SECTION II : ANALYSE
BILANCIELLE PAR LA METHODE DES RATIOS PRUDENTIELS
La réglementation bancaire congolaise fait obligation
aux banques de respecter des normes de gestion sous forme notamment de ratios
(liquidités, solvabilité...). Ces normes sont destinées
à sécuriser l'ensemble du système bancaire.
En d'autres termes, le contrôle prudentiel est
destiné à prévenir ou à arrêter à
temps la dégradation de la situation financière d'une banque dans
le but de renforcer la solidité d'une banque et de veiller à ce
qu'elle fonctionne dans de bonnes conditions de solvabilité et de
liquidité. Les ratios de gestion prudentielle nous permettent de mieux
comprendre la manière dont la B.C.D.C. est gérée pendant
une certaine période.
Dans le cas de notre analyse, nous en avons retenu quatre dont
les ratios de liquidité, de solvabilité, de trésorerie et
de fonds propres et de ressources permanentes.
II.1. RATIO DE LIQUIDITE
Il doit permettre à la B.C.D.C. de faire face
à leurs exigibilités à court terme avec leurs utilisations
(ou emplois) de même durée. L'ensemble des crédits
inferieurs à un mois doit être supérieur aux ressources de
même durée.
Tableau n°6 : Calcul de ratio de
liquidité (en milliers de francs congolais)
Année
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2004
|
2005
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2006
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2007
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2008
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(I)Total DISPONIBLE ET REALISABLE
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72.557.556
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75.409.052
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86.708.466
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122.024.867
|
184.319.091
|
(II)Total EXIGIBLE
|
70.360.608
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73.135.996
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82.268.575
|
116.773.615
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177.238.625
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(I) /(II)
|
1,03
|
1,03
|
1,05
|
1,04
|
1,03
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Norme
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80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
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(Source : calculé par l'auteur sur base des
bilans en annexe).
v Commentaires
Les banques congolaises sont tenues de respecter un rapport de
liquidité minimum de 80% ; Il en ressort que le ratio de
liquidité s'est situé globalement dans l'intervalle de 1,03
à 1,05 selon notre analyse. Cette situation rassure que la B.C.D.C. est
capable de faire face à ses exigibilités à court terme
avec ses utilisations de même durée.
Cela montre qu'en 2008, sous la période de la crise
financière internationale, la B.C.D.C. s'est montrée capable de
faire couvrir plus que totalement ses exigibilités à court terme
par les emplois à court terme. En d'autres termes, la B.C.D.C. s'est
résistée contre les aléas de la sphère de finance
qui a touché les systèmes financiers et également elle
s'est préservé de la crise financière en se montrant
qu'elle est liquide vis-à-vis des déposants et des tiers selon
l'instruction n°14 de la Banque Centrale du Congo sur la
réglementation des normes de gestion.
Pour une banque illiquide, elle ne dépose pas
obligatoirement son bilan, mais elle est obligée de trouver de nouvelles
ressources. Elle perd ainsi une partie de sa liberté, en étant
contrainte d'affecter une partie des nouvelles ressources au financement
d'emplois passés. En période difficile, cela peut être
impossible et conduire la banque au dépôt de bilan.
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