Section 1: La présentation, l'analyse des données
des enquêtes et les politiques de mobilisation des ressources
financières
Paragraphe 1: Analyse des sources de financement et
vérifications des hypothèses Paragraphe 2: Approches de solution
et conditions de mise en oeuvre
· Mon père Christophe NOUBEMEDOU
qui a fait de ma réussite une préoccupation et qui,
depuis ma tendre enfance, n'a cessé d'investir financièrement,
spirituellement pour ma formation et m'a encouragé à
évoluer sur cette trajectoire. Papa, ces mots ne sauraient suffire pour
te dire merci. Que Dieu te bénisse pour ton amour et ta patience.
· Ma mère Joséphine AHOYO
qui m'a protégé et soutenue depuis mon premier cri de vie
jusqu'à ce jour. Maman chérie, je n'ai trouvé aucun mot
qui puisse exprimer l'amour et la gratitude que mon coeur ressent à ton
égard.
· Mes frères Chadrack,
Meschac, Abed-Négo,
Daniel, Élysée et ma soeur
Ruth pour leur assistance. Merci pour l'amour fraternel et la
chaleur que vous me procurez.
· Monsieur Landry ALLOSSE pour son amour
et ses soutiens.
· Mes oncles Louis NOUBEMEDOU et
Noël NOUBEMEDOU pour vos soutiens indéfectibles.
ses soutiens, ses conseils. Puisse Dieu te bénir et pourvoir à
tous tes besoins.
· Tous (tes) mes amis (es) de la 3ème
promotion de Banque Finance et Assurance (BFA) de l'Institut CERCO.
· Tous les membres de la Jeunesse
Chrétienn
· Judith Conceptia QUENUM pour e
Combattante (JCC/MIREFOC).
· Tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail. Puisse Dieu vous
bénir.
· Germaine SANTOS Adzo Mawuto pour sa
participation si précieuse à ce joyau.
Gislain Jésus-Gnon
NOUBEMEDOU
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
DEDICACE N0 2
Je dédie ce mémoire à:
· Ma grand-mère Lina SOSSOU, merci
pour vos prières qui m'ont accompagné tout au long de ma
formation.
· Mon regretté Père Pascal C.
SANTOS, retrouve ici l'expression de ma reconnaissance infinie. Que
ton âme repose en paix.
· Ma mère Emafa Massan Abla
AMADOS-DJOKO, femme battante, pleine d'énergie, d'enthousiasme,
d'amour, tu as tout sacrifiée pour ma réussite.
· Ma tante Akouavi AMADOS, de vous je
retiens le sens du sacrifice, de l'honnêteté.
· Aux prêtres Marc HOUNON et
Fiacre GANBADATOUN, sincères remerciements à
vous qui avez su mettre le grain en bonne terre.
· Mes oncles et tantes et à mes nièces
Tania, Ruth, Gracia; affection filiale.
· Mes frères Wisdom,
Maxime, Marus et à ma soeur Estas; les
empreintes de vos pas
ont su me guider jusqu'à la fin du tunnel,
merci pour vos conseils et votre soutien.
· Elvis Godjo; ton courage et ta force
morale ne cessent de m'impressionner. Pour tous ces bienfaits et toute ton
affection, je te dédie et à toute ta famille cette oeuvre.
· Emile ETEKA, dans les moments les plus
difficiles de ma vie, tu es toujours présent. Puisse Dieu te
bénir et te combler de bonheur.
· Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU,
que ce travail pour lequel nous nous sommes battus soit pour nous le
début d'un parfait bonheur et d'une brillante carrière.
· Tous mes amis de la 3ème promotion, en
particulier : Hermine, Sariou, Martin et
Nadia; brillante carrière à tous.
· Tous les membres de la Jeunesse Estudiantine Catholique
(JEC).
· Tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail. Dieu saura vous
récompenser.
· L'humanité entière au service de laquelle
je mettrai tout mon savoir faire. Germaine Adzo Mawuto
SANTOS
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
IIEMEIICIEMENTS
Nos remerciements s'adressent à :
· Notre directeur de mémoire, le professeur
SEWANOUDE Damien. Vous avez accepté de nous encadrer
dans la réalisation de ce travail. Qu'il nous soit permis aujourd'hui de
vous dire notre profonde reconnaissance pour tous les sacrifices consentis afin
de parvenir à cette étape.
