De la TICAD III à la TICAD IV: enjeux et mutations de la politique africaine de coopération du Japon( Télécharger le fichier original )par Patrick Roger Mbida Université de yaoundé II - Master professionnel 2011 |
VIII- QUESTION DE METHODEPour aboutir à la vérification de nos hypothèses, nous aurons recours à la démarche comparative Cette méthode, selon Mamadou Gazibo et Jenson54(*), consiste à rendre compte des similarités et de différences observées entre les phénomènes, et dont l'objectif général d'après Przeworski55(*) est de comprendre le phénomène observé. Toutefois, pour mener à bien son travail, l'impératif de parcimonie tel que préconisé par Jean Blondel est indispensable au comparatiste. Ce dernier doit, selon l'auteur, se concentrer sur un petit nombre de variables-clé, et qu'il doit chercher constamment à découvrir des charnières, qui lui permettent d'ouvrir et de fermer un certain nombre de grandes portes56(*). La démarche comparative a donc pour ambition, de trouver des régularités et des exceptions en confrontant plusieurs cas entre eux. Dans le cadre de son opérationnalisation, cette démarche nous permettra dans un souci de confrontation entre la TICAD III et la TICAD IV de ressortir les changements radicaux en termes d'offre de développement qui peuvent être observés et qui sont apportés par la TICAD IV dans la politique de coopération du Japon vis-à-vis de l'Afrique. Instruments de la recherche Comme instrument de recherche, nous aurons recours à une analyse documentaire de type vérificatoire et qualitative qui nous permettra, à partir d'une revue de documents fournis par des organismes institutionnels, officiellement reconnus comme fiables (allocutions des autorités officielles, rapport, notes, presse, documents issus des sites officiels...). Ceci, dans le but de pouvoir dégager des tendances et les lignes directrices de la nouvelle politique de coopération du Japon vis-à-vis du continent africain par l'entremise de la TICAD IV. Egalement, nous aurons recours à la technique d'interview qui, selon Madeleine Grawitz se décline comme étant ce « procédé d'investigation scientifique, utilisant un processus de communication verbale, pour recueillir des informations, en relation avec le but fixé »57(*). Par le biais de cette technique, nous allons ainsi nous entretenir avec des autorités officielles et autres acteurs pertinents, nationales et japonaises. Entretiens qui nous permettront de récolter des données indispensables à pouvoir donner corps aux hypothèses sus posées. IX/ ANNONCE DU PLANLa présente réflexion en gestation va ainsi s'articuler autour de deux grands mouvements qui constituent son ossature. En première partie, il sera question d'analyser le Japon dans configuration mondiale. La deuxième partie quant à elle, aura pour objet d'analyser le japon, la TICAD IV et l'Afrique. * 54 Gazibo. M et J. Jenson (2004), La politique comparée. Fondements Enjeux et approches théoriques, Presse de l'université de Montréal, Montréal. * 55 A. Przeworski (1987), « Method of Cross-national Research 1970-1983, an overview » in comparative polity research learning from experience, Cambridge university press, Cambridge. * 56 J. Blondel (1994), « Plaidoyer pour un concept oecuménique de l'analyse comparée » in Revue Internationale de politique comparée, vol I ; n°1, p.12 * 57 M. Grawitz (2001), op.cit, p.644 |
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