1. 2. 2 Les températures
Pour les sites de Birnin Lokoyo et de Doutchi, nous avons
utilisé les données de la station de Doutchi. Nos analyses ont
porté sur les moyennes minimales et
maximales*. Les températures
moyennes minimales sont enregistrées en décembre
et janvier (respectivement 16.6°c et 16.7°c) qui correspondent aux
minima absolus tandis que le mois d'août enregistre le second minimum qui
est de l'ordre de 23.3 °c. Ce second minimum coïncide avec le maximum
de précipitations. Le maximum principal est atteint en avril (40.
4°c). Le second maximum est enregistré en octobre (35.°c). La
figure 7 montre que les températures sont constantes durant toute
l'année ce qui est une des caractéristiques du climat. La
constance de la chaleur aura pour conséquence une évaporation
importante qui influencera sur les ressources en eau aussi bien souterraine que
de surface.
Figure 7: Variation des températures à la
station de Doutchi (1996-2003)
Source: DMN
Pour analyser les températures pour le site de Sormo,
nous avons utilisé les données de la station de Gaya (figure 8).
Les températures moyennes sont variables suivant les saisons. On
enregistre pour la zone de Gaya 2 maxima et 2 minima. Le premier maximum est
observé en avril. Les températures moyennes minimales et
maximales sont respectivement 27.18°c et 40.31°c pour la
période 1970-1997 (DAMBO; 2000). Le second maximum est enregistré
en octobre avec des moyennes proches de 30°c. En Avril, la
température baisse progressivement avec l'arrivée de la mousson
pour atteindre une moyenne de 28.81°c. Pour le mois de janvier, il
coïncide avec le minimum absolu qui est de l'ordre de 25°c en
moyenne. L'amplitude thermique est de l'ordre de 7.25°c. Les
températures élevées ont une influence sur les eaux de
surface car elles se traduisent par une ETP élevée. Ainsi elles
entraînent le tarissement des mares. L'ETP traduit la demande
évaporatoire dans un milieu donné, c'est-à-dire l'ensemble
de facteurs qui influent sur les pertes
d'eau dans l'atmosphère. La moyenne calculée sur
une période de 20 ans est de 2001 mm pour la région des Dallols
Foga et Maouri.(BUCO et Géoconseil).
FIGURE 8: Variations des températures à la
station de Gaya (1970-1997)
Source:DMN
1. 3 Typologie et rôle des bas-fonds dans les
stratégies paysannes 1. 3. 1 Typologie des bas-fonds
Les bas-fonds occupent une place limitée au sein des
paysages africains. 5 à 10 % des surfaces étudiées par
télédétection. D'après la typologie
esquissée par ALBERGEL & al (1993) dans le cadre d'un programme de
recherche sur les bas-fonds en zone soudano-sahélienne (entre 600 et
1600 mm), quatre (4) types sont identifiés en fonction des leurs
caractéristiques climatiques notamment pluviométriques dans deux
grands domaines géologiques (les formations cristallines du vieux
bouclier pénéplané Ouest africain et les formations
sédimentaires marines du bassin sénégalomauritanien), les
bas-fonds situés au Nord de l'isohyète 600 mm, ceux compris entre
les isohyètes 600 et 1000 mm, la catégorie est constituée
des bas-fonds dont la pluviométrie est comprise entre 1000 et 1200 mm et
enfin les bas-fonds situés plus au sud précipitations
supérieures à 1200 mm.
Pour notre cas, nous classons les bas-fonds de Birnin Lokoyo
et de Doutchi dans le type appartenant à la famille des bas-fonds dont
la pluviométrie est inférieure à 600 mm. Quant au bas-fond
de Sormo, il est inclus dans la famille de bas-fonds dont la
pluviométrie est comprise entre 600 et 1000 mm.
Ces bas-fonds occupent les zones déprimées ou
inter dunaires dans le lit du Dallol Maouri, une large plaine présentant
une allure ondulée du fait de l'alternance accumulations sableuses et
dépressions. Ainsi en fonction des relations entre la nappe
phréatique subaffleurante et les plans d'eau, on distingue deux types
des bas-fonds:
Les bas-fonds à mares permanentes, situés dans
le Dendi les mares sont alimentées par la nappe phréatique
subaffleurante pendant une bonne partie de l'année (c'est l'exemple de
la mare de Sormo).
Le second type regroupe les bas-fonds qui abritent les mares
semi-permanentes. Dans ce cas les fonds de mares ne communiquent plus avec la
nappe, et elles s'assèchent par évaporation .
Spécifiquement, deux profils réalisés
(Figure 9) nous montrent que le bas-fond de Birni Lokoyo qui correspond au lit
du kori principal alimentant la mare est encaissé dans la topographie.
La pente longitudinale de ce bas-fond est forte.
En amont (la tête du bas-fond) où les pentes
transversale et longitudinale sont fortes, le ruissellement est
concentré, le bas-fond est incisé. Le profil transversal du
bas-fond concave, les sols sont colluvioalluviaux, tandis que vers l'aval le
fond devient plat par épandage de sable transporté par le kori.
le bas-fond s'élargit, et son profil transversal subhorizontal de pente
faible, les sols sont essentiellement alluviaux.
Pour le site de Doutchi, on obtient une cuvette, une
dépression fermée où tous les koris convergent. Les
profils (Figure 10) réalisés sur deux transects montrent que le
bas-fond est encaissé, ce qui explique l'importante sédimentation
dans le lit mineur qui correspond à la mare favorisant son
assèchement.
S 1 N S 2 N
P P
T G BF
Amont
T
G BF
Aval
FIGURE 9: Profils topographiques réalisés
à partir de la carte topographique de Dogondoutchi au
1/200000ème (secteur de Birnin Lokoyo)
Figure 10: profils topographiques réalisés
à partir de la carte topographique de Dogondoutchi au
1/200000ème (secteur de Doutchi)
SW 1 T P NE
D C G
S P 2
T G C
Le bas-fond de Sormo a un fond concave et correspond au lit
mineur du Dallol Maouri. Cependant les profils montrent que ce bas-fond n'est
pas encaissé (Figure11).
BF
SW 1 D t N E
D m
T
G D allol N E
P
SW
2 T
G
FIGURE 11: profils topographiques réalisés
à partir de la carte topographique de Sabongari2 c
a1/50000ème
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