· M. OROU BOCO Abdoulaye, notre
maître de stage. Durant toute la période qu'a duré ces
travaux, votre rigueur a permis de les mener dans la droite ligne de la logique
scientifique. Recevez l'assurance de notre respectueuse
considération.
· Tout le personnel de PADME particulièrement
à M. ZACHARI Adam et Mme VIEGBE
Josiane, qui ont accordé un intérêt très
particulier à ce travail malgré leurs multiples occupations.
· Toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtrons
à travers ce travail, pour avoir contribué de près ou de
loin à sa réalisation.
· Tous les professeurs de l'Institut
CERCO qui ont contribué à notre formation, sans oublier
le PDG du Groupe CERCO son excellence M. Alain
CAPO-CHICHI T. et le Directeur des études M. Daniel
AKOUETE.
· Au distingué Président du
Jury. C'est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de
présider notre jury de soutenance de mémoire. Nous restons
persuadés que vos conseils et recommandations nous aiderons à
parfaire ce travail. Tous nos respects.
· Aux honorables membres du jury. Nous
sommes sensibles à l'honneur que vous nous faites en acceptant de
siéger dans le jury pour juger la qualité de ce travail. Vos
observations contribueront à son amélioration et à
l'ouverture de nouvelles pistes de recherche. Soyez rassuré de notre
profonde gratitude et de nos sentiments respectueux.
Gislain Jésus-Gnon
NOUBEMEDOU
&
Germaine Adzo Mawuto SANTOS
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
SIGLES ET AUIIEVIATIONS
ACP : Association des Clients du PADME
AG : Assemblée Générale
BCEAO : Banque Centrale des États de l'Afrique de
l'Ouest
CCIB : Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin
GCAP : Groupe Consultatif d'Assistance aux Pauvres
CODIR : Comité de Direction
CP : Chargés de Prêts
FECECAM : Fédération des Caisses d'Épargne
et de Crédit Agricole Mutuel FINADEV : Financial Développent
ICD : Institution de Crédit Direct
ID : Initiative Développement
IMF : Institution de Micro Finance
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Économique
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires
en Afrique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADME : Association pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro
Entreprises
PAPME : Agence pour la Promotion et l'Appui aux Petites et
Moyennes Entreprises
PAR : Portefeuille à Risque
PARMEC : Projet d'Appui à la Règlementation des
Mutuelles d'Épargne et de Crédit PAS : Programme d'Ajustement
Structurel
PEFAB : Crédit au Profit des Femmes du Secteur de
l'Agro-alimentaire du Bénin
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
SFD : Système de Financement
Décentralisé
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest
Africain VITA : Volounteers In Technique Assistance.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
LISTE DES TABLEAUX
> Tableau n°1: Répartition du personnel du
PADME
> Tableau n°2: Mouvements du personnel
> Tableau n°3: Liste des problématiques
possibles
> Tableau n°4: Tableau de bord de l'étude
> Tableau n°5: Situation des plus importantes IMF au
Benin en 2005 (en FCFA)
> Tableau n°6: Répartition des données
d'enquête relatives aux avis des enquêtés sur
l'asymétrie d'informations
> Tableau n°7: Repartions des avis sur
l'inaccessibilité de PADME aux marchés > Tableau n°8:
Données des enquêtes externes
> Tableau n°9: Analyse des données externes
> Tableau n°10: Sources externes de financement de
PADME
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Financières des institutions de micro finance
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PADME-Bénin
LISTE DES A1%1%EXES
~ Schéma du réseau de PADME
> Organigramme de PADME
> Demande de remboursement de fonds de garantie
> Bon de déboursement de prêt
> Questionnaires
> Photos des étudiants en situation de travail
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
AUJTOIIIOGIIAPHIE No 1
Mon enfance
Je suis né le 03 Septembre 1981 au
Bénin, dans le département du Littoral, plus
précisément dans la ville de Cotonou, capitale économique
du pays. Ainé d'une famille monogame de sept (7) enfants dont une fille,
mon père Christophe NOUBEMEDOU était
styliste modéliste à Cotonou et ma mère
Josephine AHOYO couturière.
