* République du Sénégal
*
Un Peuple - Un But - Une Foi
Ministère de l'économie et des
finances
Ministère de l'enseignement
préscolaire, de l'élémentaire, du moyen
secondaire et des langues nationales
? ? ?
Ecole Nationale de la Statistique
* * *
Direction de la Planification et de la Réforme
de
et de l'Analyse Economique
(ENSAE-Sénégal)
l'Education(DPRE)
Rapport de stage de fin d'études
Thème :
Les déterminants de la performance des
écoles primaires au Sénégal
Rédigé par:
Kossivi BALEMA
Pour l'obtention du diplôme de Technicien
Supérieur de la Statistique Sous l'encadrement de:
Ousmane BASSE Mayoro DIOP
Statisticien, Chef du bureau de la statistique Chargé de
cours à l'Ecole Nationale de la
scolaire à la DPRE Statistique et de l'Analyse
EL Hadji Malick DIA Economique
(ENSAE-Sénégal)
Chef de division de statistique à la DPRE
Juin 2011
Remerciements
Au terme de la rédaction de ce projet de fin de formation,
nous adressons nos sincères remerciements à tous ceux qui, de
près ou de loin, ont contribué à sa réalisation.
Nous tenons à remercier tout le personnel de la
Direction de la Planification et de la
Réforme de
l'Education(DPRE) en particulier
Monsieur Djibril Ndiaye DIOUF pour nous avoir permis
d'effectuer, dans de bonnes conditions de travail, notre stage de
fin de formation au sein de la DPRE qu'il dirige. Nous remercions tous les
agents techniques de la Direction, Messieurs Ibrahim CISS, Ingénieur des
Travaux de l'Aménagement du Territoire, Mme FALL Secrétaire pour
leur disponibilité tout au long de notre stage. Nous ne saurions oublier
dans cet élan de reconnaissances nos encadreurs en l'occurrence
Messieurs Ousmane BASSE et EL Hadji Malick DIA respectivement Chef du bureau
de la statistique scolaire et Chef de division de statistique, pour leur
disponibilité, leurs critiques et suggestions à l'endroit des
techniques statistiques utilisées.
Qu'il nous soit aussi permis de manifester notre gratitude
à l'institution qui a financé nos études à
l'Ecole Nationale de la
Statistique et de l'Analyse
Economique (ENSAESénégal). Nous
pensons bien s1r à l'Agence Nationale
de la Statistique et de la
Démographie(ANSD).
Nos remerciements vont également à tout le corps
professoral de l'ENSAE-Sénégal pour l'enseignement dont nous
avons bénéficié durant ces deux années de
formation. Nous rendons un hommage et remercions particulièrement feu
Serigne Touba DIASSE, ex- chef de Département de la Statistique et de la
Démographie (DSD) de l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée
(ENEA/Dakar) et ex-Directeur de l'Ecole Nationale de la Statistique et de
l'Analyse Economique (ENSAE-Sénégal), Messieurs Bocar TOURE,
Directeur de l'ENSAESénégal, Mady DANSOKHO, Coordinateur des
études et Mayoro DIOP, enseignant à l'ENSAE-Sénégal
pour leur encadrement technique et contributions.
2
Enfin, à nos parents, amis et à nos camarades de
la 1ère promotion, nous disons merci.
Avant-propos
L'école Nationale de la Statistique et de l'Analyse
Economique, établissement d'enseignement supérieur professionnel,
a introduit depuis 2009 dans ses programmes la formation des Techniciens
Supérieurs de la Statistique (TSS). Cette formation, d'une durée
de deux années après un baccalauréat scientifique comprend
deux volets: Un volet purement théorique est assuré par des cours
et des travaux dirigés qui donnent à l'élève du
recul sur les techniques et lui permettent de s'adapter à
l'évolution des méthodes statistiques. Le second volet est
pratique. Le passage à l'aspect pratique se fait via les enqu~tes de
collecte des données et un stage d'application de deux mois
effectué à la fin de la deuxième année. Ce stage,
qui débouche sur la rédaction d'un rapport, permet ainsi à
l'élève technicien d'rtre en situation professionnelle
réelle et d'utiliser concrètement les connaissances
théoriques acquises une fois en contact avec les réalités
du terrain plus complexes et les difficultés liées au
métier de statisticien.
Ce rapport dont le thème porte sur « Les
déterminants de la performance des écoles primaires au
Sénégal a~ qui s'inscrit dans le programme d'activités
relatif à l'Education Pour Tous (EPT), tire son importance de la place
privilégiée qu'occupe l'éducation dans la
société moderne d'aujourd'hui.
4
Liste des sigles et abréviations
ACP : Analyse en Composantes Principales
ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de
la Démographie BAC : Baccalauréat
deuxième partie
BFEM : Brevet de Fin d'Etudes Moyens
CAP : Certificat d'Aptitude Professionnel
CEAP : Certificat Elémentaire d'Aptitude
Pédagogique
CFEE : Certificat de Fin d'Etudes
Elémentaires
CNCS : Comité National de Coordination et
de Suivi
DERP : Direction des Etudes, des Ressources
Humaines et de la Planification DEXCO : Direction des Examens
et Concours
DREF : Direction de la Réforme de
l'Education et de Formation
DSD : Département Statistique et
Démographie
ENEA : Ecole Nationale d'Economie
Appliquée
ENSAE : Ecole Nationale de la Statistique et de
l'Analyse Economique EPT : Education Pour Tous
IA : Inspection Académique
ONU : Organisation des Nations Unies
PDEF : Programme Décennal de l'Education
et de la Formation ME : Ministère de l'Education
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information
et de la Communication UNESCO: United Nations Educational,
Scientific and Cultural Organization
Sommaire
Remerciements
|
2
|
Avant-propos
|
3
|
Liste des sigles et abréviations
|
4
|
Liste des figures
|
6
|
Résumé
|
7
|
Introduction
|
9
|
Concepts et définitions
|
10
|
1. Contexte et cadre général du stage
|
13
|
1.1. Présentation de la structure d'accueil : La DPRE
|
13
|
1.2. Objectif de l'étude .
|
17
|
1.3. Sources des données
|
17
|
2. Le Sénégal
|
19
|
2.1. Aperçu des régions du Sénégal
|
19
|
2.2. Un aperçu du système éducatif
Sénégalais
|
22
|
3. Analyse de la performance scolaire dans la littérature
|
26
|
3.1. Théorie de l'effet-établissement
|
26
|
3.2. Théorie de «l'effet-maître»
|
28
|
4. Plan d'analyse
|
29
|
5. Analyse empirique de la performance des écoles
|
30
|
5.1. Caractéristiques des écoles
|
30
|
5.1.1. La taille et le milieu
|
30
|
5.1.2. Equipements
|
32
|
5.1.3. Disponibilité de l'Internet .
|
34
|
5.1.4. Analyse de l'environnement scolaire .
|
35
|
5.2. Performance des écoles par région en termes de
taux de réussite au CFEE en 2010
|
42
|
6. Profil de la performance scolaire : analyse
multidimensionnelle
|
44
|
6.1. Fondamentaux de l'ACP
|
44
|
6.2. Principe de l'ACP
|
45
|
6.3. Mise en oeuvre de l'ACP
|
46
|
Conclusion
|
52
|
6
Liste de des tableaux
Tableau 1 : Organisation du système éducatif
sénégalais
|
23
|
Tableau 2: Ratio place assise/élève
|
33
|
Tableau 3 : Répartition du nombre de latrines par
région
|
36
|
Tableau 4: Niveau de performance des écoles par
région
|
43
|
Tableau 5 : Liste des variables
|
46
|
Tableau 6 : Liste des valeurs propres Trace de la matrice:
22.00000
|
47
|
Tableau 7 : Variables les plus explicatives et leurs
coordonnées
|
48
|
Tableau 8 : Variables les plus explicatives et leur
coordonnée suivant l'axe 2
|
49
|
Liste des figures1
|
|
Figure 1 : Répartition des écoles par région
selon le milieu
|
31
|
Figure 2 : Répartition des écoles par région
suivant le secteur
|
31
|
Figure 3 : Taille moyenne classe/élève suivant les
régions
|
32
|
Figure 4 : Courbe illustrant la variation du nombre de manuels
par élève selon les régions
|
34
|
Figure 5 : Répartition de l'accès à
l'internet par région suivant le secteur
|
34
|
Figure 6 : Répartition de l'accès à
l'internet par région suivant le milieu
|
35
|
Figure 7 : Répartition des écoles possédant
un type de clôture
|
37
|
Figure 8 : Répartition des écoles possédant
un type de clôture selon le secteur
|
38
|
Figure 9 : Répartition des écoles possédant
l'eau par région
|
39
|
Figure 10 : Allocation de l'électricité dans les
écoles par régions
|
40
|
Figure 11 : Nombre d'écoles sans électricité
par région selon le secteur
|
40
|
Figure 12 : Nombre d'écoles sans électricité
par région selon le milieu
|
41
|
Figure 13 : Performance scolaire et localisation
géographique selon le taux de réussite
|
42
|
Figure 14 : Nuages des variables de l'ACP
|
47
|
Figure 15 : Nuage des individus
|
48
|
Figure 16 : Nuage variables
|
50
|
1 Tous ces tableaux et figures sont construits
à partir des données du PDEF et sont issus du recensement
éducatif de 2010
Résumé
Un des Objectifs du Millénaire pour le
Développement est d'atteindre d'ici à 2015 l'éducation
primaire universelle. Ainsi, le rôle primordial qu'il faut attribuer
à l'éducation doit consister à former les citoyens
capables de contribuer au développement social, économique et
politique de leurs communautés.
En conséquence, la présente étude, qui
porte sur les régions, (appelées ici les IA) du
Sénégal (Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Matam,
St Louis, Tamba, Thiès et Ziguinchor) se propose d'analyser les
déterminants de la performance des écoles primaires au
Sénégal.
Pour pouvoir répondre à cette mission, les
systèmes éducatifs se doivent d'être performants tant au
niveau interne qu'externe. Étant donné les coûts
d'opportunité pour les familles et la société en
général, le système éducatif doit faire en sorte
que les élèves qui entrent dans un cycle d'études
donné puissent terminer en consommant normalement le nombre
d'années-élève prévu. La performance scolaire
réfère à la performance d'une unité
organisationnelle appelée «école» mesurée par
son niveau d'output2, c'est à dire le taux de réussite
des élèves en fin de cycle scolaire formel. Dans notre cas, on a
les variables de niveau école/classe et des variables de niveau
région.
L'analyse descriptive a révélé que plus
de trois quart des écoles primaires du Sénégal se
localisent en milieu rural et sont essentiellement publiques et qu'en milieu
urbain, elles se localisent principalement à Dakar. En moyenne 40
élèves se retrouvent dans une classe et Neuf élèves
sur dix occupent une place assise. En outre, quatre élèves sur
cinq disposent d'un livre de lecture. Cependant, pour ce qui est de la
disponibilité de connexion internet seule la ville de Dakar en dispose
suffisamment dans les établissements. Trois écoles sur cinq
disposent de latrines au Sénégal et sont présentes en
milieu urbain et plus de la moitié des écoles ne sont pas
clôturées. Trois écoles publiques des zones urbaines sur
dix sont électrifiées et 1/5 en zone rurale. Les maîtres
représentent en moyenne la moitié des enseignants au
Sénégal et ont en général un diplôme de BFEM
ou de Baccalauréat. On note également, la présence de
latrines dans les écoles de presque toutes les régions et de la
connexion internet uniquement dans les écoles de la ville de Dakar.
