ANNEXES
Annexe I
Annexe 2
Annexe 5
MISSION PERMANENTE DE LA REPUBLIQUE DU
CONGO
60ème SESSION ORDINAIRE
DE L'ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES
DEBAT GENERAL
INTERVENTION DE S.E.M. RODOLPHE ADADA,
MINISTRE D'ETAT, MINISTRE DES AFFAIRES
ETRANGERES ÅÒ DE LA
FRANCOPHONIE
NEW YORK, 22 SEPTEMBRE 2005
Monsieur le Président,
Je voudrais tout d'abord vous adresser mes sincères
félicitations pour votre brillante élection à la
Présidence de cette session. Cette élection est une marque de
confiance en vos qualités d'homme d'Etat et de reconnaissance à
votre pays, la Suède, qui nous rappelle un de ses illustres fils, Dag
HAMMARSKJOLD, deuxième Secrétaire général de notre
Organisation qui a sacrifié sa vie pour la cause de
l'humanité.
Je voudrais, ensuite, exprimer à votre
prédécesseur, Son Excellence Monsieur Jean PING, Ministre d'Etat,
Ministre des Affaires étrangères de la République
Gabonaise, nos vives félicitations pour la compétence et la
sagesse avec lesquelles i1 a su diriger les travaux de la 59ème Session
et faire aboutir les difficiles négociations qui ont conduit au document
que vient d'adopter le Sommet mondial de 2005.
Enfin, à Monsieur le Secrétaire
général, Kofi ANNAN, nous témoignons notre reconnaissance
pour les initiatives courageuses qu'il ne cesse de prendre pour la
rénovation et la revitalisation du Système des Nations Unies.
Monsieur le Président,
La 60ème Session de l'Assemblée
Générale intervient dans une conjoncture internationale
marquée, non seulement par les, guerres récurrentes, mais aussi
par la recrudescence d'actes terroristes qui n'épargnent aucune
région du monde, et des catastrophes naturelles qui ont endeuillé
de nombreuses familles.
Nous souhaitons présenter au gouvernement et au Peuple
des Etats-Unis d'Amérique nos plus sincères condoléances.
La lutte contre le terrorisme, tout comme la préservation de notre
environnement appellent à plus de solidarité. L'Organisation des
Nations Unies, dont nous célébrons le 60ème anniversaire,
reste l'outil indispensable par lequel nous exprimons cette solidarité.
C'est l'ONU, seule, qui nous permettra de faire face aux défis
formidables du futur.
C'est pourquoi, Monsieur le
Président,
Le Congo se félicite de l'adoption du Document final du
Débat de haut niveau qui trace les grandes lignes de l'action à
mener. Le Document final nous apporte des raisons d'espérer sur la
manière de répondre aux défis auxquels notre monde est
confronté, mais suscite en même temps quelques interrogations.
En effet, le Congo est satisfait de la réaffirmation
clairement exprimée par tous les Chefs d'Etat et de gouvernement, de
leur engagement à poursuivre les débats et la recherche des
solutions aux principales préoccupations du monde, à savoir :
- les questions de développement ;
- la paix et la sécurité collective;
- les droits de l'homme et l'état de droit ;
- lå renforcement de l'Organisation des Nations
Unies.
Nous sommes heureux du consensus sur la
nécessité de créer le Conseil de Consolidation de la paix
et le Conseil des Droits Humains. Ce dernier organe, viendra, aux
côtés de la Cour Pénale Internationale, compléter,
pour plus d'efficacité, 1å mécanisme de promotion et de
défense des Droits Humains. La réforme institutionnelle des
Nations Unies, élargie bien sûr à l'ensemble des Organes
(Assemblée Générale, Conseil de Sécurité,
Conseil Economique et Social, Secrétariat), tout comme la réforme
de la gestion interne de notre Organisation, est un impératif à
la fois politique et moral qui permettrait à l'Organisation des Nations
Unies de vivre avec son époque et de se préparer plus
efficacement à aborder les décennies à venir. Le Congo
déplore que la grave question du désarmement n'ait pu trouver la
moindre place dans le Document final faute de consensus, alors que les armes
nucléaires, les armes de destruction massive, ainsi que le commerce
illicite des armes légères et de petit calibre constituent la
plus grande menace pour l'Humanité. Le Congo entend confirmer sa pleine
et entière adhésion à l'objectif d'un désarmement
général et complet et d'une élimination totale des armes
de destruction massive.
Monsieur le Président,
L'Afrique a toujours été un sujet de
préoccupation pour les Nations Unies, 1å Conseil de
Sécurité y consacre, à juste raison, la plus grande partie
de son temps. Nous devons nous réjouir de quelques évolutions
positives observées dans certains pays.
Au Burundi, nous saluons les efforts de la
Communauté internationale qui ont permis l'aboutissement heureux, il y a
un mois, du processus électoral dans ce pays.
Après plusieurs années de crise et
d'instabilité, nous nous félicitons du retour de la
République Centrafricaine, à l'ordre
constitutionnel. Ces pays méritent une aide accrue de la
Communauté internationale pour consolider des situations encore
fragiles.
Au Soudan, nous saluons la
réconciliation entre le SPLM et le pouvoir central et souhaitons que le
processus se consolide en vue de parvenir à la fin d'un conflit qui n'a
que trop duré. Mais, que la réconciliation intervenue entre le
Nord et le Sud du Soudan ne nous fasse pas oublier le drame que vit depuis 2
ans cette autre partie de la population dans l'Ouest du pays qu'est la
région du Darfour. Nous en appelons à une plus
grande mobilisation de la Communauté internationale pour soutenir les
efforts de l'Union Africaine afin d'obtenir un arrêt sans délai
de cette crise politico- humanitaire.