Mon père est de Malé-Aginkomé
arrondissement d'Atchoupka, commune d'Avrankou. Quittant sa famille très
jeune, il s'est installé à Cotonou où il commença
par exercer son métier. Il est issu d'une famille monogame où ils
étaient au total neuf (9) enfants, mais que la mort en a pris six (6).
Quant à ma mère, elle est originaire d'Abomey Gbêkon
Hounli.
Tous les enfants de mon père vivaient avec lui
à Cotonou afin d'aller à l'école, sous son contrôle
parce qu'il tenait à la bonne éducation de chacun de nous.
A ma naissance, mon père me donna le nom de Gislain
Jésus-Gnon. Ce prénom est porteur d'une signification symbolique
car « Jésus- Gnon » signifie: «
Jésus-Christ est bon ». Un jour, j'ai
demandé à mon père pourquoi tu m'as donné ce
prénom et il me confia que c'est une longue histoire. D'abord dans notre
famille, notre grand-père est pratiquant de l'église «
Témoin de Jéhovah ». Il s'est marié à une
femme et ils ont eu 9 enfants mais que la mort a tué 6. Cela veut dire
que la sorcellerie a tué 6 et il ne reste que 3 jusqu'à ce qu'il
a déménagé du village où il était pour
s'installé à Malé Aginkomé. C'est pourquoi il a
changé son nom de famille et a pris le nom NOUBEMEDOU,
ce qui veut dire en langue TORRI: « Ah mais l'homme en a
de problème ...». Dans ma famille paternelle aucune
personne n'a évolué à l'école afin de devenir un
intellectuel. La seule qui a décidé d'évoluer à
l'école, a été tué a une semaine du probatoire.
C'est ce qui a amené mon père à se déplacer vers
Cotonou afin d'apprendre la couture.
A son arrivé à Cotonou, il a rencontré
le Seigneur Jésus-Christ de Nazareth et il a changé sa situation
de vie. De là, il a commencé une église
évangélique.
Quelque temps après il s'est marié à sa
belle femme Joséphine qu'il aime tant jusqu'à ce jour.
Le
Seigneur les a bénit avec sept (7) enfants composé de six (6)
garçons et une fille dont moi je
suis l'ainé. Lorsqu'il a
donné sa vie à Jésus-Christ, le ravage de la sorcellerie a
pris fin, c'est
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
pourquoi lorsque je naquis, il m'a donné le nom de
« JESUS- GNON » ce qui veut dire :
Jésus-Christ est bon afin de témoigner sa gratitude envers cet
homme Jésus. Avec ce prénom rempli de la faveur de Dieu, mon
enfance a été vraiment heureuse, car Jésus-Christ a
bénit mes parents avec toutes sortes de bénédictions
matérielles, financières etc. Le but de mon père est que
ses enfants soient des cadres, c'est pour cela qu'il m'a envoyé à
l'école. C'est ainsi que j'ai commencé la maternelle
privée « La source » situé à SCOA-GBETO.
Après la maternelle j'ai commencé le primaire à
Jéricho situé non loin du marché de Sainte Cécile
à Cotonou.
De 1985-1989, le Bénin a connu une crise
économique et sociale sans précédent, marquée par
le non paiement des salaires, des grèves
généralisées dans l'administration, la sécheresse
etc. Par la suite, les activités de mon père ont drastiquement
chuté et il a fini par perdre en 1990 tout son patrimoine. De plus, 1989
a été une année blanche au Bénin sur le plan
académique à cause des nombreuses grèves perlées
dans le secteur éducatif. Étant au CP, j'ai repris cette
année la classe. C'est là que commença le malheur pour
moi.
Dès les années 1990, nous avons regagné
notre propre maison achetée par mon père à
Agbalilamè, arrondissement d'Agblangandan, commune de
Sèmè-Podji, où en pleine année scolaire, j'ai
commencé le CE1; là aussi j'ai repris la classe. Par la suite,
mon père ne pouvant plus survenir à notre éducation
à cause de cette crise socio- économique, me confia à son
petit frère juste après mon CEP en 1994. Parmi mes jeunes
frères, il y en a 3 qui sont allés à l'apprentissage. Cet
oncle qui avait été soutenu financièrement par mon
père, voulant le lui reconnaître a décidé de me
prendre en charge. Je suis allé à Sèmè-Podji,
auprès de mon oncle où j'ai commencé la
6ème au CEG de la dite ville
Ma vie à
Sèmè-PodjiChez mon oncle, un véritable
calvaire commence, car il faut que je me lève très tôt
le
matin (4 h) pour mettre au feu la nourriture. C'est cette
nourriture que nous allons manger le matin avant d'aller à
l'école, car nous n'avons pas droit au petit déjeuner.
