5.1.3. ' BRCIERNitalg CtilCeI
C`est seulement dans la ville de Dakar qu'on dénombre
des écoles disposant d'une
connexion internet...
Malgré les efforts faits pour l'accès aux
Nouvelle Technologies de l'Information et de la Communication, les
écoles des régions de l'intérieur ne disposent pas de
connexion internet ; c'est seulement à Dakar, dans le milieu urbain (la
ville de Dakar) plus précisément et au niveau des écoles
privées, que l'internet est disponible. Cela pourrait s'expliquer du
fait du niveau d'urbanisation de cette ville qui n'est
autre que la capitale du Sénégal.
Figure 5 : Répartition de l'accès
à l'internet par région suivant le secteur
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
160 140 120 100 80 60 40 20
0
|
|
Privé Public
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
Les régions de Ziguinchor et de Thiès
présentent cependant quelques particularités : les écoles
publiques situées en milieu urbain ont accès à l'internet.
Mais à St Louis c'est plutôt le contraire qui est observé.
En effet, à St louis, ce sont les écoles publiques de la zone
rurale qui ont un accès à l'internet.
Figure 6 : Répartition de l'accès
à l'internet par région suivant le milieu
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
200 180 160 140 120 100 80 60 40 20
0
|
|
Rural Urbain
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
5.1.4. $ Q1:0y101110'eQ71111QQePeQI sc101:111
·:* Analyse de l'existence de latrines suivant le milieu
Au Sénégal, chaque établissement a au moins une
latrine.
Globalement, on dénombre 23 474 latrines dans les
structures élémentaires qui sont de 8 198, soit plus de 2
latrines par établissement. Cependant ce chiffre ne reflète pas
totalement les situations régionales. En effet alors que dans les
régions de Dakar et de Ziguinchor, on note en moyenne 6 lieux d'aisance
par école, celles de Kaffrine et Tamba disposent respectivement de 0.7
et 0.8 toilette par établissement. Ainsi, dans ces régions,
certaines écoles primaires ne bénéficient pas de la
présence de latrines. Mis à part ces deux sphères, on
recense au moins une latrine par école dans les autres
régions.
35
L'analyse suivant le milieu d'implantation de l'école
montre qu'en moyenne chaque école urbaine dispose d'un peu plus de 4
latrines alors que ce chiffre est de 2 au niveau rural. En outre il convient de
signaler que toutes les structures primaires urbaines disposent au
moins d'une latrines. Ce qui n'est pas le cas pour celles
rurales dans la mesure où on note que les régions de Tamba et de
Kaffrine ont respectivement 0.7 et 0.6 latrines par établissement. Donc
ces écoles placées dans le milieu rural ne disposent pas de lieu
d'aisance.
Tableau 3 : Répartition du nombre de latrines
par région
IA Dakar
|
6,1
|
IA Diourbel
|
1,8
|
IA Fatick
|
2,1
|
IA Kaffrine
|
0,7
|
IA Kaolack
|
1,8
|
IA Kedougou
|
1,4
|
IA Kolda
|
2,8
|
IA Louga
|
2,2
|
IA Matam
|
1,7
|
IA Sedhiou
|
2,8
|
IA St Louis
|
3,0
|
IA Tamba
|
0,8
|
IA Thies
|
3,5
|
IA Ziguinchor
|
6,0
|
Total général
|
2,9
|
Source : DPRE, nos calculs
Tableau 4 : Répartition du nombre de latrines
selon le milieu
|
Rural
|
Urbain
|
IA Dakar
|
3,4
|
6,3
|
IA Diourbel
|
1,4
|
4,2
|
IA Fatick
|
1,9
|
4,3
|
IA Kaffrine
|
0,6
|
1,7
|
IA Kaolack
|
1,1
|
5,2
|
IA Kedougou
|
1,3
|
3,0
|
IA Kolda
|
2,4
|
7,4
|
IA Louga
|
2,0
|
4,3
|
IA Matam
|
1,7
|
1,2
|
IA Sedhiou
|
2,6
|
5,0
|
IA St Louis
|
2,9
|
3,5
|
IA Tamba
|
0,7
|
2,1
|
IA Thies
|
2,5
|
6,2
|
IA Ziguinchor
|
5,5
|
7,8
|
Total général
|
2,0
|
5,6
|
Source : DPRE, nos calculs
+ Analyse de l'existence de clôtures suivant le milieu
Plus de la moitié des écoles ne sont pas
clôturées...
On rencontre différents types de clôtures, selon
qu'on soit en zone rurale ou urbaine. Il s'agit notamment de murs, de haies
vives et de palissades12. Peu d'écoles sont
clôturées en murs, elles représentent 21,7% comme l'indique
la figure. Plus de la moitié des écoles au Sénégal
sont dépourvues de clôture. La figure 7 donne la
répartition des établissements scolaires possédant ou non
un type de clôture.
Figure 7 : Répartition des écoles
possédant un type de clôture
Source : DPRE, construit par l'auteur
37
12 Ce sont les clôtures composées
d'éléments végétaux et de barrières.
