CONCLUSION
Les caractéristiques de la RDC rendent son
économie responsable de la dynamique inflationniste qu'elle engendre.
Notre recherche a porté sur le thème
intitulé Trésorerie des banques commerciales et
dynamique inflationniste, en RDC de 2005 à 2010.
A travers cette recherche, nous nous sommes
préoccupé de savoir :
Ø Comment évoluent les indicateurs de la
trésorerie des banques commerciales en RDC de 2005-2010 ?.
Ø Quelle est l'incidence de l'inflation sur la
trésorerie des banques sous étude ?
Eu égard à ce qui précède, nous
avons postulé que :
· les indicateurs de la trésorerie des banques
commerciales évolueraient de façon croissante ;
· l'inflation exercerait une importante influence sur la
trésorerie des banques commerciales sous étude.
Mise à part l'introduction et la conclusion, nous
avons, pour analyser notre sujet, subdivisé cette recherche en trois
chapitres.
Dans le premier chapitre, nous avons essayé de
retracer la revue de la littérature sur l'inflation, sur la monnaie et
une brève explication sur la comptabilité inflationniste.
Dans le second chapitre, nous avons présenté le
cadre théorique se rapportant aux généralités sur
la trésorerie des banques, dans le quel nous avons évoqué
les généralités des institutions bancaires, les notions
sur la trésorerie, les fonctions du système financier congolais.
Nous avons présenté également les
différentes banques créatrices de la monnaie en RDC,
l'émission monétaire congolaise et les indicateurs de la
trésorerie des banques commerciales en République
Démocratique du Congo.
Le troisième chapitre qui constitue l'ossature de
notre recherche a porté sur l'incidence de la dynamique inflationniste
sur la trésorerie des banques commerciales en RDC de 2005 à 2010.
Pour vérifier les hypothèses émises,
nous avons utilisé, non seulement les méthodes comparative,
analytique, statistique et économétrique, mais aussi les
techniques documentaire et d'interview.
Eu égard à ces analyses, nous constatons que la
première hypothèse est confirmée, car ces indicateurs ont
présenté une moyenne de 15967318,63 CDF en 2005 ; 30350219,8
CDF en 2006 ; 49517753,25 CDF en 2007 ; 119253819,5CDF en 2008 ;
172185391,3 CDF en 2009 et qu'elle serait de 707043658,3 en 2010 après
projection, une droite de tendance générale de la
trésorerie y = 502928145,34x - 1008838707667,66, R2 = 62% et
la droite de tendance générale des moyennes observées y =
502928145,34x - 1008838707667,66, R2 = 62% aussi.
Quant à ce qui est de la seconde hypothèse,
celle-ci est infirmée, car les tests économétriques
démontrent que l'hypothèse nulle, selon laquelle le volume de la
trésorerie des banques commerciales n'est pas fonction de la variation
du taux d'inflation pour tous les indicateurs retenus pour notre étude.
A l'issu de nos analyses, il ressort que concernant la second
hypothèse où pour le volume des disponibilités
monétaires, le Fcal = 2,842574056 < Fth =
7,71 ; pour la quasi-monnaie le test prouve que Fcal =
5,374383966 < Fth = 7,71 ; pour les crédits à
l'économie le Fcal =1,593970093 < Fth =7,71 et
en fin que pour les crédits aux entreprises et aux particuliers le
Fcal = 1,526997924 < Fth =7,71.
Ce qui nous permet de rejeter l'hypothèse alternative
selon la quelle le taux d'inflation exerce d'influence sur les variations du
volume de la trésorerie des banques commerciales.
Ensuite, nous avons prouvé que le coefficient de
détermination entre le taux d'inflation et le volume de
trésorerie des banques s'inscrit comme suit : Le coefficient de
détermination entre le taux d'inflation et la volume des
disponibilités monétaires est de 41,5%, ce qui signifie que les
variations des disponibilités monétaires sont expliquées
seulement à 41,5% des variations du taux d'inflation et que 58,5% sont
attribuables à l'autres facteurs.
Les variations de la quasi-monnaie sont expliquées de
57,3% par la variation du volume du taux d'inflation et que 42,7% sont dues
à d'autres facteurs.
Les variations du taux d'inflation expliquent à 38,2%
les variations du volume des crédits aux entreprises et aux particuliers
et que 61,8% sont expliquées par d'autres facteurs.
Les variations du volume des crédits à
l'économie sont expliquées par le taux d'inflation seulement
à 28,5% et que 71,5% soient expliquées par d'autres facteurs.
Le domaine étant vaste, nous ne prétendons pas
avoir parcouru tous les paramètres se rapportant à ce sujet,
d'autres chercheurs peuvent nous compléter sur les pratiques de lutte
contre l'inflation dans les banques commerciales en République
Démocratique du Congo.
Néanmoins, notre objectif a été atteint
celui de montrer le degré de comportement de la trésorerie des
banques commerciales en période inflationniste.
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