Après avoir mis la nourriture au feu, nous faisons la prière
matinale. Là, on nous considère comme les « VIDOMEGONS
», c'est pourquoi nous ne prenons pas de petit déjeuner. Si
peut-être j'ai cours à 10 h ou bien je dois sortir à 10 h,
j'en suis obligé d'aller dans la forêt chercher les bois de
chauffages pour sa femme. De même, si j'ai un bout de temps dans la
soirée, les heures
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
libres sont consacrer à aller dans la forêt pour
chercher les bois de chauffage. Les soirs, il faut se coucher après 23 h
et même dès fois 00 h. Je n'ai plus de temps pour
étudier.
Comme la vie est un combat, je n'étudiais que dans la
cuisine, ou soit mentir que j'ai cours afin de rester à l'école
pour pourvoir apprendre. De plus l'école étant situé
à plus de 3 km il fallait s'y rendre à pied.
Malgré cela, je travaillais bien à
l'école jusqu'en 3è où je passais mon BEPC que
je n'ai pas pu obtenir en 1999. La vie pour moi avait été
pénible, car je suis privé de liberté. Si bien que je ne
pouvais même pas venir chez mes parents à Cotonou. Presque tous
les week-ends, ou soit pendant les congés ou les vacances, c'est le
champ. Là, nous labourons sérieusement les champs qui sont
situé à plus de 15 km, vers la frontière du Nigeria. C'est
là que j'ai appris à labourer le champ, semé les boutures
de manioc, les maïs, les tomates, les piments, le haricot, les cannes
à sucre etc. Après, on épluche les maniocs pour en faire
la farine que nous allons vendre et même manger presque tous les
midis.
Un jour, ne pouvant plus supporter cette souffrance, j'ai
dû m'enfuir pour rejoindre mes parents. Je vous assure, c'est avec la
lanière que je me suis retrouvé à
Sèmè-Podji, j'ai dû fuir de la maison où j'ai
passé 72 heures dehors, je dormais dans un établissement public,
sans me laver, je puisais de l'eau pour les gens afin de trouver un peu de sous
pour me nourrir. Pendant tout ce temps, mon père avait été
un homme qui prit la résolution de me prendre en charge. Ainsi pour la
rentrée scolaire de 1999-2000, je rejoins mes parents à Cotonou
pour la 3è. Pendant ce temps, mon père est devenu
pasteur missionnaire après ses études théologiques.
Par la grâce de Dieu, en 2000, j'obtiens mon BEPC afin
de commencer la seconde D au lieu de la seconde C. En 2003, mon père
ayant fondé sa propre église qui a également une structure
de micro-finance; dans cette structure j'ai commencé par gérer
cela très tôt car je suis son fils ainé, et les
ainés doivent emboiter les pas de leur père dit-on.
En 2004, j'ai passé mon baccalauréat pour la
première fois et j'ai échoué à cause de 10 points.
Et pendant 2 ans, je n'ai pas pu décrocher mon BAC. Un jour je me suis
mis à analyser ma famille paternelle et je me suis rappeler que dans ma
famille il y a une malédiction qui prône sur nous. Car personne ou
bien les descendants n'ont pas droit à évoluer dans les
études. Cette malédiction a affecté ma vie. Car je suis la
première personne à vouloir passer le BAC.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
Lorsque le BAC n'a pas marché pour la deuxième
fois, j'ai dû laisser pour suivre une formation en électronique et
réparation de portable pendant un an. J'ai encore tenté le BAC en
tant que candidat libre ceci pour la troisième fois. J'ai encore
échoué.
Pourquoi j'ai choisi l'institut CERCO
?