Toutefois, l'ACP appliquée sur des variables
révèle que le niveau de qualification des enseignants et leur
poste au sein des écoles pourraient constituer les vrais facteurs
susceptibles de déterminer la performance des écoles primaires au
Sénégal. Aussi, révèle-t-
2 Output ici fait référence aux
élèves sortants en fin de cycle scolaire et qui ont 1passé
avec succès leur examen.
8
elle le fait que dans les écoles l'absence
d'électricité et de connexion internet pénalisent les
écoles dans leur performance. En conséquence, il existe trois
groupes d'écoles au Sénégal (moins performantes,
performantes et plus performantes).
In fine, la principale limite que l'on peut trouver
à cette étude est la non prise en compte de certaines variables
scolaires et extrascolaires lors de la conception du questionnaire du
PDEF(ancienneté de l'enseignant, l'origine sociale des
élèves, leur dotation en manuel scolaire, les notes des
élèves dans certaines matières) et surtout la non
extension du travail à une modélisation
économétrique qui permettraient d'étendre rigoureusement
les résultats plus fiables sur les déterminants de la performance
des écoles pour l'ensemble des systèmes éducatifs du
Sénégal.
Introduction
Les récents modèles de croissance et de
développement économiques ont montré le rôle
prépondérant du capital humain (éducation, recherche,
formation, etc.) dans le développement. En effet, comme le disait Jean
BODIN (1576), s' « il n'est de richesse que d'homme~, investir
dans le capital humain est donc crucial. L'éducation est donc un droit
fondamental qui fait partie intégrante de la Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme et de la Convention relative aux droits de
l'enfant. Consciente de cela, l'ONU n'a pas hésité à
inscrire dans ses Objectifs du Millénaire pour le Développement
l'accès à l'éducation primaire pour tous, celui
d'universaliser l'éducation à tout ~ge et pour les deux genres.
Des efforts considérables ont été faits dans ce sens par
les pays africains en général comme en témoignent les taux
de scolarisation appréciables. Le Sénégal fait partie des
pays qui ont fourni des efforts tant au niveau du personnel enseignant, de la
qualité de l'éducation que sur le plan des disponibilités
de manuels scolaires. Afin de relever ce défi, le Sénégal
s'est doté, dans le cadre de l'Initiative des Onu en faveur de
l'Afrique, d'un Programme Décennal de l'Education et de la Formation
(PDEF) (2000-2010) s'articulant autour des principaux objectifs suivants :
Ø La lutte contre l'analphabétisme ;
Ø La généralisation de l'enseignement
primaire et l'amélioration progressiveTDT de
sa qualité;
Ø La maîtrise des flux au niveau de
l'enseignement secondaire et supérieur, en fonction des capacités
de financement, des objectifs de qualité et de la contribution du
secteur privé ;
Ø La restructuration de l'enseignement technique et
professionnel, compte tenu des réalités et des signaux du
marché de l'emploi ;
Ø La résorption des disparités de la carte
scolaire.
Commentaire [h1]:
La présente étude porte sur les régions
du Sénégal (Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda,
Louga, Matam, St Louis, Tamba, Thiès et Ziguinchor), et se propose
d'analyser les déterminants de la performance des écoles
primaires dans le cadre du programme décennal de l'Education et de la
Formation. Pour ce faire nous allons procéder à une a analyse
descriptive des caractéristiques des écoles primaires du
Sénégal et des indicateurs de mesure des performances puis nous
appliquerons une méthode d'analyse afin de construire le profil des
écoles, fonction de leurs caractéristiques mais qui
déterminent leur performance.
Concepts et définitions
IlEeMEQpF1Mag-E0'aSSRLIMEWuIlWuEsESIpFiMRQsE
EFILIEiQNEFRQFIStsEItilRpNE0aQsEleE
recensement éducatif pour notre analyse.
· L'élève : est
considéré comme élève, toute personne inscrite dans
un établissement
0'eQsEJQeP 1QtESRXErFFIERUEuQEEQseiJQeP IQtEs stpP DEWX-E0eEQ'IP
SRLIeEWXlE0eJ1p.
ü L'unité
statistique,EApFRO3 est un établissement scolaire
public ou privé 0'eQsEJQeP HQtEplpP entaire.
ü Système d'enseignement L
EICEVICJitE0REl'plpP eQtIME [SUP EITHE0IEP R 1QEROE secondaire, de la petite
enfance et du supérieur).
ü Statut d'établissement I
EilEsIaJitE0esEpFROAESNEOWNE,ESUvpeEBEFRP P uQPGIU.E
10
3 2 QEl'aSSHl)EFRP P unément
établissement privé, public ou communautaire (suivant le
secteur)
«To err is human, to forgive Divine; but to include errors
into your design is statistical.»
Leslie KISH
12
Première partie : Généralités
1. Contexte et cadre général du stage
1.1. Présentation de la structure d'accueil : La
DPRE
La DPRE est le fruit d'une évolution institutionnelle
de deux directions définies dans le décret n° 86#177;877 du
19 juillet 1987 portant organisation du Ministère de l'Education
Nationale. Il s'agit de la Direction de la Réforme de l'Education et de
Formation (DREF) et de la Direction des Etudes, des Ressources Humaines et de
la Planification (DERP).
Aujourd'hui la DPRE se présente comme une
technostructure qui assume essentiellement les fonctions de coordination, de
planification, d'analyse et de suiviévaluation des plans, projets et
programmes du secteur. A ce titre, elle entretient des relations fonctionnelles
avec toutes les entités du ministère.
Missions
Les missions actuelles de la DPRE sont consacrées par le
décret n° 90-344 du 27 mars 1990 qui a fusionné la DREF et
la DERP. Elles consistent à :
· collecter, traiter et publier des statistiques scolaires
et universitaires ;
· élaborer et mettre en oeuvre la carte scolaire
;
· analyser les statistiques et réaliser des
études prévisionnelles relatives aux effectifs, aux coIts et aux
financements de l'éducation ;
· élaborer le plan de l'éducation nationale,
les projets et programmes d'investissements du secteur et en assurer le
suivi-évaluation de la mise en oeuvre ;
· organiser, planifier et coordonner la mise en oeuvre de
la réforme ;
· identifier, concevoir et réaliser des
études sur le développement de l'éducation.
Avec l'avènement du Programme Décennal de
l'Education et de la Formation (PDEF) dont elle assure la coordination, ses
missions sont élargies et adaptées au nouveau contexte du
secteur. Il s'agit d'assurer le secrétariat du Comité National de
Coordination et de Suivi du PDEF (CNCS), de chargé de la coordination,
de la programmation et du suivi-évaluation du programme ; de
définir les normes de la carte scolaire, d'organiser la planification
ascendante et décentralisée ; d'appuyer les IA et les IDEN
à l'élaboration des plans régionaux et
départementaux de développement de l'éducation ; d'assurer
la fonction d'interface avec les
partenaires nationaux et étrangers ; de coordonner les
activités de communication et d'information et de gérer le
système d'information et du schéma directeur informatique.
Organisation
La DPRE est un service propre du ministère,
rattaché au Secrétariat Général du
Ministère. Elle comporte un effectif de 34 agents et comprend les
unités fonctionnelles suivantes :
ü La Division des Etudes, de l'Analyse et de la
Programmation qui comprend les bureaux suivants :
Le bureau programmation
Le bureau analyse et études
Le bureau coûts et financement
ü La Division du Suivi-Evaluation dont les bureaux sont
:
Le bureau de suivi des projets Le bureau de suivi
stratégique Le bureau de suivi des sous-secteurs et de la gestion
ü
La Division de la Communication et du Partenariat
constituée des bureaux suivants: Le bureau décentralisation
Le bureau information et documentation Le bureau partenariat
ü Division prospective et statistiques où nous avons
été reçus pour le stage comprend :
o Le bureau statistiques scolaires qui a pour mission de :
Développer des instruments méthodologiques relatifs aux
enquêtes et analyses statistiques ;
o Coordonner la campagne statistique annuelle du secteur formel
et non formel ;
o
14
Appuyer les IA et IDEN dans la collecte et le traitement des
données, ainsi dans la production des annuaires et rapports statistiques
régionaux
o
Produire annuellement un annuaire national statistique et un
rapport national sur les indicateurs prenant en compte l'ensemble du secteur de
l'éducation et de la formation ;
o Réaliser des documents de synthèse
statistiques ;
o Gérer la base de données statistique du secteur
de l'éducation et de la formation et de ;
o
Contribuer à la formation et à la mise en place
d'unités régionales statistiques performantes.
Le bureau carte éducative avec pour rôle de :
o Mettre au point une méthodologie de la carte
éducative rurale, urbaine des différents niveaux d'enseignement
;
o Contribuer à la formation des responsables
régionaux et départementaux ;
o Mettre au point des instruments de travail en matière
de carte éducative;
o Contribuer à la mise en place d'un comité de
gestion de la Carte éducative et à son fonctionnement ;
o Mettre au point un système d'information
géographique et
o Appuyer les régions et départements dans la mise
en place d'un système d'information géographique
décentralisée.
Il convient également de noter l'existence d'un poste de
Secrétaire Général qui a un statut d'Adjoint,
chargé d'assister le Directeur à la coordination de l'ensemble
des activités.
Les déterminants de la performance des écoles
primaires au Sénégal
Organigramme
Source : DPRE, construit par ('a'(M'r
16
1.2. 2 EjIEVILSILl'étNSIL
L'objectif deux du Millénaire pour le
Développement est d'atteindre d'ici à 2015 l'éducation
primaire universelle. Pour pouvoir répondre à cette mission, les
systèmes éducatifs se doivent d'être performants .Le
Sénégal, pour sa part a mis en place un programme éducatif
depuis 2000 afin de mesurer les performances réalisées au cours
de ces dix dernières années. Ceci nous amène à
soulever la question suivante : « Quelles sont les caractéristiques
d'une école primaire performante au Sénégal ? ».
L'objectif principal de notre étude est alors
d'énumérer les déterminants de la performance des
écoles au Sénégal afin de pouvoir les classer.
1.3. Sources des données
Les données dont nous disposons, pour cette
étude, proviennent du recensement éducatif du Programme
Décennal de l'Education et de la Formation (2000-2010).Ce recensement
s'effectue tous les ans dans toutes les régions avec pour unités
statistiques les écoles réparties sur le territoire national. Il
a été réalisé par la Direction de la Planification
et de la Réforme de l'Education(DPRE) démembrement du
Ministère de l'éducation4 .
Les variables que nous avons choisies pour notre travail sont
les régions, les manuels scolaires, le statut de l'école, le
niveau, les équipements scolaires, le diplôme, es effectifs, le
mode d'éclairage, le type de toilettes utilisées, la source
d'approvisionnement en eau des ménages, et la taille des
écoles.
Le PDEF ...
