4.Les Institutions de Micro-finance (IMF)
Pour les institutions de micro-finance, la loi portant sur la
réglementation des activités des micro-finance en R D Congo
stipule que « la micro-finance »est une activité
exercée par des personnes morales qui pratiquent des opérations
de crédits et /ou des collectes d'épargnes aux profits des
populations évoluant pour l'essentiel en marge du circuit
traditionnel.
Dans la ville de Bukavu, il existe plusieurs structures et
organisations des micro-finance. Certes, la plus part de ces organisations se
retrouvent dans une phase de croissance et d'autres de pleine expansion et
c'est ce qui justifie leurs esprits concurrentiels et innovateurs.
A titre d'exemple nous trouvons la Coopec Nyawera, la Coopec
KAWA,la Coopec Cahi , la Coopec IMARA,lA MECREBU,etc.......
1. Conditions d'éligibilité aux
crédits par les IMF
Pour bénéficier du crédit dans les IMF de
la ville de Bukavu, il faut :
· Disposer d'une activité économique
génératrice de revenus viables et rentables (celle-ci exclut une
partie des pauvres car les plus pauvres n'ont généralement une
activité économique qui puisse générer un
quelconque revenu) et càd que les pauvres n'ont pas droits aux
crédits,
· Soit faire partie d'un groupe de caution d'au moins 3
personnes ; soit être entrepreneurs ou soit encore promoteurs d'une
activité géré par la famille ;
· Accepter au moins une visite à domicile et ou
sur le lieu de travail d'un agent Crédit de l'institution ;
· Adhérer aux closes du contrat de prêt
après l'avoir lues et comprises ;
· Avoir une résidence fixe et connue
· Pour les femmes mariées ; une autorisation
maritale est souvent exigée.
2. Garantie exigées par les IMF
Avant de considérer la garantie matérielle, les
IMF doivent s'assurer principalement si le membre est solvable moralement
.Ensuite, il doit prouver qu'il est en possession des ressources suffisantes
pour assurer le minimum vital pour sa famille et rembourser le
prêt ;
En ce qui concerne la garantie matérielle, les IMF
consentent les prêts après avoir méticuleusement
cérifié le titre de propriété (certificat
d'enregistrement, contrat de location) au cas où l'emprunt a fait
l'objet d'une hypothèque.
Du coté des IMF des types `'associations de
développement `' nous avons remarqué qu'aucune garantie n'est
exigée aux bénéficiaires compte tenu de la nature des
institutions qui oeuvrent pour le renforcement de l'intégration socio
économique de la population.
5. Les Raisons Justifiant l'Emergence des
Institutions des Micro-finance dans la ville de BUKAVU.
Parmi les raisons majeures justifiant l'émergence de
la prolifération des IMF dans la ville e Bukavu, les conditions
d'accès aux crédits du système bancaire prennent la
première place.
On a toujours l'habitude de dire que les banques ne
prêtent qu'aux riches ; et cette formule étant encore
vérifiable dans notre contexte actuel, en plus que le système
bancaire se caractérisant par un réseau peu étendu
s'adressant généralement aux grosses unités de secteurs
publics et privé, par une faiblesse des capitaux nationaux et une
domination des filiales des maisons étrangères
Les paysans, les groupes des femmes, les petits
entrepreneurs, les artisans et ceux pratiquant des petites activités
génératrices des revenus et des jeunes qui n' ont pas des
garanties à donner n'ont aucune chance d'accéder aux
crédits accordés par des banques commerciales ou de
développement.
Les prêts bancaires exigent des nombreuses conditions
nécessitant chacune des affranchissements nécessaires officiel
onéreux.
Il faut aussi ajouté que les banques ne
s'intéressent généralement pas aux crédits qu'elles
estiment trop modestes.
Les banques dont il est question dans cette section sont de
deux Catégories, La 1erecatégorie est
constituée de deux banques dites commerciales ou de développement
et la 2nde catégorie est celle de la banque Centrale
Suivant les rôles joués par l'Etat lors de leurs
créations, des banques de la première catégorie que sont
les banques de développement ;La banque Internationale pour
l'Afrique Centrale(BIAC)et la Banque internationale de Crédits(BIC) se
classent parmi les banques dites privées car elle sont dues à
l'initiative privée,dirigée et crées par les particuliers
ou sociétés,sans ingérence de l'Etat dans leur
administration.
Ce genre des banques sont des succursales des banques des
dépôts établies sur l'ensemble du territoire national.
Elles possèdent pratiquement tous les services
nécessaires à l'accomplissement de tout ce que qui peut
être demandé à une banque. Cet aspect leur confère
les caractères des banques dites générales
En outre, les moyens d'actions de ces banques sont surtout
représentés par des fonds confiés par la clientèle
.Elles collectent des fonds là où ils dorment pour les injecter
là où ils peuvent les fructifier.
