REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL
I.S.D.R-BUKAVU
B.P. 2849
BUKAVU.
DU LICENCIEMENT COLLECTIF ET DU REGRUTEMENT DES
TEMPORAIRES DANS LES ENTREPRISES PRIVEES
DU SUD - KIVU.
(Cas de la PHARMAKINA BUKAVU).
PAR : Lucien
WAND'ARHASINA MAGAYANE
Directeur : Prof. Augustin MUTABAZI
PhD en Economie des Entreprises
|
Mémoire présenté et
défendu pour l'obtention du diplôme de Licencié en
Développement Rural.
Niveau de technicité :
A0.
|
|
Année académique 2003-2004
DEDICACE.
« Le coeur de l'homme délibère sur sa
voie,
faut-il encore que le Seigneur affermisse ses pas »(
Proverbe 16,9)
A ma mère M'MUNYI, aux frères et soeurs ;
A tous ceux qui sont épris de bonne politique de
l'Emploi, qui mène au progrès socio-économique
harmonieux, humain et durable ;
Pour qu'ils sachent que la réussite de notre vie est
fonction du nombre de gouttes de sueur que nous lui resservons et que ne
l'emporte que celui qui sait mêler l'utile à l'agréable
comme disent les latins : « Omne tulit punctum, qui miscuit
utile dulci » que les Anglais traduiraient par :
« Carries who combines business with plaesure
» ;
Pour toute l'affection que nous vous devons, nous
dédions ce travail.
« Bénissons, au contraire, car c'est à
cela que nous avons été appelés afin
d'hériter la bénédiction »( Psaume 3,
9b)
Lucien WAND'ARHASIMA MAGAYANE
REMERCIMENTS.
Il serait ingrat de ne pas
reconnaître les mérites de ceux qui ont contribué d'une
façon ou d'une autre à la réalisation de nous-mêmes
et à l'élaboration de ce travail qui vient couronner de
succès nos deux ans du deuxième cycle académique. Ainsi,
nous adressons-nous :
-A Monsieur le Professeur Augustin MUTABAZI qui a
accepté de dirigé ce travail par delà ses multiples
occupations ; il importe de renchérir qu'ils nous à
été d'un grand apport par ses conseils éclairés,
avis expérimentés , suggestions pertinentes, nombre
d'améliorations de fond et de forme... que nous avons maintenant droit
au chapitre dans le monde scientifique.
On ne saurait pas en dire assez, qu'il trouve ici l'assurance
de notre reconnaissance.
-Au corps professoral de l'I.S.D.R.-BUKAVU qui nous a
accueilli au second cycle et s'est dévoué pour notre
formation.
-Aux camarades du réseau syndical pour nous avoir
facilité la tâche pendant nos investigations en nous livrant
certaines données en rapport avec les questions traitées ;
il nous est agréable d'afficher ici notre reconnaissance.
-Aux camarades, amis et connaissances ..., à tous
ceux avec lesquels nous avons partagé des moments de joie et de
tristesse, dont nous ne savons pas reprendre les noms sur ce bout de papier,
qu'ils ne nous tiennent pas rigueur et retrouvent ici notre cordiale et
sincère reconnaissance.
A vous tous nous disons : « AWAJA BUGOLI
ARHALIBIRHA ! » il ne faut jamais craindre d'aller lentement, mais
plutôt de d'arrêter.
VIVITE VALETEQUE !
Vivez et portez-vous bien
Keep a good table in a good being.
RESUME.
Le Binôme Licenciement (Massif) -Recrutement
(accru des temporaires) comme stratégie entrepreneuriale dans le secteur
privé est une question de gestion des ressources humaines et donc du
domaine de l'Emploi à laquelle il fait entorse . Et il faut s'en
convaincre, la gestion de ce domaine est très délicate qu'il
faille être très subtile dans l'établissement de sa
politique générale car de même qu'il faut encourager les
investissements de quoi dépend le P.I.B ou revenu national, de
même on doit reconnaître que le P.I.B ne se concilie pas le B.I.B
(Bonheur Intérieur Brut ou bien-être de la population).surtout
dans les pays en développement. D'où, l'attention
particulière que l'Etat doit réserver, en arbitre, aux bonnes
conditions de vie des travailleurs.
Mais pour qu'il puisse bien jouer son rôle
d'arbitre, l'Etat , premier Employeur, doit garder sa place de
référence en matière d'encadrement de ses fonctionnaires
pour leur éviter la médiocrité, la mendicité, la
corruption et l'impunité dans les contrôle et suivi des autres
Employeurs ( Entreprises), les pires des vices qu'on puisse trouver dans
la gestion de la Res Publica en dépit du code du travail.
C'est alors que le binôme peut être
retouché dans le respect des dispositions de la législation
sociale, dans une démarche qui intègre les travailleurs à
la prise des décisions majeures qui respecte les conventions à
différents niveaux de partenariat, qui élève la
collaboration entre services de contrôle et suivi de la question
professionnelle ; dans une démarche de sous - traitance qui
élargie le marché d'emploi en donnant stabilité de travail
aux temporaires ;... bref, dans une synergie de participation active de
nature à promouvoir un développement harmonieux, humain et
durable où tous, on se sent acteurs et bénéficiaires du
progrès socio-économique des entreprises et de toute la
société en générale.
ABSTRACT.
Private Enterprises policy of borh collective Dismissal (of
full-time workers) and massive Recruitment of part-time workers is to be
questioned of human resources management, therefore, in Employment domain to
which it twist. As a matter of fact, management of this very domain is so
delicate that one has to be subtle when establishing its general strategy. As
we have a duty to protect businessmen from whom depend the national income , we
have , in the same way, to recognize that the national Incime does not agree
with the population's Welfare mostly in under-developed countries. Trus, the
state , behaving as a moderator, should fows attention on working conditions,or
provide workers with good life conditions.
As a moderator and the first Employer, the goverment would
set a good example( for other Employers) by providing good working conditions
for their own workers allowing them to avoid mediocrity, beggary, bribery and
impunity in controling other Employers( Enterprises) ; the most serious
deficiency ever seen in civil services management , dispite the working
code.
Then binôm Dismissal-Recruitment may be
readjusted in respecting the dispositions of social legislation , in a process
that integrates the workers the major decisions, that allouws agreements or
contracts at different levels of partnership, that raises the collaboration
between controling services and following up the professional question ; in a
process of ender -treatment that widens employment by providing work stability
to the part-time workers ... briefly, in a synergy of active participation that
promotes a harmonious, human and durable development in which everybody feels
himself actor and beneficiary of the social-economical progress of enterprises
and the whole society in general.
SIGLES ET ABREVIATIONS.
1
|
ACT
|
:
|
Ancien code du travail (de
1987)
|
2
|
A.M
|
:
|
Agent de maîtrise
|
3
|
Art
|
:
|
Article
|
4
|
ANAPI
|
:
|
Agence nationale pour la promotion des investissements
|
5
|
ASBL
|
:
|
Association sans but lucratif
|
6
|
BDOM
|
:
|
Bureau diocésain des oeuvres médicales
|
7
|
BIB
|
:
|
Bonheur intérieur brut(Bonheur national brut
ou Bien -être de la population)
|
8
|
BIO Pharma
|
:
|
Maison de production et commercialisation des
Produits pharma et chimique.
|
9
|
BIOSEDEC
|
:
|
10
|
BRALIMA
|
:
|
Brasserie limonadière et malterie
|
11
|
C.A
|
:
|
Chiffre d'affaire
|
12
|
C.D
|
:
|
Cadre de direction
|
13
|
CEE
|
:
|
Communauté économiques européennes.
|
14
|
C.I.
|
:
|
Code des investissements
|
15
|
DPTPS
|
:
|
Direction provinciale du travail et de la prévoyance
|
16
|
DRH
|
:
|
Direction des ressources humaines
|
17
|
ESE
|
:
|
Entreprise
|
18
|
Expat
|
:
|
Expatrié
|
19
|
Ex
|
:
|
Exemple
|
20
|
FEC
|
:
|
Fédération des employeurs du Congo.
|
21
|
FPI
|
:
|
Fond de promotion industriel
|
22
|
INEAC-INERA)
|
:
|
Institut national d'étude et de recherche agronomique
|
23
|
Infokina
|
:
|
Bulletin d'information et de contact de la PHARMAKINA
|
24
|
ISDR
|
:
|
Institut supérieur de développement rural
|
25
|
INSS
|
:
|
Institut national de sécurité social
|
26
|
Journ
|
:
|
Journalier
|
27
|
MO
|
:
|
Main d'oeuvre ou manoeuvre ordinaire= MOR
|
28
|
Nbre
|
:
|
Nombre
|
29
|
NCI
|
:
|
Nouveau code d'investissement(2002)
|
30
|
NCT
|
:
|
Nouveau code de travail(2002)
|
31
|
OCC
|
:
|
Office congolais de contrôle
|
32
|
ONGD
|
:
|
Organisation non gouvernementale de développement
|
33
|
ONPTC
|
:
|
Office nationale de poste et télécommunication
|
34
|
Ord.
|
:
|
Ordonnance loi
|
35
|
PA
|
:
|
Taux de prix d'achat de satisfaction)
|
36
|
PIB
|
:
|
Produit intérieur brut (produit national brut)
|
37
|
PK
|
:
|
Pharmakina
|
38
|
QAA
|
:
|
Quinine, Alcaloïde et Anhydride
|
39
|
RDC
|
:
|
République Démocratique du Congo
|
40
|
Régideso
|
:
|
Régie des eaux
|
41
|
SCARL
|
:
|
Société congolaise par action à
responsabilité limitée
|
42
|
SINELAC
|
:
|
Société Nationale d'Electrification des pays des
grands lacs
|
43
|
SMIG.
|
:
|
Salaire minimum interprofessionnel Garanti
|
44
|
SNCC
|
:
|
Société Nationale de
|
45
|
SNEL
|
:
|
Société Nationale d'Electricité
|
46
|
SIMINKI
|
:
|
Société Minière de Kivu
|
47
|
SPRL
|
:
|
Société Privée à
responsabilité Limitée
|
48
|
Tempo
|
:
|
Temporaire
|
49
|
TFC
|
:
|
Travail de Fin de Cycle
|
50
|
UNTC
|
:
|
Union Nationale de Travailleurs Congolais
|
51
|
Weurs
|
:
|
Travailleurs
|
52
|
Wl
|
:
|
Travail
|
INTRODUCTION
GENERALE.
1. Choix et intérêt du
sujet
L'Etude : « Du Licenciement collectif
et du Recrutement des temporaires dans les Entreprises privées du Sud -
Kivu (cas de la PHARMAKINA_ Bukavu) n'est pas venu du néant. Ce
binôme est du domaine de l'emploi. Or, tout ce qui touche à ce
domaine, surtout en lui faisant entorse, doit intéresser au plus haut
point tout cadre du développement, ce dernier ne pouvant se
réaliser sans le travail.
En effet, de près ou de loin , nous avons
été victimes de ce Binôme, partageant la peine des
frères , amis et connaissances licenciés de leur filières,
mais qu'on a dû encore recruter un peu après , mais comme des
temporaires. Ce qui nous a tiqué : On n'a fait donc que changer de
casquette.
L'intérêt pour ce sujet se justifie dans les
voeux :
-D'éclaircir l'opinion générale sur cette
question binomiale qui s'observe dans les Entreprises privées du Sud -
Kivu.
-D'éveiller l'attention de l'Etat sur son rôle
dans l'orientation de la politique générale de l'emploi surtout
en ce qui concerne cette question.
-D'en proposer des stratégies palliatives comme moyen
d'approfondissement de la question.
2. Objectifs du travail
v Objectif
général
- Contribuer à l'établissement d'une bonne
politique de gestion de la main-d'oeuvre visant à la stabiliser pour
une meilleure prestation impliquant ainsi une meilleure production. Cela vaut
pour la promotion du travailleur et de l'Emploi dans le' cadre du
développement harmonieux, humain et durable.
v Objectifs spécifiques.
- Rappeler les notions de formation et les procédures
de résiliation (Licenciement massif) du contrat de travail.
- Rétablir les stratégies de sélection
(Recrutement) réfléchies, concertées et stabilisantes,
progressives pour les travailleurs et pour l'Emploi.
- Rappeler aux organes de contrôle et suivi
professionnel leur devoir de veiller à la fois au recouvrement du
revenu national et au bien être socio-économique de la
société et de ses membres.
- C'est enfin une forme de réunification,
réconciliation et de reconstruction nationale qui prennent leurs racines
dans la transition, que de rétablir chacun dans ses droits, les
licenciés abusifs aussi que les recrutés sans lendemain
assuré pour lesquels il vaut mieux élargir le marché
d'emploi par la sous - traitance par exemple.
3. Etat de la question
Les études antérieures
font état de certains aspects de la gestion de personnel notamment, pour
le cas de T.F.C, du recrutement, la gestion salariale, la
sécurité et le service social(e), les conditions du travail,...
débouchant à une approche - projet comme piste de solution au
problème identifié . Quant aux mémoires, les mêmes
aspects sont étoffés, mais avec un approfondissement manifeste
qu'il en sort respectivement une série des stratégies qui
répondent à la question étudiée. En voici ceux qui
ont touché de près notre sujet :
1. ASSANI MAYALA MISSTA, dans la Problématique de
l'instabilité de la main-d'oeuvre (I.S.D.R / BUKAVU, 1993), faisant
une étude du cas de la sucrerie de KILIBA, montre que, suite aux
conditions infrahumaines de travail, les employés de la sucrerie
choisissent de se soustraire, trouvant en fait qu'ils travaillent plus qu'ils
ne gagnent. C'est l'instabilité dont il est question qui ne favorise pas
la prospérité de la société. ASSANI en arrive
à suggérer comme stratégie d'accroissement de la
production, la révision des conditions de travail et
l'établissement des salaires équitables. Ce qui stabiliserait les
travailleurs tout en les motivants à une bonne prestation.
2. E. BAHIZIRE MIZINZI, dans la Problématique de
la diminution du personnel Comme arme efficace pour sauver une entreprise de
la faillite ; Expérience de la PHARMAKINA- BUKAVU (UNIC/
ISGEA, 1996) appréhendant les différents facteurs
organisationnels et évaluant les facteurs motivationnels stimulateurs de
rendement, l'auteur s'est d'abord attelé aux raisons de faillite, qui,
à la PK, consisterait en la mauvaise gestion, le manque de motivation du
personnel et la structure organisationnelle mal adaptée aux
réalités de l'Entreprise. Hypothèse qui a
été vérifiée et qui entraîne la
démotivation du personnel et partant la diminution du rendement. Ainsi,
l'adage « Un mauvais rendement conduit à la diminution
du personnel » va justifier, orienter la prise de décision de
l'employeur ; pourtant, écrit BAHIZIRE, le mauvais rendement
devrait interpeller plutôt à la bonne gestion, à la
motivation (salariale) et à l'ordre pour espérer une
productivité croissante.
Il propose alors à la place de la diminution du
personnel qui démotive encore plus qu'on ne le croit et que le
Gouvernement de transition , en 1996, a d'ailleurs rejeté car la PK
était bénéficiaire des avantages douaniers et fiscaux -
parafiscaux conformément au Code des investissements depuis le 30 /08
/1993 ; (il a proposé) la formation ( recyclage) du personnel ,
la transparence participative dans la gestion, la motivation salariale en
devise ; et pour l'Etat , la conscience professionnelle devait être
réveillée et soutenue.
· 3. V. BISIMWA
RUTEGA, dans la Gestion du personnel dans une société agro-
Industrielle (Cas de la PHARMAKINA - BUKAVU); (U.C.B, 1994) et en une vision
globalisante sur la gestion du personnel , a décelé les
failles y afférentes comme celles de manque d'objectivités lors
de la sélection (embauchage), sans structure d'accueil des recrus
d'où leur difficulté d'intégration . L'auteur
déplore même l'état embryonnaire de la structure
d'information de la masse ouvrière qui favorise les rumeurs et conflits
professionnels, le système de rémunération qui n'est pas
motivationnel parce que sujet tabou de l'employeur ne voulant pas qu'on sache
sur quelle base il est établi. Il propose comme stratégie,
l'établissement d'un comité de recrutement, la formation et la
promotion ( bonne motivation) pour stabiliser et sécuriser les
travailleurs.
· 4.E. CHIDENDE
NYAKASANE, dans La dynamique entrepreneuriale et l'analyse de l'affectation du
revenu issu de la résiliation de contrat de travail à la
PHARMAKINA - BUKAVU (U.C.B, 1989) et comme le titre l'annonce, l'auteur
insistera sur l'affectation des décomptes donnés aux
licenciés dans les initiatives productives, soit en créant de
nouveau ,soit en renforçant celles existantes et voir leur impacts
directs en terme de création d'emploi et de revenu,
d'amélioration du niveau de vie chez l'entrepreneur et la population ,
et l'élargissement du marché d'emploi . C'est en fait une
étude qui s'est mise à apprécier et à encourager
qu'il y ait des initiatives nées du prix des licenciements sans faire
une étude critique de ces derniers.
Ce qui établit une démarcation entre ces
investissements antérieures et la nôtre c'est que :
- Jamais les temporaires - journaliers ont été
à la base du questionnement ; seuls les engagés ordinaires
intéressaient nos prédécesseurs dans l'étude de la
question gestion des ressources humaines.
- La mobilité ou instabilité de ces derniers
chez ASSANI était fonction des travailleurs eux-mêmes (par
démission ou désertion), insatisfaits de la considération
dont ils étaient bénéficiaires tandis que dans la
présente étude, les licenciements sont décidés par
l'employeur pour des raisons discutables.
- C'est l'orientation de cette discussion à mener sur
les raisons des licenciements qui fait que l'étude de BAHIZIRE
s' écarte de la nôtre en ce sens que , pour lui , la question
du licenciement est normale et singulière quand nous la traitons comme
binominale du Licenciement-Recrutement , le deuxième terme du
binôme faisant ressortir un effet de causalité qui pose une
problématique , un questionnement nouveau : pourquoi , pour un
service permanent, licencier des salariés ordinaires pour y mettre
continuellement des temporaires ?
- Pour BISIMWA, la gestion du personnel est traitée
dans sa généralité. CIDENDE quant à lui, et nous
l'avons déjà dit, n'est tout simplement pas critique sur la
question de licenciement
4. Problématique
Les hommes s'organisant se constituent en classes des riches
et des pauvres. Cela vient du fait que la façon de voir et de combattre
pour le mieux être et le plus avoir est différente selon les
individus. Ainsi, l'émergence des classes sociales devient comme
naturelle chez l'homme; elle est, en fait, aussi vieille que le monde : ceux
qui se ressemblent s'assemblent dit-on.
L'interdépendance obligatoire de ces deux classes les
dispose à un perpétuel conflit : du Capitalisme qui
consacre l'exploitation de l'homme par l'homme, du Socialisme voulant
construire une société heureuse sans exploitation privée
des moyens de production et de l'échange, n'est née qu'une lutte
continuelle des classes; et le Communisme venu comme à la
rescousse reste une expérience qui ne fait pas grand boom dans la
gestion planétaire des affaires et des spéculations
économiques. Sommes toutes, que ça soit dans les pays où
ces trois doctrines ont été élaborées ou ailleurs,
il s'en dégage que "le Nord comme le Sud mijotent au jour le jour des
stratégies pour répondre efficacement aux problèmes
sociaux, économiques, moraux... qui bloquent le développement,
c'est-à-dire l'amélioration qualitative et quantitative des vies
humaines" (L. WAND'ARHASIMA, 1994, p.1).
Dans le domaine de l'emploi en effet, l'homme, premier agent
de l'Entreprise et principal agent économique, mérite dit
Madeleine (1966, p. 25) la place du centre d'intérêt pour l'Etat
comme pour l'Entreprise. En sa réalisation, l'économie est au
service de l'homme par delà le souci majeur de l'Employeur de
réaliser et de maximiser le profit. Ce dernier exige d'ailleurs que son
réalisateur - l'Employé - soit dans les bonnes conditions de
travail et par surcroît, il devait être gardé dans de bonnes
conditions de vie. C'est là la situation conflictuelle dans laquelle se
trouvent les Employeurs - Employés, chacun voulant tirer la couverture
de son côté, et qui ne s'éloigne guère de la
théorie de lutte des classes ci-haut épinglés; situation
qu'il importe de bien étudier pour la promotion harmonieuse de l'Emploi
et des travailleurs dans nos pays en développement.
On ne le dira jamais assez, "dans notre pays, à
l'instar de bon nombre des pays africains, le régime dictatorial qui a
pris le pouvoir depuis 1965 manu militari, accordera l'importance à une
économie extravertie au détriment de la dimension humaine,
ouvrant à une exploitation abusive de la main-d'oeuvre" (ASSANI MAYALA,
1993, p.4). C'est alors que dans les Entreprises, va s'installer un capitalisme
à outrance de conséquence positivement moins sensible à
l'économie nationale mais profitant plus aux étrangers par un
rapatriement des capitaux. Ainsi estimerait-on que c'est cette extraversion
économique qui milite pour les licenciements massifs observés il
y a peu dans les Entreprises privées du Sud-Kivu, la
véracité des raisons avancées restant à
vérifier.