Dans la continuité des décisions et des
politiques de la réforme de l'Education, notamment de la Loi
d'Orientation et des recommandations issues des différentes
concertations sectorielles, de la session d'évaluation des EGEF et des
dispositions de la loi sur la décentralisation, le Gouvernement du
Sénégal a émis une nouvelle "Lettre de Politique
Générale pour le secteur Education/Formation" pour la
Décennie 2000-2010.
Cette lettre, tout en recentrant le cadre opérationnel
proposé par la CNREF, précise les options Politiques de
développement retenues pour les sous secteurs formel et non formel,
ainsi que les stratégies De leur mise en oeuvre. Tout en tirant les
leçons du processus de
4 Plus précisément du ministère
de l'enseignement préscolaire, de l'élémentaire, du moyen
secondaire et des langues nationales
développement emprunté jusque là, la
nouvelle Politique prend en compte les mutations intervenues dans
l'environnement interne et externe du système Éducatif, et
s'ouvre aux différents défis pour faire du Sénégal
un pays émergeant aux plans industriel, Technologique et
démocratique, et permettre, ainsi, à sa jeunesse d'entrer
confortablement dans le Prochain millénaire dont les débuts sont
marqués par une dynamique accélérée de
mondialisation. Elle est centrée sur le renforcement du système,
en priorité, de l'éducation de base, de l'enseignement technique
et de la formation professionnelle. Le Programme Décennal d'Education et
De la Formation (PDEF) articulé en trois phases fut l'instrument de
réalisation, et constitue le cadre de mise en cohérence de
l'ensemble des activités développées dans le secteur pour
la période décennale considérée.
Les objectifs du PDEF
Ils reposent sur les axes suivants :
- Elargissement de l'accès à l'éducation et
à la formation en matière de compétences utiles à
la vie ;
- Consolidation des capacités à dispenser une
éducation pertinente et de qualité à tous les niveaux ;
- Création des conditions pour une coordination efficace
des politiques et programmes d'éducation ;
- Rationalisation de la mobilisation et de l'utilisation des
ressources.
Dans ce cadre, la première priorité du
Gouvernement est centrée sur la réalisation de l'objectif d'une
scolarisation universelle de qualité de 06 ans à
l'horizon 2008, et de 10 ans en 2017 dans le cadre d'une école de base
de type communautaire.
18
|
Les principes directeurs
La liEATOBTRNQICHARRI éCuITRIBI: Le
Gouvernement garantit le droit des organisations privées, des individus,
des communautés religieuses, des collectivités locales et de tout
autre agent, qui ont des ressources disponibles, de créer et de
gérer des structures éducatives selon leurs principes propres
mais en conformité avec les lois et règlements en vigueur.
L'expansion de l'offre éducative et la protection de la liberté
de choix des parents seront ainsi favorisées dans un contexte où
l'Etat intervient comme l'ultime niveau qui structure les valeurs diverses dans
un projet commun.
|
n
22
Partenariat efficace et bien coordonné
: Fort de ce principe de libéralisation et du souci renforcé de
créer un environnement incitatif, le Gouvernement développera un
partenariat large, efficace et mieux organisé, de sorte que les
ressources de toute nature disponibles chez les divers acteurs et partenaires
puissent être investies sans entrave dans le secteur éducatif.
n Décentralisation/déconcentration
renforcée : La décentralisation et la
déconcentration de la gestion de l'éducation sont incontournables
dans le contexte avancé de régionalisation, oil les
collectivités locales doivent assumer correctement le
développement de l'éducation à la base en vertu des
pouvoirs qui leurs sont transférés par la loi. Pour une meilleure
prise en charge des besoins de la base, le Gouvernement renforcera la
dévolution du pouvoir du centre vers le niveau local, autour des
inspections et des écoles, dans une perspective d'autonomisation et de
responsabilisation accrues.
n Education de qualité pour tous
(égalité et équité) : La
réalité du droit à l'éducation qui appelle une
démocratisation effective du système, suppose que l'Etat
garantisse une éducation de qualité.
2. Le Sénégal
2.1.Aperçu des régions du
Sénégal
Dans cette partie, nous allons présenter brièvement
les régions du Sénégal dont nous nous sommes
intéressés dans toute l'étude.
Dakar
Elle représente la capitale du Sénégal et
est située à l'ouest du pays. Sa population s'élève
à 2 404 849 habitants pour une superficie de 550 km2. C'est
la région la plus peuplée du pays. Cette population est
essentiellement urbaine. C'est une région de forte immigration. Quand
aux activités économiques, elles restent dominées par les
secteurs secondaire et tertiaire. La pêche reste le premier secteur de
l'économie nationale. Ainsi Dakar apparait comme la ville la plus
développée du Sénégal. Elle est dotée de
beaucoup d'infrastructures (établissements scolaires,
hôpitaux,etc).
Ziguinchor
Issue de la réforme administrative de juillet 1884 avec le
découpage de l'ancienne région de la Casamance en deux
entités distinctes, la région de Ziguinchor couvre une
superficie de 7339 km2, soit 3,74 % du territoire national.
Sur le plan économique, la région de Ziguinchor a une vocation
essentiellement agricole, mais d'autres secteurs comme l'élevage, les
eaux et forts, la prche, l'artisanat, le tourisme, etc. jouissent de conditions
favorables à une expansion incommensurable.
Diourbel
La région de Diourbel occupe une superficie de 4769
Km2. Elle est limitée à l'ouest et au nord par la
région de Thiès, au sud et à l'est par la région de
Fatick. Diourbel est peuplé par 1046267 habitants (2001), soit une
proportion de 10% de la population totale avec une densité de
243habitants au Km2. Cette proportion est largement due par Touba
qui concentre beaucoup d'infrastructures. L'agriculture demeure sa principale
activité économique
Louga :
Louga est une région située à l'ouest du
Sénégal. Elle est limitée au nord par la région de
Saint-Louis, au sud par les régions de Kaolack et de Diourbel et
à l'ouest par Thiès et l'océan atlantique. Elle couvre une
superficie de 24 847 Km2, soit 12,60% du territoire nationale. Cette
région compte quatre zones écologiques que sont : la zone du
littorale et des Niayes, le bassin arachidier, la zone du lac et du Bas Ferlo
et la zone sylvopastorale. Cette région est principalement
dominée par la pêche, l'élevage et dans une moyenne mesure
l'agriculture.
Kaolack
La région de Kaolack en 1996 couvre une superficie de 1
010 km2 soit 14% du territoire national. Kaolack est à cheval sur la
zone sahélienne Sud et la zone soudanienne Nord. Cette position lui
procure des conditions climatiques relativement favorables à la
diversité des écosystèmes naturels. Elle est
localisée dans la zone éco-géographique du bassin
arachidier. La qualité de l'eau est altérée, exception
faite de la zone de Kaffrine, du fait des teneurs excessives en sel et en
fluor. La région est essentiellement agricole. Les autres
activités sont la pche, l'artisanat, l'industrie, le transport et
l'élevage.
Kolda
20
Kolda est une région issue de la réforme
administrative et territoriale de 1984.Après les indépendances
cette partie du pays et la région de Ziguinchor couvraient un vaste
espace caractérisé par son homogénéité
géographique appelée Casamance où s'étend à
perte de vue une végétation luxuriante et oil se déroule
un paysage souriant et charmeur dans les clairières créant les
conditions d'une région accueillante et aux potentialités
économiques énormes. Elle occupe désormais les 2/3 de
l'ancienne Casamance et s'étend sur une superficie de
21.011 km2 soit 10,68% du territoire national. Sur le plan
économique c'est une région aux potentialités
agro-Sylvio-pastorales énormes, une pluviométrie relativement
généreuse, des sols riches, des ressources forestières
abondantes offrant une gamme riche et variée de produits de
prélèvement, sans compter un élevage énorme. La
région de Kolda est la deuxième région agricole du
Sénégal, la deuxième région pastorale, la
première région céréalière.
Thies
D'une superficie de 6601km2, soit 3,35% du territoire
national, la région de Thiès fait partie avec Dakar et Diourbel
des plus petites du pays. La région possède d'importantes nappes
souterraines et superficielles, l'eau est généralement de bonne
qualité. La région de Thiès est perçue aujourd'hui
comme deuxième pôle socio économique national après
la capitale. En ce qui concerne les activités économiques, la
région de Thiès occupe une place importante dans plusieurs
secteurs de la vie économique: la pêche, les industries et mines,
le tourisme, le transport, l'élevage, l'agriculture, les
télécommunications.
Fatick
La région de Fatick, avec une superficie de 7535
Km2, est limitée au nord et nord ouest par les régions
de Thiès, de Diourbel, Louga, à l'est par Kaolack, au sud par la
Gambie et à l'ouest par l'océan atlantique. Elle est
peuplée de 622961. Les principales activités de cette
région restent l'agriculture et l'élevage. Cependant le tourisme
occupe une place importante puisque Fatick possède quelques sites
touristiques tels que le parc national du delta du Saloum, les iles de Saloum
et d'autres monuments.
Saint-Louis
C'est t l'ancienne capitale du Sénégal, de
l'Afrique Occidentale Française. La région de Saint-Louis,
parcourue par un long fleuve qui traverse quatre pays, est la porte
d'entrée et le débouché naturel d'un immense hinterland
correspondant à une grande partie de l'Afrique de l'ouest. La
région est caractérisée entre autre par des ressources en
eau abondante, des ressources forestières et fauniques en
reconstitution, des ressources minières importantes mais
inexploitées, une diversité des communautés ethniques.
Tambacounda
La région de Tambacounda en 1996 couvre une superficie
de 59.000 km2. Il s'agit de la région la plus étendue
du pays, mais elle est parmi les régions les moins peuplées du
Sénégal. Le climat confère à la région des
écosystèmes diversifiés, un environnement
écologique généralement favorable au développement
de l'agriculture et de l'élevage.
Cependant, sur le plan économique, la contribution de
l'économie régionale au PIB national représente moins de 3
%, malgré la présence d'importantes ressources et potentialites.
Le domaine forestier est constitué de 17 for~ts classées, d'un
parc national (le NiokoloKoba) et d'une Zone d'IntérIt
Cynégétique (ZIC de la Falémé). L'industrialisation
est encore à un stade embryonnaire, son developpement est limite. La
region dispose egalement d'importantes réserves de minerais de fer de
bonne qualité, d'or et de marbre. Après l'agriculture,
l'artisanat occupe la plus grande partie de la population active.
2.2.Un aperçu du système éducatif
Sénégalais
Le Senegal fait partie des pays qui ont pour objectif d'atteindre
l'EPT d'ici l'année 2015.Le système educatif senegalais comprend
deux secteurs :
v L'éducation formelle concerne l'éducation
préscolaire, l'enseignement élémentaire, l'enseignement
moyen et secondaire général, l'enseignement technique et la
formation professionnelle et l'enseignement supérieur. A
côté de l'enseignement public, s'est développé,
depuis plusieurs années, un enseignement privé.
v Le secteur de l'éducation non formelle comprend
l'alphabétisation, les ecoles communautaires de base et les «
ecoles du 3e type ». Les deux dernières modalites d'enseignement
sont en expérimentation.
Le système educatif est organise en niveaux : A chaque
niveau, correspond un type d'établissement.