Suivant le secteur, les écoles publiques sont
majoritaires en ce qui concerne la disponibilité de clôture, sauf
à Dakar oil le secteur privé a à lui seul 597 contre 406
dans le public. Ce qui n'est pas le cas pour les autres régions
où c'est presque inexistant dans le secteur privé. Ce qui est
tout à fait normal puisque les écoles privées sont plus
présentes à Dakar.
Figure 8 : Répartition des écoles
possédant un type de clôture selon le secteur
400
800
700
600
500
300
200
100
0
Source : DPRE, construit par l'auteur
?Analyse de la disponibilité de l'eau 13
L'école constitue un cadre de vie où les
apprenants passent la majorité de leur temps. Elle doit par
conséquent offrir à ces derniers des conditions d'existence
favorables à l'épanouissement de l'activité
intellectuelle. Dans cette optique, la disponibilité d'eau et
d'électricité est souhaitable. L'exploitation des données
du recensement montre cependant que la situation est peu reluisante avec cinq
régions.
13 Voir dans annexe 4 la répartition des
écoles publiques et privées possédant l'eau suivant la
zone (urbaine ou rural)
39
L'eau existe dans la plupart des écoles des zones
urbaines (voir annexe 4).
Figure 9 : Répartition des écoles
possédant l'eau par région
90.0%
80.0%
50.0%
40.0%
30.0%
20.0%
70.0%
60.0%
10.0%
0.0%
89.2%
76.4%
74.7%
67.2%
64.9%
62.4%
57.4%
57.0%
55.7%
50.3%
48.0%
44.8%
39.4%
25.7%
Source : DPRE, construit par l'auteur
Analyse de la disponibilité de
l'électricité
En zone urbaine, 3 école sur 10 sont
électrifiées alors que seulement 1 sur 5 l'est en zone rurale
...
L'électricité est peu présente dans
l'école élémentaire publique. Seulement 3 écoles
publiques sur 10 disposent de l'électricité. A l'exception des
écoles de Dakar (84%), de Sédhiou(59,1) de Saint Louis (37 ,6%)
et de Thiès (35,6%), toutes les écoles des autres régions
se situent en deçà du niveau national (29,1%) avec des
régions oil la situation est des plus mauvaises. Il s'agit des
écoles de la région de Louga (26,2%), de Kolda (26%) et de Tamba
(18,5%).
En zone rurale, seulement 1 école sur 5 dispose de
l'électricité. Les régions de Dakar, Saint Louis et
Ziguinchor avec respectivement 46,8%, 23,3% et 19,1% sont celles oil la
situation semble plutôt acceptable alors que dans les régions de
Louga et Tamba, seulement 1 école sur 10 a accès a
l'électricité. Au niveau de la zone urbaine 85 % des
écoles disposent de l'électricité. En dehors de Matam (45,
%), partout ailleurs plus de la moitié des écoles sont
électrifiées. Le graphique 9 illustre cette allocation
d'électrification suivant les régions.
Figure 10 : Allocation de l'électricité
dans les écoles par régions
90.0% 84.0%
80.0%
50.0%
40.0%
30.0%
20.0%
70.0%
60.0%
10.0%
0.0%
59.1%
37.6%
35.6%
33.0%
32.3%
31.2%
28.2%
27.0%
26.2%
26.0%
25.2%
22.3%
19.5%
18.8%
Source : DPRE, construit par l'auteur
Figure 11 : Nombre d'écoles sans
électricité par région selon le secteur
400
700
600
500
300
200
100
0
Privé Public
Source : DPRE, construit par l'auteur
Les écoles qui n'ont pas d'électricité
sont généralement publiques. Dans presque toutes les
régions il a été enregistré plus de 200
établissements dépourvus d'électricité sauf
à Dakar où le nombre d'école est inférieur à
100.En outre la majorité de ces écoles sont rurales. La zone
rurale de Louga est la plus grande avec 641 établissements sans
électricité (voir figure 11).
Figure 12 : Nombre d'écoles sans
électricité par région selon le milieu
|
|
700 600 500 400
|
|
|
|
|
300 200 100
0
|
|
Rural Urbain
|
|
|
C
ar el :k ie :k ru la ;a m iu is
as )1.
|
Dak4 liourb Fatic (affrir Kaolac Jougc Kolc LouE Matai iedhic
St Lou Tamt A TN; LIMO;
|
I)
IA ID
IA I IA I IA Kei
IA IA S IA: IA 1 IA Zigi
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
Qualification des enseignants
Les enseignements du primaire sont les plus nombreux au
Sénégal (près de 50% de l'effectif total des enseignants)
et ont en général le BFEM ou le baccalauréat.
Les contractuels (maîtres contractuels et volontaires)
constituent la majorité des enseignants du Public avec 47,7% de
l'effectif total. Les décisionnaires ne constituent que 0,5%. Quant aux
fonctionnaires, ils représentent 34,4%. Au Sénégal, les
qualifications exigées des enseignants de l'élémentaire
sont les suivants: une formation générale correspondant au niveau
d'études du Brevet Fin d'Etudes Moyennes (BFEM) ou un
baccalauréat et une formation pédagogique d'un an
débouchant sur l'obtention d'un Certificat Elémentaire d'Aptitude
Pédagogique (CEAP) pour les titulaires de BFEM ou d'un Certificat
d'Aptitude Pédagogique (CAP) pour les bacheliers.