Depuis 1993 les Rapports annuels de la Division Provinciale
du Travail et de la Prévoyance Sociale (DPTPS) sur les mouvements des
travailleurs montrent que jusqu'en 1995 le nombre élevé des
départs serait dû aux conditions inhumaines du travail; les agents
s'en étant aperçus, soit qu'ils ne savaient pas réclamer
et se prêtaient alors au Licenciement, soit qu'ils trouvaient que
ça ne valait plus la peine de poursuivre et alors démissionner ou
désertaient. En 1997 su 285 départs, il y avait 263
licenciés, soit 92,3 %. Et le Rapport de cette année signale que
c'est le 1/3 des effectifs habituellement déclarés (volume de la
main-d'oeuvre) qui était donné, soit 4317 unités sur #177;
13000 déclarés avant la guerre de libération de 1996. Ce
qui fait, stipule le Rapport, #177; 75 % de baisse (Rapport, p.10). Serait-ce
vrai ou défendable que les 92,3 % de licenciement seraient dus à
la régression des activités économiques suite à la
guerre quand déjà établies 75 % de baisse du volume de la
main-d'oeuvre ?. En 2000, on enregistrera 73,8 % (Rapport, p.12) et en 2001, 93
% de licenciement.
Quant à la PHARMAKINA, cas dont nous approfondissons
l'étude, on remarque ce qui suit : en 1993 l'effectif s'élevait
à 2961. En 1994 il régresse de 216 unités, en 1995 la
régression est de 603 unités; en 1996 elle est de 273
unités; en 1997, 313; en 1998, 210 et en 1999 il y avait 892
départs. On est donc parti de 2961 à 454 à l'usine de
Bukavu soit 15,3 %. Il y a eu départ de 84,7 % en 7 ans et en 1999
seulement on a enregistré 66,3 % de départs.
Comme on peut le remarquer, la politique du licenciement ne
se pose pas en conséquence logique de la guerre. Elle prend ses racines
longtemps avant la guerre. Pourtant, pour peu qu'on puisse y croire quand un
homme s'engage pour un travail dans une Entreprise, c'est dans le sens d'y
faire carrière (ROLLE, 1972, p.43). C'est donc dans un état de
psychose grave qu'est mis un agent licencié pourtant déjà
voué à la cause de l'Entreprise de laquelle il se réalise
aussi selon ses aspirations propres. Il se retrouve encore au démarrage
de la combativité vitale, avec le risque de ne plus trouver d'emploi
dans ce monde à évolution technologique et scientifique continues
et où des nouvelles visions et compétences sont requises.
Par ailleurs, la politique du Recrutement
accru des temporaires vient embrouiller la réflexion; la question
étant alors de savoir pourquoi le licenciement massif s'il doit
être suivi d'une montée exponentielle des temporaires,
tâcherons, journaliers... des engagés à durée
déterminée. Les mêmes années observées nous
présentent ce qui suit : en 1993 on a pu compter 416 engagés
à durée indéterminée sur 670 contrats visés,
soit 62,1 % et donc 38 % à durée déterminée. En
1995, au revers de la médaille, sur 1377 contrats visés, 874
étaient à durée déterminée soit 63,5 %. Le
Rapport de cette année reconnaît que c'était pour la
première fois que les contrats à durée
déterminée dépassaient ceux indéterminés; et
que c'était dû aux humanitaires qui n'engagent souvent que pour 6
mois renouvelables plusieurs fois (Rapport, pp, 11-12). Malheureusement cela
s'étendra si vite à toutes les Entreprises, si bien qu'en 2000
sur 1402 contrats visés, 1310 soit 93,4 % étaient à
durée déterminée, omission faite des dispositions des
articles 41-42 du Nouveau Code du Travail et mis à part le cas des
journaliers sans statut régulier clair.
La PHARMAKINA ne s'écarte guerre de cette
réalité. Depuis 2000 on observe ce qui suit :
Années Ordinaires Accroissement
Temporaires Journaliers
2000 505 + 51 68 220
2001 568 + 63 116 220
2002 608 + 40 166 220
2003 698 + 910 223 220
C'est que, quand on enregistre 399 nouveaux engagés (51
+ 68 + 220) en 2000, 85 % sont à durée déterminée
soit 288 (68 + 220); en 2001, cette catégorie représente 84,2 %;
en 2002, 90,6 % et 83,1 % en 2003.
Qu'est-ce qu'expliquerait cette montée exponentielle
des temporaires si ce n'est que l'exploitation abusive de la main-d'oeuvre,
dès lors qu'on licencie massivement les engagés ordinaires pour
recruté de façon accrue et ininterrompue les temporaires, un peu
comme si on déshabillait Saint Pierre de son manteau de luxe pour
habiller Saint Paul des pacotilles ? Cela torpille le domaine de l'Emploi et
donc doit être dénoncé au créneau, car c'est un coup
de pousse donné au capitalisme à outrance.
Il importe aussi de rappeler que, outre la production,
l'Entreprise demeure un réseau de communication, d'adaptation, de
socialisation... où les agents se forment en corps uni. Ainsi, par ce
binôme, c'est tout un système, un circuit de socialisation qui se
retrouve encore au démarrage, où les agents doivent se rechercher
de nouveau et parfois, et c'est le cas en espèce, entre les travailleurs
de niveaux d'instruction différents où les degrés de
conflit, de frustration et de complexe sont très marqués : on
chasse ceux qui ont une certaine maîtrise de leur fonction pour des
temporaires, de fois, inexpérimentés. Ce n'est pas
évident qu'ils se rencontrent avec un même niveau de connaissance
et quand même ils seraient spécialistes, ces temporaires sont des
recrues. Et s'il faille s'en convaincre, un journalier (ouvriers, temporaires)
si apte qu'il soit pour exercer des fonctions supérieures, se sachant
passager et donc sans promotion, reste sans motivation (G. THUILLIER, 1965, p.
7) KAZADI (1973, p.312) précise que toute Entreprise devrait, pour
stabiliser et accroître sa production, stabiliser sa main-d'oeuvre. Et
BORNE (1970, p. 201) de renchérir en ces termes : "la rotation doit
être lente afin de maintenir un esprit socio-psychologique stable du
travail"
Notre souci majeur étant de protéger l'Emploi,
il doit cependant se démarquer de la partialité dans
l'appréciation des parties (Employeurs - Employés) et cela, dans
l'objectivité la plus totale. En effet, "si le travailleur est libre de
quitter l'Entreprise pour s'embaucher ailleurs, l'Employeur doit aussi
être de le congédier. D'autre part, l'Employeur qui court les
risques économiques de l'Entreprises doit avoir le pouvoir de
l'organiser et en particulier, de choisir son personnel et d'en faire varier le
nombre. Une stabilité de la main-d'oeuvre apparaît d'ailleurs
inconcevable dans une économie en mouvement où les techniques se
transforment et ou les Entreprises apparaissent et disparaissent au rythme de
cette évolution (...). Ce qu'il faut rechercher, c'est que chaque
travailleur ai un emploi et non qu'il conserve indéfiniment le
même emploi. Les garanties accordées contre un congédiement
brusque et abusif ne doivent donc pas supprimer toute mobilité de la
main-d'oeuvre" (J. RIVERO et J. SAVATIER, 1970, pp. 491-492). Ces garanties de
stabilité de l'emploi en usage dans la fonction publique ne seraient pas
supportables dans les Entreprises soumises à la concurrence (idem, p.
520). Ces coauteurs montrent en termes du Droit que, de même qu'il y a
des obligations à observer (responsabilités et
compétences) de même il y a de droits à respecter de part
et d'autre des Employeurs et Employés. Bien que la législation
sociale (du travail) reconnaît la mobilité du contrat par la
sélection, d'où ce Binôme Licenciement-Recrutement, ce
dernier ne doit pas se faire vaille que vaille. L'on chercherait à
savoir en effet :
- Quels sont les facteurs à la base du licenciement
massif et du recrutement accru des temporaires à la PHARMAKINA/BUKAVU
?
- Est-il possible d'envisager des stratégies pour
l'encadrement des temporaires et des diminuer ainsi le taux de licenciement
collectif ?
5. Hypothèses du travail
L'hypothèse étant une proposition de
réponse à la question posée (GRAWITZ, 1993, p. 345), deux
vont nous guider dans notre travail :
- Le licenciement massif et le Recrutement accru des
temporaires dans les Entreprises privées seraient une marque de
l'exploitation capitaliste paroxysmique camouflée de la main-d'oeuvre
bon marché.
- Des stratégies stabilisatrices du travail seraient
possible en vue du progrès à la fois dans le domaine de l'Emploi
et chez les travailleurs, pour un développement harmonieux, humain et
durable où tous on se sent acteurs et bénéficiaires de la
croissance socio-économiques de son Entreprise et de la
société en générale.
6. Méthodes et Techniques utilisées.
Pour la collecte des informations nécessaires
à l'élaboration d'un travail scientifique, il importe de se
servir de certaines méthodes et techniques, qui, du reste sont d'un
apport manifeste dans la vérification des hypothèses et l'analyse
des données, en ayant en vue les objectifs que l'on s'est fixé.
Nous nous sommes servi de :
* Les méthodes :
- La méthode historico-comparative : qui
consiste à remonter dans le passé et à analyser les
efforts déployés jusqu'au moment de l'étude ainsi que les
faiblesses cumulées. Ajouter à la méthode
statistique, les deux nous ont permis d'apprécier la quantification
des données chiffrées brutes en regardant leur évolution
dans le temps en confrontant les différents paramètres depuis
1993 jusqu'en 2003.
- La méthode descriptive : qui consiste à
rassembler les observations faites au sujet d'un phénomène en vue
de fournir une image cohérente et approfondie du phénomène
(MUCHUKIWA, 1990-1991). Elle nous a permis de présenter la PK dans son
environnement entrepreneurial du Sud-Kivu.
- La méthode systémique ou Approche
systémique de la situation : qui selon Eveline WAAS (1992, p. 221)
"permet de mettre au point des mesures de pilotage, donc de définir des
finalités et des objectifs en utilisant la dynamique propre du
système tenant compte des divers scénarios et en prévoyant
des mesures de correction ou d'ajustement selon les facteurs d'influence plus
ou moins forts que l'on a pu analyser". Elle nous a permis de saisir la PK dans
sa globalité, dans son étude aussi bien que dans la proposition
des mesures ou stratégies de renforcement qui l'aideront à bien
poursuivre la réalisation de ses objectifs. Elle nous a permis en outre,
de déceler les différents acteurs en jeu et leur relation
réciproque, dans une analyse chronologique des faits afin de bien cerner
la dynamique du système économique.
* Les Techniques
- l'observation directe et dirigée : qui
consiste en un contact direct avec les personnes ressources ou avec les
institutions observées ayant en vue le thème de recherche
(d'où l qualificatif dirigé) avec les aspects précis du
thème à approfondir. Nous nous sommes servi d'elle dans
l'entretien avec les personnes ressources, dans les visites des institutions
administratives et au sein de la P.K.
L'observation documentaire ou indirecte : qui s'empend
a l'analyse des documents écrits : ouvrages édité,
documents officiels et privés, archives... Nous en avons lu et consulter
autant pour saisir la portée des faits et en approfondir
l'étude.
- Interview libre et dirigée : elle était
libre quand l'entretien tenu avec les intéressés (Employeurs,
Travailleurs, Autorités Administratives et autres personnes ressources
sélectionnées comme les syndicalistes) était
spontané. Elle était dirigée ou structurée quand
était d'usage notre canevas de questions préparé d'avance
pour cette fin (Voir annexe).
- Le questionnaire mixte : il consistait à une
liste de questions ouvertes auxquelles les intéressés
répondaient librement selon qu'ils le pouvaient; et quand ces questions
étaient fermées, il fallait justifier sa réponse pour
élargir la compréhension.
- La technique d'échantillonnage : consistant
à tirer une fraction représentative de la population sur laquelle
l'enquête est orientées, estimant trouver des réponses
exhaustives chez elle (fraction) pouvant conduire par déduction aux
mesures de solution qui concernent toute la population concernée. Ainsi
l'effectif de l'année 2003 (698) a été retenu comme de
référence dont l'échantillon de 15 % sera tiré,
soit 105 et qui a été réparti comme suit :
* 9,5 % (soit 10 unités) composés des membres de
la Direction des Ressources Humaines de la PK, de l'Inspection du Travail, du
réseau syndical et des Divisions de Plan et Développement,
Economie, Finances...
* 23,8 % (soit 25 unités) composés des
travailleurs qui ont subi ce licenciement massif à la PK.
* 66,6 % (soit 70 unités) composés des
travailleurs encore en exercice ayant au moins 2 ans d'ancienneté (77,1
% soit 54 sur 70 dépassaient 6 ans d'expérience).
Rien ne nous a empêché de contacter l'une ou
l'autre personne ressource, l'une ou l'autre maison selon que nos
investigations nous en relevaient la nécessite.
7. Cadre théorique
"La crise du développement est aussi une crise de la
théorie du développement" (Ignace SACHS, 1981, cité par G.
DEFOUR, 1994, p. 53). Cette phrase voudrait bien dire que la réussite
d'une action de développement est fonction de la théorisation de
sa démarche. Concernant les théories en effet, J.M.HENDERSON
& R. QUANDT (1972, p.1) souligne qu'elles emploient un raisonnement
déductif abstrait grâce auquel les conclusions sont tirées
des hypothèses initiales. Elles fournissent un fil conducteur aux
études empiriques. Ainsi, trois théories ont été
sélectionnées pour soutenir notre investigation à savoir
:
1. La théorie de l'Agence.
Mc. JENSEN & WH. MECKLING (cités par BEITONE,
2001, p.412) mettent le champ d'application de cette théorie dans
l'Entreprise en générale et dans la société par
actions en particulier. Elle est basée sur des contrats entre les agents
: contrats écrits et/ou non entre les managers et actionnaires, les
managers et salariés avec les fournisseurs et les Entreprises de
sous-traitance, réalité qui peut se vérifier à la
PK. Elle développe l'Asymétrie de l'information due à deux
problèmes liés à l'imperfection de l'information :
- La sélection adverse où l'agent
économique est plus ou moins irrationnel; il a tendance à choisir
la mauvaise qualité et à laisser la bonne. Ainsi, un patron
déjà en difficulté a beaucoup de risques de tomber sur un
mauvais travailleur qui le met davantage en difficulté. Ici la pointe
pour la PK est de tomber dans la piège de chasser les anciens
travailleurs d'une certaine expérience professionnelle pour des
temporaires dont la compétence reste à prouver.
- L'Aléas moral qui est une sorte d'escroquerie
que les agents économiques se font mutuellement. Ils agissent, le patron
et le travailleur, comme sur le marché de dupes. Se trompant
mutuellement, chacun garde un comportement stratégique vis-à-vis
de l'autre; il connaît la réalité mais ne la lui
dévoile pas pourtant elle aurait été décisive dans
le comportement de l'autre pour une meilleure prestation. La pointe pour la PK
ici est que le travailleur, ne pouvant pas réclamer les bonnes
conditions de travail, parce qu'il a peur d'être aussi chassé,
preste mal; ce qui baisse la production et fait perdre la maximisation de
profit qu'il pensait gagner en diminuant ses anciens travailleurs pour les
temporaires de compétence incertaine.
Devant ces deux problèmes la théorie propose
de :
- Promouvoir les anciens collaborateurs acquis à
l'esprit de l'Entreprise. Cela exige des mécanismes de formation qui les
mettent à niveau/
- Recruter les jeunes cadres et mettre sur pieds une
perspective de carrière dans un environnement épanouissant.
- Procéder par des mécanismes de chasseurs de
têtes pour des postes stratégiques et y aller par contrat
incomplet.
- Recruter chez les concurrents.
2. La théorie contractuelle.
Au sein d'une Entreprise, outre des contrats entre
Employeurs - Employés, l'Entreprise doit en signer avec l'Etat notamment
"pour s'assurer que ses investissements seront affectés de façon
qu'ils servent à réaliser non pas l'exploitation mais le
développement du pays" (Th. LOANGO, 1970, p. 72) et cela par le biais
des autorités politico-administratives du lieu de son siège
social. Elle doit en faire aussi avec les fournisseurs. Sommes toutes, ces
contrats rejoignent la formule du développement contractuel où le
pouvoir exécutif confie aux régions (provinces), comme à
des véritables Entreprises, la réalisation d'opérations
spécifiques dans le cadre du progrès socio-économique
(SADIKI BYOMBUKA, 2001-2002). La PK doit en avoir conclut autant avec ses
partenaires : les travailleurs, l'Etat (d'où le code des investissements
par exemple), ses fournisseurs, ses actionnaires...
3. Théorie systémique
intégrative
Du modèle de D. KATZ & R. KAHN cités par
J.M. GUIOT & Alain BEAUFILS (1987, p. 55), cette théorie peut
être associée à la précédente. D'après
ces auteurs, "l'Entreprise est déterminée par cinq sous
systèmes interdépendants : "le système productif
et technique" qui réalise la transformation des facteurs de
production en biens et services; "le système de support
" met l'Entreprise en relation avec l'environnement; ici on voit
l'approvisionnement des ressources et l'écoulement des produits dans les
meilleures conditions; "le système de maintien" a la
mission de sélectionner le personnel dont l'Entreprise a besoin et de
fixer le -job description-; "le système d'adaptation"
qui se justifie par la nécessité pour l'Entreprise de se
conformer à la mobilité environnementale; "le
système politique" dont la mission sera de coordonner,
régler (normaliser) et contrôler (suivi) les activités dans
l'ensemble. Cette théorie soutien la méthode systémique
à laquelle nous avons fait recours pour saisir la PK dans sa
globalité, dans son étude comme dans la proposition des mesures
de renforcement stratégiques.
8. Délimitation spatio-temporelle
Notre étude porte sur les Entreprises privées
du Sud-Kivu en général (cas de la PHARMAKINA-BUKAVU) où le
Binôme Licenciement (massif) - Recrutement (accru des temporaires) est
observé comme politique d'Entreprise, en remontant à
l'année 1995 jusqu'en 2003. Tous les paramètres de la
délimitation sont fonction de ce Binôme. Etant du Sud-Kivu, ce
Binôme ne se vérifiant que dans les Entreprises privées, le
cas de la PK se justifie non seulement par sa grandeur parmi les Entreprises
concernées et donc pouvant être représentative, mais
surtout que, vu la délicatesse et la subtilité du sujet, c'est
seulement là que nous avons eu accès aux données qui nous
ont permis de travailler. Quant au temps, nous avons voulu seulement nous
positionner par rapport aux guerres de Libération (1996) et de
Rébellion - Agression (1998). Ainsi avons-nous estimé que
considérer plus ou moins 2 ans avant et 5 ans après n'avait rien
de sorcier, les parties de ce Binôme pouvant ainsi être bien
perçues dans leur évolution décimale pour leur bonne
compréhension et partant permettre aux contrôleurs d'aboutir
à de bonnes mesures stratégiques.
L'application des résultats et de grandes
orientations y afférentes pouvant dépasser le niveau provincial,
nous estimons que cette étude pourrait influer sur d'autres types
d'Entreprises qui seraient tentées d'user de ce Binôme dans leur
politique entrepreneurial, et cela à l'échelle nationale.
9. Présentation sommaire du travail
Outre l'introduction, la Conclusion générale
et la Bibliographie, ce travail comporte trois chapitres; à savoir :
- Le premier porte sur les généralités
sur les Entreprises et la brève présentation de la PK.
- Le deuxième consiste en l'étude sur le
Licenciement collectif et le Recrutement des temporaires à la PK.
- Le troisième chapitre est suggestif des mesures de
renforcement stratégiques adressées à la PK, aux
institutions étatiques de contrôle et suivi professionnel, aux
travailleurs de la PK et à la population en général. Elles
se rapportent aux résultats de l'étude et de l'enquête.
10. Difficultés rencontrées.
Tout au long de nos recherches, nous nous sommes
butés à beaucoup des difficultés telles :
l'indisponibilité des documents de base relatifs aux données
chiffrées des dépenses, les productions, les mouvements des
travailleurs à la PK, ses productions ou Chiffres d'Affaires pour les
années 1996-1997. Et pour celles auxquelles nous avons eu accès,
ça nous a coûté très cher et en temps et en moyens,
car il a fallu contourner la PK pour les institutions administratives où
l'accès aux archives n'était pas aussi facile qu'on puisse le
croire; parfois il fallait motiver les agents pour la recherche des documents,
certains ayant été égarés dans les archives suite
à la guerre; ou tout simplement disparus.
En outre, vu l'état très sensible du sujet,
certains Employeurs comme celui de la BRALIMA n'ont pas jugé bon nous
recevoir, trouvant que l'investigation mettra à nu les tricheries
camouflées dans leur façon de mener leurs Entreprises.
Enfin, ici à l'ISDR, le temps de recherche pour le
Mémoire accordé aux finalistes n'a pas été
respecté comme de coutume; ce qui fait que nous nous sommes
coupés en mille morceaux pour la réussite de ce travail, en
sacrifiant certaines activités de nécessité vitale.