- La case des tout-petits pour la petite enfance ;
- La maternelle pour le prescolaire ;
- Les écoles pour l'enseignement primaire ;
- Les collèges pour l'enseignement moyen ;
- les lycées pour l'enseignement secondaire ;
- Les universités pour l'enseignement superieur.
Le système educatif est organise en niveaux comme le
montre le tableau qui suit (tableau
n°1).
Tableau 1 : Organisation du système
éducatif sénégalais
Niveaux
|
Durée des études
|
$ J1- 41-INIVE1112401- pour les
élèves
|
Observations
|
La Petite enfance
|
3 à 6 années
|
0 à 6 ans
|
|
L'éducation préscolaire
|
3 années
|
3 à 6 ans
|
On peut y entrer à 2 ans et demi
|
L'enseignement primaire
|
6 années
|
7 à 12 ans
|
|
L'enseignement
moyen
|
4 années
|
13 à 16 ans
|
Il va de la 6ème à la 3ème : * de 13
à 14 ans (6ème et 5ème) : degré d'observation
; * de 15 à 16 ans (4ème et 3ème) : degré
d'orientation
|
L'enseignement secondaire
|
3 années
|
17 à 19 ans
|
Il va de la Seconde à la Terminale (seconde,
première et terminale)
|
L'enseignement
supérieur
|
Variable suivant la filière et le
type d'enseignement
|
Fait suite au secondaire
|
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
24
«Toutes les choses excellentes sont difficiles autant que
rares.»
Baruch SPINOZA
Deuxième partie :
Analyse des déterminants de la
performance scolaire
3. Analyse de la performance scolaire dans la
littérature
La performance scolaire peut être évaluée
de différentes manières. Des déperditions scolaires
exprimées par des taux de redoublements et d'abandons indiquent une
mauvaise performance. En revanche, des taux de réussite
élevés aux examens de fin de cycle, au baccalauréat par
exemple, sont des indicateurs de bonne performance. En effet, les recherches
effectuées sur l'efficacité des différents systèmes
éducatifs ont permis d'identifier un ensemble de facteurs de
réussite qui constituent un cadre conceptuel pour aborder la question de
la performance scolaire. Les recherches qui ont permis de construire un corpus
théorique en matière de performance scolaire ont surtout
été menées dans les pays développés
où la gestion de l'éducation est plus ou moins
décentralisée (Mayston, 2003; Scheerens, 2000).Il existe
plusieurs approche pour aborder ces facteurs de performance scolaires.
3.1. 7 Iéor1e
11It'eLLet-établissement
La théorie de «l'effet-établissement»
explique la performance scolaire en fonction du type d'établissement
fréquenté. Cette théorie se construit à partir des
travaux des chercheurs anglo-saxons (Beck et Murphy, 1998) qui ont
essayé d'identifier les spécificités des
établissements performants. Grisay (2006) a démontré que
dans les établissements performants, les enseignants privilégient
les éléments fondamentaux. Ils définissent et poursuivent
des objectifs clairs avec les élèves. Les cours sont bien
planifiés et structurés. Les évaluations sont
fréquentes et permettent de réguler l'enseignement, ce qui donne
une bonne réputation à l'établissement pour faire face
à la concurrence des autres établissements et aux pressions des
parents. Grisay (2006) a confirmé à nouveau que dans les
établissements performants, la qualité de l'enseignement est plus
forte, car les élèves s'investissent davantage et les enseignants
ont des exigences plus fortes vis à vis des apprentissages.
La théorie de « l'effet-établissement
» explique la différence de performance entre les écoles par
un ensemble de variables caractéristiques propres. C'est ainsi que les
aspects physiques, pédagogiques et managériaux sont
déterminants (Meuret, 2000). Ces facteurs forment un environnement
interne favorable à un système d'apprentissage qui puisse
garantir la performance de l'école. Chaque école a une histoire,
une clientèle, des infrastructures, des
27
ressources pédagogiques et un type de management qui
constituent son environnement interne. Il suffit d'avoir une différence
dans l'un de ses éléments pour que la performance diffère
aussi d'une école à l'autre.
Beck et Murphy (1998) soulignent également que dans les
écoles performantes les résultats des élèves font
l'objet d'analyses et sont utilisés pour décider des
améliorations à apporter à l'enseignement dispensé.
Une politique de formation continue est menée au sein de l'école,
les contacts avec les parents d'élèves et leur implication dans
le fonctionnement de l'école sont encouragés.
Par ailleurs, Fombrun et al. (1984) présentent
l'environnement de l'école comme un élément agissant sur
sa performance. La composition de l'environnement de l'école permet
d'identifier toutes les ressources internes et externes pouvant influencer le
système de prise de décisions mis en place. En tant
qu'organisation qui a une culture propre, l'école cherche à
véhiculer son système de valeurs en fonction de sa
clientèle; sa localisation géographique et son secteur
d'appartenance. Ces éléments de base permettent d'identifier les
facteurs environnementaux qui procurent une certaine réputation qu'on
peut considérer comme une sorte de « capital marque » pour
l'école.
François et Poupeau (2008) ont montré
également que l'école est influencée par son environnement
du point de vue de la composition de son public et de sa localisation spatiale.
Elle subit l'influence de ses environnements politique; social, culturel;
économique et technologique. C'est surtout les aspects liés
à la localisation géographique et les aspects socioculturels qui
portent ces auteurs à classer les écoles en deux grandes
catégories: les écoles dites favorisées et celles dites
défavorisées. Une école située dans une zone
habitée par des familles économiquement et culturellement
aisées a plus de chance de recevoir un public aisé et atteint un
niveau de performance plus élevé. Au contraire, une école
qui se situe dans une zone défavorisée a plus de chance
d'accueillir un public défavorisé et va donc accuser un faible
niveau de performance.
Selon Duru-Bellat et Mingat (1988), les chances de
réussite scolaire dépendent de l'établissement
fréquenté. Quant à la progression des
élèves, ces auteurs ont constaté une nette
différence entre les collèges indépendamment de leur
taille ou de leur localisation géographique, qu'ils soient
favorisés ou défavorisés. Ils ont constaté
également que les
résultats obtenus en fin de cycle, dépendent des
écarts cumulés au niveau des classes inférieures et que
cet écart se creuse davantage aux classes supérieures.
Duru-Bellat et Mingat (1988) ont démontré que l'impact de
l'école sur les résultats des élèves est aussi
déterminant que les caractéristiques individuelles de ces
derniers. C'est de préférence le résultat d'un processus
influencé par les caractéristiques propres de
l'établissement. Parmi les variables liées à l'influence
de l'établissement scolaire, l'accent a surtout été mis
sur le contexte, la politique de l'équipe de direction, la
cohésion sociale au sein de l'établissement et son environnement
(Duru-Bellat et Mingat, 1997). L'établissement développe des
rapports avec son environnement soit en bénéficiant du prestige
de l'environnement ou en subissant sa mauvaise influence, ce qui a un impact
sur la performance (Duru-Bellat 2003; Teddlie et Reynolds, 2000; Dar et Resh,
1986). En conséquence, la demande scolaire pour cet établissement
est conditionnée par le type d'environnement dans lequel il
évolue (Cousin, 1998).
3.2. Théorie de
«l'effet-maître»
Du point de vue théorique, les performances des
élèves varient d'un enseignant à l'autre ou d'un groupe
d'enseignants à l'autre. Ces différences de performance semblent
s'expliquer par la différence des niveaux de la qualification de
l'enseignant, la méthode pédagogique appliquée et ses
expériences. La qualification de l'enseignant réfère
à sa formation académique (et /ou universitaire) tant au niveau
disciplinaire qu'au niveau pédagogique. . Les chercheurs
s'aperçoivent que les enseignants les plus efficaces sont ceux qui ont
reçu une formation adéquate et qui ont une certaine
expérience. Ils sont munis de matériels didactiques5.
En outre, il a été démontré que les maîtres
performants sont ceux qui valorisent leurs élèves par la parole,
des sourires et des regards. Ils sont patients avec les élèves
qui ne comprennent pas et ils ne les qualifient pas de «mauvais». Les
enseignants efficaces ont une meilleure pratique pédagogique et un
niveau d'attentes plus élevé vis-à-vis des
élèves, ce qui influe positivement sur les résultats
(Lautier, 2008).
5 Le matériel didactique peut varier en
fonction du cycle d'études. Pour les niveaux du primaire il peut s'agit
du globe terrestre, de cartes, de planches pédagogiques, de manuels et
de guides pour chaque discipline.
La littérature sur la performance des écoles
révèle donc que cette dernière est influencée par
des intrants qui peuvent provenir de l'école elle-mrme, de
l'environnement scolaire, des enseignants, de la classe ou mrme de
l'élève.
Les effets révélées au niveau
élève portent sur le genre, l'kge, la possession des manuels
scolaires, etc. Au niveau école, il s'agit de la taille de la
classe, les caractéristiques de l'enseignant, la
disponibilité de manuels scolaires, le caractère urbain ou
rural, privé ou public.
4. Plan d'analyse
Afin de mener à bien notre étude, nous adopterons
la démarche suivante:
Pour ce faire nous allons procéder à une analyse
descriptive qui essayera de décrire les écoles suivant :
> Les caractéristiques de l'école :
· Le milieu, il s'agira de voir le milieu urbain ou rural
ou suivant les régions
· La taille, il s'agira de mesurer l'importance de
l'école en terme de nombre et suivant aussi les milieux.
· des équipements des écoles; ce qui nous
permettra d'analyser les écoles en termes d'équipement dont elles
disposent.
· NTIC : cas de l'internet dans les écoles ; .il
s'agira d'analyser la disponibilité de l'internet dans les
écoles
· Environnement scolaire afin d'analyser l'accès
à certains services sociaux tels que l'eau, l'éclairage,
l'existence de clôture ou de latrines.
> La qualification du corps enseignant.
Nous ferons ensuite une analyse multidimensionnelle sous
SPAD6 dans l'optique de construire les profils des régions
suivant leur performance afin de détecter les éléments qui
influent le niveau de performance des régions. La variable
d'intér~t dans ce cas sera le taux de réussite au CFEE.
Les conditions d'apprentissage offrent un confort
matériel qui place les enseignants dans une meilleure disposition de
travail et les élèves sont plus réceptifs lorsque les
activités d'apprentissage s'effectuent dans un cadre répondant
aux normes pédagogiques7. Ainsi tout au
6 SPAD est un logiciel d'analyse des
données.
29
7 Dans le cas par exemple oft le nombre d'élèves
est plus élevé que le nombre de places assises, les
élèves sont mal assis et cela exerce une influence
négative sur la performance scolaire (UNESCO, 2005). Selon Gibberd
long de notre étude, nous supposons qu'une école
dotée d'excellentes installations d'équipements et de personnel
enseignant (les conditions matérielles d'apprentissage adéquates
susmentionnées) puis d'infrastructures8 est « plus
performante »; celle dont les installations sont moyennes est une
école intermédiaire (performante) et enfin celle dépourvue
d'infrastructures de base sera dite « moins performante »
5. Analyse empirique de la performance des
écoles 5.1. Caractéristiques des écoles
5.1.1. La taille et le milieu
Plus de trois quart des écoles du
Sénégal se localisent en milieu rural et sont essentiellement
publiques(Annexe1)
Les écoles se localisent en milieu rural (76%). La
région de Dakar qui est la capitale du pays dispose de 12% des
écoles dans le milieu urbain alors qu'elle est presqu'inexistante en
milieu rural (1%). Les régions où l'on dénombre moins
d'école (proportion) sont Kaffrine (4%), Kédougou3%),
Sédhiou (4%) et Matam (4%). Dans ces régions il n'existe
pratiquement pas d'écoles privées. Au Sénégal les
écoles privées représentent 11%, ce qui est un peu plus
faible par rapport à celui des établissements publics qui
représentent 89%. C'est seulement à Dakar que les écoles
privées sont concentrées. Le tableau 19 donne la
répartition de ces écoles par région suivant le milieu et
le secteur.