Eu égard à cette brève classification,il
sied de rappeler que la banque centrale du Congo reste différente des
toutes les autres banques surtout du fait que ces ressources proviennent
essentiellement des subventions de l'Etat
Ceci étant, les conditions d'octroi de crédits
de ces banques bien que nommées de développement étant
également à la base de l'émergence des institutions de
micro-finance qui, par ailleurs elles présentent des
conditionnalités moins réduites à l'accès des
crédits
II.2 SITUATION DE L'EPARGNE ET DU CREDIT ET SON IMPACT
SUR L'ECONOMIE EN GENERAL
Dans le point précèdent, nous venons d'analyser
la structure du système financier dans la ville de Bukavu,il ressort de
cette analyse que cette structure est trop étroite ;qu'il y a
absence de la politique de localisation des institutions financières,et
que par rapport à l'étendue du territoire national et du nombre
des provinces,le nombre d'agences (concernant les banques ) est trop
insignifiant.
Il ressort aussi de cette analyse que bon nombre
d'institutions de micro-finance sont concentrées dans les
activités du grand centre urbain.
A présent, nous allons analyser comment cette
structure n'est pas de nature à favoriser la culture de
l'épargne ,mais aussi nous allons étudier d'autres
problèmes qui bloquent l'épargne et qui à travers
elle,bloquent le crédit qui devrait ;par la fin ,financer
l'activité économique,le développement .
En effet, le système financier de la ville de
Bukavu n'est pas proche des épargnes potentielles. La culture de
l'épargne y est réduite .Il ne s'intéresse, tant du point
de vue de la collecte de l'épargne que de la distribution des
crédits, qu'aux petits épargnants ou aux activités
génératrices des recettes pourtant son champ d'action.
L'ouverture d'un compte bancaire n'était pas
accessible à toutes les bourses. Les conditions d'ouverture des comptes
étant trop sélectives et l'éducation sur l'épargne
étant presque inexistante ; un nouveau courant des banques et des
IMF se partagent aujourd'hui le marché de l'épargne et de
crédit.
Evidement pour épargner,les petits épargnants
doivent avoir des revenus suffisant pour assurer leur consommation de sorte
que le reste puisse aller à l'épargne .Mais là n'est
pas le problème car la culture d'épargne peut être
ancrée dans la tête e l'épargnants même si leurs
revenus sont dérisoires.
A coté de cela ;il y a aussi la perte de
confiance des épargnants à l'égard du système
bancaire et financier qui ne disposait plus des liquidités pour payer
les épargnants qui souhaitaient retirer certains de leurs montants de
leurs compte à vue ou à terme. ; Maintenant qu'il y a
redynamisation du système bancaire et implantation des nouvelles
banques, la course vers l'accroissement des membres et du plus grand nombre
d'épargnant semble être ouvert
Le manque de confiance des épargnants aux
systèmes bancaires et financiers s'étaient accentué depuis
le depuis des années quatre vingt-dix.
Ceci avait obligé les épargnants à
pratiquer un système des bas de laines excessif au lieu de garder leurs
avoirs dans les banques et dans les institutions financières pour
financer, a travers les crédits, l'économie.
A l'état actuel,le développement
économique par le système bancaire et financier devrait
être difficile à réaliser en raison de l'absence de culture
d'épargnes,du manque de confiance des épargnants à
l'égard des institutions financières et du manque d'agences
financières dans les zones rurales,le défi que les institutions
de micro-finance essayent des relever en mettant en milieu rurale des guichets
ouverts de leurs maisons et institutions mais aussi en instituant le
système de crédits agricole ;
Par conséquent ; il est connu que la promotion de
l'activité économique doit aller de pair avec la capacité
du système bancaire et financier fonctionnelle à drainer
l'épargne populaire et accorder des crédits populaires
« à toutes la population »pour améliorer ses
conditions de vie.
D'où l'intérêt de rapprocher le
système financier des épargnants acquis et ceux jugés
potentiels ; Ainsi des institutions de micro-finance dans tous les coins
de la province et de la ville de Bukavu .D'où également la
nécessité d'éduquer la population à la culture
d'épargne populaire. Ce sont donc les dépôts à vue
et à terme qui permettront de développer l'activité
économique à travers les crédits accordés.
CONCLUSION PARTIELLE
Le système financier veillant à la mobilisation
et à la mise du public des moyens financiers,nous avons essayer par ce
chapitre de passé en revue la structure du système financier
à Bukavu par les institutions de micro finance faisant partie de plate
forme financière de la ville.
Vu la situation économique et financière de la
Ville de Bukavu,il est reconnue que dans ce dernier,cette structure est en
plaine expansion et en pleine croissance vu le nombre et la diversité
des services mises à la disposition des la population par les banques et
les Coopecs.