Abordons alors le chapitre premier, celui des
généralités qui va nous retracer les contextes
socio-politico-économique dans lesquelles la PK est née et a
évolué depuis l'époque coloniale à nos jours; cela
après que nous nous serons sur la compréhension des concepts
clés du sujet.
Chap. I. GENERALITES
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
Pour que nous ayons une même compréhension du
sujet, il s'avère important de définir ces concepts clés.
Cela permet en outre aux lecteurs d'avoir une certaine orientation ou vision et
de se fixer sur leur lecture de manière commune et sélective;
à la fois sur le sujet et sur d'autres concepts utilisés dans le
travail, connexes au sujet et qui porterait en confusion. En voici donc :
1. Licenciement : lié au personnel, ce concept
signifie la résiliation du contrat de travail décidé par
l'Employeur seul pour une raison valable. Il est individuel quand c'est
lié à l'inaptitude et/ou à la conduite incommode du
travailleur concerné. Il est collectif par le fait de l'opérer
pour 10 travailleurs par mois ou pour plus ou moins 5 % de l'effectif total du
personnel d'une Entreprise au cours d'un mois pour des raisons
économiques ou de nécessités de fonctionnement de
l'Entreprise telles la diminution de l'activités et la
réorganisation intérieure (raison technologique). Le travailleur
ainsi licencié (assaini) conserve pendant un an la priorité
d'embauchage dans la même catégorie d'emploi. Passé ce
délai, un essai lui sera soumis pour la réintégration
(NCT..Art 78).
Les dispositions (du licenciement collectif) ci-dessus ne
s'appliquent pas au contrat à durée déterminée qui
prennent fin automatiquement au terme convenu sans qu'il y ait licenciement et
donc sans préavis ni indemnité de licenciement (Mesures
d'application de l'ancien Code du travail, pp. 81-82).
2. Congé technique ou suspension du travail :
C'est le fait d'interrompre temporairement l'exécution de ses
obligations (du contrat), de ses fonctions pour beaucoup des raisons dont la
force majeure (NCT..Art 57) exemple du lock out déclencher
conformément aux dispositions légales (NCT..Art 78 et M.
Camerlynck, 1960, p. 220). C'est la cession temporaire du travail où
certains effet, si pas tous, liés à l'existence du contrat ne se
produisent plus, avec un droit de réintégration une fois ses
raisons solutionnées. La protection du travailleur exige que son contrat
soit seulement suspendu et non résilier (J. RIVERO & J. SAVATIER,
1970, pp. 491-492) en cas d'arrêt momentané d'activités
(idem, p. 496).
3. L'assainissement : C'est le fait d'assainir et donc
de rendre sain, de mettre à l'état de fonctionnement normal
(Dictionnaire Larousse). Concept beaucoup en usage dans le domaine de l'emploi,
signifierait juridiquement licenciement collectif, où on essaie
d'aérer en mettant à la porte le personnel de trop. Selon son
sens premier, il suppose un tri, une sélection de ceux qui ne
réponde plus à la stature voulue. Ceux qui rejoint l'article 78
du NCT précisant l'ordre à respecter le licenciement, qui doit
tenir compte, d'abord, de l'inaptitude pour les services maintenus, puis
l'ancienneté (les moins anciens) et enfin les charges familiales (ceux
qui en ont moins partent avant). "l'assainissement est matière
d'exercice du pouvoir de résiliation unilatérale ouvrant à
une redevance d'une indemnisation de congé, mais la rupture restant
efficace et le temps de préavis étant préalablement
observé" (J. CLESSE, 1992, p.161).
4. Recrutement (accru) : C'est le fait d'engager du
personnel. C'est toute opération entreprise dans le but de s'assurer ou
de procurer à autrui la main-d'oeuvre des personnes n'offrant pas
spontanément leurs services
(NCT. Art 7). Par le qualificatif " accru" il se
révèle exagéré et donc abusif
parce que ne se justifiant pendant la période
où les licenciements massifs sont
marqués. C'est donc le fait d'engager du personnel
qui font l'objet d'une
stratégie entrepreneurial se
généralisant qu'il attire et doit inspirer une
meilleure interprétation du Code du travail pour
une meilleure législation
sociale et une meilleure orientation de la politique
générale de l'Emploi
5. Temporaires : c'est tout engagé au contrat de
travail à durée déterminée. Etymologiquement ce
terme est lié au temps, à une période limitée. On
parlerait mieux d'un tâcheron. Ainsi un temporaire serait affecté
à un service passager, à une tâche précise que pour
un temps donné. Dans une firme agricole, c'est l'engagé
journalier pour un service saisonnier, "dont l'échéance est
fixée par un événement futur et certain"
(Chr. VAN LIERDE, 1983, p. 24)
6. Entreprise (privée) : "c'est une organisation
économique de forme juridique déterminée
(propriété individuelle ou collective) constituée par une
production des biens destinés à la vente ou à la
fourniture des services rémunérés pouvant comprendre ou
plusieurs établissements" (ACT..Art 4). Le qualificatif "privé"
lui fera reconnu par le fait que l'Etat n'y intervient que pour la
réglementation administrative et la fiscalité économique.
Elle est privée dans l'initiative, dans la constitution du capital et
dans la gestion. L'Entreprise au sens stricte reste une cellule
économique dont le but est de satisfaire aux besoins de la
collectivité, régionales et mondiales et cette satisfaction de
besoins implique la production soit des biens soit des services. (A. VERHULST,
1984, p. 14).
7. Le domaine de l'Emploi : c'est toute
l'administration qui se charge de la politique générale de
gestion de marché du travail. Par les Codes d'investissements et de
travail, elle harmonise les rapports Employeurs et Employés : favorise,
encourage et ainsi les investisseurs, enregistre les offres de travail par la
déclaration d'ouverture des Entreprises et organise le placement selon
les demandes d'emploi des chômeurs (qui vienne de l'étude ou des
résiliations de contrat) selon leur qualification et les exigences du
poste à pourvoir; aussi gère-t-elle les différends
afférents à ces rapports dans le cadre de la législation
sociale en vigueur.
8. Le Code d'investissements : c'est une disposition
légale (une loi) qui réglemente la politique
générale des investissements dans un pays. Celui qui est d'usage
en RD Congo est signé par l'ord-loi n° 004/2002 du 21
février 2002 abrogeant l'ord-loi n° 86-028 du 5 avril 1986 portant
C.I, l'Ord-loi n° 81-010 du 02 avril 1981 instituant un Régime de
zone franche à vocation industrielle ainsi que tous les textes
législatifs et réglementaires contraires à cette nouvelle
loi. L'investissement est une opération consistant pour un particulier,
une Entreprise ou un Etat à augmenter sa capacité de production
ou à moderniser ses méthodes et ses produits soit en
créant des équipements, soit en développant la richesse de
l'éducation ou de l'organisation (Th. SUAVET, 1975, p. 253). Ainsi la
nouvelle philosophie et l'esprit du NCI est incitative, orientative et
sélective de l'investissement en conformité avec le plan de
développement du pays. Par le NCI, au truchement de l'ANAPI, les
Entreprises souscrites s'engagent "à former le personnel national aux
fonctions techniques spécialisées et à celle d'encadrement
et de responsabilité" entre autre obligation (Art 8, alinéa 4),
ayant été bénéficiaire des avantages douaniers :
exonération totale de l'importation des équipements lourds et
à l'exportation des produits finis et semi-finis; et des avantages
fiscaux et parafiscaux sur les bénéfices et sur les revenus et
sur le Chiffre d'Affaires cinq ans durant depuis les investissements
nouvellement injectés (Art 10-18 du NCI).
9. La faillite : conformément à la loi du
13 juillet 1967 et l'Ord-loi du 23 septembre de la même année
portant modification de la législation sur la faillite, cette
dernière ne concerne plus seulement les commerçants mais toute
personne morale de droit privé, à objet économique,
poursuivant un but lucratif, en état de cessation de paiement (Th.
SUAVET, op.cit, p. 198).
I.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR
LES ENTREPRISE ABUKAVU
I.2.1 L'époque coloniale
La création et l'organisation
des entreprises tant publiques, paraétatiques que privées
congolaises partent de l'administration économique coloniale. Celle-ci,
partant du décret-loi du 31 mai 1934 ne s'intéressait pas aux
droits des indigènes ni à leurs protections (Art 3 et 4), tout
appartenant à l'Etat (belge) pour ce qui est du droit domanial.
Ainsi le statut du travailleur
congolais à cette époque connaîtra beaucoup de restrictions
notamment celle du libre choix d'une activité professionnelle, elle
même frappée de discrimination basée sur une double
législation des rapports employeurs-employés; un contrat reconnu
d'emploi pour les collons régi par une loi (code III, 1959) et celui
réputé de travail pour les indigènes régis par un
simple arrêté royal de juillet 1954.
Faut-il aussi ajouter qu'une fois
recruté, l'indigène n'était libre ni changer de
profession, ni de circuler sans permission et justification. Ce qui lui
ouvrirait les horizons (Thomas LOANGO, 1970, P.27).
on comprend alors que soit tronquée ou limitée
l'éducation scolaire, ne l'orientant que sur le tas.
Si le dirigisme souple va
caractériser cette législation économique
coloniale: imposition indirecte des activités
économiques avec les objectifs, les moyens et étapes de
production étudiées à la métropole; elle sera
cependant d'exploitation (capitaliste) et dans le droit commercial et dans le
droit industriel; exploitation abusive de tout le patrimoine congolais: des
ressources matérielles (sol et sous-sol) et des ressources humaines
(main d'oeuvre bon marché).
Ce qui suscitera aux colons investisseurs le goût de
relancer dans divers secteurs de production, le paradis terrestre, scandale
géologique, leur ayant été octroyé à la
conférence de Berlin. Ainsi le pouvoir public en disposait de
façon très étendue dans la prétention de donner au
législateur d'assurer un développement à la fois .rapide
et harmonieux. Trois périodes vont permettre de nous situer par rapport
à la gestion de domaine de l'Emploi au Kivu depuis la colonisation.
I.2.2. L'Indépendance et la Zaïrianisation
Certes, l'industrialisation demeure une solution radicale au
problème de commerce des produits de base. Au plan externe, elle
réalise la mutation des pays sous développés exportateurs
des matières premières en fournisseurs internationales, permet
aux pays d'accumuler des revenus élevés nécessaires
à la réalisation d'autres investissements productifs. (ILUNGA
LUNKAMBA, 1973.P.P101-102)
Avant 1958, l'investissement industriel et entrepreneurial est
florissant. Le processus d'émancipation du pays et l'accession à
l'indépendance provoquent l'obtention et la fuite des capitaux. ce qui
va briser l'expansion industrielle. Nous avons ainsi un ralentissement de
l'activité économique en général au cour des
années 60-65. Cependant le secteur manufacturier et commercial
conservent une certaine croissance.(TSHIMANGA et alli, 1983 P.48)
la rapidité fascinante de l'avènement du
régime MOBUTU en constituera aussi sa faiblesse. L'impréparation
des cadres nationaux pour continuer sur le même envol économique
colonial fera échoué cette évolution par de là sa
méthode propagandiste et son messianisme (Mobutu-sauveur) pour ce qui
est du droit de jouissance et de propriété (ord. loi n°
48/65 du 22/12 /1965; N°54/65 du 31/12/1965; N° 66/584 du 14/10/1966;
N° 66/1 du 01/01/1966).
Ainsi retrouvera-t-on au paternalisme régressif.
En effet le progrès politique, économique et/ou
social ne se donne pas, on le mérite. De même que, c'est une main
invisible qui hisse ce régime au pouvoir, de même cette main
influera sur sa gestion ; d'où le néocolonialisme de
l'après indépendance. Un commandant colonial gérant la
transition l'avait déjà prédit: "Après
l'indépendance égale avant l'indépendance ", pire encore,
nous allons assister à une régression exponentielle si bien que
le nouveau régime, au lieu de substituer la politique économique
d'exploitation à celle de développement, (il) ne saura même
pas maintenir le niveau de progrès socio-économique et politique
qui était déjà atteint par le régime colonial.
On retiendra de positif pour ce régime, qu'il ait
modifié la législation
sociale dans la gestion domaniale (Régime des biens)
comme dans celles des personnes (Régimes des personnes) avec un
dépassement dans la libre circulation, libre exercice du droit syndical
et de grève, le tout orienté vers un développement
économique autonome. Ainsi le slogan comme "Retroussons les manches"
sera un éveil de conscience au travail, comme soutien aux efforts
locaux. 'Th. LOANGO P.P.95 et 98). Par ailleurs, même si notre
progrès ne peut se passer des voisins(Congénères) dans le
contexte actuel du commerce international (la mondialisation), du moins il est
incontestable que ses bénéficiaires primordiaux soient les
nationaux.
I.2.3. Les Entreprises (privées) au Sud-Kivu
Ce regard rétrospectif sur un passé
entrepreneurial embrouillé risquerait
de nous plonger dans une vision pessimiste des choses. le
passé doit pourtant être éducatif, nous menant à
améliorer le positif et à corriger le négatif, pour
maîtriser le présent et afin aborder le futur avec espoir. Ce qui
se relève vrai et défendable car nous assistons d'un
côté à une désarticulation évidente des
mécanismes économiques hérités du temps colonial
mais de l'autre, à un processus de recomposition (mise en place) des
structures dites de l'économie informelle de substance en expansion
comme " le fruit de l'échec économique"(Chabal P.et DALLOZ J.P,
1999 P.4) et (F.Reyntjens et Alli, 2000 PP187-188).
Il reste que l'on stabilise le mécanisme de
réglementation formelle de
tissus économiques, ce qui touche tout le domaine de
l'Emploi car " il s'agira, lorsque les coopérations
étrangères redeviendront opérationnelles ", dans un
système économique établi et maîtrisé de
l'intérieur, d'éviter de naviguer à vue et " de
s'épuiser à ramer à contre courant". Si le passé
nous peint une image formelle florissante dont le tableau ci-après, le
présent nous dessine l'informel qu'il faut réglementer.
Tableau N°1
Quelques industries de la région du KIVU
Branches
|
Nbre d'Ese
|
Capacité annuelle
|
Utilisation capacité en %
|
Employés
|
Produit alimentaires
fabrique café
fabrique thé
raffinerie du sucre
moulin
fabrique des biscuits
fabrique boisson
laiterie
abattoirs
Industrie de produits chimique et pharmaceutique
fabrique de quinine
raffinerie de papaïne
moulin à pyrèthre
savonnerie
Industrie textile
égreneuse de coton
filature, tissage et teinture
|
25
24
1
21
1
2
1
5
1
4
1
4
3
1
|
8.000 Tonnes
13.000 T
20.000 t
-
-
2100 hl
-
37.000 têtes
2400 T d'écorce
180 T
3.000 T de f
-
15.000Tde g
-
|
100
50
49
0
0
100
0
41
80
40
10
-
27
-
|
1730
780
2100
260
80
150
3
-
200
150
54
158
100
-
|
|
94
|
|
|
5.565
|
Source, Rapport sur le Nord-est
du Zaïre Tome V P 15(1971)
Il faut ajouter à cela 3 huileries de palme, 1
d'arachide, 1 confiserie, 4 rizeries et 4 laiteries encore pour ne citer que
cela (TSHIMANGA et Ali, 1983, P.58)
"Mise à part les mines de cassitérite et de
Wolfram exploitées par la SOMINKI à KALIMA et à KAMITUGA,
ce tableau nous montre que la plupart d'entreprises industrielles
installées dans la région font partie de' celle de transformation
des produits agricoles destinés à la commercialisation (idem
P.54). Et si en 1970 le besoin en main d'oeuvre était estimé
à 2000 emplois à créer par an, cela pourrait même
décupler aujourd'hui. Ce qui porte à croire qu'une action de
promotion industrielle intégrée dans un programme de
développement régional a des chances de réussir.
*Classification et secteurs
d'activité
Par delà la
difficulté de bien étudier l'informel de la structure de
économique de BUKAVU, on observe une certaine classification des
Entreprises selon la taille et le chiffre d'affaires qui parte des
entités domestiques ou familiales: une boutique, un Kiosque, qu'on peut
avoir par milliers, à des grandes firmes comme KOTECHA et DATKO, GINKI
et alimentation la beauté. On en a ainsi des
propriétaires nationaux comme des étrangers, en association ou
pas (SARL, SPRL). Mais à côté nous dénombrons
d'important mouvement associatif, des sociétés sans but lucratif.
(ASBL) de la catégorie des "sociétés civiles" et ONGD. Le
tout se met dans divers secteurs ou rayons d'action. La Division du travail et
de la Prévoyance sociale le groupe en 8 :
-Agriculture et élevage : PHARMAKINA,
ALIMENKINA;
Ferme MULUME
MUNENE...
- Extractive : SOMINKI; Carrière
(pierres, sables)...
- Manufacturière : BRALIMA, UZABUKO,
Imprimerie du Kivu, GINKI
- Bâtiment : ESAKI, Service de
cadastre, entrepreneur privé,...
- Energie et eau : SNEL, REGIDESO,
SINELAC,...
- Commerce : KOTECHA, DATKO, Banque centrale,
économat,...
- Transport et communication : office des
routes, Radio MAENDELEO,
VODACOM,
...
- De service : Hôpital de PANZI, UCB,
Parquet, Cabinet des AVOCATS,...
Un effort de formalisation juridique
indique qu'il existe des entreprises publiques et paraétatiques (mixtes)
dont respectivement SNCC et ONPTC, SNEL, REGIDESO et office des routes,
très en déroutes puis qu'en majorité fonctionnaires de
l'Etat non payés et don très ma gérés, dont les
services sont suppléés par des particuliers dans tous les
domaines. C'est le cas du transport (routier, aérien, fluvial) où
l'Etat est presque inexistant ; le cas de la télécommunication
submergée par des réseaux privés (Radios,
téléphones); le cas d'adduction d'eau et électrification
populaires par les comités de développement des quartiers, et
enfin pour ne citer que ceux-là, le cas de paiement de prime aux
enseignants par les parents pour les secteurs éducatifs. Sommes toutes,
cette démissions de l'Etat donne libre cours à la privation
d'où la troisième catégorie: les entreprises
privées qu'il faut alors tenir à l'oeil pour sauver ce qu'il le
peut encore.
I.3. BREVE PRESENTATION DE LA PHARMAKINA (PK)
I.3.1. Statut juridique et identification
La PHARMAKINA est une Société Congolaise pour
l'Action à Responsabilité limitée, SCARL en sigle. C'est
une entreprise Agro-industrielle à 4 km de la Ville, sur la route
BUKAVU-GOMA, Avenue MICOMBERO. Implantée dans la Commune de BAGIRA, elle
a son siège social à BUKAVU. Ses différents secteurs
agricoles sont à WALUNGU, KALEHE au Sud-Kivu et à BUTEMBO au
Nord-Kivu. Numéro d'enregistrement pour implantation (NRC) :
N° OO18/BUKAVU.
I.3.2. APERCU HISTORIQUE
La PK tire ses origines des aspirations de BOEHRNGER
MANNAHEIN, Usine -mère d'Allemagne. Déjà en 1984, la
Pharmacie « LOWENA POTHEKEE » de la ville de
« OPPENHEIN » (Allemagne » sur le Rhin fabriquait
de la quinine. Quelques années plus tard JOBST vendeur de la quinine sur
le marché de STATTGARD s'associa à C.ZIMMER pour créer une
compagnie de fabrication de la quinine, compagnie qui sera rachetée par
BOEHRINGER. On a installée dans la ville de STRATTGARD elle sera
transférée par après à MANNHREIN, ville qui
présentait des avantages aux nouvelles usines ascendantes à cause
de sa situation géographique favorable sur le Rhin, avec des ports
maritimes. Les écorces de quinquina provenaient de l'Amérique
latine et de l'Indonésie sur l'île de Java. Alors que la teneur
d'écorces de l'Amérique s'élevait à 2 % QAA
(Quinine, Alcaloïde et Anhydride), les Hollandais réussirent
à l'élever à 10 % QAA. Surtout avec l'apport de la culture
de Quinquina ledgenana aux écorces fort levures introduite par l'Anglais
C.H. Ledger à jours, variété trouve et suffisante pour la
fabrication de la Province. (INFOKINA, 1990, N° 7).
A cause des changements politiques dans la contrée de
Java, cette ville ne saura plus tenir de coût. Heureusement pour peu
avant la 2ème guerre mondiale, par le truchement des colons Belges, le
quinquina était introduit au KIVU (1929). La bonne variété
était en expérimentation depuis cette date à la station de
Recherche Agronomique de l'INERA de MULUNGU (aujourd'hui INERA) jusqu'à
la fin de l'année 3O, la culture de café étant la plus
intéressant aux colons, le quinquina ne prendra pas de l'ampleur. C'est
à partir de la 2ème guerre mondiale, avec la création du
SYNQUINAK (Syndicat pour l'étude des quinquina au KIVU) que cette
culture s'accroît. Une coopérative des colons KONGOKINA se forme
et acquit la gérance de l'usine de traitement des écorces. Nous
sommes dans les années 50 ; des difficultés
d'écoulement se firent sentir. Il fallait imposer des quotas limitatifs
aux producteurs et des accores furent pris avec les colons Hollandais
d'Indonésie pour éviter l'effondrement des cours commerciaux et
normaliser le marché de la quinine. Il es sort que l'extension de
plantations au Congo devait se limiter à 5500 ha.
