1.4. Les niveaux d'inflation
Il existe nombreux niveaux d'inflation dans une
économie aux quelles correspondent des incidences différentes.
Il s'agit de l' :
ü inflation lente ou rampante ;
Ø inflation galopante ou hyper inflation ;
Ø inflation reprisée ou freinée.
a. L'inflation lente ou rampante
L'inflation lente est un phénomène universel
qui, dans certaines mesures, affecte même les pays connus
développés. Elle est caractérisée par une
élévation lente du niveau moyen des prix, 2 ou 3% l'an mais, elle
dégénère une élévation des prix qui peut
conduire à 2 ou 3 voire même 4 chiffres.
Les agents économiques se voient obligés de
vivre sous ajustement ni fluctuation remarquable. Le seuil de cette dynamique
inflationniste rampante est arbitraire.
b. L'inflation galopante ou Hyper
inflation
Elle se manifeste pour une dépréciation de la
valeur de la monnaie pouvant conduire à l'effondrement du système
monétaire qui n'est pas un stimulant à l'investissement et
à la croissance.
Généralement, pour y palier, on indexe la plus
part des contrats sur un indice des prix ou sur une devise
étrangère telle que le dollar américain.
Il s'agit d'une situation extrême où
l'économie dépasse toutes limites en matière de
fluctuation journalière des prix. Elle conduit à une crise
souvent accompagnée des troubles sociaux. Une telle situation
décourage l'épargne et rend ainsi plus difficile le financement
des investissements. Le rythme de la croissance économique pourrait s'en
trouver ralenti.
c. L'inflation reprisée ou
freinée
Dans les pays en développement, ces contrôles ne
résistent qu'avec l'appui des institutions monétaires et des
interventions étatiques. Les signes extérieurs de l'inflation
sont peu nombreux suite aux contrôles étatiques permettant
de contenir le processus cumulatif. Ceux-ci sont assurés
grâce à l'exercice de la politique monétaire et d'un
contrôle.
d. L'interprétation inflationniste
C'est tout naturellement autour des hypothèses
retenues par les quantitativistes que les détracteurs de cette
théorie ont fait partie de leurs critiques. Il est ainsi possible de
montrer que toute augmentation de la masse monétaire M entraîne
une augmentation de la dépense des agents économiques
définie comme le produit des quantités T (la production) par les
Prix P ; si M varie, P et T peuvent donc varier, même si le postulat
de départ fait de T une variable indépendante de M.
La théorie quantitative de la monnaie offre dans ce
cadre une explication monétaire de l'inflation et détermine le
sens causal de cette relation : la croissance de la masse monétaire
engendre l'inflation. Milton Friedman, Chef de file
du courant monétariste, a exprimé cette relation en constatant
que « l'inflation est toujours et partout un phénomène
monétaire ».
En outre, l'équation de départ suppose que la
création monétaire serait le seul fait des autorités
monétaires, or ce sont les banques qui, par le mécanisme de
crédit, créent de la monnaie.
Cette création monétaire étant par
ailleurs dépendante de l'activité ainsi que des prix.
La relation causale existant entre masse monétaire et
niveau général des prix serait alors la suivante : inverse
à la théorie précitée ; l'inflation serait
à l'origine de la création monétaire.
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