41
Dans le secteur public, les enseignants titulaires du BFEM
(55,5%) domine même si celle des bacheliers est assez importante (41,8%).
Les titulaires d'un diplôme de second cycle de l'enseignement
supérieur (Licence et Maîtrise) ne forment que 0,7% du
personnel.
Les déterminants de la performance des écoles
primaires au Sénégal
Figure 13 : Répartition des enseignants des
écoles selon la fonction
Source: DPRE, construit par l'auteur
5.2. Performance des écoles par région en
termes de taux de réussite au CFEE en 2010
Figure 13 : Performance scolaire et localisation
géographique selon le taux de réussite
90.00
80.00
70.00
60.00
50.00
40.00
Taux de réusste
30.00
20.00
10.00
0.00
Dakar
Diourbel
Figure 14 : Répartition des enseignants du selon
le diplôme académique
St-Louis
Sedhiou
Matam
Kolda Louga
Fatick Kaffrine Kaolack
Kedougou
Tamba Thies Ziguinchor
Source : DEXCO14
Le tableau 4 montre qu'un premier groupe d'écoles se
détache de la moyenne avec des scores bien représentatifs. Les
écoles « les plus performantes » pourraient composer ce
premier groupe et accusent des taux de réussite avoisinant les 78,89%.
Il s'agit
14 DEXCO est la Direction des Examens et Concours au
sise au Ministère de l'éducation.
essentiellement des écoles des régions de Matam et
de Diourbel. C'est donc en outre une disparité géographique en
termes de performance scolaire. (Graphique 13).
Nous pouvons identifier également un deuxième
groupe d'écoles plus nombreux que le premier, avec des taux de
réussite oscillant autour de 72,4% en moyenne. On retrouve ces
écoles dans les académiques de Louga, Dakar, Thiès, Tamba,
St Louis, Fatick et Kédougou. Nous pouvons donc caractériser ce
dernier de groupe d'écoles dites « performantes ».Enfin, un
troisième groupe qui est le moins performant, accuse des taux de
réussite inferieurs à 45% qu'on retrouve dans la région de
Kaffrine et de Kolda.
Tableau 4: Niveau de performance des écoles par
région
Plus performantes
|
Performantes
|
Moins performantes
|
Groupe 1
|
TDR
|
Groupe 2
|
TDR
|
Groupe 3
|
TDR
|
|
Louga
|
74,5%
|
|
|
Dakar
|
73,5%
|
|
|
Thiès
|
71,6%
|
|
|
Tamba
|
71,5%
|
|
Matam
|
78,8%
|
St-Louis
|
70,0%
|
Kaffrine
|
44,6%
|
Diourbel
|
77,3%
|
Fatick
|
69,1%
|
Kolda
|
40,0%
|
|
Kédougou
|
67,1%
|
|
|
Kaolack
|
66,8%
|
|
|
Ziguinchor
|
66,1%
|
|
|
Sédhiou
|
57,7%
|
|
Source : Construit par l'auteur
Ce classement15 des écoles en trois groupes,
selon leur niveau de performance, montre le degré de dispersion entre
les écoles.
Il faudra retenir que :
|
Plus de trois quart des écoles du Sénégal se
localisent en milieu rural et sont essentiellement publiques ;
|
43
15 Nos classes ont été
créés suivant le critère de chute brutal qu'on appelle
« principe de coude du cattel » qui stipule qu'il faut chercher
à détecter sur un histogramme l'existence d'un coude ou d'un
palier et ensuite une forte diminution ou chute brutale des rectangles de
l'histogramme afin de les grouper.
|
En milieu urbain, elles se localisent principalement à
Dakar ;
En moyenne 40 élèves se retrouvent dans une classe
au Sénégal et Neuf élèves sur dix occupent une
place assise ; 4 sur 5 disposent d'un livre ;
Seules écoles de la ville de Dakar disposent d'une
connexion internet3 écoles sur 5 disposent de toilettes au
Sénégal et sont présentent en milieux urbains ;
Plus de la moitié des écoles ne sont pas
clôturées ;
Trois écoles publiques des zones urbaines sur dix sont
électrifiées et seulement 1/5 en zone rurale ;
Les maîtres représentent en moyenne la moitié
des enseignants au Sénégal et ont en général
titulaires d'un BFEM ou du Baccalauréat.
|
A terme, il convient de souligner que cette partie reste
purement descriptive et n'appréhende que l'effet brut d'une
variable donnée sur les performances scolaires des
écoles, analyse très simplificatrice d'une réalité
plus complexe. Dès lors, il convient de prendre ces résultats
comme facteurs pouvant potentiellement impacter sur les taux de
réussite. L'analyse multidimensionnelle nous permettra de voir
l'influence d'une (ou plusieurs) variable(s) sur les performances des
écoles. Cette démarche se rapproche un peu plus de la
réalité et sera, de ce fait, privilégiée que la
précédente.
|