D'où ce tableau n° 2. : A la page suivante
Superficies occupées par le quinquina de
1957.
|
SUPERFICIE EN HECTARES
|
PRODUCTION EN TONNES (1957)
|
1954
|
1955
|
1956
|
1957
|
|
KABARE
|
2874
|
2850
|
2750
|
1932
|
778
|
BUKAVU
|
-
|
-
|
31
|
25
|
20
|
|
2874
|
2850
|
2781
|
1957
|
798
|
Source : Dupriez H, 1987, p. 32.
En 1957-1958, la coopérative CONGOKIMA tombe en
faillite. Le gouvernement en reprend les installations et le revend au groupe
Allemand BOERINGER en Association avec des hommes d'affaires Belges ; la
Société prend le nom de PHARMAKINA.
En 960 c'est l'indépendance, les Belges partent, leurs
associés se retirent le groupe Allemand a la totalité des
actions, la PK devient à 100 % Allemande.
Comme nous l'avons déjà dit,
l'impréparation des cadres locaux fera perdre à la population
Bukavienne les chances de récupérer ses terres confisquées
par la colonisation. Certains comme NYAMULINDUKA sans avoir fait preuve de la
capacité technique ni financière de gérer les plantations
récupérées que malgré la Zaïrianisation de
1973, les Sociétés PK, KINAPLAN et BUKINA échappent aux
mesures de réappropriation. Les cours mondiaux commerciaux tombé
en baisse avec l'avènement des indépendances ne recommencent
à monter qu'à la fin de la décennie 60.
En 1974, encouragés par la hausse des cours
commerciaux, les planteurs nationaux se rouent également la culture de
quinquina (les commerçants, les fonctionnaires, les acheteurs des terres
aux chefs coutumiers et des paysans grands propriétaires terriens). En
1978, on parlera du « BOUM du quinquina » et la
rentabilité de la spéculation entraîne beaucoup de paysans
à sacrifier les cultures vivrières, le quinquina
représentant un grand espoir. En 1975, la superficie de la culture est
de 2229 ha. En 1976, elle saute à 11.257 ha et en 1977, elle recule
à 9989 ha pour bondir en 79 à 16.374 ha. Quant à l'analyse
des chiffres de production en rapport avec les superficies cultivées,
comme cela peut même se vérifier aujourd'hui, leur accession
rencontrera beaucoup de blocages à savoir :
- les relevés officiels et officieux sont
caractérisés par l'imprécision (aujourd'hui on parle du
compte double) ;
- la collaboration avec les services de contrôle de
production est tronquée (l'OZAC n'était même pas
reçu à la PK pour l'exportation du totaquina) ;
- l'exploitation des arbres est elle-même
irrégulière ;
- les statistiques ne donnent ni l'âge, ni l'état
des plantations (H. DUPRIEZ, 1987, p. 65.)
Après la restructuration
foncière et l'extension de surfaces en 1980, la PK devient la monopole
d'exportation des écorces et du totaquina, prend la suprématie
dans le secteur agro-industriel et se situe dans une perspective de
maîtrise du marché mondial (1/4 de la production en tonne de
quinine)
En 1985, 3 sociétés ont 57 % de la production
mondiale dont 25 % à la PK, 20 % à Kinaplan et 12 % à
Bukina et la 1ère était totalement congolaise (zaïroise).
Ces 3 sociétés vont contrôler ? 70 % des importations de la
quinine dans la CEE.
Même si la population Kivucienne n'en profite pas
tellement, on doit reconnaître cependant qu'elle a été pour
beaucoup dans l'ascension de BOEHRINGER sur le marché mondial :
achat des récoltes écorces à moins cher chez les planteurs
locaux main-d'oeuvre bon marché... Jamais la PK n'a comme, distinguer,
un coût élevé de production. Et il renchérit en en
un questionnement : Existe-t-il beaucoup de pays où il soit
possible de payer les travaux de plantation et de récoltes par la valeur
des sous-produits dont les consommateurs sont ceux-là même
auxquels on devait payer de salaire ? Existe-t-il encore beaucoup de
régions dans le monde où la journée de travail se paie par
2 verres de sel, une demi-bouteille d'huile de palme et un fagot de
branchettes ? (H.Dupriez op.cit, p. 64)
Les productions totales en 81 et 82 étaient
estimées à :
1981 : 3851210 kg (écorce + totaquine) = 341568000
FB
1982 : 4729476 kg (écorce + totaquine) = 4261800
FB
Retenons en passant et comme pour clore ce rappel
rétrospectif qu'à partir de 1994, suite à plusieurs
contraintes sur le plan concurrentiel, Marketing et autres raisons de vente et
administratives, les actionnaires qui finançaient la PK/BUKAVU se sont
retirés de FARMADIA/Suisse, leur ancien commissionnaire pour la
commercialisation de leurs produit. Ils ont signé un nouveau contrat
avec un autre groupe « CORANGE INTERNATIONAL », groupe des
commissionnaires à la commercialisation des produits pharmaceutiques. En
1997, HOFFMAN CAROCHE, remplace BOHRINGER et en 1999 la PK est acquise par Mr
HORST GEBBERS et Mr Etienne ERNY. Depuis, la PK connaîtra de profondes
transformations, beaucoup des licenciements massifs et de recrutement des
temporaires dans un prétendue séparation à l'amiable, des
liquidations des certaines plantations, retombée immédiate de
l'attaque de Phytophtora Cinnamone, maladie de la culture de quinquina ;
lancement de l'Alimenkina, Herbakina,...
I.3.3. ORGANISATION & FONCTIONNEMENT
Quelle que soit la forme d'une Entreprise : Publique,
paraétatique ou privée, l'organisation suppose la façon
dont elle établit la base stratégique l'orientant dans ses
activités, vers un objectifs optima usant des moyens efficients, mais
tout en respectant les règles du jeu.
- Le Droit-ici la législation sociale.
Parler d'organisation suppose aussi le placement et la
gestion des ressources disponibles avec le but d'atteindre les
résultats, les meilleurs possibles. Il ne s'agit plus ici de
considérer seulement les investissements matériels
(équipements), financiers et humains de façon robotique en visant
l'accroissement de la productivité ; moins plutôt de prendre
aussi l'homme dans on spirituel et son social. Faisant nôtres les
idées de MASHANDA, l'organisation n'est pas une fin en soi, lais
plutôt un moyen, un cadre de fonctions et des relations qui
résulte de l'attribution des rôles, de la combinaison des
méthodes de communication, de coopérations et de coordination
(Murhega Mashanda, ISGEA, 1995) même l'augmentation des émoluments
serait aliénante en la matière si le véritable humain
n'est pas pris en compte. Certains pays comme le Japon, renchérit
Dimitri, prennes dans leurs ressources naturelles, ont
réussi leur développement économique par une gestion
opérante de leurs principales ressources : les ressources
humaines »il est peut-être temps de ne pas continuer à
faire uniquement du social dans la recherche d'une justice distributive passive
des richesses créées, mais de développer également
un véritable humanisme actif... L'homme est à la foi
pensée et action en communications multiples avec son
environnement » (Dimitri Weiss et Ali, 1993, p. 299.)
Dans l'effort de compréhension des idées de
MASHANDA, l'organisation suppose enfin une certaine structure de coordination
des activités et moyens mis en place dans la poursuite des objectifs de
l'Entreprise. Nous en avons de structure hiérarchique (Fayol),
fonctionnelle (Taylor), mixte (M Darbelet & J.Laugine, 1979, pp. 55-56),
industrielle...
Le cas de la PK adopterait mieux la structure mixte qui
corrigerait, vu sa grandeur, la conception dictatoriale de l'autorité
hiérarchique et la perte d'unité de commandement du
collège dans l'exercice de l'autorité fonctionnelle.
Malheureusement o la PK l'organisation, dans sa structure connu dans un
fonctionnement, présente 10 loi traditionnel entretenu dans un mythe
« secret du patron », son « dossier
tabou » ; et dont les racines tiennent de l'intérieur,
par les tops chefs initiés de directions et de l'extérieur par
certaines autorités administratives comme on peut l'observer, pour la
plupart des entreprises privées à l'instar de la PK Bukavu,
l'organigramme paraît sombre, parfois il ne traduit pas la
réalité. Celui de la PK ne jamais rendu public, quelles que
soient ses différentes modifications, il reste dans les tiroirs des
certains bureaux (Bahizire, ISGA / BUKAVU , 1996 p.17) et à la page
20 il ajoute que ce qui est frappant dans plusieurs entreprises et à la
PK, est que malgré les fonctions occupées par les travailleurs
jouissant d'un même niveau et devant donc bénéficier de
même grade, un certain sentimentalisme bat le record dans la
classification des emplois. dans le C'est la difficulté que nous avons
eu de trouver l'organigramme actuel de la PK comme on ne peut plus se fier
à celui d'avant la restructuration de 1999 qui a fait passer le cadre
juridique de la PK, d'une Entreprise paraétatique et celle dite
privée. D'ailleurs même celui-là était
déjà discutable, tellement prêtait-elle à confusion.
Ainsi, nous sommes-nous fiés à l'organigramme de la Direction des
Ressources Humaines (DRH) ; notre sujet nous ayant amené à
travailler plus avec elle, pendant l'enquête les aspects clés du
sujet étant de la gestion du personnel.
* ORGANIGRAMME DE LA D.R.H.
DRH
Secrétariat
Service Médical Service de personnel Contentieux
&
& Affaires Sociales Relation Publique
Dispensaires/Secteurs Bureau Paie Garde industrielle
Cafétéria
Pour la plupart des Entreprises privées à
l'instar de la PK/BUKAVU, l'organigramme parait sombre, parfois in ne traduit
pas la réalité. Cela du PK n'est jamais rendu public, quelles que
soient sa différente modification, il reste dans les tiroirs de certains
bureaux ( Bahizire, 1996, p. 17) et à la page 20 il ajoute que ce
qui est frappant dans plusieurs entreprises et à la PK, et que
malgré les fonctions occupées par des employés jouissant
d'un même niveau et devant donc bénéficiés de
même grande, un certain sentimentalisme bat le record dans la
classification des emplois.
Source : Organigramme de la DRH arrêté
à la fin du mois d'Août 2002
Rapport de stage de Alex (ISI/BUKAVU 2002).
Le rôle de la DRH de manière
générale est de s'occuper du personnel : du recrutement
à la résiliation du contrat de travail, de la formation,
motivation et la carrière professionnelle des agents et cela dans le but
d'améliorer le rendement de l'Entreprise et des travailleurs en
particulier. Elle garantit l'application des textes légaux qui
régissent le travail tels que le code du travail, les conventions
collectives, le ROI....
- Elle harmonise le climat social : le comportement et
rapports divers des agents sur le lieu de travail. Ainsi, arrive-t-elle
à définir clairement le « Job description »
en fonction de chaque niveau structural : détermination des
responsabilités et autorité.
- Elle assure la communication ; vulgariser les
directives et les décisions en provenance de la hiérarchie
d'application à tous les travailleurs.
- Elle résout les problèmes à
caractère social : prêt, voyages, congés annuels et de
circonstance, soins, climat social, restauration,....
Le Directeur du GHR coordonne toutes les
activités de la DRH telles que stipulé au dessus. Le chef du
personnel et des affaires sociales tient le bureau du personnel et s'occupe des
cas sociaux. Il centralise les données statistiques d'ordre fonctionnel
et organisationnel, examine les revendications des agents, l'apprécie
avant de les acheminer au DRH pour la dernière décision. Il
veille au respect de l'application des dispositions légales en
matière de travail tel que stipulé au dessus. Il est enfin membre
du comité d'hygiène et de sécurité au sein de
l'Entreprise.
Le Secrétariat s'occupe du courrier, du classement
des dossiers et du suivi des contrats selon leur durée ; tendis que
le service médical s'occupe des soins des agents et des membres de leurs
familles respectives. Selon la convention, les accords signés entre eux
et l'Employeur
Le bureau des contentieux et des relations publiques
s'occupe des cas litigieux susceptibles d'être différés au
tribunal ou auprès des autorités hiérarchiques. Il est
chargé du suivi de la santé des services et rapport de
l'Entreprise avec son environnement politique, commercial, culturel...
La Garde industrielle est là pour la
sécurité et la surveillance de l'ordre au sein de l'Entreprise,
tandis qu'enfin le bureau paie s'occupe des rémunérations, des
statistiques du personnel, le déroulement des congés, mise
à jour des dossiers... Suivi des engagements, du mouvement de personnel
et leur affiliation syndicale, INSS et contribution ainsi que les prêts.
La cafétéria donne un cadre favorable au temps de repos
(12h-13h)
Tableau n°3. : EVOLUTION DE L'EFFECTIF DU
PERSONNEL /
CATEGORIE ET SEXE
CAT. SEXE
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
AM
|
CD
|
TOT
|
TOT GEN
|
ANNEE
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
EXP
|
|
1995
|
724
|
4
|
528
|
2
|
311
|
0
|
120
|
5
|
160
|
0
|
195
|
11
|
70
|
2
|
2108
|
26
|
8
|
2142
|
1996
|
550
|
73
|
424
|
0
|
225
|
1
|
177
|
3
|
133
|
6
|
179
|
20
|
65
|
6
|
1753
|
109
|
7
|
1869
|
1997
|
529
|
0
|
268
|
67
|
166
|
1
|
176
|
2
|
113
|
4
|
155
|
14
|
52
|
4
|
1459
|
92
|
5
|
1556
|
1998
|
319
|
58
|
334
|
0
|
124
|
2
|
171
|
1
|
109
|
5
|
146
|
16
|
52
|
4
|
1255
|
86
|
5
|
1346
|
1999
|
184
|
0
|
51
|
2
|
72
|
1
|
30
|
1
|
21
|
2
|
50
|
7
|
11
|
0
|
439
|
13
|
2
|
454
|
2000
|
174
|
1
|
76
|
0
|
77
|
4
|
31
|
0
|
36
|
2
|
78
|
11
|
13
|
0
|
485
|
18
|
2
|
505
|
2001
|
180
|
1
|
100
|
2
|
77
|
2
|
31
|
1
|
46
|
3
|
89
|
8
|
23
|
1
|
546
|
18
|
4
|
568
|
2002
|
185
|
1
|
116
|
2
|
79
|
4
|
36
|
1
|
51
|
3
|
94
|
8
|
23
|
1
|
584
|
20
|
4
|
608
|
2003
|
174
|
0
|
173
|
2
|
79
|
6
|
47
|
1
|
68
|
2
|
108
|
7
|
26
|
1
|
675
|
19
|
4
|
698
|
Source : - Bureau Paie
I = Manoeuvre ordinaire IV= ouvrier qualifié
II = manoeuvre spécialisé V. = ouvrier
hautement qualifier
III = ouvrier semi qualifié MA = agent de
maîtrise et CD = cadre de direction
- Depuis 1999, le mouvement des temporaires se démarque
à la PK, selon la même durée, comme on va le voir dans le
tableau synthétique qui sort et le nombre des journaliers est de 220 en
moyenne par mois.
D'emblée on peut remarquer que les diminutions du
personnel touchent les catégories presque de la même façon.
L'écart des pourcentages pour l'année 1995 et 2001 est tels que
le plus bas (selon les 7 catégories) est à 19,2 (catégorie
II) et le plus élevé (AM) à 44,9. La différence
nous fait 25,7 % s'écartant de 0,81 par rapport au pourcentage
général de 26,5 aux totaux. Cependant ces derniers font
étant d'une descente exponentielle jusqu'en 199 avec une
démarcation en 1995 où l'accroissement est de - 603 et en 1999
où il est de -892. Et de là, la montée est à compte
gouttes. Quant aux raisons de ces diminutions, on en parlera dans le
2ème chapitre au point qui traite de licenciements massifs.
Tableau n°4 : Récapitulatif de
l'évolution du personnel (effectif)
Cat sex /année
|
CG
|
AM
|
CD
|
EXP
|
TEMPO
|
JOURN
|
TOT
|
ACCROISSEMENT
|
%
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
|
|
|
1995
|
1843
|
11
|
195
|
11
|
70
|
2
|
8
|
-
|
-
|
2142
|
-603
|
-28 ,15
|
1996
|
1509
|
83
|
179
|
20
|
65
|
6
|
7
|
-
|
-
|
1869
|
-273
|
-14,61
|
1997
|
1252
|
74
|
155
|
14
|
52
|
4
|
5
|
7
|
-
|
1556
|
-313
|
-20,11
|
1998
|
1057
|
66
|
146
|
16
|
52
|
4
|
5
|
-
|
-
|
1346
|
-210
|
-15,6
|
1999
|
358
|
6
|
70
|
7
|
11
|
0
|
2
|
17
|
220
|
456
|
-892
|
-196,5
|
2000
|
394
|
7
|
78
|
11
|
13
|
0
|
2
|
68
|
220
|
505
|
+51
|
+10,1
|
2001
|
434
|
9
|
89
|
8
|
23
|
1
|
4
|
116
|
220
|
568
|
+63
|
+11,1
|
2002
|
467
|
11
|
94
|
8
|
23
|
1
|
4
|
166
|
220
|
608
|
+40
|
+6,58
|
2003
|
541
|
11
|
108
|
7
|
26
|
1
|
4
|
228
|
220
|
698
|
+90
|
+12,89
|
CG = Classification générale qui englobe les 5
premières catégories.
Source : Nos recherches personnelles pour l'Evolution des
effectifs du personnel
ordinaire et l'Evolution des effectifs des
temporaires
Ces tableaux montrent bien l'intérêt ou
l'importance que l'employeur donne aux temporaires depuis l'année 1999
de la restructuration. Le rythme de l'engagement régulier (des agents au
contrat à durée indéterminée) est de loin
inférieur par rapport à celui des exceptions. En effet, Lierde
dit à propos : « le contrat à durée
indéterminé c'est le type ordinaire du contrat de travail. Il est
la règle « tandis que l'autre » est
l'exception » (Van Lierde, déjà cité, 1983, p.
25).Pourquoi cet intérêt soutenu pour les temporaires ? La
réponse au chapitre II, pour leurs concernant.
On ne peut terminer ce chapitre sans parler de la masse
salariale, de la production et des objectifs de la P.K
Tableau n° 5 : MASSE SALARIALE/CATEGORIE & ANNEE
(En $ US)
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
AM
|
CD
|
EXPAT
|
TOT. GEN.
|
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
|
470397,23
305159,68
201213,02
83479,26
279505,60
279505,60
274478,96
185186,90
95894,85
|
515113,92
360884,66
314880,97
132895,61
69137,87
69137,87
76806,19
113353,25
149900,32
|
414962,76
372363,34
139419,41
75939,82
106534,83
106534,83
69132,61
94994,36
120856,11
|
374253,61
336065,92
142423,77
242386,03
22274,36
22274,36
24960,26
41806,36
58652,47
|
382064,91
343900,75
166553,99
173399,33
38726,03
38726,03
507760,04
84958,76
119157,48
|
812027,98
633788,46
354527,14
441847,80
165856,16
165856,16
150920,60
205709,06
260497,52
|
875532,89
697475,14
552697,10
483481,62
272301,99
272301,99
263501,86
335403,70
407305,55
|
308174,16
199919,55
66386,13
150819,74
6083,83
6083,83
72209,51
82222,46
92235,41
|
4155422,46
3251553,5
1938101,79
1784249,21
960420,67
960420,67
982770,23
1143634,85
1304499,71
|
Source :- Rapport annuels : Statistiques des ventes
des produits Pharma et
Chimiques de la PK Bukavu (Département
financier et commercial)
- Banque Centrale provinciale pour la conversion
Zaïre, Nouveau Zaïre et
Franc Congolais en dollars
Américains.
