2. 3. 2. Les talus
Les rebords de plateaux se distinguent facilement des autres
unités du paysage par la pente. Ce sont des talus d'éboulis,
à forte pente, dominés par une corniche de pente raide. Ils sont
de forme concave. Le talus est fragilisé par l'absence d'une
végétation déficiente. La roche nue des grès
argileux y subit une désagrégation granulaire. Les
éléments grossiers provenant de l'éclatement de la couche
ferrugineuse et de la roche gréseuse se répandent par
gravité pour former des éboulis. Ces éboulis sont
évacués sous l'action du ruissellement.
Cependant on note un certain tri, les éléments
de grande taille se trouvent au sommet et peuvent transiter par gravité
pour se déposer sur la base du talus: c'est le cas du talus du plateau
Mazanfari (carte 6) dont la base est jonchée par les blocs de cuirasse
provenant du démantèlement de la corniche.
Les éboulis de petites tailles sont
entraînés par le ruissellement à caractère
torrentiel provenant des sommets de plateaux. On parle d'un transit des
éboulis par colluvionnement. Les formes d'érosion les plus
spectaculaires affectant le talus sont des grands ravins de suffosion les
mêmes qui festonnent la corniche. Celle-ci se débite en des
débris qui se répandent sur le talus.
Ces ravins drainent à la fois les eaux du ruissellement
de la surface sommitale et celles du talus. Ils ont une compétence
torrentielle leur permettant d'entraîner des matériaux de toutes
dimensions, et même les plus gros loin du champ de talus. C'est pourquoi
on trouve des éboulis dans le fond des ravines qui entaillent le
glacis.
Les conditions édaphiques et hydriques sont
contraignantes, sols absents ou squelettiques, pentes fortes entraînant
un fort coefficient de ruissellement font que la couverture
végétale est extrêmement pauvre sur le talus. Elle se
limite à Combretum micrantum et Guiera senegalensis rabougris
et de graminées qui se contractent le long des koris où les
conditions édaphiques sont encore favorables. Ces maigres ressources
floristiques sont exploitées pour satisfaire le besoin en bois de la
population et servent de pâturage aux animaux. Ainsi les nombreuses
souches rencontrées montrent la dégradation que subit cette
ressource sous l'action de la péjoration climatique couplée
à la croissance démographique sans précédent.
L'érosion atteint un seuil difficilement
réversible; d'où l'urgence d'agir afin de réduire la
vitesse et le taux du ruissellement et stopper le ravinement sur le glacis.
2. 3. 3 Les glacis
Ils constituent les unités géodynamiques les
plus étendues au sein de ce bassin versant. Entre 230 et 190 m
d'altitude, les glacis s'étendent en surface plane mais
régulièrement inclinée de 4 à 2 % de la base du
versant vers le fond de la vallée. Ce sont des terrains à priori
peu favorables au ruissellement (sols sableux et profonds, pentes faibles).
Les glacis sont fragilisés par une mise en valeur sans
mesure conservatoire et du fait d'un recouvrement meuble plus sensible à
l'érosion. La surface des glacis est marquée par des
irrégularités liées à l'apparition des plages nues
et de blocs de cuirasse observés au pied du versant du plateau
Mazanfari.
La partie amont du glacis est de texture sablo-limoneuse comme
l'illustre le tableau 15 et avec une croûte d'érosion due à
la déflation éolienne et un écoulement aréolaire
décapant la mince couverture sableuse. A ce niveau, Ies glacis ne sont
plus fonctionnels car ils sont incisés par les écoulements
linéaires en provenance de sommets de plateaux et de talus. Ces
écoulements creusent des ravines du fait de la nature du sol et de la
pente (une pente >2 %).
L'efficacité de l'érosion hydrique sur les
glacis est la conséquence directe de l'accroissement du ruissellement
provoqué par la dégradation de la couverture
végétale sur la surface du plateau et le versant
gréseux.
Il apparaît alors en aval des chenaux
d'écoulement bien hiérarchisés passant de l'état de
rigoles à celui de ravines qui se regroupent par coalescence pour donner
des grands koris entaillant le glacis jusqu'à l'aval où ils
débouchent dans le bas-fond. Le kori principal et ses affluents
latéraux en sont une bonne illustration.
Les glacis sont couverts par une savane arbustive à
dominance de Guiera senegalensis qui se dégrade surtout sous
l'effet de l'extension de culture vers les versants.