Comme dans la vie un homme ne perd jamais le courage car un
adage dit « celui qui perd le courage a tout perdu », j'ai
décidé de reprendre les kakis c'était la rentrée
scolaire 2005-2006. Pendant cette année 2005 j'ai été
surpris qu'un jeune béninois du nom d'Alain CAPO-CHICHI, PDG du groupe
CERCO a été élu parmi les dix jeunes les plus remarquables
du monde.
En 2006, le Seigneur par sa grâce m'a accordé le
BAC avec une mention. C'est ainsi que j'ai décidé de commencer
l'Université CERCO en même temps mais faute de moyen financier
j'ai opté pour la FLASH/Géo 1. L'année qui a suivi, j'ai
décidé de prendre mon allocation universitaire pour commencer
l'institut CERCO où je me suis inscrit en banque finance des entreprises
afin d'avoir des connaissances dans le domaine de la gestion des entreprises
pour aider mon père à atteindre ces objectifs. C'est pourquoi je
suis à l'institut CERCO jusqu'à ce jour à cause de la
qualité de la formation.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
AUJTOIIIOGIIAPHIE No 2
SANTOS Germaine Adzo Mawuto est née
le lundi 15 juin 1987 à 23h45 à Lomé au Togo, avec pour
père SANTOS C. Pascal, agent au Ministère des
Finances, originaire du Bénin et de AMADOS DJOKO Abla Nassa
Emefa, institutrice d'origine Togolaise. Issue d'une famille polygame,
deuxième parmi les huit enfants de mon père dont trois de ma
mère, j'ai passé mon enfance sur ma terre natale auprès de
la famille maternelle, ce pour trois raisons. D'abord, la non acceptation de
l'union de mes parents de nationalité différente; ensuite la
perception que la famille maternelle avait du Bénin qui était
considéré comme le berceau du vodou et enfin; la profession de ma
mère qui ne lui donnait pas le temps nécessaire pour prendre soin
de moi.
Déjà à deux ans, j'ai commencé
l'école par la maternelle première année au jardin
d'enfant de mon quartier pour une durée de trois ans. Ce n'est donc
qu'à l'âge de cinq ans que je fus admise au cours
préparatoire première année au complexe scolaire
protestant de Nyekonakpoe car à l'époque l'enfant devait d'une
part avoir une certaine maturité et d'autre part la main gauche
étalée à travers la tête devait toucher l'oreille
droite.
En 1994, alors que je faisais la classe préparatoire
deuxième année, un oncle maternel et le chauffeur était
venu me chercher un matin au cours sous prétexte qu'il y avait un groupe
de militaires qui fusillait les civils : c'était la guerre politique au
Togo. Sur le chemin de retour à la maison, notre chauffeur a prit une
balle à la tête et nous étions obligés de
l'abandonner avec la voiture pour rejoindre à pied la maison
située à cinq (5) kilomètres de l'école. Cette
guerre a due paralyser les activités scolaires dans le pays.
Étant donné que mon grand-père maternel était
magistrat et s'affirmait dans l'opposition, notre maison était
entourée par des hommes armées jusqu'aux dents qui ne cessaient
d'envoyer des balles dans les murs de notre résidence. Un soir, alors
que nous nous apprêtions à dormir, nous avions reçu la
visite de quelques militaires envoyé par son Excellence le
Président de la République du Togo Feu EYADEMA
pour menacer mon grand-père. Ce soir là, je vis pour la
deuxième fois tuer quelqu'un devant moi : c'était mon oncle.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
Ce n'est qu'après cet avertissement que nous avions
décidés de quitter mon pays natal pour un pays d'accueil. Mon
grand-père s'était rendu à Jérusalem et nous autres
au Bénin. C'est ainsi que je suis devenue réfugié dans mon
propre pays.
A notre arrivée au Bénin, nous fûmes
immédiatement logés dans un campement nommé AVLEKETE.