Ce tableau ne concerne que les salariés ordinaires
réguliers (à contrat de travail à durée
indéterminée). Quant aux temporaires, qui ont entre 85 et 120 $
le mois, ont en moyenne annuelle respectivement depuis 1999 : 20910 $ et
83640 $, 142680 $, 2041805 $ et en 2003 : 280440 $. Aussi faudra-t-il
ajouter depuis cette même année les émoluments
accordés aux journaliers dont l'effectif moyen est de 220 percevant
à 75 $ en moyenne par mois. Et donc depuis 1999 on doit ajouter 198000 $
l'an.(sources sur les chiffres : Bureau de paie et la conversion est faite
par nos propres analyses)
Considérant l'année 1996, début de la
cirse sociopolitique et dont les conséquences s'ajoute à celle du
phytophtora Cinnamone, maladie attaquant le quinquina, matière
première de la PK, où la charge salariale était de
306929,91 $ et l'année 1999, de la restructuration de la PK de la
prétendue séparation à l'amiable de l'Employeur d'avec ses
agents où cette charge est de 960420 + 198000 + 20910 = 1179330 $ ;
on peut affirmer que l'Entreprise a gagné en déterminant son
personnel ? Pour répondre à cette préoccupation
voyons quelle est l'évolution de la production du cours de nos
années d'étude (1995-2003)
Tableau n° 6 : Evolution de la production/Vente
(Chiffres d'Affaires) en $ US
AN/
MOIS
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Tot. Gén.
|
ACCROISSEMENT.
|
%
|
J
|
306569,62
|
183842, 39
|
634008 ,11
|
274882,4
|
350312,35
|
581840,76
|
2331455,63
|
-
|
-
|
F
|
217292,13
|
364643,2
|
41442
|
717137,3
|
288667,91
|
699171,06
|
2328353,6
|
3102,03
|
0,13
|
M
|
281846,04
|
177212,74
|
824017,78
|
1010837
|
607774,93
|
643559,25
|
3545247,74
|
-1216894,14
|
-34,3
|
A
|
450509,94
|
205100,32
|
584776,52
|
421821
|
288068,98
|
676358,17
|
2626634,93
|
918612,81
|
35
|
M
|
306569,62
|
49420,8
|
634327,78
|
452674,25
|
2299711,91
|
615286,02
|
4357990,38
|
-1731355,45
|
-39,73
|
J
|
558883,59
|
205100,32
|
1179996,17
|
66789,6
|
728939,2
|
1041353,41
|
3781062,29
|
576928,09
|
15,26
|
J
|
393790,33
|
205100,32
|
434189,27
|
129017,97
|
1212330,22
|
767675,09
|
3142103,2
|
638959,09
|
20,33
|
A
|
306569,62
|
206809,4
|
652500,38
|
223870,13
|
348573,87
|
645428,93
|
2383752,33
|
758350,87
|
31,81
|
S
|
483160,65
|
141210,31
|
516115,53
|
212863,63
|
688951,02
|
673792,23
|
2716093,37
|
-332341,04
|
-12,23
|
O
|
94878,18
|
256657,69
|
316121,7
|
326382,61
|
460468,8
|
764545,69
|
2219054,22
|
497039,15
|
22,4
|
N
|
125815,47
|
269737,11
|
366620
|
212154,75
|
347886,49
|
714560,76
|
2036774,58
|
182279,64
|
8,95
|
D
|
152950,24
|
196369,22
|
833203
|
470537,9
|
593902,22
|
1232224,54
|
3479187,12
|
-1342412,54
|
-38,58
|
TOT
|
3678836,43
|
2461203,82
|
7017318,24
|
4518968,54
|
8215587,9
|
9055795,91
|
34947709,39
|
-
|
-
|
Source : - FEC = Fédération des Entreprises
(Employeurs) du Congo.
- Et pour les cours de change (conversion
monétaire) : Banque Centrale et l'Union des Banques Congolaises.
Commentaires :
La colonne des totaux, voire la manière dont on y
accède, ne distingue pas de périodes de pointe de production.
C'est un hasard qui fait des mois de mai et de novembre les deux
extrémités de l'échelle. L'Entreprise fonctionne donc
continuellement. Cela explique la vitesse de recrutement des temporaires et
montre combien ce sont des postes permanents qu'ils occupent.
Pour la ligne des totaux (au bas du tableau) il y a une
fluctuation qui gère les conversions. La baisse de production en 1999,
s'expliquerait par la conjoncture belliqueuse prévalent à cette
période. Mais qu'il y ait montée jusqu'à 185,12 % en 2000,
cela interpelle. On peut se demander qu'elle en a été la magie
opérée par l'Entreprise juste après la restructuration de
1999. Et qu'en 2001 il y ait décroissance de 35,6 % pour croître
de 45,01 % en 2002, cette fluctuation cache une mauvaise gestion justificative
à tout prix, pour l'Employeur, de la faillite et la
« séparation à l'amiable » qui pourtant,
estimons-nous, n'était qu'un licenciement massif et abusif.
Qu'à cela ne tienne, depuis 2001 la production semble
avoir pris son cours normal qu'il aura plus de raison de garder les assainis
(ou mis en congé technique) en dehors de l'Entreprise et de cesser alors
avec le recrutement accru des temporaires.
Nous n'avons pas eu accès aux statistiques sur les
dépenses de production qui nous aideraient à apprécier les
valeurs ajoutées annuelles. Nous estimons cependant que, le coût
d'investissement étant déjà amorti, ce qui justifierait
même le retrait, mêmes imprévus, ces dépenses de
production doivent être si réduites qu'elles entraient en ligne de
ce qui a motivé l'Employeur direct à racheter l'Entreprise, parce
qu'ayant déjà les chiffres d'affaires et les masses salariales
annuels sont très déterminants à propos :
Tableau n° 7 : LE RAPPORT ENTRE LES CHIFFRES D'AFFAIRES
ET LES MASSES
SALARIALES : 1998-2003.
ANNEE
|
CHIFFRE D'AFF.
|
MASSES SAL
|
ECARTS
|
%
|
SAL. par % au CA
|
1998
|
3678836,43
|
1648511,44
|
2030324,99
|
55,2
|
S = 44,8 %
|
1999
|
2461403,82
|
960420,67
|
1500783,15
|
61
|
S = 39%
|
2000
|
7017318,24
|
960420,67
|
6056897,57
|
86,3
|
S = 13,7%
|
2001
|
4518968,54
|
982769,99
|
3536198,55
|
78,2
|
S = 21, 8%
|
2002
|
8215587,9
|
1143634,85
|
7071953,07
|
86,1
|
S =13,9%
|
2003
|
9055795,91
|
1304499,71
|
7751296,2
|
85,6
|
S = 14,4%
|
Source : Conception personnelle
Commentaires :
- Si en 1999 on pourrait penser à une annonce de la
faillite l'écart en pourcentage est loin de le confirmer. Les
années suivantes s'éloigne encore plus. L'écart moyen pour
ces 4 ans est de 84 %, les salaires ne représentant que 16 % en moyenne.
Et pour les 6 ans, l'écart moyen est de 75,4 % contre 24,6 % moyenne des
salaires.
H.DUPRIEZ faisant une analyse socio-économique sur la
PK est arrivé au fait tel que le résultat brut d'exploitation
était de 70 % en 1986 - 1987 (les dépenses de production
était de 29,4 %). Pour lui ce ne seraient ni les taxes ni la production,
ni l'erreur éventuelle d'estimation des amortissements qui changeraient
grand chose au coefficient de rentabilité très importante de la
culture de quinquina « En plus ajoute-t-il, les
sociétés sont en position de force pour cacher la
réalité de leur comptes d'exploitations aux contrôleurs
éventuels et la fraude fiscale, sport préféré de
l'ancien colonisateur, est largement pratiquée ». Et il
conclue : le gouvernement a été toujours complice dans le
détournement des conventions professionnelles . (H DUPRIEZ op.cit,
p.72)
18 ans après, nous ne nous sommes pas
éloigné d'un pas de cette dérivation qu'a relevé
cet auteur. Quand bien même les dépenses de production auraient
estimées à 30 % de chiffre d'affaires, l'année la moins
productive (1998) aurait 25 % de marge bénéficiaire ; la
faillite ne serait donc pas justifiable.
* Finalité de la PK
Cellule de l'économie, l'Entreprise a le but de
satisfaire aux besoins d'une communauté donnée.
(régionale, nationale, mondiale)
Ainsi la PK vise les objectifs suivants :
- la maîtrise de la culture de quinquina ;
- la production, le traitement et le transport de tout produit
pharmaceutique et chimique pour compte propre ou celui des tiers
collaborateurs ;
- avec la branche d'Herbakina, cultiver les plantes
médicinales.
La PK produit 3.200 T d'écorces/an en moyenne soit 125
T de QAA de teneur de 6,5 %. A partir de son secteur de raffinage, elle
fabrique les totaquina, produit qui fait sa grandeur en apport des devises.
Avec la quinine, la PK mène une lutte contre le paludisme dans toutes
les régions du Grand Lacs. La totaquina est exportée dans
différents pays de la CEE, USA et en Afrique du Sud, dont un
l'importance fait état d'une demande forte non seulement pour un besoins
pharma mais aussi pour les besoins de leurs centres nucléaires. Son prix
est déterminé par le marché mondial. (BAHIZIRE, op.cit ,
p.10)
* Projet
- Produire davantage de la quinine en diversifiant sa
présentation sur le
marche ;
- Lutter contre le phytophtora Cinnamone ;
- Promouvoir l'élevage et la pisciculture pour la
sécurité alimente (Alimenkina) ;
- Valoriser les déchets de l'usine par le
compostage ;
- Diversifier les produits pharma en faisant la culture et le
traitement d'autres
plantes médicinales (Herbakina) ;
- Encadrer les anciens travailleurs par les microprojets de
développement.
* CONCLUSION PARTIELLE
Ce premier chapitre a traité des
généralités, mais pour éviter de naviguer à
vue, le fil conducteur est resté le binôme Licenciement -
Recrutement à la PK. Ainsi, après avoir fixé nos lecteurs
éventuels sur les mots clés et connexes du sujet, il a fallu
montrer dans quel contexte la PK est née : En effet,
émanation du régime colonial avec ses corollaires, on ne peut
s'étonner qu'elle soit tributaire de l'esprit capitaliste, la
maximisation du capital étant le premier but de toute entreprise de
production qui se veut progressiste et prospère.
L'indépendance est venue, les régimes se sont
succédés, le messianisme « Mobutiste », la
zaïrianisation, l'avènement Kabila sommes toutes, l'homme colonial
a en fait réussi son coup de n'avoir pas préparé son
successeur local si bien que le Néocolonialisme des indépendances
sera encore plus dur qu'on ne l'aurait cru. L'après indépendance
= Avant indépendance, si pas même pire qu'avant
indépendance en matière d'exploitation des anciennes colonies et
cela par le truchement des dirigeants locaux, leur complicité
satellitaire.
La PK a donc fait son histoire, elle a certes
réalisé beaucoup de gains, notre observation s'est limitée
cependant sur la production des dix dernières années qui ont
connues des perturbations suite aux guerres successives et à la
restructuration des Entreprises en 1999. Ces perturbations justifient-elles le
licenciement massif du personnel et le recrutement des temporaires dans la
PK ? Voyons dans le second chapitre ce qu'on peut dire à propos.
Chap. II. L'ETUDE DU LICENCIEMENT MASSIF & DU
RECRUTEMENT ACCRU
DES TEMPORAIRES A LA PHARMAKINA -
BUKAVU.
C'est en fait un droit inaliénable reconnu à
tout Employeur, celui d'organiser son entreprise à son gré ;
Et entre autres stratégies d'organisation, il lui est permis,
quoiqu'à une certaine limite, de résilier le contrat avec son
personnel par licenciement collectif (NCT...Art 78).
Les raisons peuvent être soit économiques, telle
la diminution des activités de l'Entreprise ; soit de
fonctionnement technique où l'on trouve qu'une catégorie d'agent
n'est plus à même de rendre service dans l'Entreprise
modernisée (c'est le plan technologique) et alors d'opérer de
recrutements ad hoc. On peut aussi accroître l'effectif de son personnel
selon le rythme d'évolution de son Entreprise dans le même cadre
organisationnel.
Voyons comment cela se passe à la PK-BUKAVU.
II.1. LE LICENCIEMENT MASSIF DU PERSONNEL A LA PK.
II : 1.1. Causes de ce licenciement
Stratégie entrepreneuriale en vigueur depuis un
certain temps (les années 90) dans les Entreprises privées de la
RDC en général et du Sud-Kivu en particulier, ce licenciement
paraît être lié à la crise sociopolitique et
institutionnelle que traverse notre pays depuis 1990. Il est à la fois
une réalité structurelle et conjoncturelle : pour
l'Employeur, la guerre, le phytophtora et le retrait des anciens Grands
actionnaires étrangers de la PK justifieraient cette diminution du
personnel, les activités de l'Entreprise ayant elles mêmes
diminuées. Ce qui prêtait, prétend-il, l'Entreprise
à la faillite. 20,20 % soit 22 enquêtés ont soutenu cette
thèse. 61,9 % soit 65 enquêtés cependant ne sont pas
d'accord. Selon eux les raisons avancées n'ont pas sensiblement
affecté la production ; qu'on voulait seulement diminuer la charge
pour capitaliser au maximum possible. Sinon on ne le remplacerait pas si vite
par de temporaires, ajoutent-ils, qui sont en surnombre dans l'Entreprise on
dirait même que c'est eux qui supportent les charges de tous les
services. Ils sont partout. 1701 % soit 18 enquêtés croit que
l'Employeur licencie pour trouver de la place à ses amis, aux
attachés du pouvoir étatique, c'est le népotisme. Ce qui
pourrait se justifier du fait que des autorités administratives, peu
soucieuse de la crise des travailleurs, cupides, impayés, non
trouvé d'autres issus que dans la vente de leur conscience. Si nous
partons des statistiques officielles, il y a plus de 70 % des pertes. Or, on ne
peut pas dire que la production n'a pas baissé. Mais une telle baisse
n'encouragerait pas l'Employeur direct, qui vit la réalité du
terrain, de racheté les actions aux retraits des titulaires c'est qu'il
connaît l'enjeu. Car tout s'est passé sans transition, le nom et
le produit n'ont pas changé. Il serait leurrant de ne s'en tenir qu'aux
statistiques officielles. L'officieux pourrait être déterminant
surtout avec la double comptabilité qui caractérise les
sociétés oeuvrant dans des pays moins organisés comme le
notre. 3,8 % ont ajouté qu'il avait été trompé
qu'on moderniserait les installations, idée qui est loin d'être
réaliste. Les quelques réparations ici et là ne leur sont
pas convaincantes par rapport à ce qui était attendu, ce qui est
défendable.
II.1.2. Procédure de licenciement massif à la
PK
Selon les dispositions du Code sur le respect de la
durée de préavis, après avoir informé et
après l'accord de l'Inspection du Travail, sur le paiement des
indemnisations des licenciements, ont été respecté 68,6 %
des enquêtés l'on reconnu. Toutefois l'ordre ou critère de
licenciement qui tient compte de qualification professionnelle, de
l'ancienneté et des charges familiales n'a pas été
respecté. Et l'inexistence de la délégation syndicale ou
la confusion qu'il y a autour de cette délégation fait qu'il n'y
a pas eu de concertation syndicale mixte pour cette fin. 16,2 % des
enquêtés disent que le licenciement les ont surpris. 15,2 %
ajoutent que l'Inspection du Travail a toujours été complice pour
couvrir ces licenciements.
Quant à l'année 1999 de la restructuration, 85
%reconnaissent qu'il y a eu dol pour arraché aux travailleurs la
séparation à l'amiable car disent-ils de ce qui été
avancé comme raison ne s'est vérifié : l'Employeur
est resté le même le produit, le nom de l'Entreprise, son statut
juridique,... il n'y a même pas eu de modernisation sensible des
installations, équipements, mobiliers... »Nous avons tout
simplement étaient dupés, trompés disent certains.
Même les représentants des travailleurs (collège) les
raisons syndicaux et l'Inspection du Travail, voire d'autres institutions
étatiques de contrôle professionnel ne se sont pas manifester
jusqu'aujourd'hui comme si cela était normal
En effet, à la question de savoir comment
appréciaient-ils les rapports que l'Entreprise entretenait avec
certaines institutions de l'Etat 91,4 % ont affirmer que pour le recouvrement,
elles rendraient le bon service à l'Etat. Et sont cependant de
très mauvais fonctionnaires quand il s'agit de la cause des
travailleurs : si elles ne se laissent pas corrompre, et laissent
passé comme si de rien n'était. 8,6 % ont reconnu chaque
institution à sa juste valeur. Il faut remarquer que c'étaient
des agents de maîtrises et des cadres et donc très proche de la
Direction, chez qui on ne peut que s'attendre à des propos de
bienfaisance à l'égard de l'Employeur, étant en fait bien
encadrés au détriment de la masse laborieuse de la classification
générale.
II.1.3. Conséquences du licenciement
massif
* Sur le plan financier et
économique
On sait avec l'enquête que le coût moyen
était de 7.500 $ pour ce qui est des indemnisations de licenciement.
Ainsi si l'on considère l'année 1995 où la diminution du
personnel était de l'ordre de 603 (encore que tous n'étaient pas
des licenciés collectifs), le Chiffre d'Affaire (12921781 $)
après la soustraction de la masse salariale pouvait encore couvrir le
coût des indemnités de licenciement (7500 x 603 = 4522500 $) et
garantir la plus value de 8399281 $ soit 49,2 ù par rapport à la
vente annuelle. En 1988, après la couverture du coût de ces
indemnités la plus value est de l'ordre de 12,4 % soit 455324,99 $. En
1999 la plus value était de l'ordre de -203,22 % soit -5001716,85 $. En
2000, 2001, 2003 elle était de l'ordre respectivement de 86,3 % ;
78,2 % et 85,6 %. Nous estimons que la perte de 1999 a été
couverte ainsi que les amortissements qu'il fallait prélever et les
dépenses de production annuelles. Sans oublier l'apport des
encaissements cumulés prévisionnels, des réserves et
épargnes.
Il reste étonnant la rapidité de couverture
d'aussi grandes dépenses que sont celles que la PK a couvertes pendant
que notre pays souffrait de crise d'agression - Rébellion . Il faut en
outre ajouter la réaction de 58,1 % soit 62 interviewés qui ont
reconnu l'avantage de réduction des charges par l'Employeur (salaires et
avantages sociaux..). 41,9 % pensant à une complicité de
l'Employeur avec l'Inspection.
* Sur le plan social et professionnel
Le travail détermine pour une large part les
conditions de l'existence de la population d'une société
donnée ; le salaire aidant à s'organiser dans tous les
détails de la vie quotidienne. Ainsi, le licenciement a des
retombées sur le plan individuel, familial et perturbe les rapports
sociaux de toute la communauté. La perte de travail marginalise, fait
perdre des amis, déstabilise psychologiquement le travail anoblit,
valorise ; et quand on n'en a plus on est déconsidéré
écouté chez soi, on perd de personnalité et la force
d'éducation de ses enfants. 92 % des assainis soit 23sur 25
licenciés contactés ont affirmé cela. 88,6 % de ceux qui
sont encore au travail ont dit que le licenciement démotive, crée
de la peur, chacun se préparant à son tour prochain. On est
stressé par le travail accru. On regrette ses amis, la vie sociale est
perturbée. 11,4 % ont pensé à la diminution de
l'activité de l'Entreprise et partant de la productivité comme
désavantage du licenciement massif. 20 % des enquêtés ont
renchérit en pointant à la paix, la sécurité et
l'harmonie nationale qui seraient aussi touchées. Ces rejetés au
chômage peuvent constituer, disent-ils, un marché de recrutement
des inciviques, milices, bandits, voleurs mains armées...Bref n'importe
qui peut les récupérer pour des fins ignobles.
* Sur le plan administratif
Partout au monde, le problème de la situation
ouvrière est un problème de la notion, d'où sa loi
particulière : le cadre du travail. Il faut s'en convaincre,
« sa solution, qui commande tout l'avenir politique d'une nation,
dépend pour une bonne part du progrès de droit du travail. Ce
sont d'ailleurs la préoccupation sociales et le souci d'harmoniser la
condition ouvrière, qui ont été à l'origine du
développement du droit de travail » (J.RIVERO & J
SAVATIER, op.cit, 23). Il y a beaucoup des références sociales
que les législateur tirerait de l'exercice ou de l'application du droit
de travail, la politique distributive, le bon sens de la démocratie
naîtraient de là. Il serait à redouter toute tendance
où la seule finalité économique serait envisagée,
au détriment des finalités sociales et humaines.
Par ailleurs, la politique de licenciement massif met
à nu la faiblesse même de la classe politique et administrative.
Comment peut-on faire croire qu'on est voué à la cause nationale
si, autorité compétente mais déjà corrompue on ne
peut plus lever son doigt et dénoncer les abus du traitement de ses
congénères et de ses concitoyens ? Autant en gagnerait par
corruption et détournement autant on aura perdu pour le Trésor
Public qui tient bon des taxes sur les revenus, les impôts, la
contribution,... et on ne peut plus s'étonner que, pour plus de 60
millions d'habitants ou mieux sur 30 millions d'actifs dans d'innombrables
Entreprises, la caisse de l'Etat ne soit à même de payer ses
agents ou ses fonctionnaires. 70,4 % des enquêtés ont
qualifié les autorités administratives de clochardes, de
mendiants, des corrompues, de dupées, des cupides... 21 % ont
insisté qu'elles ne sont bonne que pour les recouvrements, qui sont
aussi entache de tricherie et de détournement.
II.2. DU RECRUTEMENT ACCRU DES TEMPORAIRE A LA PK BUKAVU
II.2.1 Causes de ce Recrutement
81,9 % soit 86 enquêtés avancent des raisons
comme :
- stabiliser la production, la maintenir face à la
prétendue faillite ou annonce de faillite présumée ou
observée ;
- viser l'augmentation de la production ;
- utiliser une main-d'oeuvre bon marché et non ou moins
exigeante ;
- profiter de la docilité de cette main-d'oeuvre dont
on peut se débarrasser en fin contrat sans gènes, ni
réclamations.
