MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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Université de Cocody UFR - SEG /
CIRES
|
République de Côte
d'Ivoire ----------------
Union Discipline - Travail
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D.E.S.S Hautes Études en Gestion de la
Politique Économique
Encadreur :
PR. SEKA Pierre Roche
Enseignant/ Chercheur UFR/SEG - Université de
Cocody
Réalisé par : KOEBA Mahomed
Auditeur GPE 11
Avril 2010
WORLD BANK INSTITUTE
ACBF
THE AFRICAN CAPACITY
BUILDING FOUNDATION
Programme de Formation en Gestion de la Politique
Economique
Boulevard Latrille, près Lycée Classique
d'Abidjan 08 BP 1295 Abidjan 08, Tél : 22486212 ; Fax :22488284
Abréviations et acronymes
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CFA : Communauté Financière Africaine
CIRES : Centre Ivoirien de Recherche en Sciences Economique et
Sociales CNO : Centre Nord Ouest
DPE : Dossier de Politique Economique
GPE : Gestion de Politique Economique
PIB : Produit Intérieur Brut
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
USA : United States of America
TOFE : Tableau des Opérations Financières de
l'Etat
NOTE DE SYNTHESE
Les Etats membres de l'UEMOA, animés par la
volonté d'assurer une meilleure discipline budgétaire en appui
à la politique monétaire commune, ont mis en place un certain
nombre de critères. Ceux-ci qui permettent de créer les
conditions propices à la stabilité des prix et de garantir une
croissance forte et durable. Parmi les critères, il y a le ratio : masse
salariale sur recettes fiscales qui ne doit pas excéder 35%.
Au lendemain de la dévaluation du franc CFA en 1994,
date à laquelle a été mise en place la convention,
nombreux sont les pays de l'UEMOA qui n'ont pas répondu à cette
exigence communautaire. La Côte d'Ivoire est en fait l'un des pays qui
n'ont pas encore respecté ce critère. Devant un tel état
de fait, il s'avère nécessaire d'apprécier
l'évolution de ce ratio pendant ces dix dernières années
(2000 -2009) afin d'apporter une contribution pour la réduction du ratio
à travers la formulation des recommandations. Aux termes de
l'étude, il ressort que la masse salariale est croissante durant toute
la période, créant une pression sur le budget ivoirien.
De 42,14% à l'année 2000, le ratio masse
salariale sur recettes fiscales est passé à 39,66% en 2009.
Certes, il est en baisse comparativement à l'année 2000, mais
reste en deçà de l'objectif communautaire. Cette situation
s'explique par l'importance de l'effectif des agents de la fonction publique
ivoirienne qui croit constamment, mais aussi le faible niveau de mobilisation
des recettes en est responsable. Au vue de cela, les autorités doivent
entreprendre des actions pour soulager l'économie.
Ces actions doivent viser la maîtrise de la masse
salariale par l'orientation des jeunes vers le secteur privé. Pour ce
faire, il faut au préalable une politique de promotion du secteur
privé pour lui donner les moyens de créer des emplois afin que
l'administration publique cesse d'rtre la première destination pour les
nouveaux diplômés. Ceci passe par la création d'un
environnement favorable des affaires (facilités des procédures de
création d'entreprises, octrois de crédits...)
Aussi, les actions doivent aller dans le sens d'une
amélioration de la mobilisation des recettes fiscales. L'Etat pourrait
se pencher véritablement sur une formalisation du secteur informel et
pouvoir l'imposer afin d'élargir l'assiette fiscale. Il est à
noter que l'informel regroupe de nombreux acteurs économiques qui
échappent à la fiscalité et qui pourraient contribuer
significativement à l'amélioration des recettes fiscales. Par
ailleurs, force est de reconnaître que tout cela n'est réalisable
pour la Côte d'Ivoire que dans un climat sociopolitique apaisé.
