UNIVERSITE DU BURUNDI FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET
DES SCIENCES DE L'EDUCATION
DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE
EFFICIENCE DE LA MÉMOIRE DE TRAVAIL CHEZ DES
ÉCOLIERS BURUNDAIS ENTENDANT ET NON ENTENDANT : ETUDE
COMPARATIVE.
Par Réginas NDAYIRAGIJE
Sous la direction Mémoire
présenté et défendu en vue
Du Professeur Béatrice MVUKIYE de l'obtention du grade de
Licencié en
Psychologie
Option : Psychologie clinique et sociale
Bujumbura, Août 2011.
DEDICACE
A notre regrettée mère qui a quitté la vie
si tôt ; A notre très cher papa pour nous avoir fait aimer la
lecture et les études; A nos frères et soeurs;
REMERCIEMENTS
Si nous arrivons au terme de ce travail de recherche, c'est
grace aux efforts déterminants conjugués par beaucoup d'individus
agissant isolément ou en synergie. Cela étant dit, à tout
seigneur tout honneur ! Que le professeur Béatrice MVUKIYE qui a bien
accepté de diriger ce travail accepte aussi nos très
sincères remerciements. Elle a été plus qu'une enseignante
; nous garderons toujours d'elle l'image d'une éducatrice
méticuleuse et pleine de grandes valeurs humaines.
Nos remerciements vont ensuite à l'endroit de notre
cher papa qui, par son sens d'abnégation, a satisfait aux exigences de
notre scolarisation. Pour nous avoir toujours rappelé que la
réussite est la première dette que l'enfant doit à ses
parents, qu'il trouve dans ce travail une raison de fierté et une
récompense pour les efforts qu'il a consentis. Nous devons aussi une
dette de reconnaissance à la descendance Busongoye qui a toujours
été à nos côtés chaque fois que nous avons eu
besoin de son concours.
Nous serions aussi ingrat et injuste si nous omettions de
remercier tous les enseignants qui ont contribué à notre
formation. La grande majorité d'entre eux ont été, tout
à la fois, des modèles et des guides. A chacun pour la trace
qu'il a laissée dans notre vie, nous disons infiniment merci !
Aux écoliers qui ont accepté de participer
à notre recherche, à leurs enseignants, aux directeurs des
écoles choisies à titre expérimental ou
pré-expérimental, nous sommes également très
reconnaissant.
Tous nos anciens camarades de classe ont
laissé des traces indélébiles dans notre vie. Nous gardons
de chacun et de tous des souvenirs inaltérables de complicité et
de profonde amitié.
Enfin, à tous nos amis qui nous ont encouragé de
plusieurs manières, nous citons, sans être exhaustif, Diane
Gahimbare, Jean Bosco Ndikumana, Ndayikeje Guy Vivien, Augustin Niyongabo,
Christian Ngendahimana, Nadia Kaneza, Seconde Nyanzobe,... nous disons mille
fois merci !
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
TABLE DES MATIERES iii
0. INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE
3
CHAPITRE I. ELUCIDATION DES CONCEPTS CLES 4
I.1. La mémoire 4
I.2. La mémoire de travail 6
I.3. L'handicap 7
I.4. La surdité 8
I.5. La surdité totale 8
CHAPITRE II. THEORIES PSYCHOLOGIQUES DE LA MEMOIRE
9
II.1. Introduction 9
II.2. Différentes formes de la mémoire 9
II.2.1. La mémoire sensorielle 10
II.2.2. La mémoire à court terme 10
II.2.3. La mémoire à long terme 11
II.3. Les bases anatomiques de la mémoire 12
II.4. Mémoire versus oubli 13
II.5. Les pathologies de la mémoire 17
II.5.1. Les hypermnésies 18
II.5.2. Les amnésies 19
II. 5.3. Les distorsions de la notion du temps 19
CHAPITRE III. THÉORIES PSYCHOLOGIQUES DE LA
SURDITÉ 21
III.1. Formes de surdités 21
III.1.1. La classification clinique des surdités 21
III.1.1.1. La déficience auditive de transmission 22
III.1.1.2. La déficience auditive de perception 22
iv
III.1.1.3. La déficience auditive
rétro~cochléaire 23
III.1.2. La classification selon la date de l'acquisition de la
surdité 23
III.1. 2.1. Déficiences auditives précoces 23
III. 1. 2. 2. Déficiences auditives acquises postnatales
et pré-linguistiques 24
III.1.2.3. Déficiences auditives linguistiques 24
III.1.2.4. Déficiences auditives post-linguistiques 24
III.1.3. La classification audiométrique des
surdités 25
III. 2. Causes de la surdité 25
III.3. Conséquences de la surdité 26
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE
29
CHAPITRE IV. PROBLÉMATIQUE, HYPOTHÈSES DE
RECHERCHE ET
VARIABLES 30
IV.1. Problématique 30
IV.2. Hypothèses de recherche 33
IV.2.1. Hypothèse générale 33
IV.2.2. Hypothèses opérationnelles et variables
34
IV.2.2.1. La variable « Concrétude » 34
IV.2.2.2. La variable « Type d'opération
mnémonique » 34
IV.2.3. Une variable neutralisée 35
CHAP V. ASPECTS METHODOLOGIQUES DE RECHERCHE EMPIRIQUE
36
V. 1. Méthode de recherche : L'expérimentation
36
V.2. Technique de recueil des données : Le test 37
V.3. Instruments de collecte des données : Deux tests de
mémorisation 38
V.3.1. Présentation générale 38
V.3.2. Présentation détaillée des tests
39
V.3.2.1. Le test 1: Rappel libre 39
V.3.2.2. Le test 2: Reconnaissance de mots 43
V.4. Modalités d'administration des tests 44
V.5. Population de recherche 45
V.6. Visites préliminaires de reconnaissance du terrain