L'analyse de formations superficielles sur les glacis montre une
prépondérance du sable et de limon dans la composition des sols.
Les sols sont sablo-limoneux à limono-sableux ce qui serait à
l'origine de la fragilité des glacis d'où le
phénomène intense de l'érosion
accélérée par la dégradation de la couverture
végétale.
Les échantillons respectivement prélevés
sur la berge droite d'une ravine au pied du talus de Doutchin Mazanfari et la
berge gauche d'une autre ravine située à l'est de Illéla
2, montrent une succession de bancs sédimentologiques (Figure 32).
FIGURE 32: Coupe schématique de berges de koris
de deux ravines observées sur le glacis
Pour la ravine, les échantillons sont notés E1a
limono-sableux de couleur ocre et épaisse de 0m 63. C'est un banc
homogène (So = 1.58) à sédiment très bien
classés avec un indice de classement ou sorting ou déviation
standard ö = 0.04 mm qui présente une forte asymétrie vers
les petites tailles (Ski = 1). Cette couche repose sur un banc sablo-limoneux
(E1b) épais de 0m 42. Ce banc tout comme le premier est homogène
(So = 1.76), très bien classé (ö = 0.04) présentant
une dissymétrie vers les particules de grandes tailles (Ski = 0.28
mm).
Quant à la seconde coupe, elle montre une succession de
deux bancs homogènes qui présentent une asymétrie vers
les particules de tailles petites avec respectivement de la base au sommet :
Ski= 0.6 et 0.72 mm. Un banc superficiel de texture sableuse
rubéfié épais de 0m 83 très bien classé
(ö = 0.12
Frequences %
Frequences %
100
40
90
80
70
60
50
30
20
10
100
0
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
E1a Sormo
E1b Sormo
FR FC
FR FC
mm et So = 2) et un second banc sablo-limoneux de couleur ocre
d'une épaisseur de 0m 34. Ce banc est moyennement classé et
homogène (ö = 0.71 et So = 1.76).
Les courbes de fréquences cumulatives sont de type
sigmoïde caractérisant des dépôts banals dans le lit
de cours d'eaux (figure 33 et 34).
Figure 33 : Courbes des fréquences des
échantillons glacis (berge droite de la ravine)
Figure 34 : Courbes des fréquences des
échantillons glacis (berge gauche kori Illéla II)
Frequences %
Frequences %
100
100
40
60
20
90
80
70
50
30
10
40
90
80
60
50
30
20
70
10
0
0
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
E2a Sormo
E2b Sormo
FR FC
FR FC
La granulomérie des différentes particules montre
que les sols de glacis sont limono-sableux ou sablo-limoneux comme illustre le
tableau 14.
En résumé, nous pouvons dire que les glacis sont
affectés par une généralisation de l'érosion
hydrique dont les conséquences sont manifestes dans le bas-fond et se
traduisent d'une part par le ravinement à l'entrée du bas-fond
(photo 11) et d'autre l'ensablement de la mare d'où l'étalement
des eaux et le tarissement par évaporation et infiltration.
TABLEAU 14: Analyse granulométrique des
échantillons prélevés sur les glacis (Sormo)
|
Argile+ limon
|
Sable fin
|
Sable grossier
|
Berge droite
|
E1a
|
59.77
|
36.43
|
3.8
|
E1b
|
28.96
|
67.04
|
4
|
Berge gauche
|
E2a
|
31.52
|
50.17
|
18.31
|
E2b
|
32.63
|
59.36
|
8.01
|
PHOTO 11: Ravinement à l'entrée du
bas-fond
2. 3. 4. Le bas-fond
Le bas-fond de Sormo est une zone d'accumulation des eaux de
ruissellement et des matériaux solides arrachés des versants qui
peut être subdivisé en deux faciès.
Un faciès sableux et exondé est exploité
en culture de céréales. La dynamique érosive est moindre,
cependant, cette sous unité présente par endroit de marques
d'écoulement concentré de profondeur d'ordre centimétrique
qui descendent de la latéritique pour s'estomper après quelques
mètres.