Ainsi plus de 90% des écoles sont localisées
dans la ville de Dakar...
95% des écoles sont concentrés dans la zone
urbaine de la région de Dakar. Pour les autres régions, on note
la concentration des établissements dans la zone rurale comme en
témoigne la figure 1 (Thiès, Tambacounda, Kolda, Kaolack, Fatick
et St Louis). C'est dans la région de Louga qu'il existe plus
d'écoles en zone rurale. (736)
La taille moyenne des écoles par région est 585
élèves. En milieu rural, ce nombre est de 447 alors qu'elle vaut
seulement 139 en milieu urbain.
(2007), les établissements scolaires performants doivent
disposer d'excellentes infrastructures, des mobiliers scolaires, des salles de
classe et de services essentiels tels que l'eau courante et les installations
sanitaires
8 Les installations d'équipement et d'infrastructures
font référence aux disponibilités des manuels scolaires,
des matériels didactiques, l'éclairage dans les écoles,
les types de toilettes utilisés, la source d'approvisionnement en eau,
le personnel enseignant avec leur qualification. Et donc, de tous ces facteurs
résulte l'évolution du taux de réussite des
élèves
9 Voir Annexe 1 pour la répartition des
écoles par région suivant le milieu et le secteur.
Les déterminants de la performance des écoles
primaires au Sénégal
Figure 1 : Répartition des écoles par
région selon le milieu
1000
500 400
900
800 700 600
300
200
100
0
R U
Source : Nos calculs
...Et sont majoritairement privées
Les établissements publics sont plus présents
dans la région de Louga et de Thiès et sont en
général localisés dans le milieu rural contrairement
à Dakar où ils sont majoritairement privés. La figure2
donne la répartition des écoles par région selon le
secteur (privé ou public).
31
Source : Nos calculs
900
800
400
700
600
500
300
200
100
0
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
Figure 2 : Répartition des écoles par
région suivant le secteur
sect publi sect priv
En moyenne 40 élèves se retrouvent dans une
classe...
L'effectif moyen des élèves dans le primaire est
de 38 pour le privé et de 36 pour le public. En milieu rural, cet
effectif vaut 32 alors qu'il atteint 43 en milieu urbain (Annexe2)
Les régions de Sédhiou et de Thiès
présentent un nombre élevé d'élèves par
classe(43). Ensuite viennent celles de Dakar, de Diourbel et de Ziguinchor(40).
C'est seulement à Kaffrine que le nombre d'élève par
classe est relativement faible. C'est ce que témoigne la figure 3.
Figure 3 : Taille moyenne classe/élève
suivant les régions
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
IA Dakar
el
IA Diourb
IA Fatick
IA Kaffrine
aolack
IA K
IA Kedougou
IA Kolda
IA Louga
IA Mata
m
IA Sedhiou
t Louis
IA S
IA Tamba
IA Thies
IA Ziguinchor
taill moy
Source : DPRE, construit par l'auteur
5.1.2. Equipements
Analyse du nombre de table bancs
Pour mesurer les conditions de travail des
élèves, nous allons utiliser le ratio places assises
/élève10. Il existe cependant de tables-bancs à deux ou
trois places. Ainsi, lesconditions de travail des
élèves sont bonnes si ce ratio vaut au minimum l'unité.
Au Snegal, Neuf élèyes sur dix occupent une place
assise.
Louga, Dakar, Fatick, Diourbel et Matam ont atteint le niveau
requis dans le secteur public (> à 1).Cependant cette condition n'est
pas vérifiée pour les écoles privées sauf dans les
régions de Dakar, Kolda, St Louis et Ziguinchor. (Voir tableau 2).
10 Le calcul du ratio place assise/élève
s'effectue par: nombre total de tables bancs de trois(ou deux) divisé
par trois(ou deux) par rapport au nombre total d'élèves autrement
dit le nombre de places assise sur le nombre total d'élèves.
Tableau 2: Ratio place
assise/élève
IA
|
Privé
|
Public
|
Total
|
Dakar
|
1,1
|
1,0
|
1,0
|
Diourbel
|
0,4
|
1,0
|
0,8
|
Fatick
|
0,8
|
1,0
|
1,0
|
Kaffrine
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Kaolack
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Kédougou
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Kolda
|
1,0
|
0,9
|
0,9
|
Louga
|
0,4
|
1,0
|
1,0
|
Matam
|
0,6
|
1,0
|
1,0
|
St Louis
|
1,0
|
0,7
|
0,8
|
Sédhiou
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Tamba
|
0,3
|
0,8
|
0,7
|
Thiès
|
1,0
|
0,9
|
0,9
|
Ziguinchor
|
1,0
|
0,9
|
0,9
|
Sénégal
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Source : Données DPRE, nos calculs
Analyse de manuels scolaires (Ratio
Manuel/élève11) Huit élèves sur dix
disposent d'un livre
Comme précédemment, l'analyse de la
disponibilité de manuels scolaire se fait avec le ration
Manuel/Elève. Ainsi, une école sera dite bien
équipée en manuels scolaires si son ration vaut 1. Huit
élèves sur dix disposent d'un livre. Les élèves de
Louga et Diourbel ont atteint la norme avec un livre par élève
alors que ceux des régions de Thiès, de Tamba et Kolda sont les
moins pourvus et n'ont pas encore atteint la norme avec à peine six
livres pour 10 élèves .Les régions de Kédougou et
de Kaffrine, elles, souffrent carrément de l'insuffisance des manuels
scolaires (Respectivement 51 et 93).
33
11 Ce ratio est obtenu en faisant l'ensemble des
manuels disponible qu'on divise par le nombre total d'élèves
Figure 4 : Courbe illustrant la variation du nombre de
manuels par élève selon les régions
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
Variation du nombre de manuels suivants les
régions
900,000 800,000 700,000 600,000 500,000 400,000 300,000
200,000 100,000
|
|
|
|
|
Nbre manuels eleve
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
5.1.3. ' BRCIERNitalg CtilCeI
C`est seulement dans la ville de Dakar qu'on dénombre
des écoles disposant d'une
connexion internet...
Malgré les efforts faits pour l'accès aux
Nouvelle Technologies de l'Information et de la Communication, les
écoles des régions de l'intérieur ne disposent pas de
connexion internet ; c'est seulement à Dakar, dans le milieu urbain (la
ville de Dakar) plus précisément et au niveau des écoles
privées, que l'internet est disponible. Cela pourrait s'expliquer du
fait du niveau d'urbanisation de cette ville qui n'est
autre que la capitale du Sénégal.
Figure 5 : Répartition de l'accès
à l'internet par région suivant le secteur
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
160 140 120 100 80 60 40 20
0
|
|
Privé Public
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
Les régions de Ziguinchor et de Thiès
présentent cependant quelques particularités : les écoles
publiques situées en milieu urbain ont accès à l'internet.
Mais à St Louis c'est plutôt le contraire qui est observé.
En effet, à St louis, ce sont les écoles publiques de la zone
rurale qui ont un accès à l'internet.
Figure 6 : Répartition de l'accès
à l'internet par région suivant le milieu
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
200 180 160 140 120 100 80 60 40 20
0
|
|
Rural Urbain
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
5.1.4. $ Q1:0y101110'eQ71111QQePeQI sc101:111
·:* Analyse de l'existence de latrines suivant le milieu
Au Sénégal, chaque établissement a au moins une
latrine.
Globalement, on dénombre 23 474 latrines dans les
structures élémentaires qui sont de 8 198, soit plus de 2
latrines par établissement. Cependant ce chiffre ne reflète pas
totalement les situations régionales. En effet alors que dans les
régions de Dakar et de Ziguinchor, on note en moyenne 6 lieux d'aisance
par école, celles de Kaffrine et Tamba disposent respectivement de 0.7
et 0.8 toilette par établissement. Ainsi, dans ces régions,
certaines écoles primaires ne bénéficient pas de la
présence de latrines. Mis à part ces deux sphères, on
recense au moins une latrine par école dans les autres
régions.
35
L'analyse suivant le milieu d'implantation de l'école
montre qu'en moyenne chaque école urbaine dispose d'un peu plus de 4
latrines alors que ce chiffre est de 2 au niveau rural. En outre il convient de
signaler que toutes les structures primaires urbaines disposent au
moins d'une latrines. Ce qui n'est pas le cas pour celles
rurales dans la mesure où on note que les régions de Tamba et de
Kaffrine ont respectivement 0.7 et 0.6 latrines par établissement. Donc
ces écoles placées dans le milieu rural ne disposent pas de lieu
d'aisance.
Tableau 3 : Répartition du nombre de latrines
par région
IA Dakar
|
6,1
|
IA Diourbel
|
1,8
|
IA Fatick
|
2,1
|
IA Kaffrine
|
0,7
|
IA Kaolack
|
1,8
|
IA Kedougou
|
1,4
|
IA Kolda
|
2,8
|
IA Louga
|
2,2
|
IA Matam
|
1,7
|
IA Sedhiou
|
2,8
|
IA St Louis
|
3,0
|
IA Tamba
|
0,8
|
IA Thies
|
3,5
|
IA Ziguinchor
|
6,0
|
Total général
|
2,9
|
Source : DPRE, nos calculs
Tableau 4 : Répartition du nombre de latrines
selon le milieu
|
Rural
|
Urbain
|
IA Dakar
|
3,4
|
6,3
|
IA Diourbel
|
1,4
|
4,2
|
IA Fatick
|
1,9
|
4,3
|
IA Kaffrine
|
0,6
|
1,7
|
IA Kaolack
|
1,1
|
5,2
|
IA Kedougou
|
1,3
|
3,0
|
IA Kolda
|
2,4
|
7,4
|
IA Louga
|
2,0
|
4,3
|
IA Matam
|
1,7
|
1,2
|
IA Sedhiou
|
2,6
|
5,0
|
IA St Louis
|
2,9
|
3,5
|
IA Tamba
|
0,7
|
2,1
|
IA Thies
|
2,5
|
6,2
|
IA Ziguinchor
|
5,5
|
7,8
|
Total général
|
2,0
|
5,6
|
Source : DPRE, nos calculs
+ Analyse de l'existence de clôtures suivant le milieu
Plus de la moitié des écoles ne sont pas
clôturées...
On rencontre différents types de clôtures, selon
qu'on soit en zone rurale ou urbaine. Il s'agit notamment de murs, de haies
vives et de palissades12. Peu d'écoles sont
clôturées en murs, elles représentent 21,7% comme l'indique
la figure. Plus de la moitié des écoles au Sénégal
sont dépourvues de clôture. La figure 7 donne la
répartition des établissements scolaires possédant ou non
un type de clôture.