En Côte d'Ivoire, suite aux divergences
des parties en conflit, et malgré les efforts que n'ont cessé de
déployer les Nations Unies et l'Union Africaine, la tenue des
élections initialement prévues en octobre 2005, est remise en
cause. Nous exhortons nos frères ivoiriens à se surpasser et pour
l'intérêt supérieur de leur pays, la paix et la
stabilité de la Sous -région.
La paix et la stabilité en République
Démocratique du Congo conditionnent la stabilité et le
développement de toute l'Afrique centrale et de la région des
Grands Lacs. Nous louons les efforts engagés par la communauté
internationale qui appuie le processus électoral en vue de l'issue
heureuse de la transition en R.D.C.
Notre Sous- région n'est pas restée en marge de
ces efforts. Ainsi, en sa qualité de Président en exercice de la
CEEAC, le Président de la République du Congo, Son Excellence
Monsieur Denis SASSOU N'GUESSO, s'est vu assigner par ses
pairs, à l'issue de la 12ème Conférence des Chefs d'Etat
et de Gouvernement tenue en juin 2005 à Brazzaville, la mission de
s'impliquer dans la réussite de cette transition. C'est dans 1å
cadre de ce mandat qu'avec mes collègues de l'Angola, du Gabon et de la
RDC, nous avons rencontré les partenaires internationaux de 1a RDC que
sont la Belgique, l'Union européenne et bien sûr, les Nations
Unies.
Concernant la région des Grands lacs,
le premier Sommet de la Conférence internationale sur les
Grands Lacs qui s'est tenue en novembre 2004 à Dar-es-Salaam, a fait
naître de grands espoirs quant à un retour de la paix, de la
stabilité et du développement dans cette sous région. Dans
quelques mois se tiendra à Nairobi le second Sommet de la
Conférence qui sera marqué par "adoption d'un Pacte de
sécurité, de stabilité et de développement par
lequel nos pays entendent mettre en oeuvre des programmes d'action et des
protocoles propres à concrétiser cette volonté d'un futur
partagé de paix, de sécurité et de développement.
Par ailleurs, cette Conférence internationale sur la région des
Grands Lacs est une expérience unique de consolidation de la paix au
niveau régional. A ce titre, nous souhaitons vivement que cette
région soit le premier terrain de mise en oeuvre des réformes
proposées par l å Secrétaire Général
concernant la consolidation de la paix. Nous saisissons "occasion que nous
offre cette tribune pour renouveler l'appel lancé par Son Excellence
Monsieur Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la
République du Congo, à la communauté internationale en
général, aux partenaires du développement en particulier,
pour que la région des Grands Lacs soit déclarée "Zone
spécifique de développement".
Monsieur le Président,
Neuf (9) des onze (11) pays qui composent
notre sous région d'Afrique centrale sont aujourd'hui en situation de
post-conflit. Cette situation a été longuement débattue
ã la 23èmå réunion du Comité Consultatif
Permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en
Afrique Centrale qui s'est tenue du 29 août au 02 septembre 2005 à
Brazzaville. Autant nous nous félicitons de l'existence et du travail de
ce Comité, dont mon pays assure actuellement la présidence,
autant nous demandons aux Nations Unies de donner suite aux conclusions de sa
mission multidisciplinaire effectuée en juin 2003 en Afrique
Centrale.
Monsieur le Président,
Au Moyen-Orient, en dépit de la
persistance du conflit israélo-palestinien, nous aimerions saluer et
encourager les efforts déployés depuis quelques mois par le
Premier Ministre israélien, Monsieur Ariel SHARON et le Président
de l'Autorité palestinienne, Monsieur Mahmoud ABBAS, qui traduisent une
volonté partagée de parvenir à une solution
équitable et durable.
Monsieur le Président,
La consolidation de la paix, le rétablissement des
équilibres macroéconomiques, la lutte contre les pandémies
telles que le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies, constituent entre
autres les principaux objectifs du Gouvernement congolais.
Notre Gouvernement qui entend élargir son champ
d'action d'autres fléaux, a organisé, en juin 2005 à
Brazzaville, les Etats Généraux de la drépanocytose au
cours desquels une résolution déclarant la drépanocytose
priorité de santé publique, au même titre que le VIH/Sida
et le paludisme, a été adoptée. Nous demandons qu'une
attention particulière soit accordée à cette maladie.
Monsieur le Président,
Soucieux de préserver l'environnement, le Congo et
d'autres pays de la sous région ont conclu, en 2002, un accord de
partenariat avec la Communauté internationale dans le cadre de
l'Initiative du Bassin du Congo". Le 2ème Sommet des Chefs d'Etat et de
Gouvernement, tenu en février 2005 à Brazzaville, sur la
conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers
d'Afrique Centrale, a adopté une stratégie à long terme
pour la préservation de la forêt, de la faune et de la
biodiversité du Grand Bassin du Congo. Que l'Union Européenne,
les Etats-Unis d'Amérique, la France et l'Allemagne trouvent ici
l'expression de nos remerciements renouvelés pour leur soutien à
cette Initiative.
Monsieur le Président,
Pour terminer, je tiens à remercier lå Groupe
africain qui a endossé La candidature du Congo pour un siège de
membre non permanent du Conseil de Sécurité pour la
période 2006-2007. Je voudrais rassurer de son entière
disponibilité à oeuvrer résolument pour la paix, la
liberté et la justice dans lå monde.
Je vous remercie.-
Annexe 6
|