Section 1. L'HISTORIQUE DE L'OTAN
Lorsque la deuxième guerre mondiale venait de prendre
fin, l'Allemagne Nazi et les pays de l'Axe (japon et l'Italie)
prononcèrent leur reddition, et par voie de conséquence,
étaient vaincus par les pays alliés appuyés par les
Etats-Unis d'Amérique en 1945. Le partage de l'Allemagne en zone
d'influence politique, idéologique et militaire, est le point focal du
début de la méfiance entre les anciens allies, notamment les
Etats-Unis d'Amérique et l'URSS.
L'Allemagne divisée en deux pays distinct dont :
l'Allemagne fédérale (RFA) contrôlée par les
Etats-Unis d'Amérique et les pays alliés dont la France et, le
Royaume Uni, et la République démocratique d'Allemagne (RDA),
contrôlée par l'URSS. Le mur étendu sur plusieurs centaines
de Km est érigé, séparant même Berlin la capitale,
symbole de la force et de l'unité Allemande. Le sentiment
d'insécurité et de menace soviétique commençait
à hanter les occidentaux, qui sont vus dans l'obligation de créer
une structure de défense commune, sécurisant leur espace, face
aux potentielles attaques de l'Armée soviétique, en recourant aux
soutiens des Etats-Unis, pour ne pas donner l'occasion a l'avènement
d'une troisième guerre mondiale, qui arriverait à causer des
pertes incalculables en termes de vies humaines et dégâts
matériels incommensurables.
Ainsi, l'OTAN semble être née d'abord d'une
incapacité de l'organisation des Nations unies à assurer la paix
mondiale, bloquée par les multiples vétos soviétiques.
Pour réaliser l'alliance qui permettrait la paix, les occidentaux qui
craignaient un véto, trouvent une parade en ayant recours a l'article 51
de la charte des Nations Unies comme le précise l'article 5 dans le
cadre de la légitime défense collective. Charles ZORGBIBE
souligne : « une association des nations n'a pas besoin de l'autorisation
du Conseil de Sécurité pour voir le jour... »27
Les Européens voulaient assurer leur
sécurité, mais ils craignaient un nouveau relèvement de
l'Allemagne, et a l'Est la menace communiste se faisait de plus en plus forte,
surtout après le départ de la majorité des troupes
américano-canadiennes qui stationnaient en Europe depuis la fin de la
seconde Guerre mondiale. Les alliés européens souhaitaient l'aide
des Etats-Unis qui voulaient d'abord que les Européens réalisent
eux mêmes leur défense, quitte a les aider par la suite, craignant
qu'une alliance brise le mouvement d'Unification de l'Europe. L'On voit
d'ailleurs que dans le traité, cette volonté développe son
propre système de défense (sorte de Plan Marshall militaire).
Mais la situation de la politique internationale avait évolué
après le coup de Prague (en Hongrie) le 12 mars 1948 ; et, le 17 mars
1948 est conçue l'alliance militaire dénommée : «
Traité de Bruxelles », conclu entre les pays cités ci-haut,
lequel traité préfigurait la future alliance atlantique.
Une dernière étape reste néanmoins à
franchir, après plusieurs rencontres entre différentes instances,
secrètes et classiques soit elles ; l'étape a franchir
était
27 Charles ZORGBIBE, Histoire de l'OTAN, Ed.
Complexe, 2002, Paris, p. 23.
l'interdiction par la condition des Etats-Unis
d'Amérique, de toute alliance militaire en temps de paix. Un
sénateur américain favorable à une alliance militaire a
fait voter la Résolution 239 pour établir cette dernière
le 11 juin 1948. Sur demande du sénat Américain, l'on inscrit
dans le Traité (article 5), que les mesures à prendre en cas
d'agression sur un des membres soient laissées souverainement au choix
de chacun des pays signataires,28 car le sénat voulait
présenter le choix du Congrès américain de faire ou ne pas
faire la guerre.
Des pourparlers à Washington, du 03 juillet au 09
septembre 1948 ont définis les bases du Traité. Ce pacte
militaire est donc né d'un accord signé le 04 avril 1949 à
Washington ; il s'agit du traité de l'Atlantique Nord, dont l'article 5
sur la solidarité entre ses membres en cas d'agression est le point
primordial. Ce traité a alors été ratifié par les
Etats-Unis d'Amérique, le canada, le Belgique, le Danemark, la France,
les Pays-Bas, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, le
Royaume-Uni et le Portugal qui, à cette époque, constituaient une
partie du bloc de l'Ouest.
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