Figure 7 : Répartition des écoles
possédant un type de clôture
Source : DPRE, construit par l'auteur
37
12 Ce sont les clôtures composées
d'éléments végétaux et de barrières.
Suivant le secteur, les écoles publiques sont
majoritaires en ce qui concerne la disponibilité de clôture, sauf
à Dakar oil le secteur privé a à lui seul 597 contre 406
dans le public. Ce qui n'est pas le cas pour les autres régions
où c'est presque inexistant dans le secteur privé. Ce qui est
tout à fait normal puisque les écoles privées sont plus
présentes à Dakar.
Figure 8 : Répartition des écoles
possédant un type de clôture selon le secteur
400
800
700
600
500
300
200
100
0
Source : DPRE, construit par l'auteur
?Analyse de la disponibilité de l'eau 13
L'école constitue un cadre de vie où les
apprenants passent la majorité de leur temps. Elle doit par
conséquent offrir à ces derniers des conditions d'existence
favorables à l'épanouissement de l'activité
intellectuelle. Dans cette optique, la disponibilité d'eau et
d'électricité est souhaitable. L'exploitation des données
du recensement montre cependant que la situation est peu reluisante avec cinq
régions.
13 Voir dans annexe 4 la répartition des
écoles publiques et privées possédant l'eau suivant la
zone (urbaine ou rural)
39
L'eau existe dans la plupart des écoles des zones
urbaines (voir annexe 4).
Figure 9 : Répartition des écoles
possédant l'eau par région
90.0%
80.0%
50.0%
40.0%
30.0%
20.0%
70.0%
60.0%
10.0%
0.0%
89.2%
76.4%
74.7%
67.2%
64.9%
62.4%
57.4%
57.0%
55.7%
50.3%
48.0%
44.8%
39.4%
25.7%
Source : DPRE, construit par l'auteur
Analyse de la disponibilité de
l'électricité
En zone urbaine, 3 école sur 10 sont
électrifiées alors que seulement 1 sur 5 l'est en zone rurale
...
L'électricité est peu présente dans
l'école élémentaire publique. Seulement 3 écoles
publiques sur 10 disposent de l'électricité. A l'exception des
écoles de Dakar (84%), de Sédhiou(59,1) de Saint Louis (37 ,6%)
et de Thiès (35,6%), toutes les écoles des autres régions
se situent en deçà du niveau national (29,1%) avec des
régions oil la situation est des plus mauvaises. Il s'agit des
écoles de la région de Louga (26,2%), de Kolda (26%) et de Tamba
(18,5%).
En zone rurale, seulement 1 école sur 5 dispose de
l'électricité. Les régions de Dakar, Saint Louis et
Ziguinchor avec respectivement 46,8%, 23,3% et 19,1% sont celles oil la
situation semble plutôt acceptable alors que dans les régions de
Louga et Tamba, seulement 1 école sur 10 a accès a
l'électricité. Au niveau de la zone urbaine 85 % des
écoles disposent de l'électricité. En dehors de Matam (45,
%), partout ailleurs plus de la moitié des écoles sont
électrifiées. Le graphique 9 illustre cette allocation
d'électrification suivant les régions.
Figure 10 : Allocation de l'électricité
dans les écoles par régions
90.0% 84.0%
80.0%
50.0%
40.0%
30.0%
20.0%
70.0%
60.0%
10.0%
0.0%
59.1%
37.6%
35.6%
33.0%
32.3%
31.2%
28.2%
27.0%
26.2%
26.0%
25.2%
22.3%
19.5%
18.8%
Source : DPRE, construit par l'auteur
Figure 11 : Nombre d'écoles sans
électricité par région selon le secteur
400
700
600
500
300
200
100
0
Privé Public
Source : DPRE, construit par l'auteur
Les écoles qui n'ont pas d'électricité
sont généralement publiques. Dans presque toutes les
régions il a été enregistré plus de 200
établissements dépourvus d'électricité sauf
à Dakar où le nombre d'école est inférieur à
100.En outre la majorité de ces écoles sont rurales. La zone
rurale de Louga est la plus grande avec 641 établissements sans
électricité (voir figure 11).
Figure 12 : Nombre d'écoles sans
électricité par région selon le milieu
|
|
700 600 500 400
|
|
|
|
|
300 200 100
0
|
|
Rural Urbain
|
|
|
C
ar el :k ie :k ru la ;a m iu is
as )1.
|
Dak4 liourb Fatic (affrir Kaolac Jougc Kolc LouE Matai iedhic
St Lou Tamt A TN; LIMO;
|
I)
IA ID
IA I IA I IA Kei
IA IA S IA: IA 1 IA Zigi
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
Qualification des enseignants
Les enseignements du primaire sont les plus nombreux au
Sénégal (près de 50% de l'effectif total des enseignants)
et ont en général le BFEM ou le baccalauréat.
Les contractuels (maîtres contractuels et volontaires)
constituent la majorité des enseignants du Public avec 47,7% de
l'effectif total. Les décisionnaires ne constituent que 0,5%. Quant aux
fonctionnaires, ils représentent 34,4%. Au Sénégal, les
qualifications exigées des enseignants de l'élémentaire
sont les suivants: une formation générale correspondant au niveau
d'études du Brevet Fin d'Etudes Moyennes (BFEM) ou un
baccalauréat et une formation pédagogique d'un an
débouchant sur l'obtention d'un Certificat Elémentaire d'Aptitude
Pédagogique (CEAP) pour les titulaires de BFEM ou d'un Certificat
d'Aptitude Pédagogique (CAP) pour les bacheliers.
41
Dans le secteur public, les enseignants titulaires du BFEM
(55,5%) domine même si celle des bacheliers est assez importante (41,8%).
Les titulaires d'un diplôme de second cycle de l'enseignement
supérieur (Licence et Maîtrise) ne forment que 0,7% du
personnel.
Les déterminants de la performance des écoles
primaires au Sénégal
Figure 13 : Répartition des enseignants des
écoles selon la fonction
Source: DPRE, construit par l'auteur
5.2. Performance des écoles par région en
termes de taux de réussite au CFEE en 2010
Figure 13 : Performance scolaire et localisation
géographique selon le taux de réussite
90.00
80.00
70.00
60.00
50.00
40.00
Taux de réusste
30.00
20.00
10.00
0.00
Dakar
Diourbel
Figure 14 : Répartition des enseignants du selon
le diplôme académique
St-Louis
Sedhiou
Matam
Kolda Louga
Fatick Kaffrine Kaolack
Kedougou
Tamba Thies Ziguinchor
Source : DEXCO14
Le tableau 4 montre qu'un premier groupe d'écoles se
détache de la moyenne avec des scores bien représentatifs. Les
écoles « les plus performantes » pourraient composer ce
premier groupe et accusent des taux de réussite avoisinant les 78,89%.
Il s'agit
14 DEXCO est la Direction des Examens et Concours au
sise au Ministère de l'éducation.
essentiellement des écoles des régions de Matam et
de Diourbel. C'est donc en outre une disparité géographique en
termes de performance scolaire. (Graphique 13).
Nous pouvons identifier également un deuxième
groupe d'écoles plus nombreux que le premier, avec des taux de
réussite oscillant autour de 72,4% en moyenne. On retrouve ces
écoles dans les académiques de Louga, Dakar, Thiès, Tamba,
St Louis, Fatick et Kédougou. Nous pouvons donc caractériser ce
dernier de groupe d'écoles dites « performantes ».Enfin, un
troisième groupe qui est le moins performant, accuse des taux de
réussite inferieurs à 45% qu'on retrouve dans la région de
Kaffrine et de Kolda.
Tableau 4: Niveau de performance des écoles par
région
Plus performantes
|
Performantes
|
Moins performantes
|
Groupe 1
|
TDR
|
Groupe 2
|
TDR
|
Groupe 3
|
TDR
|
|
Louga
|
74,5%
|
|
|
Dakar
|
73,5%
|
|
|
Thiès
|
71,6%
|
|
|
Tamba
|
71,5%
|
|
Matam
|
78,8%
|
St-Louis
|
70,0%
|
Kaffrine
|
44,6%
|
Diourbel
|
77,3%
|
Fatick
|
69,1%
|
Kolda
|
40,0%
|
|
Kédougou
|
67,1%
|
|
|
Kaolack
|
66,8%
|
|
|
Ziguinchor
|
66,1%
|
|
|
Sédhiou
|
57,7%
|
|
Source : Construit par l'auteur
Ce classement15 des écoles en trois groupes,
selon leur niveau de performance, montre le degré de dispersion entre
les écoles.
Il faudra retenir que :
|
Plus de trois quart des écoles du Sénégal se
localisent en milieu rural et sont essentiellement publiques ;
|
43
15 Nos classes ont été
créés suivant le critère de chute brutal qu'on appelle
« principe de coude du cattel » qui stipule qu'il faut chercher
à détecter sur un histogramme l'existence d'un coude ou d'un
palier et ensuite une forte diminution ou chute brutale des rectangles de
l'histogramme afin de les grouper.
|
En milieu urbain, elles se localisent principalement à
Dakar ;
En moyenne 40 élèves se retrouvent dans une classe
au Sénégal et Neuf élèves sur dix occupent une
place assise ; 4 sur 5 disposent d'un livre ;
Seules écoles de la ville de Dakar disposent d'une
connexion internet3 écoles sur 5 disposent de toilettes au
Sénégal et sont présentent en milieux urbains ;
Plus de la moitié des écoles ne sont pas
clôturées ;
Trois écoles publiques des zones urbaines sur dix sont
électrifiées et seulement 1/5 en zone rurale ;
Les maîtres représentent en moyenne la moitié
des enseignants au Sénégal et ont en général
titulaires d'un BFEM ou du Baccalauréat.
|
A terme, il convient de souligner que cette partie reste
purement descriptive et n'appréhende que l'effet brut d'une
variable donnée sur les performances scolaires des
écoles, analyse très simplificatrice d'une réalité
plus complexe. Dès lors, il convient de prendre ces résultats
comme facteurs pouvant potentiellement impacter sur les taux de
réussite. L'analyse multidimensionnelle nous permettra de voir
l'influence d'une (ou plusieurs) variable(s) sur les performances des
écoles. Cette démarche se rapproche un peu plus de la
réalité et sera, de ce fait, privilégiée que la
précédente.
6. Profil de la performance scolaire : analyse
multidimensionnelle
Pour cette analyse nous utiliserons une analyse en composante
principale. En effet, les variables retenues pour cette analyse sont tous
quantitatives et donc cette méthode est plus adéquate.
6.1. ) PQdE eQtEN O l'A&3
Quand on est en face d'un tableau de p variables
numériques décrites sur n individus, on cherche à faire
sortir les tendances globales du tableau pour dégager l'information
essentielle. Pour cela on utilisera les outils mathématiques sur
l'espace vectoriel des variables et celui des individus associés aux
outils de la statistique descriptive. Soit X le tableau soumis à notre
étude.
On peut représenter chaque unité par le vecteur de
ses mesures sur les p variables :
Alors U i est un vecteur de .