C'est donc après un an de paralysie des activités scolaires que
je repris le chemin des classes. Je repris alors la classe préparatoire
deuxième année à l'école primaire publique de la
région. La nuit du 28 Février 1995 alors que je dormais, j'eu
envie d'aller aux toilettes, à peine j'ai voulu me lever que je ne
pouvait le faire, prise de peur, j'ai voulu appelé du secours. C'est
alors que j'ai pris conscience de mon incapacité à faire usage de
ma voix et de mes membres. Aussitôt, je fus immédiatement conduite
au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert K.MAGA(C.N.H.U) de Cotonou
où je passais 14 mois sans gain de cause. Entre temps, ma mère
était dans la religion protestante, je partis donc de l'hôpital
pour l'église protestante par ce que l'entourage jugeait ma maladie de
mystique. Je restais alors dans cette église pendant trois mois
où j'ai retrouvée ma santé.
A ma guérison, la situation étant devenu un peu
calme au Togo, ma famille maternelle et moi y sommes retournés puis je
continuais les classes jusqu'au CM1. En classe de CM1, ma grand-mère a
perdu son fils aîné. Après les obsèques, pour lui
faire oublier un peu les soucis, ses enfants de l'occident lui ont fait appel.
Elle devait partir pour la France, donc je suis obligée de rejoindre mes
parents au Bénin pour continuer les études. A mon arrivée
au pays, je fus installée chez ma mère qui vivait seule par ce
que divorcer de mon père pour raison de polygamie. Je fis directement le
CM2 où je passais l'examen du Certificat d'Étude Primaire que
j'ai brillamment obtenu. Je fus orientée au collège
d'enseignement général de ZOGBO de la 6ème
jusqu'en 3ème où j'étais toujours
1ère de ma classe.
Après l'obtention de mon Brevet d'Étude du
Premier Cycle (BEPC) avec 18,75 de moyenne en Mathématiques, je
décidais de faire la série C car à voir tout l'effort de
ma mère pour notre éducation (ma soeur, mon frère et moi)
j'ai cru à la parité et même aller loin pour dire que la
femme peut mieux faire que l'homme.
Je fis la 2nde C où j'étais la seule fille qui a
décidé de défier les hommes. La même année,
je
fus frappée de paralysie du côté droit et maintenue
à la maison pendant trois mois. Juste après
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
ma reprise des cours, j'occupais encore ma première
place, en ce temps, l'effectif de la classe était vingt quatre et quand
les surveillants venaient demander, mes camarades n'hésitaient pas avant
de répondre en disant vingt trois et demi; donc j'étais
considérée comme la demi personne primo à cause de ma
taille et secundo par ce que j'étais femme. Le jour de la proclamation
des résultats j'ai surpris tout le monde d'une part mes camarades et
d'autre part l'administration qui me demandait à chaque fois de
retourner en série D pour ne pas perdre mon niveau. Je passais
brillamment mon 2nd Cycle au Collège d'Enseignement
Général de Zogbo.
Le 29 décembre 2005, un événement me
marqua. Nous étions à un cours de mathématique lorsque le
professeur qui nous avait donné un exercice de démonstration
à faire à la maison, demanda la restitution du travail. Les
hommes passaient à tour de rôle sans y parvenir quand tout
à coup le professeur me demanda d'y aller. Tellement il était
sûr que je pouvais y arriver. Après que ce soit fait, il demanda
à la classe de m'applaudir avant que je rejoigne ma place, ce qui fut
exécuté. En voulant retourner à ma place, je perdis
connaissance et fus conduite dans une clinique au quartier Fidjrossè
où je passais six mois. L'examen du baccalauréat fut un
succès pour moi malgré le fait que j'ai passé six mois
à la maison pour cause de maladie et ce jusqu'à un mois de
l'examen que. Le cycle supérieur débuta pour moi avec mon
inscription en première année à la Faculté des
Sciences Économique et de Gestion (FASEG) à l'Université
d'Abomey- Calavi (UAC). Du fait des conditions d'étude très
pénible à l'université, l'année s'est soldée
par un échec. J'ai donc dû, l'année suivante, m'inscrire en
première année de Banque Finance d'Entreprise (BFE) à
l'école supérieure de management (ESM) avec un résultat
final probant.
Avec mon nouveau statut d'étudiante, mes
activités parallèles étaient les cours de maison et
l'opération RAL/FAL où j'étais commerciale, ceci afin de
subvenir à mes petits besoins.