Chapitre Troisième : ANALYSE ET
TRAITEMENTS DES RESULTATS
Dans ce chapitre présents, nous voulons
présenter la lecture et l'état actuel des institutions des
micro-finance quant à leur évolution ainsi que les mesures mises
en marche visant à rétablir la confiance du public dans le
système financier bancaire classique car réputée de
même en croissance dans la même ville de Bukavu.
Section 1 : ETAT ACTUELS DES
BANQUES DANS LA VILLES DE Bukavu
Dans le chapitre précédent,
nous avons analysé la situation des institutions bancaires et non
bancaire ainsi que ceux de la micro-finance dans la ville de Bukavu. Celle-ci
connaît aujourd'hui un essor et une montée simultanée dont
les causes principales sont macro économiques et celle de la
modernisation du système financier face aux besoins exprimés par
la population.
Malgré la crise économique vécue, il y'a
peu, on assiste encore à de nouvelles implantations des banques de
développements et à des nouvelles créations des
instituions de micro-finance au sein de la ville de Bukavu.
Selon la loi bancaire congolaise, à son article 32, la
banque centrale du Congo doit faire, régulièrement pour chaque
fois qu'elle juge nécessaire,par l 'intermédiaire d'une ou
plusieurs personnes mandatées à cet effet ;l'inspection de
toutes les banques et institutions de micro-finance agrées .
L'objectif de cette inspection se fait en vue d'examiner si la
situation de la banque ou de l'institution est saine et si elle respecte les
dispositions légales et réglementaires régissant la
protection de l'épargne et les contrôles des intermédiaires
financiers.
A la BCC, Direction Provinciale du sud
Kivu, « les services d'étude et de supervision bancaire
» ;il a été crée par ordre des services n°
1135 du 27 décembre 1997 ,mais depuis son installation,ce service
se heurte à des problèmes
Vu la désarticulation aigue du système
bancaire, les contrôles des banques à Bukavu reste
théoriques car même au sein de la banque centrale du Congo ;
l'instruction n°09, du 24 Avril 1990, portant sur la transmission des
contrôles périodiques n'a jamais été
appliqué.
Plusieurs raisons explicitent les irrégularités
et absences des contrôles des institutions bancaires et micro
financière à Bukavu.-
-les banques étant confronté à des
sérieux problèmes d'ordre macro économiques, sont
incapables de respecter les règlements en la matière bancaire
-la banque centrale elle-même ne sachant pas assurant
cette responsabilité en la matière de refinancements des banques
et des institutions de micro-finance est en quelques sortes limitées
dans ces pouvoirs de contrôle
Face à cette situation, il convient de proposer et
d'analyser des mesures qui peuvent être applicable à la situation
actuelle sans compter plus sur l'autorité monétaire,la BCC,aussi
en difficulté.
1. STRATEGIES DES IMF DANS LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
ET LE DEVELOPPEMENT A BUKAVU
La finance des IMF est axée principalement sur les
montants d'épargnes et de crédit relativement faibles,
s'adressant principalement aux exclus de secteur bancaire et assimilé
afin de réaliser notamment la création et /ou
l'amélioration des activité économique productives ainsi
contribué au développement économique de la ville de
Bukavu.
Signalons en passant que les stratégies
appliquées par les IMF de la ville de Bukavu reposent sur un certain
nombres des paramètres quand à penser aux déterminants de
maintien des membres dans leurs institutions en se basant sur le taux
d'intérêt débiteur, l'échéances des
crédits accordés, la fréquences des crédits
servies ; les conditions moins réduits d'accès aux
crédits
Ø Les raisons de l'implantation de la finance
informelle à Bukavu.
Parmi les raisons qui font que la finance informelle puisse
être aussi présente en grandeur sur le marché financier
à Bukavu, on voit bien aussi qu'il émerge bien visiblement en
marge de la réglementation existence, on peut évoquer :
-le faible volume des transactions observées vers les
banques,
-le caractère souvent prévalant sur les
finalités lucratives ;
- la volonté des intervenants de ne pas tout exposer au
grand public,
-la tolérance légale observée au sein de
cette structure
Exploitant seulement l'aspect « faible volume des
transactions de l'informel » on parlera alors de la
« micro-finance » dans la stricte cautions que celle-ci
répondent aux exigeantes et à la réglementation à
la matière, bien attendu être officiellement reconnue à la
banque centrale et alors là, l'on devient alors « institution
de micro-finance » qui ne sont plus dans l'informel malgré la
modicité de leurs transactions.
A Bukavu, la répression financière aboutit au
renforcement du dualisme financier ; voir à l'émergence
simultanée des banques de développement ainsi que des
coopératives d'épargne et de crédits.
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