II.2.3 Régulation du système bancaire
international
La menace de faillite du système bancaire, qui finance
l'économie, a poussé les pouvoirs publics des différents
pays à intervenir à travers trois principales méthodes
:
v l'idée de cantonnement des actifs dangereux, reprise
de ce qui avait déjà été mis en place lors de la
crise des caisses d'épargne américaines de la fin des
années 1980.
v la garantie de l'État aux emprunts servant à
refinancer les bilans des banques. C'est la réponse à
l'illiquidité des marchés de refinancement interbancaires.
v la recapitalisation des banques par les États, en
réponse aux craintes d'insolvabilité ou du moins de non-respect
des critères de solvabilité incarnés par le ratio tier
one.
II.2.4 Conséquences sur les autres secteurs
économiques
La crise financière affecte l'activité
économique par le biais notamment de la baisse du moral des
ménages et des chefs d'entreprises, des difficultés
rencontrées par les banques, du resserrement des conditions de
crédits (hausse des taux d'intérêt, sélection plus
forte des emprunteurs). Ces facteurs pèsent sur la consommation des
ménages et sur l'investissement des entreprises, provoquant une forte
réduction de la croissance. Cette crise économique de 2008,
à laquelle d'autres facteurs ont contribué, se traduit par une
récession aux États-Unis et dans plusieurs Etats à partir
de décembre 2007.
Pour réduire ces conséquences négatives,
la réserve fédérale des États-Unis a baissé
progressivement ses taux directeurs. En septembre 2007 elle baisse d'un
demi-point son taux directeur principal, ramené de 5,25 % à 4,75
%. C'est la plus forte baisse depuis novembre 2002.
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