, par la chute de
leurs feuilles contribuent fortement a enrichir et a renouveler ces couches
superficielles du sol. « La richesse naturelle du sol depend beaucoup de
l'activité des arbres et des nombreux petits animaux et micro-organismes
qui vivent dans la litiere formée de feuille et de déchets
deposes sur le sol 220. Le Faidherbia albida joue tres bien ce role.
Cet arbre symbolique du paysage sérere a de fortes
propriétés fertilisantes, a travers la capacité de ses
racines a fixer l'azote au sol, mais également la chute de ses feuilles
en début d'hivernage. « L'ombrage de l'arbre en feuilles pendant la
saisons seche, la litière azotée qu'il depose juste avant
l'hivernage se traduisent par une amelioration en profondeur de toute les
variables de la fertilité23 0. Les cultures sont plus
serrées et plus belles sous le couvert de cette espece que dans l'espace
découverte. L'influence du Faidherbia albida sur le sol est unanimement
soulignée par les agronomes et les forestiers (A. LERICOLLAIS, 1999, p.
128).
Les paysans séreres en sont également
conscients, c'est ce qui explique la sélection et la préservation
de cette espece dans tous les paysages agraires dans le Sine. Un proverbe
sérere disant : « deux Faidherbia albida dans un champ equivalent a
un grenier de mil 0, traduit l'importance accordée a cette arbre dans la
culture sérere.
L'ombrage important de ce couvert
végétal et ses multiples fonctions, combinée au bas relief
de la vallée crée un micro climat relativement doux. La
vallée est la zone la plus fraiche dans l'ensemble de l'espace
communautaire, c'est ce qui explique son appellation de « boubaan 0
(fraicheur) par les populations.
22 H. DUPRIEZ et PH. LEENER, 1986, op. Cit. P 75
23 CHARREAU, 1970 cité par A. LERICOLLAIS,
1999, P. 128
46
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
Malgré un certain nombre d'insuffisances de
certaines conditions du milieu les facteurs physiques témoignent
largement des potentialités favorables au maraichage.
Cependant l'activité maraichere n'est pas
seulement tributaire de ces parametres agronomiques. L'homme y occupe une place
centrale, lui qui conditionne les modes de production mais également la
commercialisation des produits. Le role de la ressource humaine dans la
filière maraichere s'apprécie sur trois domaines : la
disponibilité, la mobilisation et l'organisation des acteurs,
l'expérience des paysans, mais également la demande qui constitue
un débouché important au niveau des marchés ruraux et
urbains.
CHAPITRE 2 : FONDEMENTS HUMAINS ET ORGANISATION DES
ACTEURS DU MARAICHAGE DANS LA CR DE NDIOB
Le peuplement de la CR de Ndiob remonte au xlveme,
avec sa provincialisation par la cour royale de Diakhao sous le regne de Bour
Sine Sankhaye Fama Marone24. Comme l'ensemble des communautés
rurales du département de Fatick, cette collectivité est
largement occupée par les séreres qui représentent 70% de
la population. Ces derniers, originaires de la vallée du fleuve
Sénégal seraient les premiers a débarquer sur la zone
d'apres les données historiques. A leur suite, on note les Wolofs venus
du Baol voisin en rapport avec la culture de l'arachide, ils font 18% de la
population. Les peuls (io%) et les autres ethnies (2%) sont progressivement
installés dans la zone de faRon occasionnelle. La figure 3 fait
état de la répartition ethnique de la population de
Ndiob.
24
NDIAYE I, 2000, la situation économique de la CR de
Ndiob, rapport de stages, ANCAR, 25p
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
Figure 3: Répartition ethnique de la population
de Ndiob
Source : CADEL de Diakhao 2007
Cette population diversifiée, a dynamique sans
cesse croissante constitue un facteur capital dans le développement de
l'activité maraichere au niveau de la vallée de
Ndiob.
I-2-1 : La démographie : dynamique, structuration
et répartition spatiale.
Au cours de cette dernière décennie, la
dynamique de la population de Ndiob est marquée par une croissance
spectaculaire. En 1988, la communauté rurale comptait 11185 habitants.
Depuis cette date, l'accroissement démographique se fait a un rythme
élevé (cf. fig. 4). Apres l'analyse des projections de la DRPS de
Fatick, on a constaté que la population, a un taux d'accroissement
annuel de 3,7% (avec des taux partiels de 3% pour les femmes et 2,4% pour les
hommes), devait atteindre 14990 habitants en 2004. Cependant a partir des
recensements administratifs, effectués pour recouvrer la taxe rurale,
elle est estimée a 14.297 habitants en 2004. Cette légère
baisse par rapport aux projections peut s'expliquer a travers la minimisation
des recensements par les chefs de ménage dans le but de limiter la
charge de la taxe rurale ou en liaison avec les phénomenes migratoires.
D'apres le dernier recensement administratif effectué en 2007 par le
conseil rural de Ndiob, la population est actuellement estimée a environ
17245 habitants.
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
Figure 4: Accroissement de la population de Ndiob, de
1998 à 2007
20000 18000
Population
|
16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000
|
0
population
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
1149
|
1213
|
1277
|
1341
|
1405
|
1469
|
1533
|
1596
|
1660
|
1724
|
Années
Source : CRN 2009
Cette forte croissance démographique est
marquée par une nette prédominance des jeunes, avec 70% pour les
moins de 30 ans (dont un taux partiel de femmes tournant autour de 54%). Le
rapport de masculinité donne un ratio de 84%, soit 100 femmes pour 80
hommes. La forte représentativité des jeunes constitue un atout
important pour le maraichage, en matière de main d'oeuvre. La figure 5
montre la répartition de la population en fonction de l'age.
Figure 5: Répartition par âge de la
population de Ndiob en 2007
67%
30%
3%
Enfants Adultes Vieux
70%
60%
Frequences
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Enfants Adultes Vieux
Ages
Source : CRN 2007
Par ailleurs la répartition spatiale de la
population cache de fortes disparités (cf. carte 3). La
densité estimée a 94 habitants /km2 en 1988 est
aujourd'hui a 151 habitants/km2, si on considere le recensement
de 2007. Les densités les plus fortes
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
sont enregistrees au niveau des villages sereres de la
vallee, a l'ouest de la communaute rurale.
Carte 3: Répartition spatiale de la population de
Ndiob
Cette population inegalement repartie dans l'espace
communautaire de Ndiob, a comme principales activites : l'agriculture et
l'elevage, avec des activites secondaires
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
comme le commerce et l'artisanat. Les actifs
représentant un taux de 57,66% sont occupés a 60% pour
l'agriculture, 30% pour l'élevage et 10% pour le commerce et l'artisanat
(cf. fig. 6).
Figure 6: Répartition socioprofessionnelle de la
population de Ndiob
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Frequences
Agriculteurs Eleveurs Commerçants Artisants
Professions
|