Un second faciès à texture fine correspond
à une surface déprimée légèrement
allongée. Il s'agit du tronçon de l'ancien chenal
d'écoulement du Dallol Maouri qui se localise au bord de la
vallée où se déverse l'eau descendant des versants. Le
Dallol Maouri est une vallée obstruée par
d'anciens dépôts éoliens si bien qu'il se
transforme en un chapelet des mares. On dénombre 91 mares permanentes ou
semi-permanentes qui de nos jours subissent une pression. Notons
qu'actuellement, le Dallol Maouri comme toutes les vallées sèches
affluentes du fleuve Niger a une dynamique de comblement du fait de la
dégradation de reliefs environnants qui le dominent de plusieurs
dizaines de mètres.
La mare de Sormo est située à
12°20'27»de latitude nord et 3°34'27»de longitude Est. Elle
a un régime semi-permanent. Cette mare a une forme allongée sur
plus de 1 km et large d'environ 400 m et creuse de 2 m en moyenne
(Géoconseil et Buco; 2002).
Cette mare est alimentée surtout en saison de pluies
à partir des précipitations atmosphériques locales,
d'écoulement du Dallol Maouri (en effet on assiste à un
débordement des mares au delà des seuils sableux; ce qui
entraîne une communication ou alors une fonctionnalité à
l'échelle locale) et des apports des koris latéraux dont certains
prennent leur source sur les sommets de plateaux environnants marquant la
limite avec le Nigeria.
Elle prend l'allure d'un marécage et couvre environ 5
fois sa superficie initiale reliant ainsi le village de Sormo aux hameaux de
Takassaba, Garin Albarka et Bétaoua (SAE; 2001, cité par
ALHASSANE. ; 2001). Le profil de la mare n'est pas uniforme et se
présente comme une succession des monticules de sable, ce qui donne
d'ailleurs la forme ondulée.
Le bas-fond ne présente pas de trace d'érosion;
l'écoulement concentré semble être minime et sans puissance
érosive du fait de la faiblesse de la pente. Le fait le plus important
de l'action de ces koris latéraux est surtout l'apport des
sédiments qui se déposent dans le fond de la mare, ce qui
entraîne l'étalement des eaux. Cela est la cause de
l'évolution de la superficie qui a plus que doublé passant de
104.91 ha en 1975 à plus de 213.37 ha (KEITA; 2003).
Ces koris latéraux sont la conséquence d'une
pratique culturale incontrôlée. Le kori qui alimente pour
l'essentiel la mare prend naissance sur les plateaux limitant le bassin versant
situés au Nigeria. La compréhension de la dynamique actuelle au
niveau de ce bas-fond, c'est-à-dire son instabilité ou
stabilité passe par une meilleure connaissance de la dynamique du kori
principal provenant d'une zone bioclimatique plus arrosée.
Dans sa partie supérieure, ce kori reçoit un
affluent venant toujours du Nigeria et passant par Kambouzey (carte 6). Le fond
est sablo-argileux et est large de plus de 40 mètres. Cette situation
permet de pratiquer le jardinage notamment la culture de manioc et de
l'arboriculture que nous avons observée entre Kambouzey et Illéla
2. Dans cette parie amont le kori est large du fait de la nature du terrain et
les berges sont quasiment inexistantes. Les incisions sont observées
seulement pour les
petites ravines (descendant de glacis supérieur) dont la
profondeur dépasse rarement les deux mètres et que la largeur
entre les berges n'atteint pas trois (3) m.
Dans la partie médiane confluent des apports issus du
sommet de plateaux environnants de la direction de Toranki. La dynamique de ce
kori reste la même. Sur ce tronçon sont réalisés des
ouvrages destinés à réduire la vitesse de
l'écoulement facteur déterminant de l'érosion. Deux digues
ont été construites en 2004 par le PIDM de 46 m sur le lit de ce
kori et prolongées respectivement à gauche et à droite de
34 et 24 m (photo12).
PHOTO 12: Digues destinées a réduire la
vitesse de l'écoulement du kori
Chacune de ces digues est doublée d'une autre digue et
séparée d'elle de 4 m et dont l'espace entre celles-ci est rempli
de graviers. Ces digues ont une dénivellation topographique de 1m 5 par
rapport à la base du kori.
Cette nouvelle dynamique crée une chute d'où
l'accélération de flux d'eau vers l'aval. Ceci n'est pas sans
conséquence en aval à l'entrée du bas-fond puisque ce kori
recule sa tête vers l'amont entraînant ainsi l'effondrement de la
latérite à l'aval de Takassaba.
