II.3. RATIO DE TRESORERIE
Il se calcule de la manière suivante :
Ratio de trésorerie = Disponibles/ Dépôts
et comptes courants à vue
Tableau n°8 : calcul de ratio de trésorerie
(en milliers de francs congolais)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Caisses, BCC(1)
|
9.605.229
|
6.686.250
|
16.800.568
|
22.456.396
|
22.298.148
|
Banque(2)
|
39.070.322
|
44.719.782
|
29.906.477
|
46.645.966
|
62.182.606
|
(I).Encaisses des banques (1) +(2)
|
48.675.550
|
51.406.032
|
46.707.045
|
69.102.363
|
84.480.754
|
(II).Dépôts et comptes courants à vue
|
42.052.665
|
45.326.085
|
60.811.154
|
85.544.752
|
123.194.532
|
(I)/(II)
|
1,15
|
1,13
|
0,76
|
0,80
|
0,68
|
Norme
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
(Source : calculé par l'auteur sur base des
bilans en annexe).
v Commentaires
Le ratio de trésorerie est le plus
souvent utilisé dans la pratique congolaise, certains d'autres l'appelle
le ratio de liquidité réduite. Ce ratio permet de constater que
les disponibilités immédiates de la B.C.D.C. sont suffisantes
pour couvrir au-delà de 80% les exigibilités à court
terme.
Après analyse, il est constaté que la B.C.D.C.
n'a pas respecté le ratio de trésorerie durant les deux
années sous analyse de 0,75 en 2006 et de 0,68 en 2008. Cette situation
financière dégradante attestée par une insuffisante des
disponibilités immédiates sur les dépôts et comptes
courants à vue, a eu tendance à s'accélérer et
à faire accroître le risque de liquidité réduite
suite à la faiblesse de la collecte des liquidités.
Durant l'année portant le début de la crise
financière, la B.C.D.C. a enregistré un rapport de
trésorerie, inférieure à la norme de 80% les
dépôts et comptes courants à vue. En d'autres termes, la
B.C.D.C. court un grand risque de liquidité réduite de sorte que
le ratio de trésorerie s'est progressivement amenuisé de :
1,05 en 2004 ; 1,02 en 2005 ; 0,75 en 2006 ; 0,73 en 2007 ;
0,63 en 2008. Cette situation démontre vraiment le schéma de la
crise bancaire. La B.C.D.C. se retrouve donc dans une position
défavorable par rapport à ses exigibilités à court
terme.
II.4. RATIO DE FONDS PROPRES
ET DE RESSOURCES PERMANENTES
Parallèlement au ratio de
liquidité, c'est un rapport de ressources à plus de 5 ans
(numérateur) sur les emplois à plus de 5 ans
(dénominateur).Ce ratio ne doit pas être inferieur 80%.
Tableau n°9 : Calcul de ratio de fonds
propres et de ressources permanentes.
(En milliers de francs congolais)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
(I) .Capitaux permanents
|
5.504.541
|
7.028.433
|
9.930.232
|
11.454.695
|
15.733.660
|
(II).Total Immobilisés
|
3.307.593
|
4.755.378
|
5.490.341
|
6.203.443
|
8.653.194
|
(I)/(II)
|
1,66
|
1,47
|
1,80
|
1,84
|
1,81
|
Norme
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
(Source : calculé par l'auteur sur base des
bilans en annexe).
v Commentaires
Il en découle de cette analyse que les ressources
supérieure à cinq ans permettent de financer plus de 80% des
emplois effectués par la B.C.D.C. pour des durées
supérieures à cinq ans. Ainsi, chaque fois que la B.C.D.C.
accorde un prêt à plus de cinq ans, elle trouve la ressource
correspondante en fonds propres.
Il en résulte que la B.C.D.C. respecte bien ce type de
ratio et se montre à une position favorable.
En résumé, l'activité bancaire a
commencé à subir les premiers effets de la crise internationale
à partir du quatrième trimestre de l'exercice 2008 sous revue
avec le recul de l'activité économique dans le pays.
De manière à prévenir les
difficultés dans ce secteur et intervenir si nécessaire pour la
sauvegarde du système bancaire, la Banque Centrale du Congo a
amorcé des discussions avec les banques afin de renforcer les mesures de
surveillance et de supervision, ainsi que pour préserver leurs fonds
propres.
Malgré tout cela, la B.C.D.C. a maitrisé ses
différents risques financiers durant l'année 2008 et a
affichée un accroissement de 50% du total du bilan par rapport à
2007. Cette année a été pour la B.C.D.C. une année
souriante suite à plusieurs accroissements dans son activité
bancaire notamment de fonds propres à 37% par rapport à 2007.
|