Profil bactériologique des infections en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale( Télécharger le fichier original )par Dr christophe constant chechom kammogne UFR de sciences médicales-Abidjan-Côte d'Ivoire - mémoire 2010 |
SOMMAIRE
A. MICROBIOLOGIE DES INFECTIONS EN STOMATOLOGIE ET CHIRURGIE
RESULTATS 42 COMMENTAIRES 72 CONCLUSION 78 RECOMMANDATIONS. 80 BIBLIOGRAPHIE ...83 ANNEXE 87 ABREVIATION CHU : Centre Hospitalier Universitaire CES : Certificat d'Études Spécialisées IRM : Imagerie par Résonnance Magnétique Max : maximal Min : minimal OMS : Organisation Mondiale de la Santé SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience Acquise TDM : Tomodensitométrie VIH : Virus de l'Immunodéficience humaine STAPH : Staphylococcies Ac : Acide AMOX : Amoxicilline CLAV : Clavulanique PENI : Pénicilline INF : Inferieur SUP : Supérieur STOMATO : Stomatologie CMF : Chirurgie maxillo-faciale INTRODUCTION De part sa situation anatomique et son rôle physiologique, la cavité buccale est l'un des sites les plus septique du corps humain ; elle contient une flore microbienne et fongique dense et très variées (plus de 500 germes répertoriés jusqu'à présent) [1]. En 1998, une étude réalisée dans le service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale du CHU de Treichville [2] montrait que les pathologies infectieuses de la face et de la cavité buccale représentaient environ 18,15% de l'ensemble des consultations et occupaient le troisième rang des motifs de consultations. Une autre étude [3] réalisée dans le service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale du C.H.U. de Cocody montrait une prévalence d'environ 28,5% des affections infectieuses. Elles venaient en deuxième position des motifs de consultation et représentaient la première cause de mortalité. La plupart de ces infections ont un pronostic sévère du fait soit d'une prise en charge tardive, soit du manque de moyen financier, soit de l'association de certains facteurs de risques (diabète, hypertension artérielle, cardiopathie, dénutrition...) Devant cette situation et : > L'insuffisance de travaux concernant l'écosystème microbien en Côte d'Ivoire, > L'utilisation systématique des antibiotiques sans examens microbiologique > L'absence de recommandations (type ANDEN [4], AFSSAPS [5] C.H. TOURCOING [6]) que nous ne pouvons pas suivre à la lettre parce que ne tenant pas compte de notre contexte épidémiologique, il nous est apparu opportun d'effectuer une étude du profil bactériologique des infections en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale avec pour : Objectif général Déterminer les différents profils bactériologiques en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale. Objectifs spécifiques
2) LA FLORE BUCCO-DENTAIRE [8] La flore bucco-dentaire constitue un écosystème complexe riche en bactéries. Cette flore varie selon :
Dès la naissance, la flore buccale, inexistante in utero, va se constituer à partir de l'environnement et principalement au contact de la mère lors du maternage. Des bactéries sont présentes transitoirement ; certaines colonisent de façon durable la bouche et la langue de l'enfant en adhérant à des surfaces grâce à des récepteurs spécifiques. A ce stade, l'immaturité immunologique autorise cette première colonisation. Ensuite, la première denture augmentera significativement le nombre potentiel de niches et sites de fixation des bactéries, de même que le sillon gingival permettra d'autres colonisations en atmosphère anaérobie. Durant les premières années de la vie, la flore buccale est sans cesse remaniée jusqu'à l'apparition de la denture définitive [9] A la vieillesse, avec la perte des dents, la flore complète persiste dans les endroits voisins des dents qui restent.
Le nombre de germes dans la cavité buccale n'est pas constant. Il présente dans 24 heures des fluctuations d'un rythme régulier. A chaque déglutition on avale des germes ce qui entraîne une réduction des germes. Lors des différents repas la mastication et la déglutition entraînent une chute du nombre des germes. 3) NOTION DE GERMES PATHOGENES
par une effraction de la muqueuse par un phénomène d'anachorèse : tropisme des bactéries pour les foyers inflammatoires initialement non microbiens. par des passages successifs d'un sujet à un autre par une exaltation en cavité close : infections radiculaires. par une association à d'autres germes (streptocoques non groupables + flore de VEILLON) ou à la mucine salivaire. par une mutation Tableau I : FLORE DOMINANTE DE LA CAVITE BUCCALE [10] 4) PATHOGENIE Figure 1 : Les voies de propagation de l'infection dentaire. II est sous la dépendance de deux facteurs
I `ensemble des conditions extérieures aux germes et qui favorisent l'infection o Diabète. o déficits immunitaires (infections à VIH.) o grossesse o état de la cavité buccale o drépanocytose Les facteurs iatrogènes o les anti-inflammatoires : leur rôle aujourd'hui est indéniable dans la virulence des germes et l'aggravation des infections banales. En effet, les anti-inflammatoires inhibent la synthèse des prostaglandines qui entraînent une inhibition des réactions inflammatoires avec une baisse de l'afflux des cellules inflammatoires et une baisse de la sécrétion des facteurs solubles, ce qui occasionne une levée de la barrière biologique (immunodépression) et une diffusion de l'infection. Les immunosuppresseurs la radiothérapie |
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