II- SITUATION DU SECTEUR COMMERCIAL A OUAGADOUGOU AVANT
LE
PPEM
Selon les études menées pendant la
période,6 la situation commerciale qui prévalait
à Ouagadougou dans les années 1990 était la suivante :
> Des points de vente précaires
disséminés partout dans la ville. On dénombrait une
cinquantaine de marchés d'importance variable répartis sur
l'ensemble des secteurs administratifs auxquels il faut ajouter une
multiplication, exceptionnelle dans la région, des boutiques de rues en
dehors des sites réservés ;
> Une absence de points de vente réservés aux
grossistes, et un fonctionnement aléatoire des gares
routières.
> 50% au moins, des familles vivent du commerce ; cette
situation démontre, l'urgence qu'il y'a à organiser ce
secteur.
> Le marché central s'est progressivement
requalifié: Des évaluations opérées au niveau des
marchandises dans le marché central ont démontré, que les
produits initialement vendus (dominante produits manufacturés, friperie
et activités de demi-gros et de stockage) se sont avérée,
au bout de quelques années, sensiblement différents de ceux de
l'ancien marché Rood Wooko, témoignant ainsi, d'une
redistribution des fonctions commerciales entre les différents
équipements.
> Au niveau des gares routières, seul Ouagarinter
est demeuré, le grand centre officiel d'échanges routiers de la
ville. En lieux et places de grandes gares modernes telles que
préconisées par les outils de planification urbaine, se sont
créées, une multitude de société de transporteurs
utilisant des parcelles privées comme gares, avec comme
conséquences un engorgement des voies, du centre ville et de nombreux
accidents souvent mortels.
Les équipements marchands situés sur le
périmètre de la Commune de Ouagadougou connaissent des conditions
d'exploitation variables selon le type d'équipement.
Si la plupart des marchés sont exploités en
régie directe, en revanche les autres équipements marchands
notamment les gares routières et les parkings font l'objet de contrats
ou conventions qui en confient la gestion à des opérateurs
économiques.
1- Les marchés
Les marchés étaient gérés
directement par la Mairie de Ouagadougou à l'exception du marché
central Rood wooko dont l'exploitation était assurée par la
Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Burkina Faso depuis le
1er Janvier 1994 en application du Décret
n°93-395/PRES/MICM du 17 novembre 1993.
Leur gestion relevait de la Direction des Affaires
Financières de la Commune et la perception des droits de place et loyers
auprès des commerçants était assurée par le
Régisseur de recettes de la commune qui reverse les fonds correspondant
à la Trésorerie Municipale.
|