En aval de cette piste latéritique, un
prélèvement a été effectué sur la berge
droite de ce kori. Sur cette coupe (figure 35) sont identifiées
respectivement trois couches de sols qui sont du sommet à la base:
Couche superficielle de texture sablo-limoneuse épaisse
de 0m 62. Les indices granulométriques révèlent que ce
banc sédimentologique est assez homogène et très bien
classé (So = 2.23 et ö = 0.12 mm) et une
prépondérance des particules fines Ski = 0.5 mm.
la seconde couche est sableuse de couleur bigarrée et
épaisse de 2m. Cette couche présente une asymétrie vers
les fractions fines Ski = 0.2 mm; le Sorting index So montre que ce banc est
homogène So inférieur à 2 mm tandis que le sorting ou
déviation standard révèle qu'il constitué des
sédiments très bien classés ö = 0.09 mm.
Et enfin le troisième niveau sédimentologique
est sablo-graveleux de 0m 23 d'épaisseur. Ce banc tout comme les deux
autres est homogène très bien classé et a un Ski indiquant
une dissymétrie vers les particules grossières. À ce
niveau le fond du kori large de 17 m est sableux avec un important
dépôt de graviers issus sans doute de la destruction de la
latérite.
Les résultats de l'analyse granulométrique sont
donnés par le tableau 15.
TABLEAU 15: Résultats de l'analyse
granulométrique
|
|
Argile+ limon
|
S. F
|
S. G
|
Berge droite
|
E3a
|
24.63
|
49.89
|
25.48
|
E3b
|
3.12
|
47.99
|
38.89
|
E3c
|
31.88
|
53.8
|
14.32
|
mare
|
E4
|
56.51
|
23.56
|
19.93
|
L'interprétation des courbes granulométriques
confirme que l'eau est bien le principal agent de la dynamique de transport et
de dépôt. En effet tous les échantillons
prélevés sur la berge du kori principal à l'entrée
du bas-fond présentent plusieurs modes (Tableau 16) dont le principal se
situe entre 0.2 et 2 mm c'est-à-dire la classe de sables grossiers. Les
courbes de fréquences cumulatives des ces sédiments
prélevés dans le bas-fond (kori principal et mare) , sont de type
en s étiré (figure 36 et 37). Elles caractérisent des
bancs alluviaux dans un lit de cours d'eau banal
FIGURE 35: Coupe schématique de la berge droite du
kori principal de la mare de Sormo
TABLEAU 16: Modes des échantillons du
bas-fond
Echantillons
|
E3a
|
E3b
|
E3c
|
Modes
|
0.16
|
0.2
|
0.08
|
0.25
|
0.315
|
0.125
|
|
|
0.315
|
Cette dynamique est liée à l'évolution de
conditions naturelles et la croissance démographique. KEITA en 2003 a
montré les effets de la dégradation du couvert
végétal sur la mare. Cette dégradation se traduit par une
généralisation de la dynamique érosive sur toutes les
unités géodynamiques et l'ensablement de la mare. La
granulométrie du sédiment prélevé au niveau de la
mare confirme bien l'importance de la dynamique érosive dans ce bassin.
En effet, 43.49 % du sédiment constituent la proportion du sable (cf.
figure 37) déposé au fond de la mare essentiellement par l'eau
car dans le Dendi le vent est relativement faible.
Pour le bas-fond, l'embourbement d'un camion qui a
nécessité l'utilisation de gros engins a entraîné
l'ouverture d'une brèche et toute l'eau est déviée vers la
mare, alors qu'auparavant elle était distribuée dans trois
chenaux qui déversaient dans les bas-fonds de Sormo et de Boula
(à environ 2 km au sud de la mare).
Frequences %
Frequences %
Frequences %
100
100
40
80
60
20
90
70
50
30
10
100
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
40
20
90
70
60
50
30
80
10
0
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
0
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
E3a Sormo
E3c Sormo
E4 Sormo
FR FC
FR FC
FR FC
Figure 36 : Courbes des fréquences des
échantillons bas-fond (koi principal)
Figure 37 : Courbes des fréquences de
l'échantillon prélevé dans la mare
Frequences %
100
40
90
80
60
50
30
20
70
10
0
0,01 0,1 1 10
Diamétre des grains mm
E4 Sormo
FR FC
Selon une étude de Géo-conseil, c'est le
surcreusement du lit qui a fragilisé le sol sous l'effet de la pression
démographique. Ce surcreusement entraîne alors un appel d'eau ce
qui est à l'origine de l'apparition des griffes d'érosion sur le
glacis et au niveau du bas-fond. Cette situation a pour conséquence la
descente du niveau local qui est le lit du kori principal dont la tête
remonte jusqu'au niveau de la piste latéritique. Ceci est la
conséquence de l'extension des cultures dans la zone de la savane
arbustive. Actuellement, les paysans sont en train de défricher ces
ressources végétales pour le besoin de culture.