De façon analogue, on peut représenter chaque
variable par un vecteur de Rn dont les composantes sont les valeurs de la
variable pour les n unités :
Ainsi pour faire une représentation
géométrique, il faut choisir une distance entre deux points de
l'espace. La distance utilisée par l'ACP dans l'espace où sont
représentées les unités, est la distance euclidienne
classique. La distance entre deux unités et est égale à
:
2 ~) ~ 2
--
~
6.2. Principe de l'ACP
45
Le tableau X peut être vu de deux manières.
L'ensemble des individus photographié dans l'espace ~ des J variables ou
l'ensemble des individus photographiés dans l'espace
des I individus. Cependant, comme on a plusieurs variables et
plusieurs individus, alors on ne peut pas appréhender à l'oeil nu
les graphiques. Raison pour laquelle on procède à des
projections.
Après projection des individus, la qualité de la
représentation sera observée par le cosinus carré de
l'angle entre les axes et la droite passant par l'individu et l'origine, les
coordonnées, la contribution relative de l'individu à
la formation des axes.
Afin de supprimer les effets d'unité et de faciliter les
interprétations, on procède à la normalisation des
individus pour ne pas ~tre victime de ces effets d'unités...
La distance utilisée à cet effet est :
6.3. 0 BI-1I-n1oeWI-1CI-10$ &3
L'ACP en tant que méthode d'analyse factorielle nous
permettra d'ébruiter notre base pour répondre aux questions
« qui est lié à qui ? » et « qui ressemble
à qui ? ».
La méthode a été appliquée sur le
tableau de variables suivants :
Tableau 5 : Liste des variables
Libellé de la variable
|
Libellé de la variable
|
A214 Sans Eau
|
DCEbefm
|
A271 Nombre Latrines
|
DCELicen
|
A261 Presence Cloture
|
DCEMaitris
|
A241 Connect Internet
|
AdjcaPBAC
|
A224 Sans Electricite
|
Adjcapbefm
|
DCbAC
|
Adjcaplicen
|
DCBFEM
|
Adjcapmaitris
|
DClicen
|
AdjceapBAC
|
DCmaitris
|
Adjceapbfem
|
DCE bac
|
AdjceapLicence
|
Adjoinceapmaitris
|
Tauxderéusste
|
Source : DPRE, construit par l'auteur
Tableau 6 : Liste des valeurs propres Trace de la
matrice: 22.00000
Numéro
|
Valeur propre
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
8.2252
|
37.39
|
37.39
|
2
|
3.4340
|
15.61
|
53.00
|
3
|
2.4076
|
10.94
|
63.94
|
4
|
2.0875
|
9.49
|
73.43
|
5
|
1.5538
|
7.06
|
80.49
|
6
|
1.2483
|
5.67
|
86.17
|
7
|
1.0118
|
4.60
|
90.76
|
Source : DPRE, construit par l'auteur(SPAD)
L'histogramme des valeurs propres nous permet de
déterminer le nombre d'axes à retenir. Nous allons utiliser le
critère de Kaïser qui stipule qu'il faut retenir tous les axes dont
la valeur propre est supérieure à l'unité. Ainsi, nous
retenons les sept premiers axes ; ce qui nous donne près de 91% de
l'information fournie par le paquet de variables. Les 9% restant sont
assimilables à du bruit. Pour l'analyse nous nous limiterons aux deux
premiers axes. Cependant; nous interpréterons le premier plan factoriel.
Le graphique 14 nous donne la représentation des variables suivant ce
premier plan factoriel.
Interprétation du premier plan factoriel
Interprétation du premier axe factoriel :
Figure 14 : Nuages des variables de l'ACP
47
Source : DPRE, construit par l'auteur (SPAD)
Figure 15 : Nuage des individus
Source : DPRE, construit par l'auteur(SPAD
Interprétation du premier plan factoriel
> Interprétation du premier axe factoriel
Le tableau ci-dessous donne les positions des variables les
plus explicatives dans la formation de l'axe 1. La qualité de
représentation d'une variable est assurée dès que sa
coordonnée est grande car les variables sont normées.
Tableau 7 : Variables les plus explicatives et leurs
coordonnées
Libellé de la variable
|
Coordonnées
|
Contributions
|
A214 Sans Eau
|
-0.55
|
3.629
|
A224 Sans Electricite
|
-0.52
|
3.334
|
DCE bac
|
-0.53
|
3.411
|
|
Contribution
|
coordonnée
|
libellé
|
11.32
|
0.97
|
Adjcapmaitris
|
9.753
|
0.90
|
A241 Connect Internet
|
11.59
|
0.98
|
AdjcaPBAC
|
11.03
|
0.95
|
Adjcapbefm
|
10.98
|
0.95
|
Adjcaplicen
|
4.826
|
0.63
|
A261 Présence cloture
|
7.359
|
0.78
|
AdjceapBAC
|
3.523
|
0.54
|
AdjceapLicence
|
7.254
|
0.77
|
Adjoinceapmaitri
|
Source : DPRE, nos calculs(SPAD)
L'on constate que l'axe 1 oppose deux groupes d'écoles:
? Premièrement, nous avons les écoles dans
lesquels il n'existe pas une source d'eau, elles sont sans
électricité et ont des enseignants et les directeurs et qui ont
un diplôme professionnel de niveau CEAP et un diplôme
académique de niveau Bac. Cette situation est une caractéristique
des écoles dites « moins performantes ». Ces écoles se
retrouvent généralement dans les régions de Kolda et de
Kaffrine.
? La deuxième classe est constituée
d'écoles disposant de clôture, et qui ont des enseignants avec un
diplôme professionnel de niveau CEAP et un diplôme
académique de niveau Bac, Licence, ou Maitrise. Ces enseignants sont en
majorité des adjoints au directeur. Ceci décrit la situation des
écoles dites « performantes ». Dans ce groupe se retrouvent
aussi des écoles qui disposent d'une connexion internet, et qui ont des
enseignants de niveau CAP, Maitrise, Bac ou Bfem. Ces écoles se
retrouvent dans les régions telles que Dakar, Louga, Thiès,
Tambacounda, St Louis, Fatick, Kédougou, Kaolack, Ziguinchor et
Sédhiou.
Donc l'axe 1 peut etre baptisé comme l'axe de
performance suivant les caractéristiques des écoles
?.Interprétation de l'axe 2
Le tableau ci-dessous donne les positions des variables les plus
explicatives dans la formation de l'axe 2.
Tableau 8 : Variables les plus explicatives et leur
coordonnée suivant l'axe 2
Variables
|
Coordonnées
|
Contribution
|
|
Contribution
|
Coordonnées
|
Variables
|
Nombre latrines
|
-0.76
|
16.74
|
16.49
|
0.75
|
DC Bac
|
DCE Bac
|
-0.61
|
10.82
|
18.75
|
0.8
|
DCBfem
|
|
13.42
|
0.68
|
AdjceapBfem
|
Source : DPRE, Nos calculs(SPAD
L'axe deux oppose aussi deux groupes d'écoles : Les
écoles où l'on enregistre un nombre important de latrines, avec
des enseignants ayant un diplôme professionnel(CEAP) et
académique(BAC). Ce sont des écoles « moins performantes
»;
Les écoles oil la majorité des enseignants ont
un diplôme de niveau CEAP et BFEM. On note également des
enseignants avec un diplôme BAC et CAP. Il s'agit des écoles dites
« performantes »;
50
Donc, l'axe deux peut etre interprété comme
celui de la performance suivant les qualifications des enseignants.
Ainsi le premier plan peut Etre vu comme le plan de la
performance.
Figure 16 : Nuage variables
Source : DPRE, construit par l'auteur(SPAD
Nous pouvons dire que l'ACP exhibe dans le premier plan les
aspects de la performance des écoles primaires au Sénégal.
Ce plan constitue environ 90.76% de l'information et oppose en
général les écoles suivant leur performance. Cette
performance est liée aux conditions mrmes d'existence de l'école
en termes d'enseignants mais aussi en termes d'équipements. Donc, aussi
bien le niveau de qualification des enseignants et les caractéristiques
de l'école jouent sur le taux de réussite des
élèves à l'examen du CFEE.
Limite de l'étude et recommendations
Une des principales limites que l'on peut trouver à
cette étude est la non prise en compte de certaines variables scolaires
et extrascolaires lors de la conception du questionnaire du PDEF
(ancienneté de l'enseignant l'origine sociale des élèves,
leur dotation en manuel scolaire, les notes des élèves dans
certaines matières) et surtout la non extension du travail à une
modélisation économétrique qui per mettraient d'atteindre
rigoureusement les résultats plus fiables sur les déterminants de
la performance des écoles pour l'ensemble des systèmes
éducatifs du Sénégal.
Notons également qu'il n'existe pas des données
désagrégées suivant les écoles, ce qui nous aurait
permis de pouvoir faire une classification afin de mieux faire une analyse
discriminante sur ces écoles. Pour cela il serait judicieux pour les
années à venir de disposer un système d'information pour
organiser toutes les données relatives aux élèves et aux
enseignants et surtout une collecte des données des
établissements.
52
Conclusion
L'analyse des déterminants de la performance scolaire
du primaire sur la base des données du Programme Décennal de
l'Education et de la Formation s'est proposé comme objectif principal
d'identifier les variables qui concourent à expliquer
la différence de performances des écoles primaires au
Sénégal, en recourant à une analyse multidimensionnelle
d'une part et à une analyse descriptive d'autre part afin de
vérifier les résultats de cette dernière.
L'analyse empirique révèle que plus de trois
quart des écoles primaires du Sénégal se localisent en
milieu rural et sont essentiellement publiques et qu'en milieu urbain, elles se
localisent principalement à Dakar. En moyenne 40 élèves se
retrouvent dans une classe et Neuf élèves sur dix occupent une
place assise. En outre, quatre élèves sur cinq disposent d'un
livre de lecture. Cependant, pour ce qui est de la disponibilité de
connexion internet, seule la ville de Dakar en dispose suffisamment dans les
établissements. Trois écoles primaires sur cinq disposent de
toilettes au Sénégal et sont présentent en milieux urbains
et plus de la moitié des écoles ne sont pas
clôturées. Trois écoles publiques des zones urbaines sur
dix sont électrifiées et 1/5 en zone rurale. Les maîtres
représentent en moyenne la moitié des enseignants au
Sénégal et ont en général un diplôme de BFEM
ou du Baccalauréat.
L'analyse multidimensionnelle, afin de mieux confirmer les
résultats empiriques via l'ACP, explique les facteurs de la performance
des écoles primaires à travers le premier plan factoriel.
Celui-ci stipule que le niveau de qualification des enseignants, leur poste au
sein des écoles, et les caractéristiques de l'école
(électricité, eau, clôture, latrines etc.) pourraient
constituer les vrais facteurs susceptibles de déterminer la performance
des écoles primaires au Sénégal.
Bibliographie
Gaston Mialaret, Les sciences de
l'éducation, Paris, PUF, « Que sais-je ».
BARBEAU Denise, Analyse de
déterminants et d'indicateurs de la motivation scolaires des
élèves du collégial; Cegep Bois-de-Boulogne.