de recherche 45
V.7. Echantillonnage 46
V.8. Administration des épreuves expérimentales
47
V. 8.1. La pré-expérimentation 47
V.8.2. L'expérimentation proprement dite 48
V.8.2.1. Déroulement 48
V.8.2.2. Difficultés rencontrées 48
V.9. Procédés d'analyse des données
49 TROISIÈME PARTIE : ANALYSE DES DONNEES ET DISCUSSION
DES
RESULTATS 50 CHAPITRE VI. ANALYSE
DESCRIPTIVE DES DONNÉES ET DISCUSSION
DES RÉSULTATS 51
VI.1. Présentation des données recueillies 51
VI.2. Analyse descriptive des données et discussion du
jeu des variables retenues 53
VI.2.1. Analyse de l'éventuel effet de la variable «
Concrétude » 55
VI.2.2. Mise à l'épreuve de l'effet de la variable
« Type d'opération mnémonique » 59
VI.3. Vers une analyse inférentielle des données
61 CHAPITRE VII. ANALYSE INFÉRENTIELLE APPLIQUÉE AUX
PREMIERS
RÉSULTATS 62
CONCLUSION 66
BIBLIOGRAPHIE 69
ANNEXE 72
1
0. INTRODUCTION
La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme,
elle--même puisant son inspiration dans le Siècle des
Lumières, a consacré le droit à la différence et la
tolérance qui en découle comme conséquence logique. Cette
révolution culturelle a eu des répercussions notables sur les
centres d'intérêts de chercheurs oeuvrant dans diverses
disciplines scientifiques. La psychologie n'est pas restée en marge de
la vague. Elle a notamment cherché à cerner la personne humaine
dans ce qu'il a de particulier et même d'anormal, et ce, en comparaison
à la majorité de ses semblables. Ainsi, le handicap est, par
exemple, devenu un sujet intéressant en psychologie. A ce propos,
l'heure n'est plus aujourd'hui à l'apitoiement mais plutôt
à la compréhension de ces personnes
«différentes» (qualificatif emprunté à Ndayisaba
et De Gramont, 1999). Jadis considéré comme une honte pour la
famille de celui qui en souffrait et une peste à fuir pour le voisinage,
l'handicap est, de nos jours, vu et vécu comme une différence
à comprendre et sur laquelle il est possible d'agir avec un espoir de
plus en plus accru d'aboutir à des résultats probants. Il est
maintenant inconcevable de réduire les personnes atteintes d'handicaps
à d'éternels assistés ou de coller systématiquement
à l'handicap les cachets d'irréversibilité et d'inaptitude
absolue. Pour permettre aux personnes handicapées de s'épanouir
dans la société, de cueillir des roses de la vie, il faut d'abord
bien les connaître, et cela est notamment possible grâce à
des recherches scientifiques.
Le souci de notre recherche qui s'inscrit dans cette
visée est de voir s'il y a une différence significative au plan
de l'efficience de la mémoire de travail entre des écoliers non
entendant d'une part et ceux entendant d'autre part. Nous devons
reconnaître que nous ne sommes pas premier à nous
intéresser à une étude comparative sur le plan du
fonctionnement cognitif de personnes entendant et non entendant. Oléron
(1969) nous y a entre autres précédé à travers une
étude menée sur des sourds-muets et qui consistait à
soumettre à ces derniers des épreuves types dont la
réussite nécessite la mise en jeu de telle ou telle fonction
cognitive (voir Virole, 2000, p.48). Les résultats étaient
ensuite comparés à la moyenne obtenue par les enfants entendant
du même âge.
2
Plus d'un pourraient s'interroger sur la motivation qui nous
pousse à nous intéresser à une étude comparative
entre écoliers entendant et non entendant. Ladite motivation repose sur
notre conviction que l'action éducative dont les enfants non entendant
ont besoin ne peut prendre racines que d'abord dans de plus en plus de
connaissances scientifiques mises au point à leur sujet. Aussi,
avons-nous voulu inscrire une de nos premières expériences de
recherche scientifique dans une réflexion qui conduirait à
l'élaboration de stratégies éducatives qui seraient plus
en harmonie avec le style de fonctionnement intellectuel, et plus
particulièrement mnésique, de ces enfants «
différents ». La possible portée pédagogique des
résultats de notre recherche a donc motivé notre choix.
L'étude dont la présente dissertation rend
compte s'articule autour de trois principales parties. Premièrement, le
cadre conceptuel de référence. Il est fait de trois chapitres
à savoir l'élucidation des concepts clés de la recherche,
les théories psychologiques de la mémoire et les théories
psychologiques de la surdité. Deuxièmement, la partie
méthodologique de la recherche qui circonscrit le problème
à l'étude, dégage les hypothèses tant
générale qu'opérationnelles, énonce et justifie les
choix méthodologiques opérés pour pouvoir mettre en
évidence l'effet des variables retenues. Troisièmement, l'analyse
des données de la recherche et la discussion des résultats
auxquels nous avons abouti. Quatrièmement et enfin, notre dissertation
se termine par une conclusion générale qui dégage les
principaux résultats auxquels la recherche a abouti tout en
retraçant le cheminement suivi.
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL DE LA
RECHERCHE
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