En 1975, les sommets de plateaux étaient
colonisés par une brousse tigrée typique tandis que les glacis en
dehors de quelques espaces mis en culture sont occupés par la savane
arbustive. En 1996 la tendance est à la dégradation de la
couverture végétale et à une généralisation
de l'érosion hydrique. Les zones de cultures augmentent au
détriment de la savane.
EN 2004 , le kori principal de la mare de Sormo a
été dévié par le PIDM qui a construit une digue
perpendiculairement au lit du kori. Trois seuils en gabions et
étagés ont été réalisés sur la berge
droite. Ces réalisations faites au besoin des exploitants, ont permis de
réduire la vitesse de l'écoulement en favorisant la
sédimentation en amont des seuils et la déviation des apports du
kori en aval. (photos 13 et 14).
De 1975 à aujourd'hui, la dynamique dans le bassin
versant de Sormo est marquée par dégradation de la couverture
végétale sur les sommets de plateaux et leur talus se traduisant
par l'ensablement de la mare par apports des produits de l'altération de
roches gréseuse du CT.
PHOTO 13: Seuil en gabions pour favoriser la
sédimentation dans le kori
PHOTO 14: D igue de déviation du kori
principal
TABLEAU 17: Récapitulatif de contraintes sur les
unités géodynamiques du BV de la mare de Sormo
contraintes
|
Plateau
|
Talus
|
Glacis
|
bas-fond
|
Edaphiques
|
sols gravillonaires
fragiles et
imperméables
|
Sols gravillonaires
|
encroûtement
|
salinité2
|
Dynamiques
|
ruissellement aréolaire et
|
Forte pente
ravinement
|
ravinement
|
ensablement et
vidage de la Mare
|
Anthropique
|
Exploitation du
bois
|
Exploitation du
bois
|
Surexploitation Déboisement
|
piétinement surexploitation
|
La caractérisation de la morphodynamique actuelle du
bas-fond de Sormo révèle que toutes les unités
géodynamiques sont touchées par le problème de
dégradation. Les manifestations de la dynamique érosive sont bien
visibles dans le paysage mais à des degrés différents
selon les unités.
Les sommets de plateaux et les talus présentent un
bilan érosif catastrophique. Ils sont les plus fragiles, les plus
sensibles et les plus instables et ne présentant plus des ressources
substantielles. Même si ces secteurs ne sont pas à vocation
agricole, leur protection doit être envisagée afin de freiner le
processus de dégradation en aval.
Les glacis sableux et la vallée où se trouve le
bas-fond restent encore stables en dehors de la partie supérieure de
glacis où les sols sont encroûtés donc plus favorables au
ravinement. Mais la stabilité ne perdure que si l'on préserve les
unités de plateaux et leurs talus dune part et d'autre part si
arrête le processus de déforestation avec l'évolution
récente de la population. Ce qui n'est pas du tout facile car la
population croit à un rythme accéléré alors les
ressources ne font que se dégrader. Le niveau de contraintes et
potentialités des unités géodynamiques peu se
résumer dans le tableau 18.
TABLEAU 18: Niveau de contraintes et
potentialités
Segment
|
Contraintes
|
Potentialités
|
Anthropisation
|
|
|
Végétation
|
Sols
|
Eau
|
|
Plateaux
|
+
|
++
|
+
|
+
|
+
|
Talus
|
++
|
++
|
+
|
++
|
+
|
Glacis
|
Encroûté
|
+++
|
++
|
++
|
++
|
+++
|
Sableux
|
++
|
+++
|
+++
|
+++
|
+++
|
Bas-fonds
|
+++
|
+++
|
+++
|
+++
|
+++
|
+: Faible ++: Moyenne +++: Forte à
très forte
Carte 6 Unités géodynamiques Sormo
75
|