GRAND SEMINAIRE MONSEIGNEUR LOUIS PARISOT DE
TCHANVEDJI
Cycle de Théologie
Mémoire de fin de cycle
Présenté par
Sous la direction
de
Roland TECHOU
Père Jules DJODI
Docteur en Théologie/
Philosophie
Professeur de Théologie
Dogmatique
Année académique 2007-2008
A TOI, DIEU, NOTRE LOUANGE !
NOUS T'ACCLAMONS : TU ES
SEIGNEUR !
A TOI, PERE ETERNEL,
L'HYMNE DE L'UNIVERS.
Au terme de nos années de formation en vue
du sacerdoce ministériel, nous présentons ce travail comme la
synthèse des aspirations que nous portons et des convictions qui nous
animent pour notre champ d'apostolat.
Naturellement nous le dédions tout d'abord à la
mémoire de ceux qui nous ont donné la vie, nous voulons nommer
nos parents et alliés; ensuite en honneur de ceux qui ont entretenu la
vie en nous, il s'agit de nos bienfaiteurs, formateurs et tuteurs.
C'est en communion de pensées avec eux que nous
adressons nos remerciements à tous ceux qui favorisent notre
cheminement dans la vie.
A son Excellence, Monseigneur Marcel Honorat AGBOTON nous
disons nos filiales gratitudes pour la confiance de nous accepter comme apte
au sacerdoce ministériel.
Au Père Pascal GUEZODJE pour sa confiance en l'homme
que nous sommes, nous disons merci pour l'épanouissement que cela a pu
créer en nous et dont ce travail porte les effets.
A notre marraine et tutrice Madame Monia TRAORE épouse
SODJI, nous adressons nos sincères considérations filiales pour
sa foi en notre vocation et sa détermination à la faire
fleurir.
Au Père Justin AGOSSOU-KPEVI, notre professeur de
philosophie qui est le parrain de ce travail, nous disons toutes nos gratitudes
pour l'émulation philosophique à laquelle il ne cesse de nous
inciter et pour son constant encouragement à nous faire maîtriser
la pensée de Martin Heidegger.
A vous Père Jules DJODI notre sincère
reconnaissance pour l'effervescence de l'Etre en vous. Mes années de
théologie dogmatique au grand séminaire portent la marque de
votre engagement intellectuel. Ce travail accompli sous votre regard de
père et de professeur est le signe de l'authenticité de votre
enracinement à la suite du Christ pour le devenir de l'homme noir. Au -
delà de ce jet intellectuel que vous avez voulu assigner de votre
rigueur conceptuelle et méthodologique, je vous dois
l'être-là que je suis aujourd'hui et que je m'en vais offrir
à l'autel du Seigneur. Ce sacrifice portera l'odeur de nos nombreux
échanges intellectuels, spirituel et surtout humain. Continuez à
être pour nous le berger de l'être que nous portons en nous pour
l'édification d'une Afrique authentique et enracinée.
A toutes et à tous, profondes gratitudes pour
l'épanouissement de ma personnalité auquel vous contribuez sans
bornes.
A vous tous qui nous soutenez et avec qui nous avons
échangé d'une manière ou d'une autre et pour vos touches
dans l'accomplissement de ce travail, nous disons ici notre profonde gratitude.
Nos lecteurs critiques pourraient être
déçus de ne pas voir au bout de ce travail, clairement
définies les caractéristiques précises de
l'être-là africain ; ou encore cette manière
concrète par laquelle se ferait le `'comment'' de l'inculturation. Ce
souhait n'est aucunement notre enjeu. Et tel que l'exprime clairement notre
hypothèse, nous ne nous reprochons rien d'avoir été
purement conceptuel. C'est d'ailleurs notre vision et tout autre glissement
aurait contredit notre problématique et nous aurait
éloigné du problème qui s'est posé à nous.
Face aux diverses théories sur l'inculturation de la foi
chrétienne sur le continent africain, nous n'avons pas perçu leur
impact véritable sur le chrétien africain. Sans ignorer
l'importance de ce travail théologique, nous estimons que
l'inculturation demeure une urgence incontournable et permanente pour toute
l'Eglise et de façon cruciale pour l'Eglise catholique en Afrique. Mais
comment procéder pour rester respectueuse de l'identité
culturelle du sujet africain et de l'authenticité de la Parole de Dieu
pour ce dernier ?
C'est ce que nous avons voulu exprimer en invitant à
réfléchir au ``comment'' de l'inculturation au détriment
de toutes les procédures précédentes qui à notre
avis se sont versées dans des revendications ethniques et culturelles
parce que traitant de la nécessité pour l'être africain de
dire sa foi avec son schème culturel. C'est ce que nous avons
nommé le `'Pourquoi'' de l'inculturation. Cherchant à traiter du
"Comment", nous n'avons pas pour visée de proposer un manuel sur
l'inculturation. Nous voulons simplement tenter un éveil à
orienter tout débat actuel sur l'inculturation vers l'urgence à
proposer des manières concrètes pour le faire. Nous nous
contentons donc d'évoquer la question avec la suggestion actuelle que
toute inculturation est une herméneutique. L'implication d'un penseur de
référence dans ce débat, fût-il Heidegger est pour
une double cause. D'abord pour sa vision de l'homme à partir du Dasein,
ensuite pour l'ouverture théologique qu'accorde son herméneutique
engendrée par sa critique ontothéologique. Il nous trace ainsi la
voie pour une juste compréhension de la tradition et une meilleure
herméneutique de la foi chrétienne.
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