12,4 % ont marié l'idée de
l'Employeur de vouloir pallier à certaines baisses de production tout en
diminuant les dépenses, les temporaires ne bénéficiant pas
de certains avantages sociaux comme la gratification, les primes sur le
rendement,...6 % ont renvoyé les raisons au secret de polichinelle, au
silence du patron, à la politique de l'Autriche.
Ce recrutement est en effet venu mettre en nu le visé
de l'Employeur : on licencie pour résoudre un problème de
paiement du à la réduction de l'activité et donc à
la baisse de la production. Qu'on puisse réengager, comme en
remplacement des licenciés immédiatement après et donc
sans une durée record de transition et de reconstitution du capital,
cela le vise de procédure et la pointe de la question. Ceux qui prouve
l'abus de ce licenciement, camouflé en 1999 par la prétendue
séparation à l'amiable que 85 % des enquêtés ont
dénoncée et appelée dol qui, en fait, encoure des
pénalités juridiques. A propos Jacques CLESSE (op.cit, p.203)
renchérit en ces termes : « on peut faire allusion aux
licenciements jugés abusifs, quoique leur finalité soit de
réduire les charges de l'Entreprise, le licenciement pour éviter
l'augmentation salariale, le licenciement pour se soustraire au paiement d'une
prime ou d'une indemnité, le licenciement pour embaucher un travailleur
à un coût plus réduit. Ces décisions s'inscrivent
dans la droite ligne de l'intérêt de l'Entreprise dont la
rentabilité est augmentée par une réduction des
coûts de fonctionnement. Néanmoins, il est clair que de telles
décisions ont pour objet d'éviter les situations auxquelles
s'appliquent les dispositions du droit social redoutées par les
Employeurs. Ces applications illustrent l'analogie très grande entre le
détournement de pouvoir et la fraude à la loi ». Il y a
abus de procédure des raisons économiques et techniques du
licenciement ajoute-t-il « lorsque le salarié licencié
est rapidement remplacer, lorsque les offres sont diffusés, lorsque
l'Entreprise à reçu des nouvelles commandes ou encore lorsqu'il
existe l'indice d'une volonté de représailles » (idem,
p. 181).
II.2.2. Procédure et vitesse de recrutement des
temporaires à la PK
De l'entretien libre passé avec le service du
personnel de la PK et avec l'Inspection du Travail lors de notre stage à
la Division Provinciale du Travail et de la Prévoyance Sociale, la
mobilité de recrutement des temporaires respecte les dispositions du
code du travail en matière d'information des autorités
compétentes (administrative), et de visa des contrats ayant
préalablement respecté les éléments qui facilitent
le contrôle administratif.
Cependant, la sélection est sentimental, subjective,
raison pour laquelle 17,1 % des enquêtés ont dénoncé
ce vice de licenciement voulant caser les amis, frères et connaissances
de l'Employeur et ou des autorités administratives. Nous avons en outre
remarqué une entorse sur le nombre de fois de renouvellement de ce genre
de contrat : la vitesse de l'occupation du poste est ininterrompue
jusqu'à la fin de l'année, ce qui veut dire que le service est
permanent, il y a en a, en outre, ceux qui contractent pour 3 à 6 mois
renouvelables et qui reviennent un, deux, trois mois après ces deux
contrats pour
la même durée déterminée. Ce qui
signifie qu'on peut, dans l'espace de deux ans, contacter plus de deux fois
à durée déterminée ou du moins il arrive qu'on ait
fait plus de deux contrats à durée déterminée avec
la PK. Ce que le code n'admet pas (NCT....Art 39-42).
Article 41 : Aucun travailleur ne peut conclure avec la
même
Entreprise plus de deux contrats à
durée indéterminée, ni renouveler
plus d'une fois un contrat à
durée déterminée
Lorsque le travailleur est engagé pour occuper un
emploi
permanent dans l'Entreprise ou le service
public, le contrat doit être
conclu pour une durée
indéterminée.
L'exécution de ce contrat conclu en violation des
dispositions de
ces deux articles, est
réputé conclu pour une durée
indéterminée.
S'il faille encore ajouter le calcul des salaires de ces
temporaires et même leur nombre au sein de l'Entreprise ; le SMIG
est à peine respecté pourtant ce sont eux qui supportent la bonne
partie des activités de l'Entreprise comme on le verra par la suite.
II.2.3. Catégories des temporaires
Nous en avons de trois ordres :
- Les journaliers dont l'engagement au jour le jour, de
1 mois renouvelable un fois et qui peuvent encore revenir après la
première prestation quant bien même elle aurait été
renouvelé, sans inquiété l'employeur d'une
réclamation d'engagement éventuellement irrégulier. Selon
le bureau du personnel, leur nombre est de 220 en moyenne par mois.
- Les tâcherons sont des temporaires dont
l'engagement est lié à un service temporaire ; exemple d'un
ouvrage à ériger. Une fois l'ouvrage établi, le contrat
est résilié, peu importera la durée qu'il aura prise pour
son établissement ; leur nombre est fonction de besoin de Mr DARIO
et Mr Patrick qui les utilisent dans leurs contrats de sous-traitance.
- Les temporaires irréguliers qui se
renouvellent à tour de rôle de façon ininterrompue pour un
service permanent. Bien que les occupant du poste pourraient nominalement
changer ou pas par renouvellement continue ou discontinue, la permanence du
service prouve l'irrégularité et donc l'abus de cette
catégorie des temporaires.
C'est cette dernière catégorie qui nous a le
plus intéressé dans ce travail. C'est elle qui s'établit
en remplacement des agents licenciés abusivement. Leur nombre est
croissant depuis 1999 (voir tableau n° 4 Graphique n° 1)
II.2.4. Conséquence du recrutement accru des
temporaires.
* Sur le plan économique et financier
Nos enquêtes ont révélé que le
coût moyen mensuel d'un temporaire nouvellement engagés à
la PK est de 75 $ (journalier) et 102,5 $ pour les autres catégories. La
moyenne annuelle s'élève à 1065 $ par unité. Si
nous nous arrêtons à l'année 2003 où cette
catégorie avait l'effectif le plus élevé (448
unités), leur masse salariale annuelle était de 477120 $,
montant qui n'inquièterait en rien l'employeur, vu le chiffre
d'affaires cette année après la soustraction de la masse
salariale des engagés ordinaires qui s'élevait à 7751296.2
$. Le coût des temporaires n'a été que de 6 % ou mieux
de 5% du chiffre d'affaire total. Or ces temporaires représentent 64,2
% des engagés ordinaires. Quel est cet employeur qui ne mettrait pas
d'intérêt à une main d'oeuvre ne coûtant que 5 % du
chiffre d'affaire ? Il suffirait d'avoir de bons surveillants (Capita de
cette main-d'oeuvre bon marché) compétents pour gagner au
centuple. 70,4 % l'on reconnu.
Quant au travailleur, ne lui reste que des miettes. L'argent
qu'il gagne (88,75/moyenne) ne saurait couvrir ses besoins primordiaux. 29,5 %
l'on dit.
En effet, si nous y allons par le panier de la
ménagère, en 1996, ce dernier a été calculé
à 1059 $US pour 3 mois (à la PK). Ce qui a donné le taux
de satisfaction des besoins primordiaux à 5,78 % pour un manoeuvre
ordinaire avec la formule :
P.A. Salaire mensuel x 100 P.A. = 88,75
x 100 8,38 %
Dépense mensuelle 1059
(Source : SAMUELSON, 1968, p.677, cité par
BAHIZIRE, op.cit, p.37).
Même s'il est reconnu une indexation des salaires sur
la monnaie forte avouons avec BAHIZIRE que « la PHARMAKINA
malgré son immensité, comme entreprise privée et filiale
d'une grande multinationale, est loin d'atteindre le salaire réel ;
et ne fait pas état du panier de la ménagère. L'usage de
ce terme n'est qu'une simple distraction » (Op.cit, p. 37)
* Sur le plan social et professionnel
Il faut remarquer que ce genre d'engagement place les gens
dans une exploitation capitaliste. Le travail passe pour une faveur et non un
droit ; 51,4 % des enquêtés ont montré qu'ils sont
obligés d'accepter n'importe quelle humiliation et de fois de monnayer
pour non seulement l'octroi d'une place, non seulement sa maintenance
(renouvellement), mais aussi garder le contact en vue d'être repris le
plus vite possible et ainsi de suite. Quelle dégradation de la
dignité humaine !
Comment réclamer son droit dans cet état
d'âme ? Dans cette réduction de la personne humaine ? Le
manque d'occupation dont ils sont horreur les plonge dans le chômage
déguisé si pas le sous-emploi parce que vous y rencontrez des
gens d'une certaine compétence, d'un niveau élevé
d'instruction même au niveau de la performance personnelle et de la
formation professionnelle, cette mobilité des temporaires ne leur
permette pas de maîtriser le travail, ils changent des services sans
tenir compte de leur acquisition antérieur ; rare sont
ceux-là qui ne reviennent que pour un service déterminé,
des proches des chefs, préparés à un éventuel
engagement. Ce n'est pas avec cette allure qu'on peut tisser des bonnes
relations professionnelles durables, 31,4 % ajoutés aux
précédents l'ont affirmé : on doit chaque fois se
rechercher, retrouver la cohésion perdue et 3,8 % (chefs de service) de
renchérir : dans le premier contrat, les temporaires travaillent
avec beaucoup de zèle parce que visant le renouvellement du contrat.
Mais vers la fin du 2ème contrat, sachant qu'il n'y a plus à
sauvegarder dans l'immédiat, ils relâchent. Et cela, ont-ils
ajouté, a de répercussion sur la stabilité de la
production, celle-ci ne présentant pas d'évolution statistique
homogène. Il arrive que l'on perd dans quelques jours ce qu'on a
gagné dans 2, 3, 5 mois. Ce qui limite le degré de confiance
qu'on leur accorde.
12,3 % diront que les temporaires sont des
inexpérimentés pour les tâches spécifiques et
qu'ils sont accidentés facilement. On ne pense même pas à
leur formation, ni leur mobilité, ce qui stresse les chefs de service et
autres engagés ordinaires.
* Sur le plan administratif
De même que le licenciement massif abusif met à
nu l'incapacité et la désaffectation criante de notre
administration, de même le recrutement non suivi des temporaires affaibli
tous les domaines de l'emploi, tous les services de contrôle
professionnel. On pourrait même de demander s'ils comprennent ce qu'ils
doivent faire, ce qui fait douter de leur compétence. Que des propos
malveillants d'administration n'a-t-elle pas reçus de 70,4 % des
enquêtés !
20 % ont cependant reconnu que l'Etat se trouve ainsi
délié des tracasseries des chômeurs ayant trouvé
d'emploi même si c'est momentané. 61,9 % ont, en effet, fait
remarquer qu'en attendant leur réengagement à la PK, les
temporaires font le tour des entreprises dans un circuit fermé :
c'est comme organisé que ceux qui quittent PK et BRALIMA
s'inter-changent des places comme par rotation dans l'intervalle d'attente de
réengagement.
Cela se vérifie aussi pour la SNEL, et la REGIDESO.
Cela confirme l'idée selon laquelle le servie ou la tâche est
permanent(e) bien que les occupants changent de temps en temps. Seul l'Etat,
l'administration de l'emploi pourrait donner solution durable à cela. Et
ce qui étonne encore plus, est que les chefs de service savent à
l'avance le groupe des temporaires qui allait revenir. C'est de l'offre
d'emploi camouflée qu'il faille remettre à l'ordre.
CONCLUSION PARTIELLE
Comme il est compris, le licenciement met fin
définitivement et unilatéralement au contrat de travail. Et quand
il est collectif (massif), même légitime, il est vécu comme
une catastrophe pour les salariés concernés comme une peine
capitale (L. SEKIOU et Ali, 1993, p.831), il est abusif quoique de
finalité de réduire les charges de l'entreprise.
En effet, s'il faut d'une part laisser à l'employeur
une liberté suffisante pour assurer la bonne marche de l'entreprise,
condition de sa prospérité et de sa survie, d'autre part, on ne
peut sauvegarder la paix sociale qu'en protégeant le salarié
contre l'arbitraire du patron. (J. CLESSE, 1992, p.188).
Le motif valable du licenciement collectif devant être
objectif et neutre lié sur un événement passé et
présent, clair et distinctif, économique (faillite) ou de
fonctionnement (technique). On doit pour ce faire, respecter certains
critères de choix des agents à licencier selon la
compétence, l'ancienneté et les charges familiales. Ainsi
préserve-t-on les plus anciens quand il y a conflit de compétence
et les plus chargés quand compétence et ancienneté
s'égalent.
Quant au recrutement accru des temporaires, il faut noter
que, si le licenciement est un coup brusque et dur que doit supporter le
salarié ordinaire non fautif, le recrutement au mode temporaire reste un
plâtrage, une distraction, la règle étant de trouver un
emploi durable, stabilisant, digne. Ni l'un ni l'autre ne donnent pas
satisfaction financière et sociale à la personne humaine, mais le
perturbent à différents niveaux de son existence :
individuel et collectif. Ce recrutement est d'ailleurs un leurre pour le
domaine de l'emploi, une entorse pour laquelle on doit trouver de solution.
Il faut s'en convaincre, les deux réalités
étudiées en binôme trahissent et mettent à nu
l'incapacité de l'Etat et la désaffectation criante qui
sévissent dans l'administration professionnelle. Le recrutement de
temporaire ne devrait se faire que pour un service passager, dont
l'échéance est liée à un événement
présent (journalier) et futur clair. Si non, l'offre devrait être
considérée comme à durée permanente et donc
indéterminée.
CHAPITRE III. LES MESURES DE
RENFORCEMENT
Par delà l'ampleur de ces deux questions sensibles du
domaine de l'Emploi, à savoir le Licenciement collectif et le
Recrutement accru des temporaires dans les Entreprises privées du
Sud-Kivu, on doit reconnaître la délicatesse que doit
caractériser tout celui qui veut travailler sur ce domaine au risque de
tout casser en voulant sauver un verre.
En effet, si la législation sociale doit être
observée dans sa globalité, il faut encore bien lire les signes
de temps conjoncturels pour éviter trop de rigueur
socio-législationnelle qui ferait perdre l'esprit d'initiative aux
investisseurs en cours ou potentiels (éventuels) et partant diminuerait
le Revenu national.
« Les juges du fond ne doivent pas se substituer en
chef d'Entreprise dans l'appréciation des fautes du salarié,
devant l'organisation des services et dans l'application des règlements
intérieurs » (J. RIVERO & J. SAVATIER, op.cit, p.519).
Au demeurant, saisissons la PK dans sa crise
organisationnelle.
III.1. FACE A LA FAIBLESSE ORGANISATIONNELLE DE LA
PK
Il a été remarqué tout au long de ce
travail que le PK porte encore les tares ou vestiges organisationnelles de la
colonisation, même en ce qui concerne la gestion des ressources humaines.
D'ailleurs, pour rejoindre la conception moderne des termes, il ne s'agit pas
de la gestion des ressources humaines à la Direction ad hoc à la
PK mais plutôt de l'administration du personnel. Celle-ci prend l'homme
comme un simple outil de travail qu'on doit entretenir pour qu'il rende au
mieux les services lui demandés, quand la première
considère l'homme dans sa valeur et dignité humaine, dont on ne
doit se passer sans scrupule tel on le ferait pour des ressources
matérielles.
Voyons la situation de la PK par rapport au schéma
synthétique de la politique générale de gestion des
ressources humaines que nous avons à la page suivante :
L'effort de compréhension de ce tableau montre que,
quand bien même l'un ou l'autre aspect des 4 grands axes de l'orientation
de la politique générale de gestion des ressources humaines
serait reconnu, faudra-t-il encore voir comment il l'est, la PK ne fonctionne
que sur l'Axe de l'Administration du personnel dans sa politique de gestion des
ressources humaines. Qu'à la PK on dit une Direction des ressources
humaines (DRH) c'est qu'on y retrouve des cadres (compétence) avertis en
la matière qui n'ont retenu que la forme de cette gestion sans en
retenir le fond si bien qu'on puisse dire que soit ces cadres connaissent les
exigences de tous les 4 axes de la gestion des ressources humaines, veulent en
réduire le coût cachant la réalité sous ce grand
nom ; soit qu'ils en ont que l'idée non encore
expérimentée. Mais la première hypothèse est
vraisemblable car la PK a connu de période où ces agents
étaient parmi ceux qu'on enviait, avec une forte
délégation syndicale (le 1er quinquennal des années 90),
de structure organisationnelle bien connue, avec un Règlement
concerté, d'où les conventions collectives concertées et
acceptées, de système de communication, formation bien
établie, de système de recrutement, analyse de poste,
sélection et cotation qu'on savait contrôler... sont là les
éléments des autres axes : Relations sociales,
info-communication et de gestion de l'emploi et de développement que la
PK bafoue aujourd'hui.
En effet, 71,4 % des enquêtés ont rejeté
qu'il y ait d'outils utilisés pour les licenciements massifs et
recrutement accru des temporaires. Les conventions collectives et
Règlements d'Entreprises ne sont que de souvenir et pas d'application.
Si non, on respectait les critères de licenciement concernant la
compétence, l'ancienneté et les charges familiales ; et pour
le recrutement, les (représentants des) travailleurs seraient
consultés, 20 %, du côté de l'employeur, ont affirmé
que ce binôme se réalisait selon le droit.
Quant à la représentation des travailleurs, 95 %
ont regretté qu'il n'y ait pas à la PK de
délégation syndicale. Celle-ci a été
remplacée depuis 1999 par un Collège des Travailleurs
contesté parce que nommé (constitué) par l'Employeur et
donc travaillant à son compte.
5 % ont reconnu l'UNTC, CSC... qui à l'instar de
l'Inspection ne sont bons que pour le recouvrement. Concernant la structure
organisationnelle (organigramme) qui orienterait sur les relations entre postes
et sur leur responsabilité (job description) entendons ici le
fonctionnement de l'organisation, et les chefs de services consultés et
le bureau du personnel et de paie n'ont pas su satisfaire à notre
préoccupation. Ils estimaient que depuis la restructuration, s'il y en a
eu une, il y a un flou entretenu par la hiérarchie qui seule
connaît où il mène son entreprise, raison pour laquelle
nous nous sommes contenté de l'organigramme de la DRH. C'est le
même flou qui a géré la séparation à
l'amiable de 1999 où l'effectif s'est vidé de 66,3 % (892 sur
1346). Seul le ministère devait se prononcer pour une telle remise des
gens au chômage et faire appliquer le Code (la loi).
Par ailleurs, la PK reste une grande société
(filière d'une multinationale) qui peut-on le dire, doit entrer dans sa
phase de maturité.
Situons-là par rapport aux crises qu'elle a
déjà dépassés et aux stratégies qu'elle soit
désormais adoptées.
Trois crises du cycle de vie des organisations et
leurs issues fondamentales
PHASE I
|
PHASE II
|
PHASE III
|
Crise d'enfance
|
Crise d'adolescence
|
Crise de maturité
|
L E S P R O B L E M E S M
A J E U R S
|
· Inexpérience administrative
· Insuffisance /liquidité
|
· Gestion informelle
· Style de leadership non approprié
|
· Complaisance
· Bureaucratie
|
Lancement
|
Pleine croissance
|
Stabilisation
|
L E S I S S U E S F O N
D A M E N T A L E S
|
· Seconder le propriétaire administratif
· Prévoir les besoins en capitaux
· Instaurer un système comptable
|
· Consolider l'organisation
· Départementaliser
· Embaucher des cadres
· Modifier le mode de direction
· Déléguer l'autorité
· Rationaliser la gestion
|
· Revitaliser l'organisation
· Intéresser le personnel
· Personnaliser les relations
· Stimuler la confiance et la collaboration
· Assouplir les procédures
· Décentraliser
· Assurer la relève.
|
Source : M. LAFLAMME, 1977 p.31-33)
= Période d'accalmie
= Période de crise d'adaptation ou
d'évaluation
- A l'enfance, il y a absence de formation, les gens se
recherchent, d'où tout est au dos du promoteur qui n'a que peu de
moyens. La crise d'autorité ou des commandements centralisés va
obliger un partage de pouvoir et une transparence de gestion. Ce qui va ouvrir
les fonds et le train du bon démarrage.
- A l'adolescence, on a fait un partage de pouvoir avec des
proches mais la technologie nouvelle impose des compétences
appropriées ; ajouté à l'accroissement du travail, la
modification du mode de direction et la spécialisation
(départementalisation) s'imposent aussi.
- A la maturité, ayant maîtriser son
environnement, s'ayant déjà familiarisé avec les
autorités, connaissant déjà la faiblesse de ses agents et
comment les mater et tout le travail déjà standardisé, on
tombe dans la routine et la bureaucratie. L'amortissement du coût
d'investissement ayant déjà été fait, ébloui
pur le profit. On peut se passer de ceux qui en empêchent la
maximisation, les anciens (qualifiés déjà par
expérience) pour rester avec les moins exigeants si pas seulement un
petit recyclage. Il faut donc donner un souffle nouveau, stimuler la confiance
et la collaboration, décentraliser le travail.
