III. RESULTATS
Figure 4 : Comparaison du pourcentage de
FCreserve durant les exercices intermittents course 30/30 et 15/15
et durant les jeux réduits.
* : P=0,05. Différence significative entre
les efforts intermittents 30/30 et les jeux réduits. $ :
P=0,05. Différence significative entre les efforts intermittents 15/15
et les jeux réduits.
Figure 5 : Comparaison du pourcentage de
FCreserve durant les exercices intermittents course 10/10 et 5/20 et
durant les jeux réduits.
* : P=0,05. Différence significative
entre les efforts intermittents 10/10 et les jeux réduits.
$ : P=0,05. Différence significative entre les efforts
intermittents 5/20 et les jeux réduits.
210
210
190
190
170
170
150
150
130
130
110
110
90
90
70
70
50
50
30
30
10
0:00:00
0:10:00
0:20:00
0:30:00
0:40:00
0:50:00
1:00:00
1:10:00
FC / bpm
FC / bpm
Temps
Personne
Exercice
Sport
Note
Date
Heure
Durée
Sélection
FC moyenne
FC max
2
10/03/2011 12:36
Football
12:36:34
10/03/2011
1:12:05.0
0:00:00 - 1:12:05 (1:12:05.0)
151 bpm
196 bpm
151 bpm
Valeurs de curseur:
Temps : 0:00:35
FC: 111 bpm
Dépense Cal.: 256 kcal/60min
Figure 6 : Exemple de réponse cardiaque, via
un cardiofréquencemétre POLAR®, pour un joueur du
groupe G1, le jeudi 10/03/11.
De 0 à 30 minutes : Pose du
cardiofréquencemétre, détail de la séance à
venir et échauffement. De 30 à 50 minutes : Conservation 6
vs 6. De 1h à 1h15 : Stop Ball 2 vs 2.
Figure 7 : Valeurs moyennes obtenues sur
l'échelle RPE de Borg modifié par Foster et al. (2001) pour G1 et
G2.
Figure 8 : Valeurs moyennes obtenues au test Gacon pour
G1 et G2 en pré-entraînement et post-entraînement.
Figure 9 : Valeurs moyennes obtenues au Hoff-test
pour G1 et G2 en pré-entraînement et
post-entraînement.
IV. DISCUSSION
Nous notons que les deux groupes ont augmentés leur
VMA et leur FCmax, mais non de manière significative (La
courte durée du protocole doit être à l'origine de cela).
D'après les résultats obtenus il
apparaît qu'un entraînement à base de jeux réduits
(Exercices physiques intégrés, Dellal 2008) au football
aurait, sous certaines conditions, des conséquences sur la
réponse cardiaque sans différences significatives à un
entraînement de type intermittent course court à haute
intensité (A charges physiques contrôlées, Dellal 2008).
En effet, l'étude a montré que le stress
cardiovasculaire engendré par les jeux réduits avec ballon,
n'était pas significativement différent, dans certaines
conditions de jeux, au stress produit par l'impact d'un exercice à
charges physiques contrôlés. Cette étude argumente et
crédibilise les jeux avec ballon, et donc la préparation physique
intégrée, avec pour finalité un travail de puissance
aérobie, majoritaire dans l'entraînement physique du footballeur,
comme l'a démontrée la revue bibliographique introductive.
Cet aspect des résultats confirmant une des
hypothèses de départ, va dans le sens de nombreux auteurs
tels Hoff et al. (2002), Impelizzerri et al. (2005),
Dellal et al. 2007, Rampinini et al. (2007c) et Mallo &
Navarro (2008), tout en offrant la perspective à un staff technique
d'utiliser, dans des conditions bien standardisées, les jeux
réduits avec ballon, dans le but de travailler le facteurs physique,
tout en intégrant la spécificité technique et tactique
propre au football.
Néanmoins, nous notons une variabilité inter
sujet plus importante lors d'un exercice physique intégré que
lors d'un exercice à charge physique contrôlée.
L'activité des footballeurs n'étant que
très peu contrôlable lors des jeux réduits, il est
évident que certains facteurs tel que la qualité technique et
tactique, le poste du joueur, ou même son affinité de jeu plus ou
moins forte avec certains de ses partenaires d'entraînement, viennent
perturber, augmenter ou inhiber, la réponse cardiaque via une
activité ou une intensité de jeu plus ou moins forte. Ces
informations sont d'une importance capitale, et le staff technique ne devra pas
les omettre, sous peine de voir la qualité du facteur physique
initialement programmée, perturbée, et non travaillée de
manière optimale.
La taille des terrains, le nombre de joueurs ainsi que les
règles de jeu impacte également directement sur l'activité
cardiaque et physique des joueurs.
De plus, l'étude a montrée via
l'échelle Ratings of Perceived Exertion (RPE) de Borg
modifié par Foster et al (2001), que les joueurs percevaient,
de manière significative, les jeux réduits comme moins
difficiles, malgré des réponses cardiaques identiques. Ce
résultat peut être analysé de différentes
manières. La préférence des joueurs pour un exercice
physique intégré, plutôt que pour un exercice à
charge physique contrôlée, serait elle la conséquence de
l'homogénéité moindre de l'activité des joueurs
lors des exercices à charges physiques contrôlés, qui peut
être la résultante d'une activité volontairement
réduite par certains joueurs, qui ne jouent pas le jeu de manière
maximale, et effectuerait une sélection d'effort à effectuer et
à ne pas effectuer au préalable de chaque action, ou bien
seulement le fait que la présence d'un ballon, d'opposition et de
conditions de jeu non inhérentes à un exercice de puissance
aérobie classique mais plutôt d'entraînement tactique et
technique, auraient un effet de catalyseur sur la motivation des joueurs ?
Cette analyse très subjective ne peut avoir de
réponses sans un protocole de questionnement pertinent plus
approfondis.
Un autre souci de cette étude réside dans le
fait que l'impact des deux types d'exercices n'a été
mesuré que pour la composante centrale et non
périphérique. Il est possible que la caractéristique de
l'activité physique du footballeur lors des jeux réduits ne
corresponde pas à celle des exercices intermittents course de courte
durée, et donc qu'une ou l'autre des deux méthode impacte
davantage sur l'activité musculaire tout en ayant des réponses
cardiaques et des stress cardiovasculaires semblables pour certaines conditions
bien standardisées.
De plus, le rythme circadien des joueurs a
été respecté, mais étant réalisé en
milieu amateur, cette étude n'a pas tenue compte des heures pré
entraînement des joueurs et de leurs obligations professionnelles, car de
part le manque de temps et le moment avancé de la journée, aucun
pointage quotidien post première séance de la FC de repos n'a
était réalisé, tout comme la FCmax qui a dut
évoluer au fil du protocole, afin d'anticiper certains
résultats.
|