CHAPITRE IV : EFFETS, IMPACTS ET PERSPECTIVES DU
PROJET
I- EFFETS ET IMPACTS DU PROJET
1-1- Effets du projet
a- au niveau de la collectivité
Les équipements marchands auront, des répercutions
au niveau des usagers que sont les commerçants.
Outre, le coût du loyer et des droits de place qui
seront à leur charge, leur chiffre d'affaires pourrait être
augmenté du fait de l'amélioration du cadre de travail et du
marketing, conséquence directe des aménagements
opérés par le projet.
Selon les statistiques de la structure de gestion, les
résultats acquis sont les suivants ;200 emplois créés ;
20615 emplois indirects créés ; 10309 contrats signés avec
les commerçants. Mais il n'y a pas que des effets financiers, nous
aurons aussi des effets sur les finances publiques et sur la balance des
payements.
b- Sur les finances publiques communales
Pour bien appréhender l'impact financier du programme
depuis sa mise en oeuvre, nous allons dire un mot sur l'impact financier des
équipements de la commune avant la mise en oeuvre du programme.
La situation des équipements marchands de la ville de
Ouagadougou n'était pas viable sur le plan financier. Le constat fait
est qu'il y a un faible apport des équipements sur l'ensemble des
recettes de la commune (moins de 5%) hormis le marché central.
Aussi, les coûts engagés sur les
équipements marchands par la commune, étaient-ils difficiles
à estimer à partir de la nomenclature utilisée : les
dépenses étant présentées par nature et non par
fonction . Cependant, la tendance générale selon les
autorités communales étaient, que les coûts des
équipements marchands devaient être très supérieurs
aux recettes dégagées par ces équipements. C'est ce
constat qui a entraîné, la mise en place d'une politique
d'investissement afin de rentabiliser ou ne serait-ce qu'équilibrer les
dépenses et les recettes de ces équipements dans le futur.
Avec le programme prioritaire, il était
envisagé, une plus grande maîtrise de la gestion des
équipements ; ce qui devait, engendrer, des recettes plus importantes au
niveau du budget communal. De ce fait, les études11 avaient
tenté, de déterminer par des calculs, les recettes nettes
cumulées (= cumul des recettes brutes moins les charges d'exploitations)
afin de
trouver la période de récupération qui est
le délai nécessaire pour que les recettes nettes cumulées
du projet équilibrent les dépenses d'investissement.
Les difficultés de calculs sont basées sur des
prévisions faites pour le budget prévisionnel de la future
structure de gestion des équipements marchands du programme prioritaire
qui est la régie autonome. L'évaluation financière des
activités de la régie concernait, les recettes
prévisionnelles et les dépenses d'exploitations de la
régie
Les loyers unitaires par type d'équipements avaient,
été estimés en tenant compte de la faible capacité
contributive des commerçants, en préservant la rentabilité
globale de la régie en prenant comme hypothèse un recouvrement
efficace des recettes. Un taux d'augmentation annuel de 5% a été
pris en compte à compter de la deuxième année.
Sur les données des recettes et dépenses
prévisionnelles de la régie, il ressortait, un résultat
net annuel de 30 962 800 F CFA de recettes. Ce résultat devait
être versé à la Mairie.
A partir des prévisions des recettes et dépenses,
le délai de récupération correspondait, à la
vingtième (20è) année.
Ainsi, le projet d'un investissement de 3,8 milliards
rapportait, pour la première année des recettes brutes de 262 103
800 F avec une augmentation annuelle à partir de la 2è
année de 5%, engendrant des charges annuelles de 231 141 000 F à
un délai de récupération de 20ans après le
début des investissements ou de 19 ans après le début de
l'exploitation. Le projet démarré en 1997 devait pouvoir,
commencer à avoir une marge bénéficiaire à la fin
de l'an 2014, si les conditions de départ étaient,
respectées.
Dans les faits, selon l'étude diagnostique du cabinet
CGIC-Afrique, les effets financiers réels, ont dépassé les
prévisions faites au départ et, sont importants même s'ils
peuvent être améliorés. Selon la Ragem, plus de 550 000.000
FCFA, auraient été reversé dans les caisses de la commune
depuis 2001.
c- Sur la balance des paiements
Il aurait été très intéressant de
mesurer les effets de ce programme, sur la balance des payements ;
malheureusement par manque de données, nous sommes dans
l''impossibilté de le faire dans le cadre de ce mémoire.
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