Il faut remarquer en effet, qu'il y a une
crise d'adaptation au début de chaque phase avant de reprendre la
croissance normale due à l'application des issues fondamentales comme
pistes de solution. C'est là qu'on peut situer la PK. Elle a
déjà maîtrisé son secteur d'activités et
l'environnement le lui reconnaît. Elle est à l'optimum des
réalisations de ses objectifs sur un terrain conquit. La routine n'est
installée, une petite surveillance suffit pour faire marcher la machine.
D'où il faut motiver les initiatives et imaginations pour éviter
le déclin ou la présumée faillite. Remonter la conscience
de participation active. Ainsi avons-nous proposé 4 stratégies
que l'on peut même retracer en deux :
· Bien faire la sélection : - Rétablir
les licenciés dans leur droits
- Recruter pour des postes stratégiques des cadres
(Jeunes) avec perspective de carrière (pour
éviter les
temporaires de trop)
· Bien orienter l'encadrement : - Informer et
former sur le tas avec possibilité de
mobilité (rotation formative) interne
- Organiser le sous-traitance au contrat incomplet.
III.1.1. De la sélection du
personnel
A. Pour les licenciés
Nous basant sur les statistiques de chiffres d'affaires on a
constaté que même s'il faut considérer qu'il y a eu baisse
de production de 47 % (1995 = 17074308,67 et 2003 = 9055795,91), il reste
invraisemblable insoutenable même que la marge bénéficiaire
ait été négative durant ces années et donc,
avons-nous conclu que la faillite n'était pas avérée.
Pour ce fait, on ne pourrait pas comprendre que la diminution
des effectifs soit de 67,4 % (1995 = 2142 et 2003 = 698), l'écart entre
ces deux baisses est très grand ; encore qu'il ne fallait pas
seulement accuser l'effectif du personnel pour la baisse de production.
Celle-ci proviendrait aussi de a vétusté des installations et
équipements utilisés à laquelle BAHIZIRE a fait allusion
en 1996 (Op.cit, p.64), après la première grande vague de
603 départs de 1995.
Comme mesure de renforcement, nous proposons la
réduction de cet écart en récupérant si pas tous,
au moins un grand nombre des licenciés considérés comme
ayant été suspendus pour congé technique selon leur
capacité et exigence du poste à pourvoir (art.78 NCT).
Des bonnes séances d'information, de mise au point, de
conscientisation sur ce qui s'est passé dans l'entreprise permettront
à ceux qui reviennent de se sentir intégrés et d'avoir
encore confiance à leur employeur, à ceux qui sont
rencontrés de s'apaiser, et donc à tout le circuit de
socialisation, de collaboration et de communication rompu, de renaître.
Nous estimons que cet envol intégratif ferait même monter le
rendement.
B. Recruter pour des postes stratégiques
Bien que l'effort de modernisation de la technique, des
installations et équipements n'ait rencontré l'approbation de la
majorité pour justifier les licenciements, cet effort petit soit-il
exige tout de même des jeunes cadres spécialisés selon les
exigences du poste si et seulement si il s'avérait impossible d'en
organiser une formation ad hoc pour ceux qui sont ou étaient
déjà dans la boîte, et cela pour une durée
stabilisante sur le plan professionnel.
III.1.2. De l'encadrement du
personnel
A. Former et informer pour une bonne concertation
Selon le Dictionnaire, le terme encadrement vient du verbe
Encadrer qui, entre autre définition, prend le sens d'Assurer
auprès de personnes un rôle de direction spécifique,
supposant donc des subordonnées. Ce qui nus amène à la
structuration organisationnel qui pose problème à la PK :
pas d'organigramme clair et ouvert à tous. Premier outil du bon
gestionnaire des ressources humaines, l'organigramme schématise les
rapports horizontaux entre les organes (personnes) de même niveau
hiérarchique et ceux verticaux, de la subordination. Il définit
en outre, les tâches de chacun, orientant le job
description. « Il est évident que la manière de
grouper (organiser) et d'agencer (coordonner) les ressources humaines est
capitale pour le succès de l'entreprise » (MUMBU, 2003,
inédit), il ajoute : l'organisation revêt une importance
croissante au fur et à mesure que l'entreprise se développe et
que les activités deviennent complexes.
Que la PK clarifie cette question : c'est une chose que
de licencier et recruter. Mieux serait que cela soit organisé,
ordonné de manière à permettre aux contrôleurs
éventuels d'apprécier son application. Cela éviterait
à l'employeur de naviguer à vue.
Les conventions collectives et règlements
d'entreprises (statut) joueraient quel
rôle en l'absence de la structure
organisationnelle ? Ces outils sont à usage étroitement uni.
On comprend que là aussi, il y ait eu problème à la PK.
Outils qui, en renforçant l'organigramme, restent nécessaires
pour orienter les diverses concertations (dialogues) entre
employeur-employés ; par delà, l'idée de l'employeur
de penser que ce n'est pas encore le moment de restructurer ces outils qui,
établis, feraient penser aux organes de concertation dont les syndicats,
aspect qui est aussi lacunaire à la PK.
Sommes toutes ces éléments de gestion du
personnel sont d'urgence pour donner un cadre à la formation et
faciliter la circulation de l'information. Ce qui diminuerait les malentendus
et les faux pas, la base, le substrat du dialogue étant le même,
ainsi que les critères d'évaluation.
La formation préconisée ici sera
organisée sur le tas. On peut même y aller par rotation
d'adaptation dans le cadre de la direction par objectifs, où l'on
cherche à concilier les aspirations du travailleur et les objectifs de
l'entreprise, selon le secteur d'activités, pour qu'il soit plus
motivé et accroisse sa prestation.
Beaucoup de licenciements et recrutements massifs et abusifs
seraient évités si ces éléments étaient pris
en compte.
Au lieu du licenciement on fait des mutations internes, des
chômages partiels (diminution des heures du travail par exemple) ;
formation interne, prépension conventionnel et des contrats incomplet
ou à temps partiel (à comprendre comme détacherons et non
des temporaires). On n'engage pas de nouveau mais c'est le régime de
travail qui change pour les actifs en cours ; on bloque ou interrompt des
embauchages le travail s'effectue de façon
régulière et volontaire( concertée) pendant une
durée plus courte que la durée normale » Jean VERLY,
1984 p.187.
Cela améliore l'Emploi et répond aux veux d'un
nombre élevé des travailleurs sans aggraver les charges des
entreprises, remarque le Fédération des Employeurs Belge (S'il
y'a un chômeur complet de moins il n'y a un emploi complet en plus.
(Ibidem).
B. La sous-traitance comme stratégie
d'encadrement des temporaires et
d'élargissement du marché de
l'emploi
La sous-traitance que le code de travail (nouveau) appelle
sous-entreprise (Art 82-85) à l'avantage d'accorder un prix forfaitaire
à certains services rendus pour une personne physique ou morale
sous-traitante. C'est un mode de contrat entrain de prendre de l'espace dans la
gestion des entreprises privées parce que revoyant à la baisse
les charges de production, du fait d'être au prix forfaitaire et
négociable à chaque exercice (service demandé).
La forme de sous-traitance qu'on trouve à la PK est
celle de service Monsieur Patrick et Mr DARIO s'en chargent : Tous deux
travaillent comme des sous-entrepreneurs s'occupant, le premier des travaux de
construction et le second rend disponible les charrois pour le transport des
bois et des immondices 15 % des enquêtés seulement reconnaissent
cette forme qui est tellement permanente que son application se confond
à la prestation ordinaire du travail pour ce qui est de la durée
des heures de service.
Celle qui retient notre attention puise du partenariat,
où la collaboration marchande est fonction de la garantie donnée
par la petite entreprise sous-traitante de fournir telle quantité de
sous-produits (ou sous services) pour telle échéance de temps et
cela continuellement.
Comme elle peut encore ne pas respecter
l'échéance de temps mais la convention s'établie telle que
toute la quantité de l'article que la petite entreprise produira devra
être achetée par la grande, restant très délicate la
question du prix. C'est alors que, travail individuel à domicile, le
travailleur passe du statut de salarié à celui
d'indépendant, autonome. Et quand il s'agit d'un groupe, on observe une
forme de filiation qui ne porte plus un individu mais sur un collectif des
travailleurs. La société mère conserve le contrôle
financier et technique de ces fidèles mais délégué
à celles-ci la responsabilité de gestion. En Belgique on parle
d'extériorisation de l'emploi (J. VERLY, 1984, P.188
)
Notre approche se démarque de l'extériorisation
par le fait que dans cette dernière le travailleur sous-traitant ne
reçoit aucun avantage social de l'entreprise mère, celle-ci
étant en distance, tandis que celle-là reconnaît certains
avantages sociaux comme les soins de santé, la formation,...
Cette stratégie va s'appliquer le plus sur
l'encadrement des Herboristes qui ont profité de l'état minable
du coût d'achat de la population pour établir en concurrents
informels de la PK s'ils étaient rassemblés, encadrés,
formés, ... pour le compte de la PK, ils peuvent être d'un grand
apport pour la branche de l'Herbakina, branche qui s'est dotée de
l'objectif de faire la culture et le traitement d'autres plantes
médicales en vue de diversifier les recettes pharma-commerciales de la
PK. Les fournisseurs particuliers du quinquina de la PK seraient
envisagés dans ce même groupe.
Elle s'appliquera aussi sur les grands concurrents qui font
pulluler des pharmacies de production et vente des produits pharmaceutiques ici
et là dont les produits sont diversifiés et plus efficaces ( pour
ce qui est de combat contre le paludisme ) ici, soit la PK serait
sous-traitante de taille pour la firme multinationale pharmaceutique de ces (
ses ) concurrents dans la logique de leur ravir le marché et garder le
monopole se chargeant alors du conditionnement et / ou de production sous
licence des différents produits pharma tropicaux, et de leur
commercialisation, ses installations déjà modernisées lui
facilitant la tâche ;
Soit alors la PK sous-traitant (en partenariat) avec ces
petites maisons de production et vente BDM, SODIPHAR, BIOSADEC, BIOPAHARMA,...)
des produits pharma, en se partageant les tâches. Certaines produisent
jusqu'à une étape tels articles pharma et la PK finit la
production, d'autres reçoivent de la PK des quantités pour la
commercialisation. La PK devient ainsi une véritable unité de
développement intégré
Il importe de reconnaître que les temporaires qui ont
déjà une certaine fréquence à la PK sont
détenteurs d'une certaine formation professionnelle (discipline,
ponctualité, tacles, prudence,..) ils peuvent facilement être
affectés (injectés) dans la culture d'une plante précise
médicinale et en produire en quantité industrielle et se
spécialiser en cela, ou alors être engagé dans l'une ou
l'autre pharmacie ou maison de production et de vente des produits pharma.
Ça sera un chômeur complet (ou partiel) de moins pour un travail
complet ?à temps plein) de plus. C'est du gagner et pour le domaine
de l'emploi, et pour le travailleur et pour les employeurs (entreprise
mère)
III.2. Face à la faiblesse institutionnelle
S'il faut être délicat dans
l'appréhension du domaine de l'emploi, on ne peut cependant se passer
des critiques acerbes avancées contre les institutions étatiques
de contrôle professionnel de la part des travailleurs. Globalement, il
leur a été reproché une certaine complicité dans le
mauvais traitement dont sont victimes les travailleurs à savoir l'abus
des licenciements massifs et recrutement accru des temporaires dans les
entreprises privées.
Elles endossent ainsi l'impartialité,
l'inconscience, la corruption, la mendicité, le clochardisme, le manque
d'esprit patriotique et du bon sens du bien être commun.
Néanmoins, l'impaiement dont sont victimes des
fonctionnaires de l'Etat donne une autre matière de réflexion et
met tout analyste en confusion. Averti de cela, et `'paraphrasant''
« A l'impossible nul n'est tenu » on ne saurait pas
être exigeant dans la prestation sans qu'on ait mis ces fonctionnaires
dans leur droit, sans qu'on ait libéré les salaires conformes au
coût d'achat et donc sans qu'on ait fait une étude sérieuse
du marché et un contrôle économique contenu...Si le code du
travail s'applique également aux travailleurs des services publics de
l'Etat ( Art 1§1 du NCT ), on ne saurai pas le faire appliquer si
déjà l'Etat, le premier employeur et qui doit être de
référence, ne le respecte pas. (Lucien WAND'ARHASIMA Rapport de
stage 2004 PP 8-9 ) §1il ne faut donc pas garder les agents de l'Etat, et
donc des institutions de contrôle professionnel dans cette tentation de
corruption et de mendicité, et prétendre travailler pour le bien
être social et pour le progrès général. C'est la
première stratégie ou mesure de renforcement à adresser
à l'Etat.
Par ailleurs, le disfonctionnement reproché aux
services de l'Etat viendrait aussi de mauvais placement des agents. Ce qui
ouvre à l'incompétence et l'incohérence, le
népotisme et le clientélisme y jouant. Pour redynamiser ces
services, il faut donc passer à un assainissement des agents de l'Etat
(particulièrement ici dans les institutions de contrôle
professionnel). Du même coup il faudra remercier les vieux que regorgent
ces services et qui sont disposés à la retraite. Cela permet un
placement des jeunes cadres. Mais il faudra chaque fois veiller à ne pas
enlever le jeune plan avec la mauvaise herbe. D'où il est
impérieux de voir s'il n'y a pas possibilité de formation, de
recyclage avant de penser au remplacement. On n'est toujours pas sûr de
nouveaux.
L'impunité restant démise, il faut, par
nécessité, des sanctions exemplaires pour les
récalcitrants montrant ainsi que l'âge de largesse demeurée
est révolu, qu'il faut prendre les choses au sérieux. En effet,
pour avoir longtemps travaillé dans le laisser aller, on finit par
perdre le sens de la conscience professionnelle qu'il faut alors
réveiller par la chicotte.
S'il faille aussi penser à la collaboration inter -
institutionnelle pour que
chacune d'elle ait une même vision globale de la
situation des entreprises de sont ressort territoriale pour bien mener le
contrôle et suivi voulu et éviter d'être dupé. On ne
saurait clore ce point sans remuer l'esprit sur les différents contacts
que l'Etat conclue avec les investisseurs étrangers ou nationaux,
surtout en matière du progrès socio-économique de la
population où ils implantent leurs entreprises, dans le cadre du
développement général du milieu. Il est aberrant qu'on
libère les avantages et subventions, selon le code d'investissements, et
qu'on néglige le suivi pour ce qu'en compensation, la population et dans
le pays devrait gagner. Or nos recherches nous ont révélé
que la PK a été bénéficiaire de ces avantages do
code d'investissements en 1993 ( arrêté interministériel
N° CAB/PLAN et RN/021/93 du 30 Août 1993 ), qu'il lui a
été interdit, après la diminution abusive de son personnel
en 1995, de le licencier encore en 1996, que le ministre lui a même
proposé de déclarer la fermeture partielle d'établissement
( justement pour les plantations attaquées par le phytophtora ) au lieu
des licenciement et que donc c'est, profitant du régime des rebelles en
1999, qu'elle se défera de son personnel abusivement sous couvert du
soi-disant séparation à l'amiable. Pourtant selon le code des
investissements on doit s'attendre à l'ouverture de nouveaux emplois et
à la formation des cadres nationaux une fois qu'on est
bénéficiaire de ses avantages (Art 10-18 et 31-36)
On parle même de restructuration alors que
l'Employeur, le nom de l'entreprise et les produits sont restés les
mêmes. Quant bien même cela se vérifier, « tout
les contrats de travail en cour au cours de la substitution demeurent entre le
nouvel employeur et le personnel (Nguyen 1973 p.395, Art.80 NCT sauf en cas de
force majeur. Alors ici on parle de la suspension payé ou pas
jusqu'à la normalisation de la situation ( Art.57 NCT). On est
déliés de toute obligation (Art 59) pendant toute la durée
de suspension.
Comme recommandation, il faut placer des agents d'une
certaine subtilité et ténacité en ce qui concerne le
contrôle et suivi professionnel pour qu'à l'avenir cela ne se
produise plus. Rien n'empêcherait que cette question de la PK soit revue
pour servir de leçon, montrant réellement que l'âge de
l'impunité est révolu.
III.3. Aux travailleurs et à la population en
générale
Ceux-ci par le truchement du réseau syndical doivent
réclamer la formation arrière et comprendre que le travail c'est
un droit et non une faveur. Ainsi, ne doivent-ils pas cautionner n'importe
quelle condition de travail. Dans la négociation, ils doivent aussi bien
se positionner par rapport à l'offre :
- Qu'on ait recruté les temporaires directement
après les licenciements montre que l'offre existe, par delà la
tendance des employeurs qui cherchent à camoufler son existence montrant
seulement la présence de la commande qu'ils cherchent à occuper
à vil prix ; d'où l'idée de faveur collée au
travail.
- Il se peu que la demande soit grande par rapport à
l'offre : en principe (économique) on doit comprendre qu'il y ait
baisse du coût au profit de l'offrant ; que la masse salariale soit
revue au rabais.
- Il n'est pas exclu que ça soit les mêmes
licenciés qui ont accru le nombre des temporaires. Or ce qui avantage le
travailleur ce n'est pas le statut exceptionnel, parsemé de beaucoup
d'incertitudes mais celui de régulier ordinaire. Donc, dans le soucis de
préserver la stabilité de l'emploi, on penserait mieux à
la négociation de la modification du contrat quant à l'horaire,
nombre d'heures / jour, changement du lieu ( rotation ou mutation ), mode de
calcule du salaire, que de donner droit de citer au licenciement qui plonge le
travailleur dans l'incertitude soit d'être repris comme temporaire, et
là les chances sont minimes de récupérer le même
poste au même employeur, soit d'être engagé ailleurs pour ne
citer que celles-là. Ce qui intègre le travailleur dans la
gestion : participation à la prise de décision.
Voici pour terminer ce chapitre sur les stratégies,
le tableau synthétique et synergique des rapports entre les
différents intervenants ayant un oeil de regard sur la gestion des
ressources humaines dans les entreprises privées et le contrôle
professionnel dans leurs attributions.
Tableau synthétique et synergique des
rapports entre les différents intervenants dans la gestion de
l'emploi
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Source : Conception
personnelle.
: Rapport intense marqué par le contrôle et le
suivi presque permanents,
chacun en ce qui le concerne, le Ministère du
Travail et de la
Prévoyance sociale étant le grand arbitre
pour la promotion de l'emploi
et des travailleurs.
: Rapport occasionnel (par nécessité)
: Rapport de vérification et de recherche de promotion
de l'emploi et des
travailleurs possibilité d'extension du
marché d'emploi et
d'affranchissement promotionnel de petites
entreprises)
Et pour ne pas naviguer à vue, toute cette synergie
milite pour le progrès socio-économique de la population du lieu
d'exercice de l'entreprise en R D Congo dans la logique du développement
harmonieux, humain et durable car la possibilité d'affranchissement
promotionnel des entreprises sous-traitantes ouvre sur l'avenir.
CONCLUSION
GENERALE
Partageant la peine de ceux qui, de loin ou
de près, ont été victimes du Binôme :
licenciement (massif) - recrutement (accru des temporaires) dans les
Entreprises privées du Sud-Kivu, notre intérêt était
porté à élucider, tout au long de ce travail, l'opinion
général sur ce qui concerne ce binôme la P.K ;, dans
un effort d'objectivité et de partialité le plus soutenu. Nous
avons en fait montré combien le domaine de l'Emploi était
très délicat en ce sens que quand bien même il fallait
veiller à la situation du travailleur, l'on doit éviter de
préjudicier l'entreprise qui reste d'un grand apport pour le PIB revenu
national.
Ainsi, dans le premier chapitre il a
été question de faire une brève considération
théorique sur les Entreprises, point qui, en remontant dans
l'environnement politico-historique, nous a montré que, c'est dans un
contexte entreprenariat capitaliste et dans une extraversion économique
du régime colonial que le P.K croîtra et évoluera
jusqu'aujourd'hui, via les années de l'indépendance et de la
zaïrianisation. Les régimes se succéderont sous le
néocolonialisme régnera.
Concernant le Binôme en question,
même s'il y a baisse de production de l'activité de l'entreprise,
les licenciements massifs à la P.K, surtout t que les plus values
annuelles nageaient à plus de 50 % en général
après avoir soustrait les maigres dépenses du personnel.
Comparativement à l'année 1986 où, pendant que la
situation sociopolitique était calme, on y avait enregistré 70,6
de résultat brut d'exploitation et 29,4% de dépenses
d'exploitation ; celles-ci même alors ne pourraient changer
grand-chose au coefficient de rentabilité très important de la
PK, « En plus la société sont en position de force
pour cacher la réalité de leur contexte d'exploitation aux
contrôleurs éventuels et la fraude fiscale, sport
préféré de l'ancien colonisateur, cet largement
pratiquée « H. DUPRIEZ, 1987, p.72). Et il faut s'en
convaincre, en accusant l'effectif du personnel par cette diminution massive,
il ne devait pas s'en suivre une montée exponentielle des temporaires.