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Sommaire
ABREVIATIONS ET ACRONYMES 2
INTRODUCTION GENERALE 7
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEFINITIONS DES CONCEPTS
11
1-1 LES DEFINITIONS 11
1-2 LES FONDEMENTS THEORIQUES 13
CHAPITRE II : ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
16
2-1 ANALYSE DE L'EVOLUTION DES RECETTES ET DE LA MASSE SALARIALE
DE LA COTE D'IVOIRE 16
2-2 ETUDE D'UNE REGRESSION SIMPLE ENTRE LES RECETTES FISCALES ET
LA MASSE SALARIALE 21
2-2 RESULTAT DE L'ANALYSE DES RECETTES FISCALES ET LA MASSE
SALARIALE 21
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 22
BIBLIOGRAPHIE 26
ANNEXES ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
Introduction générale
1- Contexte
L'environnement économique international connaît
de profondes mutations. La globalisation des marchés devient croissante.
A cela s'ajoutent une exacerbation sans précédent de la
concurrence et l'accélération de la tendance à la
multiplication des blocs régionaux. Tout ceci rend urgente
l'intégration des économies afin de faire face aux grands
défis de développement. Cette nouvelle tendance recommande la
mise en oeuvre de certaines normes. Pour ce faire, les économies se
fixent des objectifs auxquels chaque pays est amené à atteindre.
L'Afrique de l'ouest francophone, dans sa grande majorité ne reste pas
en marge de ces grands changements. Alors elle relance1 son
intégration autour de l'Union Economique et Monétaires Ouest
Africaine (UEMOA) afin de répondre à cette exigence de l'heure
(la mondialisation). En effet, les pays
membres de l'UEMOA se sont engagés à partir de 1994 dans un
processus d'intégration économique et monétaire. Cet
élan a été renforcé par l'adoption le 8
décembre 1999 d'un Acte additionnel au traité de l'UEMOA,
«portant pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de
solidarité entre les Etats membres de l'UEMOA» et d'un
règlement communautaire en date du 21 décembre 1999 portant mise
en °oeuvre du Pacte de convergence. Cette
«constitutionnalisation» de la convergence place cette
dernière au coeur du processus d'union économique, au mrme titre
que la conduite de la politique monétaire ou l'édification d'un
marché commun.
Dans cette lancée, l'UEMOA, soucieuse d'assurer une
meilleure discipline budgétaire en appui à la politique
monétaire commune, a mis en place un certain nombre de critères.
Cela permettra de créer les conditions propices à la
stabilité des prix et à une croissance forte et durable. Ces
critères sont de deux ordres : critères de 1er ordre
et les critères de second ordre. Parmi les critères de second
ordre, il y a le fait que la masse salariale de chaque pays de l'UEMOA ne doit
pas excéder 35% des recettes fiscales.2
1 Il s'agissait d'une part de consolider l'UMOA, et d'autre part
de contribuer à l'accélération du processus
d'intégration régionale qui, au file du temps a perdu de son
impulsion après son lancement dans les années 1970
2 Sa mise en oeuvre comporte deux (02) phases : la
phase de convergence allant du 1er janvier de l'an 2000 au 31
décembre 2002 et la phase de stabilité commençant le
1er janvier de l'an 2003
Depuis la signature de cette convention, nombreux sont les
Etats qui éprouvent visiblement des difficultés ou du moins n'ont
pas traduit les conventions dans leurs économies
respectives3. Principal employeur en général,
l'administration publique africaine doit faire face à l'épineuse
question d'emploi des jeunes. Cela dans un environnement où la
fiscalité n'est pas suffisamment fournies au regard de la faiblesse des
recettes et l'existence de plusieurs secteurs économiques non
imposés. La conséquence immédiate se fait ressentir sur
les budgets des différents Etats. Cela en témoigne le
nombre des Etats qui ont un ratio masse salariale sur les recettes fiscales
élevé et dépassant les 35% comme l'aurait souhaité
l'UEMOA.
Devant un tel bilan, la question qui s'impose est de savoir si
le critère est en conformité avec la réalité de la
plupart des économies ou si le non respect est le reflet d'un
problème de gouvernance de nos institutions en général
?
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