Direction de la Planification et de la Réforme de
l'Education, Rapport National sur la Situation de l'Education,
2010
Direction de la Planification et de la Réforme de
l'Education, Une décennie d'investissement dans
l'éducation : le Bilan
Bureau des Statistiques Scolaires et Universitaires avec
l'Appui de la CIME et de l'ISU, Annuaire statistique national
année scolaire, 2009-2010
Mémoire de statistique descriptive et de l'analyse
des données : Les
caractéristiques démographiques et
socioéconomiques des ménages à partir des données
de l'enqurte ESAM2, rédigé par BALEMA
kossivi, élève technicien supérieur de la
statistique,
ENSAE-Sénégal.
Cours de statistique de l'éducation
Webographie:
www.ANSD.sn,
www.educgouv.sn Moteur de recherche
internet :
www.google.fr
54
ANNEXE16
Annexe 1 : Répartition des écoles par région
selon le milieu et le secteur 55
Annexe 2 : Effectif par classe selon le secteur 55
Annexe 3 : Effectif par classe suivant le milieu 56
Annexe 4 : Répartition des écoles possédant
l'eau par région et suivant le milieu 56
Annexe 5 : Répartition des enseignants selon le
diplôme professionnel 57
Annexe 6 : Tableau de corrélation des variables avec les
facteurs 58
Annexe 7 : Répartition des écoles ayant la latrine
selon le milieu 58
Annexe 8 : Performance scolaire et localisation
géographique selon le taux de réussite 59
16 Toutes ces constructions sont issues du Programme
Décennal de l'Education et de la Formation d'après le recensement
de 2010
Annexe 1 : Répartition des écoles par
région selon le milieu et le secteur
Institut Académique
IA
|
Milieu
|
Secteur
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Public
|
Privée
|
Total
|
IA Dakar
|
0.12
|
0.01
|
0.12
|
0.05
|
0.07
|
0.12
|
IA Diourbel
|
0.01
|
0.05
|
0.06
|
0.05
|
0.01
|
0.06
|
IA Fatick
|
0.01
|
0.07
|
0.08
|
0.07
|
0.00
|
0.08
|
IA Kaffrine
|
0.00
|
0.04
|
0.04
|
0.04
|
0.00
|
0.04
|
IA Kaolack
|
0.01
|
0.07
|
0.08
|
0.08
|
0.01
|
0.08
|
IA Kedougou
|
0.00
|
0.03
|
0.03
|
0.03
|
0.00
|
0.03
|
IA Kolda
|
0.01
|
0.07
|
0.08
|
0.08
|
0.00
|
0.08
|
IA Louga
|
0.01
|
0.09
|
0.10
|
0.10
|
0.00
|
0.10
|
IA Matam
|
0.00
|
0.04
|
0.05
|
0.05
|
0.00
|
0.05
|
IA Sedhiou
|
0.00
|
0.04
|
0.05
|
0.05
|
0.00
|
0.05
|
IA St Louis
|
0.02
|
0.06
|
0.08
|
0.08
|
0.00
|
0.08
|
IA Tamba
|
0.01
|
0.07
|
0.08
|
0.08
|
0.00
|
0.08
|
IA Thies
|
0.03
|
0.08
|
0.10
|
0.10
|
0.01
|
0.10
|
IA Ziguinchor
|
0.01
|
0.04
|
0.05
|
0.05
|
0.00
|
0.05
|
Total général
|
0.24
|
0.76
|
1.00
|
0.89
|
0.11
|
1.00
|
Source : DPRE, Nos calculs Annexe 2 : Effectif par
classe selon le secteur
40
70
60
50
30
20
10
0
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
Privé Public
Source 1 T1135 (
ITERQ0t15i0Tp11Tl11150k15r
IA
|
Rural
|
Urbain
|
Total
|
Dakar
|
61,4%
|
92,5%
|
89,2%
|
Diourbel
|
65,5%
|
77,6%
|
67,2%
|
Fatick
|
61,0%
|
81,0%
|
62,4%
|
Kaffrine
|
48,0%
|
75,9%
|
50,3%
|
Kaolack
|
53,0%
|
85,7%
|
57,4%
|
Kédougou
|
22,9%
|
62,5%
|
25,7%
|
Kolda
|
45,9%
|
71,2%
|
48,0%
|
Louga
|
42,6%
|
72,1%
|
44,8%
|
Matam
|
40,5%
|
26,7%
|
39,4%
|
Sédhiou
|
73,0%
|
93,8%
|
74,7%
|
St Louis
|
57,5%
|
54,8%
|
57,0%
|
Tamba
|
23,9%
|
66,0%
|
27,2%
|
Thiès
|
57,8%
|
90,2%
|
64,9%
|
Ziguinchor
|
73,0%
|
93,7%
|
76,4%
|
Les déterminants de la performance des écoles
primaires au Sénégal
Annexe 3 : Effectif par classe suivant le
milieu
40
60
50
30
20
10
0
IA Dakar IA Diourbel IA Fatick IA Kaffrine IA
Kaolack IA Kedougou IA Kolda IA Louga IA Matam IA Sedhiou IA
St Louis IA Tamba IA Thies IA Ziguinchor
Rural Urbain
Source : n 35 ( ,011R(AXiMEU11aX0AXr
Annexe 4 : Répartition des écoles
possédant l'eau par région et suivant le milieu
56
Sénégal
|
50,8%
|
81,0%
|
55,7%
|
Moyenne
|
51,9%
|
74,5%
|
56,0%
|
Min
|
22,9%
|
26,7%
|
25,7%
|
Max
|
73,0%
|
93,8%
|
89,2%
|
EcartType
|
15,1%
|
17,7%
|
17,6%
|
C V
|
29,19%
|
23,77%
|
31,48%
|
Source : DPRE, Nos calculs Annexe 5 :
Répartition des enseignants selon le diplôme
professionnel
IA
|
Privé
|
Public
|
Total
|
CAP
|
CEAP
|
indéter
|
CAP
|
CEAP
|
indéter
|
CAP
|
CEAP
|
indéter
|
Dakar
|
7,9%
|
9,8%
|
82,2%
|
48,5%
|
22,8%
|
28,7%
|
29,4%
|
16,7%
|
53,9%
|
Diourbel
|
3,5%
|
1,8%
|
94,7%
|
25,6%
|
20,6%
|
53,8%
|
22,2%
|
17,7%
|
60,1%
|
Fatick
|
7,6%
|
15,2%
|
77,2%
|
25,8%
|
18,3%
|
55,9%
|
25,0%
|
18,1%
|
56,8%
|
Kaffrine
|
12,5%
|
37,5%
|
50,0%
|
17,6%
|
24,4%
|
58,0%
|
17,5%
|
24,7%
|
57,8%
|
Kaolack
|
14,4%
|
10,8%
|
74,8%
|
23,6%
|
20,3%
|
56,1%
|
22,9%
|
19,6%
|
57,5%
|
Kédougou
|
50,0%
|
20,0%
|
30,0%
|
9,6%
|
29,6%
|
60,8%
|
10,1%
|
29,5%
|
60,4%
|
Kolda
|
15,0%
|
11,3%
|
73,8%
|
20,0%
|
33,8%
|
46,1%
|
19,9%
|
33,2%
|
46,9%
|
Louga
|
17,5%
|
20,6%
|
61,9%
|
21,7%
|
25,7%
|
52,6%
|
21,5%
|
25,5%
|
53,0%
|
Matam
|
0,0%
|
0,0%
|
100,0%
|
13,6%
|
43,1%
|
43,3%
|
13,3%
|
42,3%
|
44,4%
|
St Louis
|
10,7%
|
15,5%
|
73,8%
|
20,9%
|
28,8%
|
50,3%
|
20,4%
|
28,2%
|
51,4%
|
Sédhiou
|
14,5%
|
10,3%
|
75,2%
|
26,4%
|
25,4%
|
48,2%
|
26,1%
|
24,9%
|
49,0%
|
Tamba
|
5,6%
|
4,7%
|
89,7%
|
15,1%
|
33,5%
|
51,4%
|
14,7%
|
32,1%
|
53,2%
|
Thiès
|
20,1%
|
13,1%
|
66,9%
|
34,6%
|
19,6%
|
45,8%
|
33,2%
|
19,0%
|
47,8%
|
Ziguinchor
|
13,2%
|
21,4%
|
65,4%
|
27,4%
|
32,8%
|
39,8%
|
26,1%
|
31,8%
|
42,0%
|
Sénégal
|
9,5%
|
10,5%
|
80,0%
|
27,3%
|
25,4%
|
47,3%
|
24,7%
|
23,2%
|
52,1%
|
Moyenne
|
13,8%
|
13,7%
|
72,5%
|
23,6%
|
27,0%
|
49,3%
|
22%
|
26%
|
52%
|
Min
|
0,0%
|
0,0%
|
30,0%
|
9,6%
|
18,3%
|
28,7%
|
10%
|
17%
|
42%
|
Max
|
50,0%
|
37,5%
|
100,0%
|
48,5%
|
43,1%
|
60,8%
|
33%
|
42%
|
60%
|
Ecart type
|
11,4%
|
9,2%
|
17,3%
|
9,3%
|
6,8%
|
8,1%
|
6%
|
7%
|
6%
|
C V
|
82,71%
|
66,77%
|
23,84%
|
39,25%
|
25,00%
|
16,32%
|
28,25%
|
27,58%
|
10,63%
|
Source : DPRE, Nos calculs Annexe 6 :
Tableau de corrélation des variables avec les
facteurs Source : DPRE, construit par l'auteur, SPAD
Variables
|
Axe 1
|
|
Axe 2
|
Variables
|
Présence cloture
|
0.63
|
|
-0.76
|
|
Nbre de latrine
|
Connect internet
|
0.9
|
|
|
0.75
|
DC Bac
|
sans eau
|
|
-55
|
|
0.8
|
DCBfem
|
sans electricité
|
|
-0.52
|
-0.61
|
|
DCEMaitris
|
DCEBac
|
|
-0.53
|
|
0.68
|
Adjceapbfem
|
DCEBfem
|
|
-0.5
|
|
DCMaitris
|
0.5
|
|
adjcapbac
|
0.98
|
|
adjcapbfem
|
0.95
|
|
adjcaplcenc
|
0.97
|
|
adjceapbac
|
0.78
|
|
adjceaplicenc
|
0.54
|
|
adjceapmaitris
|
0.77
|
|
Annexe 7 : Répartition des écoles ayant
la latrine selon le milieu
IA
|
RURAL(%)
|
URBAIN(%)
|
Dakar
|
4,6
|
95,4
|
Diourbel
|
79,6
|
20,4
|
Fatick
|
93,8
|
6,2
|
Kaffrine
|
89,1
|
10,9
|
Kaolack
|
73,9
|
26,1
|
Kédougou
|
86,8
|
13,2
|
Kolda
|
91,0
|
9,0
|
Louga
|
84,5
|
15,5
|
Matam
|
95,7
|
4,3
|
Sédhiou
|
91,5
|
8,5
|
St Louis
|
86,1
|
13,9
|
Tamba
|
90,7
|
9,3
|
Thiès
|
60,4
|
39,6
|
Ziguinchor
|
75,4
|
24,6
|
58
Source : DPRE, construit par l'auteur
Les déterminants de la performance des écoles
primaires au Sénégal
Annexe 8 : Performance scolaire et localisation
géographique selon le taux de réussite
40.00
90.00
80.00
70.00
60.00
50.00
30.00
20.00
10.00
0.00
Taux de réusste
60
|
|