Ainsi notre hypothèse a été vérifiée et plus
de 80 % des enquêtés l'on soutenu : la politique
entrepreneuriale binominale du Licenciement-Recrutement est une marque de
l'exploitation capitaliste paroxysmique de la main-d'oeuvre bon
marché.
Par ailleurs, la PK, ayant
bénéficié des avantages du code des investissements en
1993, devrait plutôt créer des emplois et former les cadres
nationaux à la prise en charge de tout avoir oublié en accusant
toujours, l'effectif du personnel.
Pourtant, pour peu qu'on puisse le croire,
la baisse de production peut être due à ce malaise de
l'instabilité du circuit social perturbé par ces licenciements
massifs mobilité de temporaires dans l'Entreprise. Cette mobilité
disons mieux - instabilité - non concertée, non justifiée
et donc on comprise, met en cause tout le circuit de socialisation
déjà établi, avec comme conséquence, la
démotivation sinon alors la baise du rendement. Encore que tous, et les
engagés ordinaires restent et les temporaires qui se changent à
tout de rôle, se retrouvent devant un avenir incertain, un lendemain
dans la PK non assuré. Le mauvais rendement devait plutôt
interpeller l'employeur à une bonne sélection, à une
formation, motivation, à l'ordre... bref à une bonne gestion des
ressources humaines pour les encourager, les susciter à relever la
production car, on ne le dira jamais assez : « le succès
d'une entreprise dépend pour une large part des déterminants
internes liés à la qualité du management et à
l'attitude des dirigeants plutôt que des déterminants externes
tels que : les prix, technologies ou tailles, ... » (Guy
Gérard, 1990, p. 79).
Cette interpellation nous a introduits au
chapitre des mesures stratégiques de renforcement, mesures
proposées à la P.K, à l'Etat et aux travailleurs (à
la population en général). En effet, si pour la P.K, il faut, par
delà ce binôme dénoncée, distinguer et bien
définir le job description qui clarifie les rapports verticaux et
horizontaux (hiérarchiques) par le rétablissement de la structure
organisationnelle (organigramme) ; rétablir les outils de
concertation dont les conventions collectives, les statuts et règlements
d'entreprises ; les organes de contrôle réciproque dont le
réseau syndical (FEC et UNTC par exemple) doivent aussi avoir une bonne
base au niveau de l'Entreprise. La formation et le recyclage aussi bien que la
prise de décisions majeures n'interviendront désormais que comme
fruit de la négociation et/ou de la concertation entre le patronat et
le mouvement ouvrier. Cette concertation est intégrative des
travailleurs et leur permettent une participation active à la prise de
décision, ce qui est motivationnel pour libérer le travail et
partant amener à une meilleure production. Ainsi contournerait-on le
recours accru au binôme licenciement recrutement.
Pour la deuxième partie du
binôme, la stratégie de sous-traitance a été choisie
pour élargir le marcher d'emploi. Ici, les propositions de la
théorie de l'agence nous ont été d'un grand apport. C'est
déjà former ses cadres que de se les préparer chez les
herboristes, concurrents potentiels en période de faible conjoncture. Et
quand la théorie pense à recruter chez les concurrents, par
surcroît nous avons pensé à la collaboration de
sous-traitance avec eux ; comme avec les petites maisons de production et
de commercialisation des produits pharma et chimiques, entendez ici les
BIOPHARMA, BIOSADEC, BDOM, SODIPHAR.... Quant aux grands concurrents
(multinationales), la PK doit accepter d'être leur sous-traitant dans la
logique de garder le monopole des produits pharma et de diversifier ces
produits au marché. Sa branche d'Herbakina trouverait là un essor
inouï et la stabilité de ses agents aura été
désormais retrouvée par l'usage réduit du binôme.
Quant à l'Etat, après lui
avoir rappelé qu'il doit être et rester l'Employeur de
référence en matière de paiement du personnel, petits
seraient les émoluments, ce qui l'épargnerait ainsi de la
médiocrité, la mendicité, la corruption dans ses
mutation ; nous lui avons recommandé de veiller au bon placement de
ses agents : mettre chacun à la place qu'il faut en lui assurant
les nécessaires pour sont travail. L'impunité, le
népotisme, la partialité démis, ne devra être promue
que le bon sens (la conscience professionnelle) et la collaboration entre
services étatiques de contrôle professionnel pour qu'ils aient la
politique générale de gestion de l'Emploi qui vise le
progrès générale doivent comprendre que le travail est un
droit, ils ne doivent pas cautionner n'importe quelle condition de travail, par
delà la tendance des Employeurs qui, dans l'esprit capitaliste a
outrance, camouflent l'offre pour faire passer le travail comme une faveur
donnée à la demande très élevée dont on ne
sait quoi faire. Soutenus par le réseau syndical et les bons services de
l'Etat ; ils n'ont plus à craindre dans la négociation et
concertation avec le Patron. Il leur faudra seulement être
réaliste.
Si à l'Etat nous avons pensé
à la collaboration entre services étatiques de contrôle
professionnel, et si la Négociation et la Concertation viennent
d'être évoquées dans le rapport patronat-ouvriers, c'est
dans le sens des théories contractuelles et systématique
intégrative que ces éléments doivent être
perçus. En effet, ils renforcent la participation active de tous les
partenaires, en les acceptant comme acteurs et
bénéficières du progrès socio-économique
tant voulu par chacun d'eux, dans le cadre du développement harmonieux,
humain et durable ; d'où le tableau synthétique et
synergique des rapports qui doivent caractériser les partenaires divers
de gestion des ressources humaines ; la P.K devenant ainsi une
véritable Unité de développement intégré.
Nous estimons que l'hypothèse
vérifiée, la stratégie ou mesures de renforcement prises
en compte, le progrès de l'emploi serait un acquis. Si pour le
travailleur c'est le salaire, si pour l'Employeur c'est son capital à
maximiser, l'homme politique doit être conciliant pour garder en
équilibre son P.I.B. qui se concilie le B.I.B. ou bien être de la
population. (MUGANGU 2002-2003). Mais le grand perdant auquel il faut toujours
veiller c'est cet ouvrier congolais. Ce qui est révoltant chez cet
ouvrier dira BOBOLIKO A. (1966) « est qu'il travaille dans une
Entreprise privée où la discipline est toujours de rigueur, avec
un rendement suffisant, la production constamment en hausse, avec comme
corollaire des bénéfices croissants pour l'Entreprise... Le
travailleur congolais ne comprend pas qu'on le condamne lui à la
misère pendant que la société accorde de trop larges
facilités aux seuls agents étrangers » (KAZADI N'DUBA
wa Dile, 1973, p. 129)
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23. B. MADELEINE (1966), Service social dans
l'Entreprise,, Ed. Centurion, Paris.
24. T. Ch. NGUYEN & Ali, (1973), Guide juridique de
l'Entreprise, Ed. Université Nationale du Zaïre, Kinshasa.
25. F. REYNTJENS & Ali (2000), L'Afrique des Grands
Lacs, Ed. L'Harmattan, Paris.
26. J. RIVERO é J. SAVATIER (1970), Droit du
travail, Ed. P.U.F, Paris.
27. ROLLE (1972), Introduction à la sociologie du
travail, Libraire Larousse, Paris.
28. I. SACHS (1981), Initiation à
l'écodéveloppement, Privat, Paris.
29. SAMUELSON (1968), L'Economie, T.2, Ed. Armand
Colin, Paris.
30. L. SEKIOU & Ali (1993), Gestion des ressources
humaines, De Boeck, Bruxelles.
31. Th. SUAVET (1975), Dictionnaire Economique et
social, Ed. Economie et humanisme, Paris Cedex.
32. G. THUILLIER (1965), La proportion sociale, les points
de connaissances actuelles, Coll. « Que
sais-je ? », P.U.F., Paris.
33. TSHIMANGA & Ali (1983), La problématique du
développement au Kivu, CERUKI, Bukavu
34. A. VERHULST (1984), Cours d'économie de
l'Entreprise, éd. C.R.P., Kinshasa.
35. J. VERLY (1984), Formation des salaires et concertation
sociale, CIACO, Bruxelles.
36. E. WAAS (1992), Quels emplois et revenus pour les
citadins dans les pays en développement, Ed. DDA Copyright.
II. T.F.C. & MEMOIRES
1. ASSANI MAYALA M (1993-1994), Problématique de
l'instabilité de la main-d'oeuvre... Mémoire inédit,
ISDR/BUKAVU
2. J.E. BAHIZIRE MIZINZI (1995-1996), Problématique
de la diminution du personnel comme arme efficace pour sauver une entreprise de
la faillite : expérience de la PARMAKINA, BUKAVU, de 1995
à 1996, Mémoire, inédit, UNIC/ISGEA-Bukavu.
3. V. BISIMWA RUTEGA (1993-1994), Gestion du personnel dans
une
société agro-industrielle (cas de la
PHARMAKINA-Bukavu), T.F.C., inédit, U.C.B./Bukavu.
4. Fr. CHIDENDE NYAKASANE (1988-1989), La dynamique
entrepreneuriale et l'analyse de l'affectation du revenu issu de la
résiliation de contrat de travail à la PHARMAKINA-Bukavu,
Mémoire, inédit, U.C.B./Bukavu.
5. L. WAND'ARHASIMA MAGAYANE (1993-1994), Structuration des
groupements paysans encadrées par l'A.D.R/MULAMBA : Projet d'appui
à leur autopromotion, T.F.C, inédit, I.S.D.R/Bukavu.
6. KAMBALE KIKWAYA (2001-2002), Impact de l'Entreprise ENRA
sur le développement du territoire de BENI (1992-2001 : une
évaluation socio-économique), Mémoire inédit,
I.S.D.R/Bukavu.
III. REVUES & ARTICLES
1. BOBOLIKO A. (1966), « Quelle est aujourd'hui la
situation sociale des travailleurs ? » in Document
syndical, n° 43, P.U.Z., Kinshasa.
2. ILUNGA LUNKAMBA (1973), « Industrie
minière et finances publiques » in Industrie minière
et développement au Zaïre, vol. 1 WAJENGAJI, P.U.Z.,
Kinshasa
3. J.R. ISSAFO (1990), « La gestion des ressources
humaines » in Nouveau défit pour l'Entreprise
zaïroise, éd. CADICELED-UNINAPAC-Zaire, Kinshasa
IV. RAPPORTS, PROGRAMMES & LOI
1. Alex (2002), Rapport de stage effectué à la
PHARMAKINA-Bukavu à la DRH
2. Arrêté interministériel n°
CAB/PLAN et RN/021/93 du 30/08/1993 portant Agrément du projet
d'investissement de la société « PHARMAKINA »
à Bukavu, Nord et Sud-Kivu.
3. Bulletins de paie de la PHARMAKINA
4. INFOKINA (1990), Bulletin d'information et de contact de la
PK n° 7, 4e édition.
5. Rapport annuels de la Division provinciale du Travail et de
la Prévoyance sociale.
6. Rapports annuels des statistiques des ventes des produits
Pharma et chimique, des évolutions des effectifs du personnel et des
masses salariales.
7. Lucien WAND'ARHASIMA (2004), Rapport de stage
effectué à la Division provinciale de Travail et de la
Prévoyance sociale.
V. SYLLABUS & COURS
1. E. BALOLEBWAMI (2004), Organisation et Gestion des
Petites et Moyennes Entreprises Entrepreneurship et PME, cours L2,
inédit, I.S.D.R/Bukavu
2. J.P. BITUNDU MWANA THANYA, Syllabus du cours de
développement durable, cours G1, inédit, Santé
publique I.S.T.M./Bukavu,
3. V. BUHENDWA WENDO, Gestion des Ressources humaines,
cours L2, idem.
4. Idem (2004), Organisation et gestion des
Entreprises, cours L2, inédit, I.S.D.R/Bukavu
5. Idem (2003), Structure socio-économique et
administrative d'une unité de développement rural
intégré, cours L2, inédit, I.S.D.R/Bukavu
6. R. MUCUKIWA (1990-1991), Méthode de
recherche, cours G1, inédit, I.S.D.R/Bukavu
7. S. MUGANGU (2002-2003), Analyse critique des
théories du développement rural, cours L1, inédit,
I.S.D.R-Bukavu.
8. L. MUMATE, Conception, organisation, management et
évaluation des projets de développement rural, cours L1,
I.S.D.R/Bukavu.
9. MUMBU MUKUNA MUNTU, Techniques administratives et
documentaires, cours L1, I.S.D.R/Bukavu.
10. MURHEGA M. (1994-1995), Gestion des Ressources
humaines, cours L1, inédit, UNIC-ISGEA
11. B.SADIKI (2001-2002), Planification Régional et
Nationale, cours L2, inédit, I.S.D.R./Bukavu
TABLE DE
MATIERES
IN
MEMORIAM...................................................................................I
DEDICACE...................................................................................................................IIREMERCIEMENTS....................................................................................................III
INTRODUCTION
GENERALE..........................................................................1
1. PROBLEMATIQUE DU
TRAVAIL..........................................................2
2. HYPOTHESE DU
TRAVAIL...................................................................2
3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET...........................................................3
4. METHODES ET TECHNIQUES
................................................. 3
4.1METHODES...........................................................................3
4.1.1. Méthode descriptive
........................................................3
4.1.2. Méthode
analytique...................................................................3
4.1.3. Méthode
historique.........................................................3
4.2.
TECHNIQUES......................................................................3
4.2.1. L'observation
participative................................................4
4.2.2.
L'interview.....................................................................4
4.2.3. L'analyse
documentaire...................................................4
4.2.4.
Echantillonnage.............................................................4
5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU
SUJET.....................4
6. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL...............................4
PREMIERE PARTIE : CONNAISSANCE DU MILIEU ET ETUDE DU
PROBLEME...5
CHAP.I. MONOGRAPHIE DE LA VILE DE
BUKAVU..........................................5
I.1. ASPECTS
PHYSIQUES......................................................................5
I.1.1. Situation
géographique...............................................................5
I.1.2. Organisation
politico-administrative...............................................5
I.1.3.
Relief......................................................................................6
I.1.4.
Climat.....................................................................................7
I.1.5. Sol et
végétation.......................................................................7
I.1.6.
Température............................................................................7
I.1.7.
Hydrographie...........................................................................7
I.2. ASPECTS
DEMOGRAPHIQUES...........................................................8
I.2.1.Composition ethnique de la
population.....................................................9
I.3. ASPECT
SOCIO-CULTURELS.............................................................9
I.3.1.Education............................................................................................9
I.3.2.
Santé...............................................................................................10
I.4.ASPECTS
ECONOMIQUES....................................................................10
I.4.1. Le
transport............................................................................10
I.4.2. Le commerce et
l'industrie.........................................................10
I.4.3. Les
mines..............................................................................11
I.4.4. La pêche et
l'agriculture............................................................11
I.4.5. Le secteur
informel..................................................................11
CHAP.II.PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
D'ENQUETE..............................................................................12
II.1. PRESENTATION ET
ANALYSE........................................................12
II.1.1.But de
l'enquête........................................................................12
II.1.2.Opérationnalisation
d'enquête.....................................................12
II.1.3.Outils du
travail.........................................................................12
II.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
D'ENQUETE..............................12
CONCLUSION
PARTIELLE...............................................................18
DEUXIEME PARTIE : PROJET DE CREATION D'UN CENTRE
D'EDUCATION
FAMILIALE...............................................................19
CHAP.I. INDENTIFICATION ET JUSTIFICATION DU
PROJET...............19
I.1. DEFINITION DU
PROJET.................................................................19
I.2.OBJECTIFS DU
PROJET..............................................................19
I.2.1.Objectif
global...........................................................................19
I.2.2.Objectifs
spécifiques...................................................................19
I.3.BUT DU
PROJET.........................................................................19
I.4.DUREE ET LOCALISATION DU
PROJET.........................................19
I.4.1.Durée du
projet.........................................................................19
I.4.2.Localisation du
projet.................................................................19
I.5.CADRE JURIDIQUE DU
PROJET...................................................20
I.6.FAISABILITE DU
PROJET......................................................... ...20
I.7.EFFETS ATTENDUS DU
PROJET..................................................20
CHAP.II. OPERATIONNALISATION DU
PROJET.................................21
II .1.PLANNIFICATION DES
EXTRANTS..................................................21
II.1.1.Phases du
projet...........................................................................21
II.1.2.Diagramme de
GANT....................................................................25
II.2.PLANNIFICATION DES
INTRANS.....................................................26
II.2.1.Moyens en
personnel....................................................................26
II.2.1.1.Organisation
administrative.........................................................26
II.2.1.2.Organigramme du
projet.............................................................26
II.2.2.Moyens
matériels............................................................... .........28
II.2.3.Apport
local................................................................................28
CHAP.III. EVALUATION DU PROJET
.........................................................29
III.1.BUDJETISATION DU
PROJET...................................................29
III.2.RENTABILITE DU
PROJET.......................................................32
III.3. CADRE
LOGIQUE..................................................................33
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................35
ANNEXE.
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
I. IDENTIFICATION :
Etat civil :
.................................................Sexe :
.......................................
Ancienneté :
.............................................Catégorie :
.................................
II. QUESTIONS SPECIFIQUES A LA D.R.H. :
1) EVOLUTION DE L'EFFECTIF DU PERSONNEL PAR CATEGORIE &
SEXE (C/S)
C&S
AM
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
A.M
|
C.D
|
TOTAL
|
Accrois.
|
%
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
Tot
|
|
|
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2. EVOLUTION DE LA MASSE SALARIALE PAR CATEGORIE
C&S
AM
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
A.M
|
C.D
|
TOTAL
|
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3. LE MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS PAR SEXE & CATEGORIE
(C&S)
C&S
AM
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
A.M
|
C.D
|
TOTAL
|
Accrois.
|
%
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
Tot
|
|
|
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5. L'EVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES PAR ANNEE & MOIS
+DEPENSE DE PRODUCTION.
AN
Mois
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
TOTAL
|
JANVIER
FEVRIER
MARS
AVRIL
MAI
JUIN
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE
NOVEMBRE
DECEMBRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DEPENSE DE PRODUCTION.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Outre les questions N° 1,2,3,4, et 5, concernant les
tableaux statistiques sur l'évolution des effectifs du personnel par
catégorie et sexe ; sur l'évolution de la masse salariale
par catégorie ; sur le mouvement des travailleurs par sexe et
catégorie ; sur enfin l'évolution du chiffre d'affaire
(statistiques de ventes de production pharma et chimique) et
éventuellement sur les dépenses de production, ajoutons :
6. Quelles sont les raisons de licenciement massif dans votre
Entreprise. ?
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
7. Quelles en ont été les
modalités ? (Comment ce licenciement se passe dans votre
entreprise.)
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
8. a) Quels sont les coûts extrêmes (le plus et le
moins élevé) des années ou de l'année où le
licenciement était plus marqué ?
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
b) Quels est le coût (base salariale) d'un temporaire
nouvellement engagé (selon les catégories) ?
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
9. Vu la vitesse du recrutement des temporaires et journaliers
et leur nombre croissant, qu'est-ce qui justifie cet intérêt
soutenu pour ces temporaires dans votre Entreprise ?
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
............................................................................................................
10. Quelles collaborations entretenez-vous avec les
institutions administratives de contrôle professionnel ?
-Division du plan et développement et de
l'économie : ........................................
..................................................................................................................................................................................................................................
-F.P.I et U.P.M.E.A :
....................................................................................
.................................................................................................................
.................................................................................................................
-I.N.S.S. et Contributions :
............................................................
.................................................................................................................
................................................................................................................
- Inspection du travail et O.C.C :
....................................................................
................................................................................................................
...............................................................................................................
II. QUESTIONS GENERALES :
6. Quels sont les motifs révélés
motivant le licenciement massif dans votre entreprise ?
R.
........................................................................................................
............................................................................................................
11. Quels avantages et désavantages tire-t-on du
licenciement massif du personnel dans votre secteur d'activités (ou dans
l'entreprise)
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
12. Quels avantages et désavantages tir-t-on du
recrutement des temporaires et journaliers dans votre secteur
d'activités, Ou dans l'entreprise en général ? (Par
rapport à leur mobilité trimestrielle ou semestrielle ;
à leur intégration professionnelle et enfin par rapport à
leur dévouement eau travail)
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
13. Comment, selon votre observation, sont -ils occupés
(temporaires et journaliers) après leur contrat en attendant un nouveau
réengagement ?
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
14. Quels sont les outils utilisés dans votre
entreprise pour organiser le licenciement massif et recrutement des
temporaires ?
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
15. Comment appréciez-vous le travail des syndicats
(s'ils sont opérationnels) dans votre entreprise.
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
16. Existe-t-il des entreprises de la sous-traitance dans
votre entreprise ? Si oui, comment fonctionnent-elles ? Si non qu'en
pensez-vous ?
R. :............................................................................................................
............................................................................................................
N.B. / Que votre nom ne soit demandé, vous met en
sécurité et en liberté d'expression. Nous n'avons pas
l'intérêt d'en abuser de votre ouverture. Et si la
réponse déborde la place prévue, vous avez le verso pour
la compléter, pourvu que vous précisiez son numéro.
|