Mon arrivé à l'institut CERCO s'en est suivie
avec la deuxième année en BFE grâce à l'obtention
d'une demie-bourse que j'avais obtenue précédemment sur demande
adressée au PDG du Groupe CERCO, Monsieur Alain CAPO-
CHICHI que je remercie vivement.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
C'est donc suite à cela que j'ai opté pour la
Licence Professionnelle en BFA au titre de cette année académique
2009-2010.
INTHODUCTION GENEHALE
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
INTIIODUCTION GENEIIALE
L'essor de l'économie monétaire; la
facilitation des opérations de l'échange et l'inter
dépendance des marchés de capitaux ont favorisé
l'intensification des relations des banques et établissements de
crédit avec les autres agents économiques.
Mais la crise économique des années 80 a
précipité certaines populations africaines dans un profond
abîme de pauvreté. La réduction de cette pauvreté
devient le souci permanent des gouvernements des pays africains. Pour ce faire,
diverses politiques sont mises en oeuvre avec le soutien des organismes
internationaux notamment la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire
International (FMI)
Au Bénin, à la suite de la faillite des banques
d'État qui finançaient les activités économiques,
il fallait donc promouvoir l'auto emploi par la création des micros
entreprises pour réduire un temps soit peu cette pauvreté. Le
secteur bancaire devient alors libéral afin de permettre l'installation
de nouvelles structures. Progressivement les banques commerciales
privées s'implantent pour répondre au besoin de financement
exprimé par la population.
Mais force est de constater la marginalisation d'une couche
importante de la population par ces banques. Pour palier à cette
situation, l'État a favorisé l'éclosion des structures
alternatives de financement capable aussi d'assurer la mobilisation de
l'épargne et de créer les conditions d'une insertion progressive
du secteur informel dans l'économie moderne. Cette conversion
appelé système de financement décentralisé (SFD)
par le législateur, représente les institutions de micro finance
(IMF). Ces institutions de micro finance (IMF) doivent assurer le relais des
banques classiques dans le financement des activités de micro
entreprise.
Ainsi l'Association pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro Entreprises (PADME) est née et
poursuit sa mission de prestation de services financiers de proximité
aux personnes à faibles revenus tout en assurant la
pérennité de l'institution. Il faut reconnaître que ces
« banques » de taille très modeste ont pu mobiliser des
ressources très importantes qui ont donné un poids non
négligeable aux activités de la micro finance. Le Bénin
peut être cité à titre de pays phare dans cette expansion
rapide de la finance décentralisée.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin
Le développement du secteur de la micro finance est
dû, essentiellement, aux institutions mutualistes et/ou
coopératives, aux institutions de crédit-épargne, aux
organisations non gouvernementales (ONG) et à certaines structures
d'appuie.
Vu l'importance accordée au secteur, le siège
de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à
Dakar s'est doté d'une direction de service financier
décentralisé pour mieux réguler et surveiller ce nouveau
secteur. En dépit de toutes ses dispositions et de l'apport significatif
dans le développement socio-économique, elles restent
confrontées à de multiples difficultés dont celle
liée au financement de leurs activités.
Quelles sont alors les causes de l'insuffisance de ressources
financières dans le secteur de la micro finance en
générale et de PADME en particulier?
Quelle analyse peut-on faire de la politique de mobilisation
des ressources financières par PADME?
Quelles sont les solutions susceptibles de lever les entraves
pour une meilleure mobilisation des ressources financières dans les IMF
en particulier à PADME? L'objectif de la présente étude
est de contribuer à la diversification à moindre coût des
sources de financement des IMF en général et de PADME en
particulier d'où le thème : Politique de mobilisation des
ressources financières des IMF : Cas de PADME-Bénin.
Pour mener à bien cette recherche, notre travail se
présente en trois chapitres.
Le premier chapitre, intitulé étude
contextuelle, sera consacré à la présentation
générale de PADME, ses mécanismes de fonctionnement et les
travaux effectués.
Le deuxième chapitre expose la revue de
littérature et la méthodologie de l'étude après
spécification de la problématique, formulation des objectifs et
hypothèses de l'étude et établissement du tableau de bord
de l'étude.
Quand au troisième et dernier chapitre, il est
consacré d'une part à l'analyse des données des
enquêtes et des sources de financement de PADME après leur
présentation ; et d'autre part aux approches de solutions.
CHAPITRE PREMIER
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance
(IMF): Cas du
PADME-Bénin